Il y a de ces choses que seuls les coureurs et les coureuses savent. Nous sommes des bipèdes ayant le privilège d’accumuler beaucoup de kilomètres en nature dans une année et ça vient avec son lot de petits détails qui échappent parfois à la plupart des gens qui ont moins la chance de vivre ces moments.

Autant vous mettre en garde tout de suite, cet article va dans tous les sens, sans ordre particulier ni logique chronologique. Vous vous reconnaitrez toutefois peut-être à travers ces quelques constatations. J’espère aussi vous décrocher quelques sourires en coin, histoire de mettre un peu de légèreté dans votre journée.

  1. Les feuilles des chênes restent attachées vraiment longtemps aux branches!

À la fin du mois de janvier, près de chez moi, un mastodonte de plusieurs décennies retient encore près de 70% de ses feuilles avec lui. Le bruissement du vent dans celles-ci égaie nos froids matins d’hiver. Vous l’avez aussi constaté? Vive les chênes en hiver!

  1. Observateurs de la nature!

Nous sommes souvent les premiers à constater le départ et l’arrivée des oiseaux migrateurs. Les bernaches, par exemple, ont l’habitude de se grouper dans des parcs avant de fuir en groupe les premiers grands froids. De plus, quand on les observe voler ensemble, ça nous rappelle à quel point la force d’un groupe est importante lors de grands évènements. La fameuse formation en V des canards nous enseigne à rester dans un pack lors de notre course officielle prévue au printemps ou à l’automne. Économiser de l’énergie et courir ensemble, voilà une note à retenir le jour de la course.

  1. Routine is key!

Nos chaussettes de compétition, la camisole ou le chandail savamment étudié(e) idéal(e) pour le jour de la course. De mon côté, les trois bracelets que je porte au poignet droit et qui me rappellent ma femme et mes deux enfants. Ces petites habitudes et porte-bonheurs qui font (peut-être) la différence psychologique la veille et le jour de la course. Comme si ces manies nous servaient de rempart contre l’imprévisible, une sorte de prise de contrôle sur l’épreuve qui nous fait peur lorsque le dossard est sur nous et que nous sommes aligné(e)s sur la ligne de départ prêts à en découdre avec la distance choisie.

  1. Chaque personne a sa banane idéale!

Alors que certains l’aime un peu verte, d’autres la préfère légèrement picotée. Si chacun a son critère idéal, un constat s’impose : beaucoup de coureurs apprécient ce fruit!

  1. On adore nos traces de pas dans la neige!

Si les surfaces hivernales ne sont pas toujours appréciées lors de plusieurs de nos sorties, rien ne peut toutefois battre le sentiment du devoir accompli lorsqu’on fait un jog aller-retour tôt le matin et qu’on revoit nos traces de pas dans la neige. De surcroît, lorsqu’aucune autre personne n’a encore foulé ce même sol et que nous constatons que nous sommes les seuls à y avoir mis les pieds jusqu’à maintenant, c’est l’apothéose! Ça nous réconcilie un peu avec le fait d’avoir eu à se lever aux aurores pour aller pratiquer le sport qu’on aime. Nous sommes invincibles!

  1. C’est quoi ton PB?

As-tu fait un split négatif? Ah oui! De combien? Et ta V02 max? T’as réussi ton BQ? T’étais en 4:00 flat?

Vous n’avez rien compris du point no. 6?

Ce qui savent, savent.

Bonnes courses printanières!