EN OCTOBRE, QUEL SOMMET ALLEZ-VOUS GRAVIR POUR LA SANTÉ MENTALE?

EN OCTOBRE, QUEL SOMMET ALLEZ-VOUS GRAVIR POUR LA SANTÉ MENTALE?

 

REGARDEZ LA VIDÉO DE LANCEMENT DU DÉFI 2022!

Le comité organisateur du Défi Santé en Tête est heureux d’annoncer que la troisième édition du Défi aura lieu du 7 au 10 octobre 2022 dans le cade de la Journée mondiale de la santé mentale.

Cette année, la cible est ambitieuse avec un objectif de levée de fonds de 85 000$ pour appuyer la recherche, les soins et les programmes en santé mentale à l’Institut Douglas, soit le centre le plus important en la matière au Québec.

Marie-Hélène Thibeault, sur la photo avec sa fille Zoë, a fondé le défi suite au suicide de son mari en 2016.

RÉALISEZ UN DÉFI À LA HAUTEUR DE VOS AMBITIONS!
Inspiré par la thématique de « gravir votre sommet pour la santé mentale », le défi sportif virtuel invite les participants à travers le Québec à s’inscrire individuellement ou à former une équipe pour relever un défi de leur choix durant la fin de semaine de l’Action de Grâce, incluant la possibilité de gravir un sommet à une ou plusieurs stations de ski. À ce jour, 17 montagnes à travers le Québec ont confirmé leur participation!

« Il y a plusieurs parallèles entre affronter les hauts et les bas de notre santé mentale et relever un défi sportif comme gravir une montagne », souligne Marie-Hélène Thibeault, membre du comité organisateur bénévole et survivante du suicide de son mari au terme d’une longue bataille avec un trouble bipolaire.

« Nous espérons que ce weekend sera une opportunité pour la collectivité aux quatre coins du Québec de profiter des bienfaits de l’activité physique, de faire force commune pour briser les tabous face à la santé mentale et d’amasser des fonds pour l’avancement de la recherche et l’augmentation des soins si essentiels », ajoute celle qui a partagé l’histoire de sa famille dans ce touchant témoignage.

UNE ÉQUIPE AU BROMONT ULTRA!

DÉFI SANTÉ EN TÊTE
Le même weekend d’octobre, les sportifs aguerris souhaitant relever un défi d’envergure en course à pied ou à vélo de montagne dans le cadre du Bromont Ultra pourront aussi amasser des fonds pour la Fondation Douglas et la santé mentale. Pour soutenir l’initiative, simplement choisir la cause de la Fondation Douglas à l’inscription au Bromont Ultra.

PLUS QUE JAMAIS: LA SANTÉ MENTALE
Au Canada, 20 % de la population sera personnellement touchée par la maladie mentale au cours de sa vie et 4 000 personnes se suicident annuellement. À l’échelle nationale, seulement 5 % des dépenses totales en santé sont allouées aux traitements et à la prévention des maladies mentales. Tous les fonds amassés par l’entremise de la campagne du Défi santé en tête seront remis à la Fondation Douglas pour propulser la recherche et les soins en santé mentale.

INSCRIVEZ-VOUS AUJOURD’HUI!
Créez votre profil individuel ou d’équipe maintenant ici : https://fondationdouglas.akaraisin.com/ui/santeentete22/pledge/registration/start

Pour plus d’information concernant le Défi, visitez :
https://fondationdouglas.akaraisin.com/ui/santeentete22

Hal Gill

Hal Gill

 


Je suis parti courir. Un chiffre en tête. 75, 75, 75… Je savais que la prochaine chronique serait la soixante-quinzième (écrit en lettres, ça fait plus sérieux) *. 75 c’est un chiffre important, je devrais trouver quelque chose de marquant.

Rien à faire. Le seul souvenir que 75 m’inspirait c’était un numéro sur un chandail de hockey. Le 75 de Hal Gill.

Ben oui, Hal Gill.

J’ai eu beau essayer de trouver mieux, rien à faire. Alors, Hal Gill ce sera.

À moins d’aimer passablement le hockey, vous ignorez que Hal (comme dans… Halbert?) Gill a joué pendant 16 ans dans la ligue nationale, dont trois avec les Canadiens. Un défenseur dont la principale qualité était d’être grand. Très, très grand. 6 pieds 7 pouces. Et de chausser des patins de taille 24 (j’exagère à peine) où un nombre impressionnant de passes trouvaient le moyen de s’échouer.

Vous savez quand on dit d’un défenseur qu’il est fluide, intelligent avec la rondelle, possédant un grand sens de l’anticipation, avec un tir foudroyant et un don pour faire une passe précise? Personne, non, jamais personne n’a dit ça à propos de Hal.

Et il portait le 75. Pas le 2, le 3 ou le 4 des légendes, pas le 77 des défenseurs mobiles modernes, le 75. Un numéro de dernier de classe pis de « no-name ».

Mais, mais, il avait une très grande qualité, il faisait la job. Tout en bras, en jambes et en bâton. Imaginez que vous êtes un attaquant qui essaie de contourner cette éolienne sur lames. 9 fois sur 10 vous perdez patience et vous envoyez la rondelle au fond de la zone.

Hal Gill est une ode au travail qui est bien fait mais pas élégant. Ce n’est pas un col bleu, c’est le remplaçant de l’adjoint du sous-contractant d’un col bleu. On ne lui demande pas de faire les jobs de talent, Le but de malade en supplémentaire, on laisse ça à Marie-Philip Poulin. Hal, on lui demande de laisser traîner la longue jambe sur la glace pour couvrir le plus d’espace possible.

Pour vous dire, le fait saillant du passage de Hal Gill à Montréal, en plus d’avoir fait lever les yeux au ciel à quelques milliers d’adversaires, c’est une photo, prise en dehors de la patinoire.

Je dois d’abord vous dire que je ne l’ai jamais rencontré en personne mais que pour tout ce que j’ai lu sur lui, c’est un vrai bon gars. Quelqu’un qui ne se prend pas au sérieux mais qui prend au sérieux ce que les athlètes représentent pour les fans. Le genre qui se porte toujours volontaire pour les bonnes actions.

Alors le voilà un jour à l’hôpital Sainte-Justine avec ses coéquipiers. Une tout petite patiente avait décidé pour l’occasion de se mettre sur son 36 avec sa robe de princesse. Super cute, évidemment.

On fait quoi, quand on est un très grand adulte qui rencontre une princesse? Quand on est un Hal Gill, on sait faire le petit extra qui rendra l’instant mémorable. Il s’est agenouillé et tel un chevalier présentant ses hommages respectueux, a fait le baisemain à sa princesse. Dieu merci, un photographe de La Presse a pu capter la scène.

Son numéro 75 s’est gravé dans ma mémoire, là.

Alors, en hommage à tous les Hal Gill du monde, à tous les « pas trop de talent, ben du cœur », à tous les remplaçants des adjoints des sous-contractants des cols bleus, j’offre la chronique numéro 75 qui comme Hal, fait son gros possible.

*Chronique publiée originalement sur le site www.particourir.com

5 leçons du marathon d’Ottawa

5 leçons du marathon d’Ottawa

Le 29 mai dernier j’étais sur la ligne de départ du marathon de la magnifique ville d’Ottawa. Fort d’un bloc d’entraînement où tout s’était déroulé à merveille, ma déception fut vive lorsque j’ai croisé le fil d’arrivée avec 11 minutes de retard sur mon objectif. Le travail et l’engagement des derniers mois laissaient pourtant présager une si belle performance.

Qu’est-ce qu’on fait lorsqu’une course ne se déroule pas comme prévu?

Je vous présente les 5 leçons que j’en retiens.

Leçon #1 : Le marathon est une bête qui vend chèrement sa peau.

On contrôle ce que l’on peut contrôler en amont du jour J, c’est-à-dire le volume, l’intensité, la récupération, l’alimentation, etc. Toutefois, malgré la conviction que les devoirs sont bien faits, ça ne se traduit pas toujours en résultat satisfaisant. J’utilise souvent cette analogie avec mes élèves de 6ème année et les évaluations du ministère.

Leçon #2 : Pas facile de courir un marathon au printemps!

Étant jeune père de famille, j’ai l’habitude de courir très tôt le matin pendant que la maisonnée est encore endormie. Il va sans dire que le mercure à l’aube et celui en fin de journée est passablement différent en avril et en mai. Hélas, malgré la fraîcheur du matin le jour du départ, la chaleur s’est rapidement invitée et le ventilateur interne en a souffert. Je n’étais pas encore habitué à courir à cette intensité et dans ces conditions. Viser de bons chronos au printemps comporte donc son lot d’impondérables.

Leçon #3 : On écoute les sages.

24 heures après ma déception, j’ai écrit à deux partenaires d’entraînement pour avoir leurs impressions à chaud sur la course et l’entraînement en amont. Le plus scientifique des deux a suggéré de pousser davantage la machine lors de certains entraînements spécifiques où la vitesse est au menu. Je tenterai donc cette approche lors du prochain 42,2.

Leçon #4 : C’était peut-être juste une mauvaise journée.

Mais…
ça…
fait…
quand même…
très mal…
au moral.

Leçon #5 : Malheur que j’aime la course.

Après deux semaines de repos complet, je recommence à peine à trottiner. Ça ne prend qu’on jog pour me rappeler que la course occupe une place de choix chez moi. Se sentir bien dans son corps et fier de soi en rentrant de sa sortie quotidienne est tellement satisfaisant. Finalement, c’est bien plus important que le chrono.

Bonne course!

La magie de la répétition!

La magie de la répétition!

 

Lagezelle

La course à pied est synonyme de répétition. On ne naît pas coureur. Non plus, on ne se réveille pas coureur. On le devient en pratiquant sur une longue période, un jour à la fois. C’est ce processus que le verbe devenir renferme et qui nous apprend à courir. Mais pas seulement, la course à pied nous révèle qui nous sommes et nous relève. D’ailleurs, c’est l’expérience que j’en fais depuis plus de 10 ans. Elle ne m’a pas apporté seulement une mise en forme physique. Bien plus qu’un sport, bien plus que des exploits sportifs, la course à pied, sortie après sortie, un intervalle à la fois, elle m’a permis de me « recroiser » alors que j’avais perdu la trace de cette petite fille de 8 ans que j’étais lors du génocide au Rwanda. Elle m’a aidée à me connaître et à puiser en moi la force de surpasser mes peurs face à la vie. Oui, la course à pied apporte discipline, rythme et bien plus dans la vie de tous ceux qui la pratique. Mais au-delà de ces bienfaits, même s’ils sont déjà nombreux, j’en conviens, il y a d’autres avantages aux répétitions, d’abord pour la progression et ensuite pour la vie simplement.

L’entraînement fractionné

La magie de la répétition! - Gisèle Lagazelle

Dans le monde de la course à pied, on trouve des répétitions dans l’entraînement en intensité, connu sous le nom d’entraînement fractionné ou encore d’intervalles. Ce travail se fait en deux temps: une partie de la course courue très rapidement à l’intérieur d’une course plus longue courue en endurance fondamentale (rythme où vous êtes capable à tous moments dans votre course de parler à haute voix ou encore de chanter). L’adaptation spectaculaire que le corps doit faire pour réaliser les parties courues au rythme plus élevé est immense. Le stress causé par ce travail de vitesse pousse notre organisme à trouver des moyens de s’adapter. Et c’est de cette difficulté à passer des séquences rapides aux lentes sans s’arrêter que réside les avantages de cette méthode d’entraînement. En effet, l’organisme doit apprendre à surmonter les obstacles (le stress) causés par les parties courues à un rythme plus élevé tout en augmentant sa capacité à maintenir son rythme fondamental. On trouve alors dans le travail en intensité tous les éléments clés d’un entraînement réussi, la progression au niveau de la vitesse et de l’endurance. Les résultats sur notre forme physique sont tout simplement incroyables! Seule ombre au tableau pour ne pas obtenir des progrès, c’est de ne pas s’écouter et aller au-delà de ses capacités.

Longtemps, c’étaient des coureurs sur route qui pratiquaient ce travail en intensité sur une piste ou encore un parcours mesuré pour les bénéfices qu’il offre. Aujourd’hui, même des coureurs en trail comme moi pratiquent ce type de course même dans nos sorties en sentier. En trail, on cherche l’amélioration de notre vitesse, mais surtout celle de notre endurance à courir sur des parcours longs où les dénivelés sont bien présents et plus importants. Ce travail d’intensité se révèle alors encore plus intéressant, si nous nous préparons à faire des courses en trail, lorsqu’il est pratiqué sur un parcours avec un certain dénivelé. Si l’on ajoute la résistance du vent, le temps qu’il fait, on a là des éléments qui aident notre organisme à croître sa capacité à aller plus vite et à courir plus longtemps.

Le choix de se répéter

La magie de la répétition! - Gisèle Lagazelle

La répétition n’est pas seulement bénéfique dans le sport. Loin de là! La vie est faite de répétitions dès l’enfance jusqu’ à la vie adulte. Plus enclins à la répétition, les jeunes enfants ne cessent d’utiliser cette méthode pour leur apprentissage. Pour nous, adultes, on peut mettre la répétition à contribution dans notre développement personnel. Comme dans l’exemple des intervalles en course à pied, l’adaptation de l’organisme se fait entre les parties courues rapidement. Pour obtenir le résultat, le coureur doit, après la portion au rythme plus élevé, non seulement courir au rythme de l’endurance fondamentale, mais doit le faire à chaque portion rapide.

Si cet « entre-deux » est important pour la course à pied, je crois profondément qu’il l’est aussi dans la vie de tous les jours. Adulte, c’est dans l’espace entre des moments à forte intensité et ceux à faible intensité que se crée la croissance personnelle. Donc, on ne peut pas vivre notre vie au rythme le plus élevé constamment. Il faut ralentir un moment donné pour obtenir les bénéfices de nos efforts. Et pour ralentir, faut-il encore avoir accéléré auparavant? Je veux dire qu’on ne peut pas non plus vivre notre vie seulement au rythme fondamental. Bref, vous comprenez. Sachez reconnaître la saison dans laquelle vous êtes pour profiter au maximum des apprentissages qui y sont liés. C’est vrai que les saisons se suivent, mais ne se ressemblent pas contrairement aux intervalles qui ont souvent la même durée, donc ma comparaison n’est pas tout à fait parfaite, mais chaque saison a son importance, les unes nous préparent aux autres et c’est ensemble qu’elles font un sens pour nous.

Au-delà de ces étapes et des coups durs de la vie qu’on ne contrôle pas, il y a les choix que chacun fait au quotidien pour se discipliner, pour prioriser et finalement pour persévérer. Oui, je vous propose de choisir vos défis, vos combats et vos priorités car la magie des répétitions ne réside pas dans des choses subies, mais celles choisies. Des comportements auxquels nous revenons sans cesse par choix: la routine familiale, les activités sociales, la pratique sportive, certains emplois, etc. Si vous saviez toutes les répétitions que nous faisons depuis notre décision, à mon mari et moi de fonder une famille. Vraiment, j’en reviens toujours pas! Les tétés jour et nuit, les lavages, le nombre infini d’aspirateur passé, le rangement de jouets, le nombre de fois où nous devons dire non à notre petit prince, la routine du soir (et celles de la nuit improvisées), etc.. Bref, désolé, je me suis emportée. C’était une belle occasion de se plaindre. Pourtant, je ne suis pas à plaindre puisque c’est avec plaisir qu’on se lance à nouveau dans l’aventure d’un deuxième enfant. Alors, revenons à nos moutons. Je disais qu’une vie presque réduite à des cycles de répétitions n’est pas synonyme d’une vie ennuyeuse ou encore ordinaire. Non, certains objectifs nous poussent à choisir une vie rythmée par des répétitions parce que nous arrivons à la conclusion qu’il y a véritablement là une occasion d’apprendre, d’évoluer et de se surpasser. Peu d’objectifs dans la vie, quels qu’ils soient, peuvent se passer des répétitions. Pour arriver aux buts fixés, il est très souvent nécessaire de mettre en place des moyens qui seront répétés plusieurs fois. Et c’est de cette insistance que naissent les résultats. Je dirais donc que la persévérance, c’est l’art de répéter.

L’art de répéter les gestes d’amour au quotidien

La magie de la répétition! - Gisèle Lagazelle

Dans le monde de la course, on entend souvent dire que la course à pied nuit aux relations. Je ne veux pas partir un débat, quoique intéressant, mais simplement faire un lien avec notre sujet des répétitions. Comme pour la course à pied, les relations humaines se construisent autour des actions en répétition ou en continue. Si vous dites à votre conjoint-e que vous l’aimez une fois par année à la Saint Valentin, il se peut que vous ayez quelques problèmes dans votre relation. Si vous prenez du temps ensemble seulement lorsque votre saison de compétitions de course à pied ou d’un autre sport est terminée, peut-être que vous trouverez votre partenaire de vie à l’autre bout tellement il y a eu l’absence de la répétition de l’expression de vos sentiments à son égard. Et en amitié, c’est pareil. Qui voudrait d’un ami qui nous passe un bonjour une fois par année? Bon, j’exagère, mais le fond reste vrai. Personne ne désire une amitié absente. C’est donc, le fait de lier les actions par la répétition qui donne du sens à nos relations.

Des actions séparées et de façon décousue ne permettront jamais une relation, peu importe sa nature de grandir. C’est pourquoi, à mon humble avis, je trouve que la magie de la répétition s’opère et se voit dans nos relations bien avant de propulser notre progression en course à pied. Oui, rien de tel qu’une personne qui prend soin de toi, qui se préoccupe de toi et qui arrose votre relation de façon régulière. Rien ne vaut une relation qui permet de surmonter ensemble les obstacles de la vie et d’accroître sa profondeur.

Le temps des fêtes est souvent synonyme de trouvailles et retrouvailles entre famille et amis, mais c’est toujours d’une grande tristesse de voir les déchirements de certains dans ces rassemblements familiaux et amicaux, alors que le but est de partager dans la bonne humeur. Malheureusement, une des raisons est l’absence de répétition de cet amour qui nous uni le reste de l’année. Pour profiter du temps des fêtes en famille ou entre amis, dites-vous que les actions répétées commencent le 1 janvier de chaque année autant pour se supporter dans des moments de haute intensité que pour rire, échanger et chanter dans ceux plus calmes.

Si la course à pied nuit aux relations, c’est surement parce que c’est un sport passionnant, pratiqué par des passionnés et que nous pouvons nous laisser emporter par les objectifs stimulants de la course à pied. MAIS, en ce début de l’été, pourquoi ne pas se rappeler que nous n’avons pas que des objectifs sportifs (de course à pied ou autre sport) dans notre vie et laisser la magie des répétitions se répandre dans d’autres sphères? Pourquoi ne pas faire profiter à votre entourage les bienfaits des répétitions dans les domaines qui le rejoignent? Lancez-vous et répétez les actions d’amour, les gestes de patience, les regards bienveillants, les mots d’encouragements et bien sûr essayez l’entraînement fractionné si ce n’est pas déjà fait et profitez de ces bénéfices. Car il faut s’adapter avant de se surpasser!

Bon été chères et chers lecteurs!

Pourquoi nier l’évidence

Pourquoi nier l’évidence

Pourquoi tenter de faire taire cette petite voix en nous qui essaie de nous faire comprendre tellement de chose.

Selon qui nous sommes, elle ne dit pas nécessairement la même chose, mais pourquoi tentons-nous de la faire taire, ou faire comme si nous ne l’entendions pas ?

La réponse est simple, mais compliqué en même temps.

Dans la vie en général on ne fait pas toujours ce qu’on aime. Pourquoi en serait-il différent dans le sport? Bon, certaines personnes pourraient nous répondre pourquoi le faire si t’aimes pas ça… Ce n’est pas toujours le fait de ne pas aimer ça…. Mais des fois c’est plus difficile, moins plaisants… des fois on ne peut juste pas faire autrement… on n’a pas le choix…. Alors on le fait pareil… et shutttt a notre moi intérieur.

Ça peut être le choix de notre course :

Course sur route versus course en trail. Deux mondes en soi. Tellement différent de par sa pratique et entraînement. Pourquoi ne pas juste faire ce qu’on aime? C’est simple… ici je parlerai de moi. SI je pouvais toujours faire le genre de course que j’aime… je n’habiterais pas mon coin de paradis. Je ne pourrais pas pratiquer ma passion photographie/ornithologie à même ma cour.

Depuis que j’ai fait la rencontre ou l’essai de la course en trail/sentier… puis-je vous dire que le bitume et la longueur de mes routes de campagne ne me semble pas aussi attirantes… Mais d’où je demeure, la plus proche ‘’montagne’’ et oui je l’indique en apostrophe, quand vous verrez le nom, vous me direz euh c’est une montagne ça ? Il s’agit de notre Mont St-Bruno. Cumulant à une hauteur vertigineuse de 218M, Hé , mais que voulez-vous que j’y fasse moi, la Montérégie , c’est pas la Gaspésie. 😉

Et cette méga giga montage se trouve tout de même à 45minutes (sans trafic). Je conduis pour l’occasion ma petite Mazda 3, que j’Adore… et qui se veut la voiture la plus économique que je possède dans la cour. Mais avec l’essence à 218.9 le litre… Ça fait cher de la sortie.

J’avais un peu baissé les bras quant à mes courses à St-Bruno dû à ce fait. Mais présentement, ma belle grande route la principale en tout cas que j’utilise est en construction, et il est parfois carrément impossible de passer…

Angoisse…. Qu’est ce que je fais ? Ou vais-je ?

Hier en soirée, je me remets à penser à voix haute, bon je savais que mon conjoint serait la et répondrait surement à ‘’tous’’ mes questionnements de coureuse.

  • Je n’ai vraiment pas d’idée comment je vais pouvoir avoir un entrainement adéquat cette année en vue de mon 80km de cet automne … En plus ma carte de la Sépaq se termine en juin.

Comment vais-je arriver à pratiquer mes courses en dénivelé…. Ya juste pas de montagne alentour…

Il me répond, ben tu le sais ….

Moi de le regarder avec des yeux grands ouverts de poisson la bouche ouverte? Aurais-je oublié une montagne dans le fond de ma cour…. Une méga giga place ou aller suée et m’essoufflée à fond… té me faire mal aux fessiers jusqu’à ce que ceux-ci me demandent grâce.

Nenon, il parlait bien de St-Bruno…

Il faut que je vous mentionne que malgré le fait de l’absence extrême de gros dénivelé, c’est tout de même en sa compagnie que j’ai fait mon entrainement qui ma value la réussite de mon 65 km de l’an dernier. J’avais accepté de quitter ma bonne amie (je parle toujours de St-Bruno la 😉 ) avec l’arrivée des premières neiges… Mais c’était à regret.

Des regrets aussi présents que mes inquiétudes de prendre la route pour aller courir ‘’ailleurs’’ que dans mon coin de campagne.

Donc me voilà, quasiment debout au milieu de la place : Déclarant haut et fort, avec l’air du premier ministre quasiment la main sur le cœur; Bon ben ça veut dire que demain je vais courir à ST-Bruno ça.

J’ai passé une super nuit, ce matin au réveil…. Aucune inquiétude, j’ai répété les mouvements de préparation tant de fois fais l’été dernier… J’ai pris la route… et j’ai rejoins cette amie, qui n’avais pas bouger.

Le sentiment de retrouvailles indescriptible…. J’étais heureuse et dans mon élément. Sur Strava j’ai intitulé cette course, 3 – 2 – 1 Go , courez – respirez -profitez …. C’est tellement ce que j’ai fait. Une reprise avec un beau 16km de parcouru et un très respectable 268m de dénivelé+.

Et malgré le fais que la semaine passée j’avais une mauvaise toux qui m’avais coupé 3 jours d’entrainement, je me suis sentie revivre comme jamais.

Mais quand je vous dis qu’on fait taire cette petite voix. Celle qui me dit, on pourrait y retourner hein cette semaine revoir ton amie. Je dois le faire taire et ne pas l’écouter. Je n’ai pas de budget d’essence illimité moi, Madame la voix…

Ces sorties prennent aussi plus de temps, le temps de la route. Alors ça ne fit pas toujours … Alors le reste de la semaine je reprendrai ma route, qui sera peut-être pleine de bitume tous frais.

Je dois aussi faire taire cette même voix qui me dit : C’est plate courir dans la rue, on voit rien. Là on va argumenter, on en voit des choses sur la route… mais pas les mêmes choses qu’en sentier. Ce matin par exemple à St-Bruno, un gros oiseau de proie à lever devant moi avec sa proie dans les pattes pour aller se poser plus loin. Impressionnant. Sur la route, c’est plus des animaux qui n’auront pas eu de chance devant le véhicule qui s’en venait, comme cette pauvre marmotte…

Pourtant sur la route, la course est plus mécanique, on aurait le temps d’en voir des affaires. Ben non, il ne se produit jamais grand-chose. En sentier, en plus de devoir regarder partout où on met les pieds, ce qui s’en vient devant nous, on a le temps de voir des animaux et de magnifiques paysages…. Alors essayer d’y comprendre quelque chose.

Alors ma petite voix et moi auront pas le choix pareil. C’est pratique de courir à même chez soi. Ce sont aussi des courses rapides qui font du bien au moral. On règle ça rapide le matin pis on passe à d’autres choses.

C’est comme les courses longues versus les petites courses, elles ont chacune leur avantage et désavantage, mais chose certaines les deux sont essentiels dans mon cas, si je veux continuer à m’améliorer en course, repousser mes limites.

C’est comme le dénivelé qu’on doit faire sur un tapis roulant à défaut de le faire en vrai dans une montagne. Comme les entraînements par intervalles…

Hein, quand je vous disais que nier l’évidence peut être plus difficile qu’on ne le pense. Alors il faut discutailler avec cette voix intérieure, c’est encore plus vrai si on a un but à atteindre, si on veut repousser nos limites…

Autrement, on peut se permettre d’écouter l’évidence 😊