La femme sportive

La femme sportive

Est-ce que ça vous parle? Moi oui, car je suis une femme et je suis sportive.

Quand j’ai débuté la course à pied, j’ai vite constaté que c’était un monde ou la testostérone coulait à flot. Il a de très grands coureurs masculins… On connait leur nom, mais quand est-il des coureuses (coureur au féminin). Il y en a, mais peut-on les nommer ?

Je ne parle pas ici quel nom est le plus connu, mais si vous vous poser la question, vous devriez facilement nommer un à deux coureurs masculins, mais peut-être pas féminin. À moins qu’une grande coureuse fasse partie de votre vie, fort à parier que c’est le son des criquets que nous entendrons en attente de la réponse à ma question 😉, si je me trompe, alors vous faites ma journée.

Je trouve ça dommage…. La course à pied est un sport qui peut est praticable par les deux versions humaines de notre société, pourquoi n’en connait-on qu’une partie? Est- ce que parce que c’est dû au fait que les femmes parlent de leur sport ou exploits moins fort que les hommes?

Pourtant si on court, on ne devrait pas le faire pour la renommée que celui-ci peut nous apporter, mais pour le plaisir de le faire simplement.
C’est bien évident que si les deux sont possibles, comme on dit ‘’ Why not’’.

Le monde de la course voit définitivement la différence. Les hommes courent plus vite d’ordre général. Surement pour plein de raison autant physique que situationnelle. Mais les performances ou résultats obtenus sont tout autant importants et notables. Il est certain que l’on sera impressionné par un résultat de marathon rentré en 2h1min9sec côté masculin, mais le record féminin chez la femme serait de 2h14min4sec non battu depuis 2019. Celui côté masculin fût établi en 2022.

Bon ici on parle de record…. Et pas chez des caucasiens vous vous en doutez quoique les résultats ne soit pas tant plus lent, on parle d’au maximum 4 minutes chez les hommes.

Même les temps de qualifications des grandes courses tel que Boston font une différence. Mais c’est logique… quand on compare les résultats après une course… Il y a quelques exceptions de femmes plus rapides, mais même dans les courses d’ultra marathon, les premières positions auront souvent tendances à être occupées par des hommes.

Pourquoi je vous jase de ça? Je suis loin d’être une coureuse ultra rapide, mais je me défends bien. Je reviens du 24 heures de Tremblant je participais au volet marche/course et j’ai terminé 2e sur 933 et première femme, avec un 132 kilomètres de parcourus. Je sais bien qu’il s’agit d’une ‘’expérience’’ qui n’inclus pas QUE des coureurs aguerris… Mais quand même si un certain pourcentage ne pratique pas la course à pied de façon assidue, une certaine partie le fait, alors c’est tout de même un très bon.

Quand je vais en parler soit à des collègues de travail, après m’avoir félicité, on me traite de folle, de crinquée, de machine, de force de la nature et même d’extraterrestre, oui oui… Bon le folle et force de la nature, je veux bien, j’ai tout de même fait 132 km en 24 heures… Pourtant, il y a quelqu’un à la première place, un ami en fait qui a réussi à faire un tour de plus. Et de son côté il reçoit de belles félicitations mais ne se fait pas traiter de rien d’autre. Attention, je ne me plains pas du fait de ce qu’on peut me dire, ça reste flatteur, mais je tente de vous expliquer que de ma vision des choses, je ne vois pas tant ce que j’ai fait d’exceptionnel en soi…

De deux choses l’une, et les deux sont possibles, soit que c’est moi ‘’ le problème’’ en ne réalisant pas ce que je viens d’accomplir… soit le fait qu’une femme se rapproche d’aussi près d’un résultat masculin fait du résultat quelque chose de comparable. Au lieu d’être comparé à un résultat obtenu par une femme ou un homme, ça devient un résultat global.

Alors voilà, une femme qui réalise de bon temps, fera plus ‘’jaser’’ durant un certain temps, mais on parlera plus fort des résultats populaires des hommes.

Pourquoi ce blabla ? Surement une simple prise de conscience que je partage à haute voix 😉. Comme mentionné, étant une femme qui réalise bien, mais qui est loin d’être parmi les plus rapides…. J’ai un bon moral et une force mentale à toutes épreuves (à croire) et je reste toujours étonné des réactions de mon entourage.

Je crois que les prises de conscience que l’on peut prendre en regard à une activité ou sport qu’on pratique, fait partie en soi intégrante du processus. Autant que d’analyser nos chiffres en fin de course, toujours dans le but de savoir OU l’on se situe. Pas pour battre quelqu’un de précis par contre.

Et peut être que pour une femme qui aime la compétition surtout avec soi-même, car c’est notre plus grande source de motivation (se battre soi-même), cela devient encore plus significatif… Mais peut être que tout ça n’est que du blabla sans fondement aussi.

Mais ça reste une discussion ouverte. 😉

La course à pied pour sauver sa santé mentale !?

La course à pied pour sauver sa santé mentale !?

Bon on va se dire dans la vie on vit tous des coups durs. Mon dernier coup dur en est un solide. Je ne vous parlerai pas des détails, ce n’est pas le but.

Par contre, j’ai envie de vous jaser de ce que la course a pied a fait pour moi durant cette période sombre qui est loin d’être terminée.

Grâce à la course a pied j’ai pu évacuer d’une certaine façon la colère que je ressentais.

Cette année je visais parcourir les 80 kilomètres de l’ultra Harricana, course en trail. J’avais un entrainement de tout près d’un an derrière moi. Alors arrive le coup dur, on fait quoi? On abandonne le tout pour vivre a fond nos colères et en même temps notre peine et inquiétudes, ou on tente de maintenir le cap en étant conscient qu’on ne fera pas nos meilleurs scores?

Bon dans les faits, moi j’appelle ça courir la tête pleine. Mais là, vraiment pleine, dans le sens ou le cardio et le corps on beau être au top, le souffle vient qu’à tout se dérégler parce nos problèmes envahissent notre esprit.

Malgré le fait que je cours toujours avec de la musique, boum, nous v’la ti pas avec une chanson, qui pourrait nous faire brailler toutes les larmes de notre vie, on skip la chanson, et on essaie de maintenir.

En fin d’entrainement, il me restait moins d’un mois avant la date de la course. On sait qu’un entrainement suivra un deuxième, puis un troisième etc. Chaque entrainement qu’on réalise durant une dure période, nous fais aussi réaliser de ce qu’on est capable de faire. Même quand le souffle vient à nous manquer en montant une côte, il se restabilise en descente. On reste en bonne forme malgré tout.

Il faut appeler à un miracle de force de la nature d’être capable de courir avec un manque de sommeil évident et surtout récurant. J’ai toujours mentionné que mon corps a besoin pour récupérer des entrainements : d’eau, de manger et de sommeil. Trois choses qui m’ont fait foncièrement défaut, et que je tente de remettre à niveau encore à l’heure ou j’écris ces lignes.

J’avais perdu l’appétit vous l’aurez deviné, avec un métabolisme dans le fond de la caisse, pas manger nous fait perdre du poids, mais attention, du poids que je n’avais pas à perdre… Alors oh surprise, plus légère on court plus vite…

Donc si on fait le calcul, la fille ne dort pas ou pas beaucoup, je ne mange ce qu’il faut et surement pas en quantité suffisante, et l’eau : je crois que je n’y pense juste pas…

Je me pointe chez mon amie : Montagne St-Bruno, ce qui est prévu : du monte-descend le sommet et la tour d’observation histoire de faire monter le dénivelé. Le moral n’y est pas… dès que je monte le souffle est plus difficile.

Je fais tout de même l’entrainement. Ils sont difficiles, mais avec eux, j’évite d’avoir passé mon avant-midi à pleurer ma vie sur le canapé. Je reviens à la maison, avec toutes les calories dépensées j’arrive au moins à manger. La dépense d’énergie en sur-effort me fatiguera pour au moins permettre un minimum de sommeil.

J’ai roulé comme ça jusqu’à ma course. Même la ligne de départ fût en tout point différente des courses passées. Je cours sur le pilote automatique, mais je parviens tout de même à franchir la ligne d’arrivée, en présence de ma fille ainée qui m’avait accompagnée pour l’occasion et de ma gang d’amis (une partie) présents en tant que coureur eux aussi, et avec qui je participerai aux 24 heures de Tremblant. Je l’ai rentré 2 heures avant le cut off, le temps alloué… et oui… j’ai eu des doutes jusqu’ à la toute dernière minute de pouvoir y arriver. Mais je l’ai fait et bien fait.

Malgré mon immense fierté de l’avoir fait, les évènements des derniers temps sont venus mettre une ombre sur cette réussite. Pas jojo, mais bien réel.

Mais à travers tout ce que je vivais, ma détermination était au rendez-vous. Cela personne ne pouvait me l’enlever.

Après une courte période de récupération, on doit reprendre l’entrainement, même plus léger on doit se remettre à bouger. La situation ne s’est toujours pas réglée, les problèmes sont toujours présents… Tout demander à son corps et mental pour se mettre à bouger. Le poids sur la balance à continuer de descendre légèrement.

Après tout près de 2 moins dans cette situation, je conserve une course rapide. Je n’ai jamais fait de temps si rapide, sur route, en trail ou sur tapis roulant. J’en suis heureuse : Ondes positives dans tout ça.
Quand je fais une distance, je suis pas mal assurée d’avoir moins de difficulté à trouver le sommeil. Et par défaut j’aurai faim.

Voila comment la course peux nous aider. Juste se laisser la chance de bouger quand même. Même si ça nous ne tente pas. Même si on manque de souffle, on est dehors à bouger.

On la feel pas la longue sortie ? On en fait une plus courte, mais on sort tout de même. Peu importe la gravité de la situation, cela vaudra toujours mieux que de rester devant la télévision. La course calme aussi avec les endorphines qu’on sécrète. Une bonne chanson dans les oreilles pourra peut-être nous offrir quelques minutes de quiétude.

Je n’ai pas encore trouvé l’équilibre de mon entrainement. Ayant beaucoup de chose à régler, téléphones à faire, ce matin je suis sortie à 11 :00 pour courir, quand normalement pour cette même distance, j’aurais été revenue et douchée pour la même heure. Mon kilométrage n’est pas encore revenu à celui que j’aimerais. Ma situation personnelle ayant changé, j’ai dû retrouver du travail, et même à temps partiel ça bousille une organisation. La majeure partie d’entre vous doivent concilier famille, boulot et travail. Je pouvais me permettre de seulement courir et taches ménagères. Je suis en train de me réinventer d’une certaine façon.
Je dois tout revoir dans ma vie et l’entrainement y passe malgré moi.

Mais malgré ce que je vis, la seule chose d’on je suis absolument certaine, est que si j’avais arrêté mon entrainement, je serais encore plus mal. Je me permets justement un allégement de ce dernier, et je vois au fur et à mesure. Facile ? Non mais réalisable puisque de toute façon je n’ai pas le choix.

Alors la morale de l’histoire, ne jamais cesser de courir. Ma santé mentale n’en fût que plus équilibrée. Avoir le pouvoir de courir alors que notre esprit touche le fond, on court avec notre corps. Parfois sur le pilote automatique, mais on franchira les kilomètres malgré tout.

Quand je serai sortie de tout ça, et ce n’est pas prévu pour demain. Je sais que je pourrai regarder toute la route parcourue avec fierté. La fierté d’avoir bougé, la fierté d’avoir choisi de ME garder active.

Alors, ne cessez jamais de courir

Et si on parlait blessure

Et si on parlait blessure

La fille de teflon

C’est un peu le surnom que je me suis moi-même donné. Pas que je ne fais jamais de bobos, parce que oui je m’en fais, mais ce sont bel et bien des bobos, jamais de blessures, en tout cas pas de blessure sévère. Je n’ai jamais dû arrêter de courir pour les faire passer.

Pour moi les deux sont différents, tant par leur gravité que la capacité qu’ils auront d’empêcher de futurs entrainements.

Le bobo : On a planté solidement sur une branche qu’on n’avait pas vu, et boum, on a fait la rencontre du sol pas mal plus vite que souhaité et généralement de façon brusque. Mais on se relèvera, on regardera l’importance de la chose, et on repartira. Attention, le bobo va faire mal. Surement que le legging de course est déchiré ☹ (dommages collatéraux) le genou saignera… et les paumes des mains seront plein de ‘’cochonneries’’ allant des petites roches, de la mousse, terre et surement des affaires qu’on ne pourra pas identifier.

Le bobo nous laissera un souvenir sous forme de cicatrice parfois à vie, dans le cas de la peau des genoux déjà fragilisée en raison de multiples chûtes #risquedumétier. Il pourra nous laisser avec des raideurs allant de quelques heures à quelques jours. Sera atténuer par la prise de comprimé de Tylenol ou pour les plus gros bobos, un peu d’anti inflammatoire… Oh toi coureur, ne me juge point, qui lève la main en tant que coureur chevronné qui n’a pas quelque chose de plus fort dans sa pharmacie que du Tylenol 😊 mais tout bobo quel qu’il soit ne nous empêchera pas de continuer de courir.

Dans 7 jours bien comptés le dis bobo ne devrait être bientôt plus qu’un mauvais souvenir.

La blessure : Parfois elle sera sournoise… s’installant lentement mais surement. On pourra même la confondre avec un bobo. Mais quand la blessure s’installe, elle ne demande pas de permission, et s’installe bien confortablement, et ce pour un long séjour. Tel un visiteur indésirable, elle prendre toute la place qu’elle veut, modifiera pour plusieurs semaines voir des mois notre quotidien, nos habitudes, la routine…
Sera parfois tellement présence, viendra nous hanter jusque dans notre sommeil.

Avec la blessure, on oublie pas mal le Tylenol… Ça prendre des outils plus lourds et plus couteux… SVP, besoin de renfort ici-là, alors visite chez le physio, la masso, le chiro… Et si rien n’y fait on monte plus haut et on va voir notre médecin…

Viendra le repos forcé… et pour un sportif, le repos c’est l’ennemi plus que la blessure en elle-même. C’est le mot qu’on ne veut pas entendre prononcer en notre présence. Quoi ? Vous voulez dire pas courir, genre courir des petits 5 kilomètres ou pas courir du tout ?

Souvent, la blessure nous laissera fragile… nous forcera à faire plus attention pour éviter son retour. Pourra dans certain cas, nous garder avec un besoin de support constant pour être actif. Parfois la blessure nous changera… Si tous les outils lourds n’ont pas fonctionné, il ne nous restera qu’une solution… l’arrêt du sport, dans ce cas-ci, de la course.

Devra suivre une période de deuil… De réorganisation de notre vie sportive. La vie ne tient pas qu’à la course à pied. Mais pour une personne qui court depuis des années, mais qui a force ou par accident a rencontré la blessure… tout ceci n’est pas facile à accepter.

Je vous écris aujourd’hui MA différence perçue entre les deux. Tel que mentionné, j’ai eu mon lot, et je continue (parce que c’est la vie 😉 ) à accumuler tout plein de petits bobos… Je parle de chûtes par négligence qui me laisse avec un genou saignant pour la fin de ma course, le plus gros bobo, et je vais vraiment ‘’dans mon cas’’ parlé de bobo, une tendinite au tendon d’Achille.

Pour beaucoup il s’agira d’une blessure. Pour mon cas perso, je le qualifie de bobo. Bien qu’il ait pris des semaines à se calmer, il ne m’a jamais empêché de courir. La douleur ou l’inconfort n’était pas augmenté par ma course non plus. Même que souvent, là ou il me faisait sentir le plus grand inconfort, c’était au réveil, comme mon pied n’avait pas dû se trouver en position correcte pour le confort de ce dernier. Dès que je mettais en action, la douleur devenait souvenir. Aucune aide chimique requise 😉

Ça, fût vraiment le pire… alors comme mentionné plus haut… pas si pire que ça la fille de téflon.

Présentement en entrainement pour mon second Ultra marathon je ne baisse pas la garde, parce que c’est bien beau de vous dire que je ne me suis jamais blessée, loin de moi la pensée que ça ne pourrait pas finir un jour par m’arriver.

Comment éviter ? Je reste prudente malgré de ce que je qualifie de rigoureux entrainements. Je ne parle pas tant de me faire saigner les muscles à force de cumuler du dénivelé… vous vous rappeler mon ami, Mont St-Bruno ? Bon, on fait avec ce qu’on a. Mais je reste à l’écoute de mon corps. Malgré que ma tête commence à calculer ce qui me reste avant le jour J, celui ou cette année je souhaite franchir la distance de 80km dans la région de Charlevoix.

Je m’offre des journées de repos. J’évalue toujours comment je me sens avant un entrainement. Je ne pousse pas la vitesse, mais plus la distance. Je m’assure de bien boire et surtout d’avoir de bonnes nuits de sommeil.
Ma journée d’hier m’a réconforté à cet effet. Je ne serai jamais la coureuse la plus rapide mais ni la moins lente. Je laisse mon corps s’habituer à l’entrainement que je lui impose. Je le pousse à être plus fort, plus autonome, un peu ce que représente pour moi les ULTRAS run.

Cette semaine est sans aucun doute la semaine qui aura été la plus intense pour moi depuis que je m’entraine, bon je dirai peut-être la même chose la semaine prochaine, mais ça c’est une autre histoire 😉

Ma semaine : Je l’ai débuté avec mon ami Mont St-Bruno… en devant faire une pose pour photographier avec mon cellulaire deux magnifiques Bambi qui se trouvaient sur le sentier… Ça représente tellement bien la course en trail. J’ai pu cumuler avec mon ami 688M de Dénivelé positif. Pour moi ça représente beaucoup. Vous savez la fille qui court sur du plat mais tellement plat… Et ce cumulatif, je l’ai fait en 26km.

Mon premier constat : Cet entrainement est un peu comme une répétition de l’an dernier. Sauf que cette année, je marche beaucoup moins. Je suis plus forte dans les montées. Toujours prudente dans les descentes à cause des sentiers de graviers, j’ai comme une vision que me hante, celle ou mon pied roule avec les roches, et boum!!! Je rencontrerais surement la blessure…

Le mardi je me suis reposée…

Mercredi on remet ça… un demi-marathon sur route, avec la chaleur que même ayant quitté tôt pour l’éviter… bien non, la chaleur était déjà au rendez-vous… je ne l’ai pas fait rapide… je ne surveille pas les minutes au kilomètre, je tente de garder mes pulsations le plus bas possible. Je suis partie sans eau, comme je le fais tout le temps. Ne faites pas la grimace…. 😉 Je travaille aussi pour être plus endurante en consommation de tout… je n’ai pas soif quand je cours plus lentement, je m’auto suffit.

J’ai fait en après-midi, une courte séance de Yoga. Et en soirée j’ai remis ça avec un beau 67 km de vélo cyclo sportif (ça veut dire quoi? On roule vite 😊 )
Peux-tu vous dire que j’ai bien dormi.

Le jeudi matin… mes jambes étaient plus lourdes et bien évidemment courbaturées de tout cet entrainement. Mais j’avais au programme un entrainement sut tapis roulant avec du dénivelé de prévu et un peu de musculation. J’ai bien tenté de le faire ce dénivelé, mais mes jambes trop lourdes ne voulaient pas abdiquées. Alors on fait quoi? De la récupération active bien sur… alors j’ai redescendu mon tapis roulant à 1% de pente pour mon premier kilomètre et j’ai fait le reste, 5km à 2% de pente. Au dernier kilomètre j’ai compris que mon corps en avait assez, j’aurai pu continuer, mais j’ai plutôt profité d’être encore super bien, en fait mieux car les muscles étaient réchauffés, pour fait ma séance de musculation.

Je vais me croiser les doigts d’être suffisamment reposé pour faire mon dénivelé demain et ce qui me restera à faire pour mon cumulatif de kilomètre.
C’était une grosse semaine. 😊

Mais j’en suis vraiment fière. Voila comment la fille de Teflon réussi lentement, à petit pas à devenir toujours plus solide. Free of pain.

J’y vais en continuant de m’écouter. Je continue à en apprendre sur moi… Je reste vraiment surprise des capacités que j’ai. Je sais qu’il y en aura toujours des plus vites, des plus forts et tout… mais juste de pouvoir être parmi des sportifs d’endurance me rend fière. De continuer à être tellement active, même de plus en plus malgré les années qui avancent… et surtout d’Avoir conscience de ma chance.

Ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort
De Nietzsche

Pourquoi nier l’évidence

Pourquoi nier l’évidence

Pourquoi tenter de faire taire cette petite voix en nous qui essaie de nous faire comprendre tellement de chose.

Selon qui nous sommes, elle ne dit pas nécessairement la même chose, mais pourquoi tentons-nous de la faire taire, ou faire comme si nous ne l’entendions pas ?

La réponse est simple, mais compliqué en même temps.

Dans la vie en général on ne fait pas toujours ce qu’on aime. Pourquoi en serait-il différent dans le sport? Bon, certaines personnes pourraient nous répondre pourquoi le faire si t’aimes pas ça… Ce n’est pas toujours le fait de ne pas aimer ça…. Mais des fois c’est plus difficile, moins plaisants… des fois on ne peut juste pas faire autrement… on n’a pas le choix…. Alors on le fait pareil… et shutttt a notre moi intérieur.

Ça peut être le choix de notre course :

Course sur route versus course en trail. Deux mondes en soi. Tellement différent de par sa pratique et entraînement. Pourquoi ne pas juste faire ce qu’on aime? C’est simple… ici je parlerai de moi. SI je pouvais toujours faire le genre de course que j’aime… je n’habiterais pas mon coin de paradis. Je ne pourrais pas pratiquer ma passion photographie/ornithologie à même ma cour.

Depuis que j’ai fait la rencontre ou l’essai de la course en trail/sentier… puis-je vous dire que le bitume et la longueur de mes routes de campagne ne me semble pas aussi attirantes… Mais d’où je demeure, la plus proche ‘’montagne’’ et oui je l’indique en apostrophe, quand vous verrez le nom, vous me direz euh c’est une montagne ça ? Il s’agit de notre Mont St-Bruno. Cumulant à une hauteur vertigineuse de 218M, Hé , mais que voulez-vous que j’y fasse moi, la Montérégie , c’est pas la Gaspésie. 😉

Et cette méga giga montage se trouve tout de même à 45minutes (sans trafic). Je conduis pour l’occasion ma petite Mazda 3, que j’Adore… et qui se veut la voiture la plus économique que je possède dans la cour. Mais avec l’essence à 218.9 le litre… Ça fait cher de la sortie.

J’avais un peu baissé les bras quant à mes courses à St-Bruno dû à ce fait. Mais présentement, ma belle grande route la principale en tout cas que j’utilise est en construction, et il est parfois carrément impossible de passer…

Angoisse…. Qu’est ce que je fais ? Ou vais-je ?

Hier en soirée, je me remets à penser à voix haute, bon je savais que mon conjoint serait la et répondrait surement à ‘’tous’’ mes questionnements de coureuse.

  • Je n’ai vraiment pas d’idée comment je vais pouvoir avoir un entrainement adéquat cette année en vue de mon 80km de cet automne … En plus ma carte de la Sépaq se termine en juin.

Comment vais-je arriver à pratiquer mes courses en dénivelé…. Ya juste pas de montagne alentour…

Il me répond, ben tu le sais ….

Moi de le regarder avec des yeux grands ouverts de poisson la bouche ouverte? Aurais-je oublié une montagne dans le fond de ma cour…. Une méga giga place ou aller suée et m’essoufflée à fond… té me faire mal aux fessiers jusqu’à ce que ceux-ci me demandent grâce.

Nenon, il parlait bien de St-Bruno…

Il faut que je vous mentionne que malgré le fait de l’absence extrême de gros dénivelé, c’est tout de même en sa compagnie que j’ai fait mon entrainement qui ma value la réussite de mon 65 km de l’an dernier. J’avais accepté de quitter ma bonne amie (je parle toujours de St-Bruno la 😉 ) avec l’arrivée des premières neiges… Mais c’était à regret.

Des regrets aussi présents que mes inquiétudes de prendre la route pour aller courir ‘’ailleurs’’ que dans mon coin de campagne.

Donc me voilà, quasiment debout au milieu de la place : Déclarant haut et fort, avec l’air du premier ministre quasiment la main sur le cœur; Bon ben ça veut dire que demain je vais courir à ST-Bruno ça.

J’ai passé une super nuit, ce matin au réveil…. Aucune inquiétude, j’ai répété les mouvements de préparation tant de fois fais l’été dernier… J’ai pris la route… et j’ai rejoins cette amie, qui n’avais pas bouger.

Le sentiment de retrouvailles indescriptible…. J’étais heureuse et dans mon élément. Sur Strava j’ai intitulé cette course, 3 – 2 – 1 Go , courez – respirez -profitez …. C’est tellement ce que j’ai fait. Une reprise avec un beau 16km de parcouru et un très respectable 268m de dénivelé+.

Et malgré le fais que la semaine passée j’avais une mauvaise toux qui m’avais coupé 3 jours d’entrainement, je me suis sentie revivre comme jamais.

Mais quand je vous dis qu’on fait taire cette petite voix. Celle qui me dit, on pourrait y retourner hein cette semaine revoir ton amie. Je dois le faire taire et ne pas l’écouter. Je n’ai pas de budget d’essence illimité moi, Madame la voix…

Ces sorties prennent aussi plus de temps, le temps de la route. Alors ça ne fit pas toujours … Alors le reste de la semaine je reprendrai ma route, qui sera peut-être pleine de bitume tous frais.

Je dois aussi faire taire cette même voix qui me dit : C’est plate courir dans la rue, on voit rien. Là on va argumenter, on en voit des choses sur la route… mais pas les mêmes choses qu’en sentier. Ce matin par exemple à St-Bruno, un gros oiseau de proie à lever devant moi avec sa proie dans les pattes pour aller se poser plus loin. Impressionnant. Sur la route, c’est plus des animaux qui n’auront pas eu de chance devant le véhicule qui s’en venait, comme cette pauvre marmotte…

Pourtant sur la route, la course est plus mécanique, on aurait le temps d’en voir des affaires. Ben non, il ne se produit jamais grand-chose. En sentier, en plus de devoir regarder partout où on met les pieds, ce qui s’en vient devant nous, on a le temps de voir des animaux et de magnifiques paysages…. Alors essayer d’y comprendre quelque chose.

Alors ma petite voix et moi auront pas le choix pareil. C’est pratique de courir à même chez soi. Ce sont aussi des courses rapides qui font du bien au moral. On règle ça rapide le matin pis on passe à d’autres choses.

C’est comme les courses longues versus les petites courses, elles ont chacune leur avantage et désavantage, mais chose certaines les deux sont essentiels dans mon cas, si je veux continuer à m’améliorer en course, repousser mes limites.

C’est comme le dénivelé qu’on doit faire sur un tapis roulant à défaut de le faire en vrai dans une montagne. Comme les entraînements par intervalles…

Hein, quand je vous disais que nier l’évidence peut être plus difficile qu’on ne le pense. Alors il faut discutailler avec cette voix intérieure, c’est encore plus vrai si on a un but à atteindre, si on veut repousser nos limites…

Autrement, on peut se permettre d’écouter l’évidence 😊

Et si on parlait blessure

Est-ce que la pandémie a changé notre façon de courir ?

Je vous pose la question; Est-ce que la pandémie a changé notre façon de courir ?

Surement que oui, un peu ou beaucoup, d’une façon ou d’une autre. Cela fait 2 ans que presque toutes les courses sont annulées. Est-ce que cela a modifié votre façon de vous entrainer? Avez-vous peut-être même cessé de pratiquer la course à pied, n’ayant pas la stimulation de passer au travers un entrainement en vue d’une course pucée.

Beaucoup de coureur se motive avec le jour J d’une course organisée. Ce n’est pas tant une dépendance qu’une façon de justement se motiver. On débute quelque chose : l’entrainement, et on le maintient en s’accrochant malgré la rigueur imposée en se disant qu’on a une date butoir. On parcourt tous les kilomètres du jour J et on se repose quelques jours le temps de rêver à la prochaine. Avec la pandémie ce privilège nous a été enlevé.

Pour moi la pandémie a définitivement changé ma façon de courir. J’ai su 3 semaines avant ma course que mon marathon d’avril de 2020 était annulé. Je l’avais donc fait virtuel.

Qu’est ce qu’un marathon virtuel… Être seul avec nous même, complètement dans notre tête. Allez fouiller dans le plus profond de nos trippes pour se garder motivé à continuer d’avancer jusqu’à ce que notre montre nous donne les chiffres de 42.2km. Pas de fil d’arrivée, pas de motivateurs tout au long du parcours, pas de médaille ou peut-être pas reçue si elle a été commander trop tard.

Mais en même temps, c’est comme un entrainement si on oublie la distance à parcourir…

Quand je quitte pour ma course le matin, je suis seule à savoir ou je vais, d’où je viens et durant combien de temps de vais courir. Ben une course virtuelle, c’est la même chose.
Je peux vous dire qu’après 3 marathons virtuels, il est temps que ça change. J’aime bien ressortir plus forte d’une expérience. Mais là ça va j’ai compris. J’ai beaucoup appris sur moi-même à travers ces 2 dernières années.

Mais j’ai hâte au retour à la normale autant que j’en ai peur.

Hâte de pouvoir avoir un but à atteindre, une ligne d’arrivée à franchir…le plaisir de faire ce que j’aime avec d’autres crinqués comme moi. Des plus rapides que j’envie… des plus lents a qui secrètement je donne de poussées dans le dos pour les aider à continuer et d’autres comme moi, qui court à peu près au même rythme. Savoir ou je me situe parmi une quantité x de coureurs.
Mais un marathon virtuel se fait au rythme qu’on veut bien. Dans une course organisée, vous l’avez surement tous fait, on enligne quelqu’un en avant et on tente de le rejoindre, pendant se temps la ou avance souvent plus vite… Ou on se met à courir avec une autre personne qui court un tantinet plus vite, ça motive…

Mais pas en mode virtuel, nan … Notre but est de seulement voir sur sa montre : 42.2km. Et nous sommes les seuls à savoir ce qu’on vit. Lors d’une course organisée comme un marathon, de voir des coureurs souffrir de douleurs musculaires, courir avec un sourire forcé sur les derniers miles, ça se comprend, mais je peux vous jurer qu’on peut parfois se faire regarder drôlement si on avance péniblement tout seul sur une piste cyclable, en grimace dès que l’on ressent un petit dénivelé. Les gens qui nous regardent pensent à tort : Mon Dieu ça l’air pénible son entrainement ce matin !? AH si seulement ils savaient 😉

Ma vitesse de course (je crois bien) à diminuer, mais je suis capable de courir de plus longues distances sans m’arrêter. Aucune raison (excuse) pour le faire. L’effet domino si on voit quelqu’un qui prend une pause devant nous, si on voit un ravito…

Alors sans raison pour arrêter ben, je continue mais j’avance avec une vitesse plus confortable. En sachant au fond de moi, que la pause je la prendrai quand j’aurai fini.

En début d’année, j’ai fait comme beaucoup de gens et moi aussi je me suis inscrite à une course. J’ai tardé pour le faire… La pandémie m’a fait connaitre la course en trail… moins difficile sur le corps, malgré l’augmentation de kilomètre. Plus agréable à parcourir, plus stimulant avec le paysage qui change…. Roche, troncs d’arbres, flaque d’eau… et tellement d’autres petits défis, qui font que les kilomètres se mangent avec beaucoup moins de peine que sur la route.

Alors m’inscrire à un marathon sur route, j’appréhende. J’avais un but pour les marathons, celui de pouvoir me qualifier pour faire le ‘’famous’’ marathon de Boston. Je me disais que de me laisser vieillir un peu m’aidera à me qualifier…

Ben le temps à passer… j’ai changé de braquette d’age et j’ai …. Ralenti…

Je ne me suis jamais autant peu senti en confiance. Pas que je doute d’arriver à le terminer, ça ça devrait aller… mais j’avais un rêve… Et pour réaliser ce rêve, faut courir vite… En tout cas, plus vite que je ne le fais présentement.

Alors me voilà, encore avec des doutes de coureuses… J’essaie de me raisonner, que ce ne serait pas la fin du monde de ne pas arriver à me qualifier … jamais…. Mais té ….

Dans les faits, ça changerait quoi de le faire ? Probablement que je me consacrerais uniquement à la course en trail, que je pourrais, si je le veux vraiment, courir un marathon en ne me souciant plus du tout du temps que je mettrais à le faire….

Ai-je le goût de continuer jour après jour à m’entrainer dans cet ultime but, et toujours sentir qu’il s’éloigne de moi… Ou encore devoir me laisser vieillir d’un autre 5 ans.
J’ai un souhait secret… shut… je souhaite qu’avec toutes les annulations de courses des 2 dernières années, que le marathon de Boston décide de baisser leurs standards de qualification…. Ben quoi, j’ai le droit de rêver 😉

Il faut se dire aussi, que malgré qu’on ait eu un entrainement des plus solide, si on court notre marathon tôt dans la période pour se qualifier, Boston peuvent eux, décider de repousser les frontières…. Bye bye le rêve du coureur.

Je l’ai déjà vécu.

Je suis partagée entre l’ultime fierté de courir au feeling et celui de ressentie le stress de performance durant l’entraînement. Avec la pandémie et les courses virtuelles aucune pression…. Mais courir au feeling n’est pas toujours la façon la plus rapide… mais parfois je me surprends.

Vous savez, on a l’impression de pas tellement aller vite, puis finalement notre montre nous annonce que le dernier kilomètre à été parcouru en 5:03minutes…. Ne vous inquiétez pas… ça c’est le chiffre de mon 2e kilomètre que j’entend souvent, après je me stabilise. Autrement, Boston serait déjà couru 😉

J’ai modifié mon entrainement en vue d’être plus solide dans les dénivelés combinés avec de la musculation, et je peux voir la différence. Je fais un entrainement d’intervalles chaque semaine moi qui n’en avais jamais fait avec assiduité, je ne vois pas les bénéfices, mais je ne savais pas trop quoi m’attendre. Du vélo comme entrainement croisé… et malgré que j’avale 50 kilomètres par semaine depuis l’automne dernier, et 60 depuis les deux dernières semaines. La réalité des deux dernières années, fait que je n’ai jamais eu autant l’impression de ne pas être prête.

La pandémie a laissé aussi des traces ailleurs… Et avec les courses qui recommencent à se faire annuler…Le psychologique des coureurs est mis à rude épreuve.

2022 une promesse de retour à la normale, vraiment?

Dès janvier, les courses s’affichent… certaines le feront avec un peu de retard…. Mais on voit, nous coureurs, la lumière au bout du tunnel. Déjà on se remet à rêver de l’entrainement qu’on fera… Les buts à atteindre (ceux qu’on se fixe). On se refais des plans. Un calendrier de courses, parce qu’une course, ça vient rarement qu’en format d’UNE par année 😉.

Et puis soudainement, début avril…. Les courses se remettent à se faire annuler…Attention, je ne veux pas partir de débat sur la sécurité de tout un chacun… Mais ya de quoi à se démotiver.

Ma course est dans 2 semaines et ça tient encore bon, je me croise les doigts…

Donc nous voila 2 ans plus tard. Menace d’une sixième vague qui aura d’autres répercussions sur nos morals de coureurs.

N’allez pas croire que je suis amère avec tout ça. Au contraire, la Pandémie à changer plusieurs choses pour moi, et toutes pour le mieux… Mais laisse aussi des répercussions. Comme ma façon de courir. Mais même si cela vient changer mes plans, est-ce vraiment si ‘’grave’’, peut être pas… l’avenir me le dira.

Je ne suis pas pressée de le découvrir. En attendant je continue de courir… 😉

Mais vous, avez-vous changer votre façon de courir?

Citation :

Le changement est la loi de la vie humaine, il ne faut pas en avoir peur.
Jacques Chirac