Dans le cadre du Festival Action Santé, la Fondation de l’Hôpital Jean-Talon a créé le volet caritatif Défi Action Santé, qui se tiendra le samedi 11 mai au parc du Père-Marquette.
Ce défi a été créé pour soutenir un programme important de la Fondation, le programme Méta-Action. Ce dernier vise à améliorer les déterminants de la condition physique des patients de la clinique externe de psychiatrie de l’Hôpital Jean-Talon.
Qui peut participer ?
La course est ouverte à toutes et à tous! Vous pourrez courir en famille, entre collègues, ou entre amis de façon individuelle ou créer votre propre équipe ! Coureurs du dimanche ou plus chevronnés, vous avez le choix : le circuit de 1km enfant, de 5km ou 10km. Nous avons également ajouter un parcours de marche de 5km !
Comment participer ? Il vous suffit de vous inscrire à l’aide du bouton Je m’inscris au défi à un des défis de course ou de marche offert.
Vous avez besoin d’aide afin de compléter votre inscription ?
Nous avons préparé une Trousse d’information qui répondra à toutes vos questions sur les différentes options pour participer à cet événement. Consultez-la à l’aide du bouton Trousse d’information.
C’est au début de 2024 que la page de la course « Des chênes-toi » Le Groupe Bourret devient JE COURS DMV qui regroupera les 3 grands événements de course et marche organisés par Événements Cré-Action.
Leur mission est de faire la promotion des saines habitudes de vie par la course et la marche en rendant leus événements accessibles à tous, tant au niveau des distances que des prix.
Le 19 mai 2024, la course «Des Chênes-toi !» Bourret célébrera sa 15e édition. À ce jour encore, il s’agit du 2e plus gros événement de course à pied au Québec. L’événement familial le plus couru à Drummondville reste votre incontournable rendez-vous du printemps.
Le 6 octobre 2024, La Joséphine, course et marche 100% féminine présentée par Desjardins , Promutuel Assurance Centre-Sud et UV Assurance en sera à sa 2e édition. Lors de la première édition historique, c’est près de 3000 coureuses et marcheuses qui ont tapissé de rose les rues du centre-ville de Drummondville. L’objectif pour 2024 est de doubler le taux de participation pour la 2e édition.
Les 18 et 19 octobre 2024 sera la 9e édition de «Défie le sentier !» Groupe Canimex, cet événement festif se veut un rendez-vous annuel en dehors des sentiers battus. Dans les magnifiques couleurs d’automne, que ce soit vos premiers pas en course en sentiers ou un défi d’endurance de 12 heures, de jour comme de nuit, en équipe ou en solo, vous y trouverez assurément votre défi !
La réalisation de ces événements est rendue possible avec la généreuse implication de nos 400 bénévoles, l’appui de nos précieux partenaires et bien entendu de nos milliers de merveilleux participants qui sont fidèles aux rendez-vous.
Défie le sentier 12 heures de nuit est à sa 2ème édition. Cela se passe au Sanctuaire de St-Majorique, dans la forêt en bordure de la rivière St-François. Un coin de Drummondville à découvrir si vous ne connaissez pas.
Lors de la 1ère édition, je n’avais pas pu être présente, car j’étais déjà inscrite à une autre course à Toronto. Je m’étais donc promis de réserver ma place pour la seconde édition qui s’est déroulée du vendredi 15 octobre 21h au samedi 16 octobre 2021 à 9h.
Il est important pour moi de soutenir, participer ou/et encourager les évènements de course dans ma ville d’adoption.
Cela fait partie de mes saines habitudes de vie et rejoint mes valeurs pour la santé, le bien-être auxquelles je suis attachée. Plus la population sera en forme, plus il y aura de gens heureux autour de nous selon moi.
Préparation
Ma saison de course ayant été clôturée sur le marathon de Percé le week-end dernier, je n’attends rien de ce défi. Je viens juste chercher des réponses pour savoir comment préparer ma prochaine saison.
Je suis ici pour me tester sur cette épreuve que je trouve intéressante. Savoir comment mon corps peut réagir après une semaine surchargée, une journée de travail bien rempli débutée depuis 5h le matin.
Comment vais-je être capable de combattre mes démons dans la nuit ?
J’ai l’ambition de courir 125 km en 2022. Alors, comment dois-je me préparer pour le parcours de nuit ?
Qu’est-ce qui m’attend, comment ne pas sombrer dans les ténèbres de la nuit ? J’ai tant de choses à apprendre pour courir la nuit, cette course sur terrain plat est parfaite pour ça.
En juin, pendant ma participation au Big Backyard à Rivièrve du Loup, auprès de grands athlètes de la région, j’ai beaucoup appris à me gérer pour tenir sur les longues.
Stéphanie Simpson, notre championne canadienne a été ma référence. C’est elle qui m’a conseillé avant que je me présente sur cette course.
Elle était là aussi pendant la course, avec:
Isabelle Bernier, Kim Gaudet, Karine Litalien, Tania Rancourt, Hélène Dumais, Olivier Le Méner, Cédric Chavane, Éric Déhaies champion canadien et bien d’autres…
Une expérience
Défie le sentier 12 heures de nuit est une boucle de 8 km que l’on fait le plus souvent possible pendant la durée de l’épreuve. Cela ne veut pas dire que l’on doit courir toute la nuit. Libre à toi si tu veux dormir… Seulement, tu prends le risque de perdre des tours sur les autres coureurs.
Forte de mon expérience du backyard, j’ai suivi les conseils que j’ai reçus. J’ai privilégié l’hydratation, l’alimentation et le sommeil, les 3 clés essentiels pour tenir le plus longtemps possible.
Je me suis donc présentée avec mon conjoint Christian Vallée, chargé de mon stock démesuré, avec un choix de bouffe et de boissons liquide à gogo, sans oublier les chaises longues pour dormir au besoin.
J’ai vu le regard des coureurs envieux de mon idée de charrette pour traîner tout ce stock ainsi que deux chaises longues. Ce qu’ils ne savaient pas encore à ce moment, c’est que j’allais me servir de ma chaise longue pour dormir en vrai.
Notre setup
C’est parti
Ma fidèle supportrice Kassandra, ma fille
Je n’ai pas fait de préparation mentale pour passer la nuit. Avec ma chaise longue, je suis en affaires, ça me suffit. Je sais qu’en étant allongée, je peux dormir 5 minutes et récupérer facilement.
Nous sommes 19 coureurs sur la ligne du départ, dont 4 femmes. Je ne connais pas ces 3 femmes, mais on est là pour s’amuser et c’est vraiment ce que je ressens en leur parlant.
Le départ est lancé. La première boucle se passe très bien. La température est super bonne pour un mois d’octobre, peut-être un peu trop chaude encore à 21h, mais on devrait perdre quelques degrés donc pas de stress.
J’ai prévu de mettre une heure pour faire chaque boucle, je finis la première en 57 minutes, c’est correct.
J’attends Christian pour qu’on reparte ensemble. Je repars avec lui, mais je le distance de nouveau. Il est important que chacun aille à son rythme pour durer le plus longtemps possible. Je continue et l’attendrais avant de repartir sur la 3ème boucle.
Ma 3ème boucle
Christian arrive 10 minutes après moi, je prends le temps d’échanger un peu avec lui puis je repars, car je trouve ma pause longue pour un début de course.
Pendant ma 3ème boucle, je perds déjà de l’intensité sur ma lampe frontale, m…., ça fait ch…, j’ai mis des batteries neuves avant de partir.
Il me reste 4 km sur cette boucle, mais ça va être difficile, car je trébuche dès que j’essaie de courir. Je ne vois pas du tout les racines sous la faible lueur.
Attention panique à bord
Pour me dé-paniquer, je me mets du Franck Nicolas dans les oreilles. Un balado de motivation, persévérance et confiance illimitée. Le genre de truc, tu ne peux pas arrêter même si c’est difficile.
Je finis ma boucle en une heure malgré tout, je suis surprise, mais contente de voir que j’ai su trouver une bonne solution pour finir dans les temps et sans me blesser.
1er Repos
Avant de repartir pour la 4ème boucle, je veux changer mes batteries, malheureusement, c’est Christian qui les a. J’avais prévu une 2ème lampe frontale, mais je lui ai passé, car la sienne ne fonctionnait pas.
Julien Paradis qui est bénévole pour ce défi me prête la sienne, car Christian est loin de son retour, ça fait seulement 30 minutes qu’il est reparti.
Je repars avec cet emprunt, ce qui me frustre un peu, car j’avais tout prévu pour moi, et donné mes recommandations à Christian pour qu’il ait tout en sa possession. Malgré tout, il n’a pas été assez prévoyant pour lui-même.
Chacun doit apprendre de son expérience
Il a sans doute sous-estimé mes recommandations, je pense qu’il faut vivre la situation pour être conscient de la réalité. Chacun doit faire son apprentissage, sa propre expérience.
Au retour de cette 4ème boucle qui m’a pris beaucoup d’énergie mentalement pour me détacher de la situation frustrante que je venais de passer, je décide de dormir 30 minutes. J’ai du temps, il est 1h30, j’ai déjà fait 4 boucles. Mon état physique est parfait. Je demande à Julien pour qu’il me réveille à 2h.
C’est reparti pour 4 tours
Mon horloge interne est merveilleuse, à 1h58, je me réveille, fraîche et reposé prête pour repartir comme si j’avais passé une nuit de sommeil.
Je croise d’autres coureurs qui commencent à être maganés… Oh, la nuit commence à laisser des traces sur certains. Je ne connais pas leur histoire, une course c’est personnel, propice à soi-même en fonction du moment et des situations que l’on vit.
Je remets mon Balado Franck Nicolas dans les oreilles et advienne que pourra. Je veux faire 6 ou 8 boucles, j’ai largement le temps, car il est 2h du matin et la course finit à 9h.
Ça va super bien j’ai toujours la même foulée et la même énergie qu’au premier tour. Pour le moment, j’ai fait toutes mes boucles autour de 60 minutes, comme je voulais. Mon corps me donne aucun signe de douleur, c’est génial.
Il fait un noir profond, à deux reprises le changement de musique me fait lancer des hurlements de terreur, cela ne dure qu’un instant, mais me ravigote au plus haut point. Croyez-moi, je n’ai pas le goût de dormir.
Il me reste 3km à ma 6ème boucle quand la pluie se met à tomber. Fine et légère au départ puis pour les derniers mètres, il pleut averse. En arrivant au ravito, Christian est là, prêt à repartir, pfff, je ne voulais pas faire de pause, mais ça ne me tente pas de faire une boucle sous la grosse pluie alors que ça devrait arrêter vers 5h…
2ème pause
Eh, c’est hot, il est 4h30 j’ai fait les 6 boucles que je voulais faire, il me reste du temps en masse pour en faire 2 de plus minimums et je devrais même avoir encore du temps pour une autre.
Toutes les femmes sont au ravito, Anne-Pier Raymond veut faire une pause, ben moi je vais faire pareil, car je sais que la pluie n’est que passagère. Je demande à Frédéric Ouellet de me réveiller à 5h pour faire une 2ème pause de 30 minutes.
J’en avais pas spécialement besoin, mais je trouve plus judicieux de dormir à l’abri plutôt que d’aller m’affaiblir sous la grosse pluie.
À peine allongée sur ma chaise, je dors et me réveille, 2 minutes avant l’heure fixée.
Après ma sieste, il ne pleut plus
Il ne pleut presque plus, je suis prête à repartir pour ma 7ème boucle. Tous les coureurs mettent leur coupe-vent, je fais pareil, car j’ai peur de mal mesurer la température vue que je sors « du lit ». 500 mètres plus loin, je dois le reposer, il fait beaucoup trop chaud avec ça.
Les coureurs des 4 heures de nuit ont pris leur départ, cela fait du sang neuf. Je peux faire un brin de jasette en dépassant 3 marcheurs parmi les coureurs. Ils sont là par solidarité pour les coureurs des 12 heures. Oh j’ai trouvé ça touchant, une belle attention à notre égard.
Un gros merci à ces 3 marcheurs, car oui ça fait chaud au cœur.
Arrêt prématuré
Je suis à 2 km de la fin de ma 7ème boucle quand un coureur sans lumière est arrêté sur le côté du sentier. J’ai hurlé toutes mes entrailles tellement j’ai eu peur.
Le coureur embêté c’est confondu d’excuses, il avait mal aux muscles et essayait de se masser les points douloureux pour revenir au camp. J’ai tellement eu peur…
Ensuite, c’est au tour d’une biche et ses 2 bébés qui me font faire le saut, je les aperçois dans la lueur de ma lumière s’éloigner, pfff mon cœur bat la chamade, mais ça réveille, et me sort de mon écoute audio.
Je finis ma boucle, après une courte pause pour manger, je repars pour la 8ème. Je veux voir le jour se lever, il est entre 6h30 et 7h.
Je découvre le parcours avec ses défauts, je vois enfin ce qui m’a fait trébucher toute la nuit. Je n’ai plus mes repères de la nuit, ça me fait drôle, j’ai l’impression de vivre une nouvelle course.
Encourager une amie
Ma 8ème boucle se termine à 7h50, j’ai 70 minutes pour faire la 9ème, ce qui est largement assez, car j’ai toujours le même rythme qu’à la première. Je pourrais repartir, ça va super bien.
Malgré tout, je décide d’arrêter, car cela ne changera rien pour mon classement.
J’ai atteint mon objectif maximal désiré.
Mais surtout, demain, je veux accompagner mon amie Diane Dumas qui fait un marathon personnel « Hommage à son père ».
Je lui ai promis d’être à ses côtés pour la soutenir et partager ce moment à vélo avec elle.
Résultat inattendu
J’ai profité de ces 70 minutes pour discuter avec les coureurs et bénévoles de la place. À aucun moment, j’ai réalisé ce que je venais d’accomplir et avec la facilité que je l’avais fait.
J’ai fini avec une capacité d’en faire plus. J’ai réalisé 110 à la Big, alors, je pense que j’aurai pu atteindre 80km. Ce sera mon objectif pour la prochaine fois, probablement en 2023. Car en 2022 je devrais me trouver à l’île de la Réunion pour affronter le Muscaraigne à cette même période de l’année.
Quel plaisir de partager et échanger avec un coureur exceptionnel comme Pierre-Luc Fortin. Il revient du Tor de Géant en Italie, il n’avait pas encore récupéré de cette grande épopée. Il était présent aussi à la Big, mais je n’avais pas eu l’occasion ce jour-là d’échanger avec lui. Le monde de la trail est vraiment chouette, c’est un monde à part ou il y règne la sagesse de la course.
J’ai fini 2ème chez les femmes avec 64 km. Ce test m’a apporté la confirmation que j’avais le potentiel pour atteindre mon objectif de 2022. Maintenant repos avant de reprendre l’entraînement à la mi-novembre.
Bon repos à tous et on se retrouve bientôt dans d’autres aventures.
Croyez en vous, foncez, vibrez au rythme de vos défis, de vos rêves…
Je vous ai déjà dit, mais je vous le répète, j’adore ma vie !
La passion
La passion de la course est une chose bizarre. Pour ma part, comme plusieurs coureurs, j’aime à peu près tout de la course : j’aime regarder des courses, j’aime voir des vidéos de course, j’aime entendre parler de course, j’aime parler de course.
J’aime toutes les formes de course, la course sur route avec la poursuite d’un objectif précis, la course sur piste, qui est le sport dans sa version la plus pure, la course d’endurance, où la persévérance des coureurs est remarquable et la course de trail qui réunie l’aventure et de solidarité ; tant que c’est de la course, cela me passionne. En fait, quand tu peux passer des heures à regarder des gars qui tournent en rond sur une piste, c’est un peu trop intense parfois, mais bon, la passion est difficilement contrôlable.
J’aime et j’admire les coureurs et mes préférés ce sont les coureurs d’ultra-trail, quand je vois ces coureurs sautiller entre les obstacles, presque comme s’ils pouvaient voler, je suis pantois devant ce qu’ils réalisent. Pour moi, les coureurs d’ultra-trail, représentent l’image parfaite de la liberté.
Mon dernier ultra
Avec ces images idylliques de coureurs, j’ai débuté les ultras depuis quelques années, avec plus ou moins de succès, disons que ce n’est pas ce qui est le plus naturel chez-moi. Mon dernier défi était un 80K, que d’aventures en perspectives.
Départ dans un décor idyllique avec un lever de soleil sur le fleuve. Les premiers kilomètres proposent une ascension monstre, mais cela semble aller. Pendant les premières heures, le tempo semble bon, je suis même en avance sur ce que j’avais planifié, ce qui est généralement un mauvais signe dans un ultra, mais bon, je m’imagine toujours qu’aujourd’hui, c’est la vraie bonne journée.
À la suite, d’un orage, les conditions deviennent plus difficiles, c’est glissant et de plus en plus technique et comme je suis agile comme un éléphant dans un magasin de porcelaine, cela se complique. Après un plongeon en double salto dans un ruisseau, je me relève rapidement en tentant de garder un minimum de dignité devant les autres coureurs. Tout devient plus difficile, c’est chaud et humide et comme je n’ai jamais eu le réflexe de m’hydrater et cela se corse, la tête me tourne, j’en arrache, mais je m’accroche. Au 60e kilomètre, je décide d’abandonner, pour me raviser par la suite, je vais m’accrocher.
Dans les derniers kilomètres, j’ai presque l’air d’un coureur normal, c’est ardu, mais c’est le cas pour tous, mais moi, je sais que cela ne va pas. Arriver au dernier ravito, il ne me reste que 10K, l’idée d’abandon est de plus en plus présente. Le premier répondant décide de prendre mes signes vitaux, son verdict est rapide, Il faut prendre la direction de l’hôpital et cela presse, je ne remercierai jamais assez ce gars-là.
La dérape.
Les heures suivantes ont été compliquées, il y a une image qui me reste, c’est celle de moi qui fais le pont inversé sur une civière pendant de longues minutes en raison de crampes sont intenables. L’équipe complète de l’urgence qui tente de me maîtriser, dont l’urgentologue qui indique ce qu’il faut faire pour me ramener : soluté, potassium, magnésium, insuline, tout y passe, C’est dur, mais après quelles heures, ils y parviennent, je redeviens presque normal.
La ligne fine
J’aime la course, mais maintenant je sais qu’elle peut être très dure. La ligne entre tout donner dans une course et trop donner, cette ligne est très très mince, quelques pas c’est tout. Je ne connaissais pas cette ligne, maintenant je la crains. Je ne serais pas un coureur d’ultra qui sautille entre les obstacles avec aisance, mais bon, il y a plein de belles courses sur route qui reviennent, il devrait y avoir encore plein de bonheur à aller chercher de ce côté.
C’est une course de 6.7 km qui prend un départ toutes les heures. Vous avez 60 minutes pour faire la boucle jusqu’à ce qu’il reste qu’un coureur. Si vous rentrez et que le départ suivant a été sonné, vous êtes éliminés.
92 coureurs présents pour relever ce défi, j’étais l’un d’eux… Beaucoup d’inconnu, d’appréhension, peu d’entraînement pour ce style de course, mais une folle envie de participer.
Faire de mon mieux, vivre l’expérience et apprendre des gagnants voilà ce que j’attendais de cette course.
samedi 17 juillet 2021 à 8h le matin pour le 1er départ.
Tester ses capacités
Quand Cédric Chavanne m’a parlé de cette compétition en juin 2020. Pouaaah, je trouvais ça fou, malade… Mais, cela attisait ma curiosité. J’écoutais attentivement ses explications et comme de fait, comme tous les trucs un peu fous… Ça m’a trotté dans la tête…
Je savais très bien que je n’avais pas le niveau pour atteindre le ticket pour le Tennessee, mais ce n’est pas ça qui m’attirait dans ce défi.
En tant que passionnée de grandes distances, je voulais savoir jusqu’où je pouvais aller, tout en respectant mes limites.
Le doute n’a cessé de m’habiter dès l’instant où j’ai vu mon nom sur la liste. Néanmoins, j’étais heureuse de ma décision.
Je voulais vivre ce moment, le ressentir, le partager avec ces athlètes impressionnants et inspirants.
Connaître mes capacités, savoir ce que je pouvais atteindre plutôt que d’avoir des regrets.
C’est donc dans un moment de folie, tout en étant en pleine conscience de mes actes que je me suis inscrite.
Ambassadeurs Défi Everest
En tant qu’Ambassadrice du Défi Everest, je communique beaucoup avec les autres Ambassadeurs de ce défi ainsi qu’Yvan L’Heureux l’organisateur et Téo Sénécat qui s’occupe de tout ça avec lui.
Une occasion rêvée de rencontrer ces gens en personnes. De mettre un visage sur des noms qui nous sont si familiers tout en partageant une fin de semaine dans un évènement de course. Du bonheur en perspective, un ressourcement entre coureurs, je ne voyais que ça… La vie qui reprend ses droits !
Line Pelletier, Christiane Plamondon, Karine Litalien, Tania Rancourt, Isabelle Bernier, Kim Gaudet, des Ambassadrices inspirantes avec lesquelles je voulais partager ces kilomètres.
C’est tellement bon d’être bien entourée, je suis fière de faire partie de cette belle famille d’Ambassadeurs. Alors, même si je ne faisais pas beaucoup de boucles, ces personnes merveilleuses m’apporteraient la satisfaction d’être présente.
Drummondville fièrement représenté
J’avais vu passer sur la liste des coureurs, des amis drummondvillois tels qu’Anne-Sherley Fréchette, François Pelletier, je trouvais ça vraiment super. Or il y avait aussi Yan Girardot, Michel Lessard et Julien Paradis.
Je ressentais une forte satisfaction de voir que Drummondville était fièrement représenté dès la première édition à la Big Wolf’s Backyard.
J’ignore encore pourquoi, j’ai ressenti cette satisfaction… Je ne me l’explique pas…
Dans ce genre de course, la vitesse n’a pas sa place. Alors, même si tu fais de la marche, course, tu peux te dépasser. Justement, il faut se dépenser le moins possible afin de tenir le plus longtemps possible, cela ne veut pas dire que c’est plus facile !
Non, bien au contraire, je dirais même que c’est assez difficile de se freiner. Selon moi, c’est la persévérance et la force du mental qui nous pousse tour après tour.
Je ressentais une forte satisfaction de voir que Drummondville était fièrement représenté
Côtoyer les meilleurs
Y avait de quoi être impressionné en voyant certains noms bien connus dans le monde de la course, sur la liste des participants. Moi, je me trouvais chanceuse de courir aux côtés d’athlètes aussi inspirants.
Stéphanie Simpson championne du Canada, à Kelowna au Backyard en octobre dernier, avec 43 boucles.
Cédric Chavanne, champion à la Gaspésia 100 sur le 160 km en juin dernier.
Hélène Dumais, Éric Deshaies, David et Charles Castonguay, Olivier Le Mener tous d’excellents coureurs d’ultras alors comment ne pas être flattés.
À chaque boucle nous pouvions discuter avec les uns ou les autres, nous avions du temps à passer !
Cédric Chavanne – Champion 2021 à la Gaspésia 100 sur le 160km
Hélène Dumais chante super bien, elle a une voix très douce. Elle nous poussait la chansonnette de temps à autre, cela accompagnait la cadence de nos pas de course. Pas de stress de ralentir quiconque, on a du temps en masse…
Les boucles
Je n’ai jamais trouvé barre-barre de faire constamment le même tour en répétition ? C’était même beaucoup plus facile que pour mon test.
Je n’ai peut-être pas eu le temps de me lasser, car je n’ai pas fait une grosse performance non plus… Toutes mes boucles ont pu être faites avec un lousse de 10 minutes pour manger et me reposer un peu, avant le prochain départ.
Je validais à chaque ¼ de tour si le chrono était bon tout en continuant mes discussions.
La seule difficulté a été la chaleur qui me portait au cœur depuis la 6ème boucle. Je devais laisser aller mon partenaire de course pour ne pas nuire à son allure. Il me fallait veiller à l’équilibre de mon estomac qui avait bien du mal à rester en place.
Je me concentrais pour ne pas courir trop vite ou à marcher pas trop lentement pour conserver 10 minutes de pause sur chaque boucle.
Résultat satisfaisant
En prenant ce départ, je n’avais aucune attente précise. Aucune idée de ce que cela pouvait donner.
Pour préparer un peu mon corps à cette méthode de course, j’ai pratiqué un marathon avec 4 boucles de 7 km et 2 boucles de 6.5km. Pfff, disons que ce n’est pas le marathon le plus facile que j’ai réalisé…
Ce test m’a permis de vérifier les allures ou je me sentais le mieux pour courir. J’ai pu aussi ajuster mon alimentation et surtout ne pas mettre la barre trop haute sur mes attentes afin de ne pas être déçu.
Tout ce qui viendrait après la 6ème boucle serait du bonus:
– Atteindre les 10 boucles serait cool.
– Pousser à 12 boucles, wow je serais fière de moi
– Et encore après, oh là, faut pas rêver là…
Je me suis vue arrêter le dimanche à midi, mais en faîte, en écrivant ces lignes je viens de me rendre compte que ce devait-être dimanche à minuit…
Car j’ai complété 16 boucles, commencé la 17ème mais pas fini, la nausée m’a pris, je ne pouvais plus courir ni marcher vite… Il était entre minuit et une heure du matin, je venais de prendre mon dernier départ à minuit. Cumulé 108.70km.
Les finissants
De retour à ma 17ème boucle non complétée, je me suis allongée, j’avais froid. Je n’avais pas le goût de rentrer chez moi pour autant. Je n’étais pas fatiguée en tant que tel, j’avais juste mal au cœur.
Je voyais aller les autres coureurs, j’étais bien. Puis mon amie Line a voulu arrêter après sa 18ème boucle. Elle était fatiguée ou/et en avait marre… Elle roulait encore bien. Elle était rentrée encore avec 10 minutes pour se reposer. Mais, non elle ne voulait plus refaire un tour.
Il restait encore entre 30 et 40 coureurs en piste quand nous sommes rentrés.
Nous pouvions suivre les abandons au fur et à mesure sur les réseaux sociaux. Au bout des 24 heures, l’étau s’est resserré.
Puis le duel Cédric Chavanne et Éric Deshaies a commencé au 32ème tour. Je trouvais ça dur de les voir partir pratiquement seul alors que la veille on était si bien entouré.
Cédric a complété 34 tours puis n’est pas reparti, car il avait pris mal au genou.
Éric Deshaies
Quand on voyait partir Éric, c’était incroyable, ce gars est impressionnant… Tant par sa rapidité que par son endurance, jusqu’à la fin on aurait juré qu’il prenait son premier départ.
Une énergie inébranlable, une fatigue invisible, il a réalisé son 35ème tour en 28 minutes c’est pour vous dire combien il était encore en feu.
Il gagne et mérite sa place au Tennessee sans aucun doute.
Félicitations à Stéphanie Simpson et Éric Deshaies !
Le Canada va être très bien représenté, on va vous suivre en octobre.
J’invite tout le monde à venir tester ses limites en toute simplicité. Une expérience riche en apprentissage pour et sur soi-même.