Autoportrait d’une écrivaine en coureuse de fond

Autoportrait d’une écrivaine en coureuse de fond

Entrevue avec Anne Genest, Écrivaine et Ultramarathonienne

« Le parallèle entre les ultramarathons et l’écriture d’un roman est juste parfait » (A. Genest)

Comment concilier le sport et l’acte d’écriture? Deux passions qui peuvent paraître tellement éloignées aux yeux du commun des mortels. Mais c’est ce que les gens voient de l’extérieur. Nageur, coureur et écrivain, on m’a souvent amené sur ce terrain en entrevue. Combien de fois m’a-t-on appelé le nageur-poète? Rappelant la manière dont les journalistes baptisaient Stéphane Ouellet : le boxeur-poète. Pourtant, il doit exister une filiation entre ce qui semble constituer deux solitudes. Il y a sûrement un dénominateur commun qui relie les deux. L’écrivaine et ultramarathonienne Anne Genest a accepté d’aborder le sujet avec moi et de me parler de ces deux passions : l’écriture et la course à pied.

L’éloge de la lenteur
« Quand je me suis mise à courir, ça a déclenché plein de choses » m’avoue Anne Genest lorsque je l’ai rencontré pour une entrevue le 4 septembre dernier. En effet, l’écrivaine-coureuse-bibliothécaire dit avoir préféré la vitesse, au début, dans l’exercice de la course à pied. Elle recherchait alors le besoin de faire battre son cœur, d’avoir chaud. Cette rapidité lui apportait un côté très libérateur. Mais elle ressent, à un certain moment, le besoin de ralentir. Et l’apprentissage de la lenteur correspond à une philosophie qui est celle d’entreprendre un projet de longue haleine comme, par exemple, l’écriture d’un roman… « Une phrase à la fois, un pas à la fois c’est comme ça que je vais arriver à faire les choses qui sont justes impossibles. Faire un ultra, courir 160 kilomètres, ça semble impossible. C’est ça qui est extrêmement trippant. Quand tu as une histoire dans la tête et que tu t’assoies pour l’écrire, il y a comme un vertige. Tu peux rester figée face à la peur, mais cette peur-là, je la trouve stimulante et je vais foncer dedans. Et c’est tellement le fun ces moments-là. »
Anne Genest trouve de l’inspiration chez l’auteur japonais Haruki Murakami, qu’elle considère comme un modèle important, un mentor. Il est l’auteur d’Autoportrait de l’auteur en coureur de fond qu’il écrit tout en débutant la course, car il ne se sent pas en forme. Il trouve dans ces deux activités physiques (car oui, écrire ça peut aussi être très physique) toute la force et la discipline pour mener à bien son projet d’écriture à terme.

Anne trouve aussi que les deux activités sont très complémentaires. Courir aide à sa concentration : elle peut poursuivre dans l’acte d’écrire, l’élan de son effort physique. Cela stimule la concentration et aide à la discipline tout en lui apportant de la force, mais surtout de la confiance. Car si elle peut courir quand il pleut, quand il neige, en pleine nuit, dans le froid voire dans la grêle, qu’est-ce qui peut bien venir faire peur à la coureuse?

Pourtant elle ne trouve pas l’écriture plus facile pour autant. Anne m’avouera que l’écriture, c’est comme un ultra, ça ne fonctionne jamais bien. Il y a toujours un imprévu, quelque chose qui ne fonctionne pas comme on l’avait imaginé. « Parfois, on chute, on saigne, on se blesse, mais il faut trouver une façon de se relever et de terminer la course. » D’ailleurs, en janvier 2021, elle décide de jeter le roman qu’elle est en train d’écrire et de tout recommencer. Elle en était à plus de 300 pages d’écriture.

« Quand tu cours, tu es tout seul avec toi-même. J’aime courir et nager, car je travaille des idées. Un peu comme un peintre qui vient superposer des couches sur un tableau. »

Bonne humeur toxique et contagieuse
Lorsqu’elle court en forêt, ses sens toujours aux aguets nourrissent son côté créatif. De la goutte d’eau reposant sur une feuille au cerf farouche bondissant sous ses yeux dans la trail, tout émerveille l’ultramarathonienne. Elle transforme d’ailleurs tout ce qui l’entoure en positif, courant ses ultras avec le sourire du début à la fin. À l’été 2020, elle rejoint, à Saint-Rock-des-Aulnais, son conjoint Joan Roch qui a entrepris de rallier la Gaspésie à Montréal à la course. Telle une boule d’énergie ravivant le moral des troupes, l’arrivée d’Anne transforme le périple difficile de l’ultramarathonien Joan Roch en une grande réussite. Elle se surprend d’ailleurs d’avoir pu accompagner Joan sur une aussi grande distance. 50 km par jour pendant 5 jours. Encore une fois son côté souriant et positif jumelé à ce grand accomplissement la fait gagner en confiance.

« C’est dans de longues courses comme un ultra que l’on peut voir la vraie nature des gens. Lorsqu’on s’embarque dans ce genre d’aventure, on est fatigué voire irritable. On a le choix de chialer et de vivre notre mauvaise humeur… mais puisqu’il faut bien terminer, on a le choix de transformer l’expérience en quelque chose de positif avec le sourire aux lèvres. On parle aux animaux, on transfert tout le négatif en positif. »

Même dans ses livres, ses personnages, dotés d’un grand romantisme tout comme l’écrivaine, ne se laissent pas impressionner par la démesure. Peut-être qu’Anne rêve toujours qu’un jour, son amoureux osera, dans un geste fou, lui décrocher la lune :
Un peu plus tard, au jardins des Écluses, il se penche sur mon visage, caresse de ses doigts ma nuque, s’arrête sur mon oreille, me chuchote : « Là, maintenant, regarde droit devant. » Les lumières de l’enseigne Farine Five Roses se sont éteintes. Pendant quelques secondes, tout est noir. Puis, une à une, les lettres A, N, E apparaissent, le temps d’un battement de paupières, le temps d’une hallucination.
(Fécondes, p.18)

Entrevue avec Anne Genest

Bibliographie d’Anne Genest
Les papillons boivent les larmes de la solitude (nouvelles)
Fécondes (autofiction)

En production :
La sueur est un désir d’évaporation (roman sur la course à pied et le couple)

https://www.leslibraires.ca/livres/les-papillons-boivent-les-larmes-de-anne-genest-9782895024163.html

https://www.leslibraires.ca/livres/fecondes-anne-genest-9782760948082.html

Photos d’ Olivia Laperrière-Roy/UTHC et d’ Audrée Wilhelmy

5 conseils pour courir avec le sourire

5 conseils pour courir avec le sourire

Lagezelle

Courir avec sourire, c’est possible! Toutefois, se mettre à la course à pied n’est pas chose facile. Ça demande bien plus qu’une paire de baskets. Au début le cardio n’est pas au rdv, le corps ne suit pas, les douleurs s’invitent, etc. Mais après 10 ans de pratique de ce sport, je peux vous confirmer que oui, on peut courir avec le sourire ou du moins avec plaisir. Alors sans plus tarder, je vous partage des conseils pour faire de la course à pied votre ami.

1. Avoir des objectifs simples
La gazelle
Ça peut sembler facile comme conseil, mais bon nombre de personnes se donnent des objectifs bien trop élevés pour eux. Souvent, on ne veut pas perdre de temps. En plus, on veut des résultats le plus rapidement possible. C’est tout à fait humain comme comportement, je pense puisque j’ai tendance à faire ça aussi. Mais si vous voulez évoluer tout en gardant la motivation, le plaisir, soyez simple. C’est vraiment très important d’avoir des objectifs simples, concrets, atteignables rapidement. Simple comme courir 10 ou 20 ou 30 minutes avec ou sans arrêt. Concrets comme faire 3, 4, ou 5 km en X temps. Atteignables rapidement comme pouvoir courir sans arrêt X minutes. À l’inverse si vous n’avez jamais couru et que vous vous donnez comme objectif un demi-marathon ou un marathon en quelques mois par exemple, il est fort possible que non seulement vous allez vous blesser, vous décourager, peut-être même abandonner votre objectif. Je vous encourage à vous fixer des objectifs accessibles que vous allez réussir et ainsi vous récoltez satisfaction et motivation pour poursuivre la pratique de la course à pied. Je vous partage une expérience personnelle. En avril dernier, il me prend des envies de faire à nouveau une course chronométrée. Je suis toujours en congé matérnité, mon garçon à 8 mois à ce moment-là et j’ai des douleurs périnéales post-accouchement encore présentes. Ma dernière course officielle: un 100 km en trail. Alors spontanément je prends cette course comme une référence pour déterminer mon prochain objectif, sauf qu’à l’époque je n’avais pas une grossesse, un accouchement et un périnée rendu bien paresseux! Je ne vous dis pas que je pensais faire un 100 km (je ne suis quand même pas folle), je sais que j’ai une remise en forme à faire avant de retrouver mon niveau d’avant, mais j’ai pensé à un 50 km. Mon conjoint qui me regarde avec des gros yeux: sérieux? Ce n’est pas réaliste.Tu as fait du chemin depuis ton accouchement côté remise en forme, mais tu as encore du chemin à faire. Sois prudente! Ouin, il a bien raison, en ce moment je dépasse à peine un 5 km de course à pied et j’anticipe à chaque fois des douleurs à mon plancher pelvien. C’est ainsi que j’ai revu mon objectif en baisse pour un 25 km au mois d’août 2021 en plus d’un 10 km en juin 2021 pour ne pas brusquer mon corps, nuire à mes efforts et le payer cher en blessure. C’est donc essentiel un objectif qui correspond bien à votre niveau de forme physique actuel.

Je vous parle rapidement aussi d’un autre outil pour bien choisir son objectif. Peut-être que vous connaissez déjà ça, il s’agit des objectifs SMART. En gros, un bon objectif doit être spécifique, mesurable, atteignable, réalisable et temporairement défini. Peut-être que vous aurez été du genre à ne pas trouver important cette étape de se choisir un objectif, peut-être que vous pensez que c’est un casse-tête pour rien, mais je vous assure que c’est la base si vous voulez vous entraîner de façon progressive et garder un sourire malgré vos efforts.

2. N’aillez pas trop de motivation
La gazelle
Oui, je sais, ça a l’air bizarre dit comme ça, mais la motivation est différente de l’excitation du débutant. Une bonne motivation dure dans le temps malgré les obstacles de la vie alors que l’énervement du début a tendance à disparaître au même rythme qu’il a apparu, c’est-à-dire très vite. Je ne vous dis pas de ne pas vous réjouir de commencer votre mise en forme et d’avoir enfin décidé de vous prendre en main, mais n’en faites pas trop. Le plus dur n’est pas de commencer, mais de continuer. Par conséquent la motivation qui vous sera utile est celle qui durera dans le temps et vous accompagnera jusqu’à atteindre votre objectif. Donc, lorsque l’énervement du début est passé, concentrez-vous en mettant en place des moyens de vous garder motivés. Dans les moyens il y a le fait de faire un sport qu’on aime et de ne pas se forcer; s’entraîner avec quelqu’un d’autre ou encore en groupe; mettre notre entraînement à l’horaire, etc.

3. Courir lentement
La gazelle
On le sait, la course à pied exige du cardio. Et lorsqu’on commence à pratiquer ce sport, on est vite essoufflé. Pour améliorer ce cardio sans se décourager, il est conseillé de courir lentement. Mais qu’est-ce que ça veut dire? C’est-à-dire qu’il faut garder son cardio bas. Mais on fait ça comment? L’astuce la plus commune est de s’assurer d’être capable de discuter pendant votre course. C’est donc très intéressant lorsqu’on court avec une autre personne ou un groupe parce que les conversations, non seulement, elles nous aident à prendre plaisir à l’entraînement en se concentrant moins sur l’effort, mais la course en groupe aide aussi à réguler notre vitesse.

4. Soyez patients
La gazelle
La patience! Je ne sais pas pour vous, mais moi (qui m’est toujours considérée patiente) je déteste qu’on me dise de patienter, de se donner du temps. Alors quelle blague que je vous en parle 🙂 Si je vous en parle c’est parce que c’est vrai pareil que j’aime ou pas. Pour n’importe quel sport, n’importe quelle mise en forme, ça prend de la patience. Le corps est une machine et honnêtement il me surprend tout le temps jusqu’où il peut aller. Mais avant de se mettre en route techniquement, il a besoin de quelques mises à jour. Un genre d’échauffement pour bien accomplir la mission qu’on lui donne. Donnez-lui le temps de mettre au point votre cardio, de renforcer vos muscles, de coordonner vos mouvements et d’apporter des ajustements à votre corps pour bien se préparer à cet effort qui désormais va être régulier. C’est dans ce sens que je vous encourage à être patients. Si vous lui donnez le temps de faire les mises à jour nécessaires, il sera plus facile pour lui de vous accompagner et même de prendre soin de vous.

5. Faites toutes les étapes
La Gazelle
Ce conseil fait sens avec celui que je viens d’aborder. Il y a des étapes à faire et à faire dans le bon ordre lorsqu’on se met à la course à pied. Certains se concentrent plus sur les équipements à avoir, mais ce n’est pas suffisant. Il faut aussi faire attention à la technique de course. D’ailleurs, j’en parle dans cet article sur mon blog. https://www.lagazelle.ca/post/quelques-astuces-pour-ameliorer-sa-technique-de-course Il faut aussi s’occuper de l’alimentation et de l’hydratation. En plus de la bonne technique et des changements dans l’assiette, je trouve que c’est très important de faire un peu de musculation pour le renforcement musculaire et de se donner des moments de récupération (repos).

La course à pied est un bon sport. Moi, je suis vendue! J’aime sa simplicité et tous ces effets positifs sur notre corps. Toutefois, la pratique de la course à pied ne se fait pas n’importe comment. Qu’on appelle ça des principes, techniques ou étapes, ce qu’il faut retenir, c’est qu’on ne devrait pas improviser lorsqu’on pratique la course. Misez sur la progression, écoutez votre corps et souriez.

Bien plus que de la course

Bien plus que de la course

 

Mon chapeau d’étudiante en philosophie m’amène à penser la pratique de la course à pied bien au-delà de ses aspects physiques et physiologiques. C’est dans ce contexte que je ne suis intéressée à l’étude de Alison. L. Boudreau et Barbro Giorgi qui a documenté l’appropriation de soi et les changements mentaux chez des femmes qui débutent un programme d’entraînement à la course à pied pour le marathon.

Ce que les auteurs ont constaté, c’est que l’entraînement pour des épreuves de longues distances à la course à pied, tel le marathon, avait de nombreux bénéfices psychologiques pour les femmes. De plus, ces bienfaits ne sont pas seulement présents lors de la pratique du sport, mais ils le sont également dans les autres sphères de la vie des femmes. À ce titre, Boudreau et Giorgi recensent une amélioration en ce qui a trait à six composantes : (1) la perception de l’environnement extérieur, (2) l’ouverture envers soi-même et les autres, (3) l’amélioration de soi, (4) le maintien d’un état mental désiré, (5) la capacitation dans la considération de nouvelles possibilités et (6) le soutien pour relever de nouveaux défis. Voici ce qu’il en est de chacune des composantes.

La perception de l’environnement extérieur
Tout d’abord, ce que rapportent les femmes s’étant prêtées au programme d’entraînement, c’est le changement dans leur perception de l’environnement extérieur. Plutôt que de le détecter comme une menace et de craindre de sortir de la maison, les participantes disent se rendre compte de la beauté de la nature en plus de s’y sentir bien et éveillées.

Ouverture envers soi-même et les autres
Également, la course permet aux femmes d’être plus confiantes et d’avoir plus d’ouverture envers elles-mêmes et les autres. Ce qu’elles constatent, c’est que la course leur permet de faire des choses qu’elles n’auraient jamais imaginé faire. À titre d’exemple, l’une des participantes affirme avoir eu le courage de s’intégrer à un club de course et d’interagir avec des inconnus alors qu’elle avait toujours été très timide et solitaire. Elle constate aussi beaucoup plus de patience et de compréhension envers les membres de sa famille.

Amélioration de soi
Dans le même ordre d’idée, l’entraînement à la course à pied a permis aux femmes de mieux se (re)centrer sur elle-même et de mieux se connaître en utilisant la course comme une façon de se (re)connecter à leur être d’une manière intime et personnelle. Cette amélioration se reflète notamment par un état plus calme et une plus grande facilité à se centrer sur soi ainsi que sur les choses qui ont de l’importance.

Maintien d’un état mental positif
Pour poursuivre, les femmes de l’étude sentent qu’elles ont une attitude beaucoup plus positive de manière générale. À titre d’exemple, l’une des femmes mentionne qu’à la suite de sa qualification pour le marathon de Boston, elle a réalisé qu’elle pouvait tout accomplir. Elle relate que sa qualification lui a non seulement permis de prendre confiance en ses capacités physiques, mais également en ses capacités d’affronter n’importe quelles autres tâches, que ce soit dans sa vie personnelle ou professionnelle.

Capacitation dans la considération de nouvelles possibilités
Dans la même veine que le précédent constat, les femmes de l’étude disent non seulement avoir des pensées positives, mais avoir la force de se mettre en action. Comme elles le rapportent, l’entraînement pour le marathon leur a permis de sortir de leur zone de confort et de se forcer à être volontaires pour de nouveaux projets. Elles ont le désir et elles savent qu’elles peuvent accomplir de grandes choses.

Support pour relever de nouveaux défis
Enfin, le dernier point observé par Boudreau et Giorgi est la capacité de relevés de nouveaux défis. La course a permis aux femmes de l’étude de voir la vie d’un nouvel œil. Elles ont l’impression d’habiter un nouveau monde, un monde où la vision de la vie est positive. Peu importe les épreuves (ex. séparation, décès, perte d’emploi), les coureuses ont la confiance de pouvoir les surmonter plutôt que de les subir. Ainsi, à l’aune des résultats de cette étude, l’entraînement à la course à pied apparaît comme un processus prometteur pour non seulement entraîner ses capacités physiques, mais également évoluer sur le plan psychologique.

Bonne course !

Mon semi à Lévis

Mon semi à Lévis

Runwise

Dimanche 29 août fut une journée spéciale pour moi. Pour avoir battu mon record sur semi, mais aussi pour une raison plus profonde. Je vous explique cela.

(et je vous parle dans mon tout nouvel atelier!)

Dimanche dernier marquait ma participation à la coupe Québec de semi-marathon. Ma dernière vraie course sur route remontait à janvier 2020 : le 10 km de Nice que j’avais couru en 30min48.

Les courses de championnats m’ont toujours stressé pour plusieurs raisons :

  • Peur de mal faire,
  • Trop envie de briller,
  • L’impression que j’avais plus à perdre qu’à gagner.

J’avais donc tout une revanche à prendre.

Ces derniers mois, j’ai beaucoup travaillé sur moi-même. Je voulais devenir un coureur plus patient, moins obnubilé par le résultat et capable de développer un projet sportif à long terme. La coupe Québec était la parfaite occasion pour tester mon nouvel état d’esprit.

De plus, il y avait des bourses pour les 3 premiers et l’opportunité de briller sur la scène québécoise, rendant le défi encore plus grand.

L’objectif que je m’étais fixé était simple : arriver serein et courir aux sensations comme je sais le faire. Ce que je ne voulais pas ? Pousser la machine trop loin. Je souhaitais garder mon énergie pour le marathon de Valencia le 5 décembre. Mais, je savais que faire sa propre course dans un peloton relevé, c’est difficile.

Pourquoi ce changement d’état d’esprit ?

Depuis que je cours, j’ai toujours eu la mentalité de donner mon 105% à chaque course. Peu importe la distance, peu importe mon état de forme, ou mon avancée dans ma prépa, je voulais tout donner. Le problème, c’est que je finissais par me fatiguer, me blesser, ou me lasser de la compétition.

Ce n’est que récemment que j’ai commencé à remettre ce principe en question.

Ai-je vraiment besoin de tout donner à chaque course ?

A priori, c’est une valeur centrale en course à pied : « Tant que tu donnes ton max, tu peux être fier de toi ». Donc si je ne donne pas mon maximum … devrais-je être déçu de moi ? Probablement pas.

Cette réflexion a fait son bout de chemin, et j’en suis arrivé à la conclusion suivante : je donnerai mon 100% quand je sentirai que c’est le bon moment. On parle beaucoup de consentement, mais rarement de celui qui lie notre corps et notre esprit.

Le pire, c’est que si une part de moi désirait ce changement, une autre part semblait réticente. « N’es-tu pas en train d’adhérer à une mentalité de perdant ? ». Tant pis, si je fais ce que j’ai toujours fait, j’obtiendrai les résultats que j’ai toujours obtenus, et dans mon cas, je crois que je peux mieux faire.

Aussi, depuis mon dernier 10 km lors duquel j’avais fait un beau record (30’11) mais aussi vécu beaucoup de souffrance, je sentais que j’avais besoin de temps pour renouer avec la douleur de course. C’est donc de cette façon que j’ai approché la coupe Québec, et pour être transparent, cela m’a fait énormément de bien.

7h30, le départ est lancé, je me sens relax. Je reste dans le pack les premiers kilomètres, puis certains gars posent une nette accélération dans la première descente. Je décide de ne pas suivre, de m’en tenir au plan.

Un autre coureur semble lui aussi frileux dans les descentes, on fera toute la course ensemble, en alternant les relais.

Je franchis la ligne d’arrivée, je me sens bien pour une fin de course, j’essaie de kicker, j’y parviens (c’est rare). Je jette un œil au chrono, 1h07:25, je me sens heureux.

Quelques années en arrière, j’aurais porté mon attention sur le négatif. Ce que je n’ai pas obtenu. Dimanche, je me sentais ému. J’ai pris conscience de ma chance. Celle de pouvoir courir, demeurer en santé, m’éclater sur un magnifique parcours entouré de mes amis et de ma blonde.

Cette expérience me rappelle que j’ai un pouvoir magnifique : la capacité de diriger mon attention sur l’essentiel.

La course à pied est un sport difficile, mais nous avons la possibilité si nous le souhaitons, d’en faire une expérience plaisante. Performance et sérénité sont compatibles, mais cela prend beaucoup d’efforts et d’introspection.

Sans les bonnes connaissances en psychologie ce chemin peut être laborieux. Pour en savoir plus sur les principes psychologiques avancés qui m’ont permis de concilier plaisir et performance, jetez un œil à mon nouvel atelier. Son but ? Vous aider à mieux performer tout en restant équilibré. Je vous partage mes meilleurs conseils issus de la science en psychologie humaine et du sport.

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Prenez soin de vous,

Max

Quand courir rime avec découvrir

Quand courir rime avec découvrir

Quand j’ai commencé à courir, je n’avais qu’une envie : bouger. Je n’avais pas vraiment d’objectif de temps ni de distance. Je voulais seulement activer mon corps qui trouvait ça bien difficile marcher et parler en même temps. Tu comprendras que je partais de loin.

J’ai donc commencé à courir lentement, mais sûrement.

Ça fait maintenant plus de 5 ans que je cours. Mon besoin de bouger est encore là et je cours toujours (ou presque 😉) dans le plaisir. Toutefois, une chose a changé : mon envie de combiner mon bonheur de courir et ma passion d’explorer le Québec.

J’ai donc participé à différentes courses, que ce soit des 5 km, 10 km, 21 km, des courses en montagne ou en canicross. Bref, différents événements qui se sont déroulés à travers le Québec. Jusqu’à maintenant j’ai pris le départ à Montréal, en Montérégie, en Mauricie, en Estrie, dans Lanaudière et le Centre-du-Québec.

Chaque fois, j’en ai profité pour explorer les environs, la région, ce qui m’a permis de faire de belles découvertes!

Que dirais-tu de découvrir et de courir?
Ma passion de découvrir le Québec a pris un tournant majeur avec la pandémie : j’ai créé l’entreprise Les découvertes de Lili. En fait, je suis maintenant une conseillère en voyages qui se « spécialise » dans les séjours au Québec.

Ce qui me distingue? Je fais du « sur mesure ». Tu me dis où tu veux aller, quels sont tes intérêts, la durée de tes vacances (peu importe que ce soit une journée, une fin de semaine, une semaine ou plus encore) et moi, je fais les recherches nécessaires pour te proposer des options de séjours qui te plairont.

Pourquoi je te parle de ça aujourd’hui?
Lorsque tu t’inscris à un événement de course à pied, en profites-tu aussi pour partir en vacances?

Selon moi, partir en vacances, c’est sortir de son quotidien, c’est modifier sa routine et c’est découvrir. Il n’est donc pas nécessaire d’attendre ses vacances estivales pour ça.

Que diras-tu de partir en vacances lors de ta prochaine course?

Lors de ta prochaine participation, pourquoi ne pas en profiter pour découvrir ce que la région a de beau et de bon à t’offrir?

Tu n’as pas envie de chercher les trésors et encore moins le temps pour cela?
C’est exactement pour ça que j’ai créé les découvertes de Lili. Pour te permettre de vivre de beaux moments sans avoir à te casser la tête.

Donc peu importe où sera ton prochain départ, que ce soit au Marathon du Fjord de Chicoutimi, au Défie le Sentier à Saint-Majorique-de-Grantham ou ailleurs au Québec, laisse-moi t’aider à bonifier ton séjour.