Moins c’est (parfois) mieux

Moins c’est (parfois) mieux

Bonjour les coureurs,

À la suite de ma déception au marathon d’Ottawa, malgré une préparation exemplaire et un niveau de forme inégalé, j’ai beaucoup remis en question mon entraînement. Voici mes constats et les adaptations que j’ai mis en place pour le cycle du marathon d’automne.

Depuis 2020, mon kilométrage global s’est grandement apprécié (le volume). Je ne compte plus les semaines à plus de 100 kilomètres, elles font maintenant partie de ma vie à chaque mois. Or, en octobre 2019, mes grosses semaines d’entraînement se situaient davantage vers 90 ou 95 kilomètres. Progression normale vous dites? Oui, mais avec le recul je me demande si le juste point d’équilibre n’est justement pas vers ces chiffres. J’ai donc trouvé, je crois, un compromis intéressant.

***

Comme il semble y avoir un consensus chez les coachs autour des bénéfices sur le long terme de l’augmentation graduelle du volume dans la vie d’un coureur, il me semble difficile de réduire celui-ci afin de retourner vers les chiffres de 2019. De plus, comme les blessures ont été quasi-absentes depuis trois ans, je pense que la charge n’est pas exagérée avec des semaines à 110, 120 ou 130 kilomètres. Ce que je note toutefois, c’est que lors de ces grosses semaines, il m’est beaucoup plus difficile de bien réaliser les séances d’intervalles courts. Par exemple, lors de séances de 400 mètres, la lourdeur des jambes se fait sentir.

J’ai donc décidé de réduire le nombre de répétitions prévues du groupe avec lequel je m’entraîne, mais de les courir plus rapidement.

1er bienfait : Je peux m’accrocher aux lièvres les plus rapides dans les entraînements et ainsi moins réfléchir aux allures à maintenir.

2ème bienfait : De ce fait, je vais me placer dans des situations inconfortables au niveau des sensations afin de développer ma vitesse de pointe, mon talon d’Achille.

Le moyen retenu pour réaliser cet objectif : Souvent je vais faire les répétitions impaires uniquement, laissant le temps à ma respiration de se calmer avec une récupération plus longue. Les machines avec qui je cours s’épuisent pendant ce temps 😉

Ma prédiction (ou l’évaluation des moyens mis en place) : Je pourrai éventuellement ajouter des répétitions à ces allures afin de d’améliorer mon endurance anaérobique.

Comme je ne suis pas suivi par un entraîneur personnel, cette expérimentation reste à prouver. De plus, ce qui fonctionne pour l’un ne fonctionne pas nécessairement pour l’autre. Dimanche le 11 septembre, je pourrai mesurer les potentiels bénéfices de cette approche en participant au classique 30 kilomètre des rives de Boucherville. Ce rendez-vous annuel permet généralement de tester sa stratégie en vue du marathon d’automne, à Chicago dans mon cas.

Je vous livrerai mes impressions dans l’article du mois prochain.

Bonnes courses!

 

Danick Lessard-Dion - Moins c’est (parfois) mieux

L’Eau en Action

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Course ludique vers un accès à l’eau potable pour tous

La Fondation One Drop, en collaboration avec le Cirque du Soleil, se met en mouvement pour contribuer à changer le monde par une action collective. En octobre 2022, vous êtes tous invités – à Montréal ou n’importe où en ligne – à prendre part à une course dynamique de 5 km, où plusieurs prix seront offerts, afin de soutenir les initiatives locales et mondiales liées à l’eau potable de la Fondation One Drop.

Courez, marchez, utilisez des échasses, faites la roue… Bougez comme vous le voulez pour nous rapprocher d’un accès universel à l’eau potable.
Vous pouvez rejoindre une équipe ou participer en tant qu’individu !

Chacun de vos pas transforme l’eau en action

L’Eau en Action

Date : 9 octobre 2022 de 9h à 12h
Lieu : 8400, Avenue du Cirque, Montréal (Québec) H1Z 4M6
Parc Frédéric-Back

L’Eau en Action - prix

*5$ seront reversés à la Fondation One Drop

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À propos de One Drop

La Fondation One DropMC est une organisation philanthropique internationale créée par Guy Laliberté, fondateur du Cirque du Soleil et de Lune Rouge, avec la vision d’un monde meilleur, où tous ont accès à des conditions de vie permettant leur développement et leur épanouissement.

Sa mission est d’assurer un accès durable à l’eau potable et à des services d’assainissement et d’hygiène aux communautés confrontées à des obstacles extrêmes, grâce à des partenariats novateurs, à la créativité et à la force de l’art.

La Fondation One Drop transforme l’eau en action depuis 15 ans avec des projets qui auront bientôt amélioré les conditions de vie de plus de 2,7 millions de personnes à travers le monde.
Pour en apprendre plus veuillez consulter onedrop.org.

 

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Ces actions qui drainent ton énergie

Ces actions qui drainent ton énergie

 

Lagezelle

Oui, ça nous arrive tous de se retrouver dans une période de notre vie où nous avons l’impression de courir après notre énergie. Plusieurs raisons peuvent expliquer l’état de fatigue: la maladie physique comme l’anémie ou mentale comme la dépression; la surcharge de travail; le jonglage avec différentes balles au quotidien et ainsi de suite. Je vous propose aujourd’hui d’aborder d’autres raisons qui épuisent votre énergie.

Avoir une mauvaise alimentation

Ces actions qui drainent ton énergie - La Gazelle

On le sait, manger et surtout bien manger aide notre cerveau qui est le régulateur de fonctions musculaires et nerveuses, des émotions ainsi que de l’humeur à maintenir en parfait état tout le système. Outre les effets sur le cerveau, l’alimentation joue beaucoup sur l’énergie que notre corps dispose pour fonctionner. Effectivement, notre niveau d’énergie est étroitement lié à ce qu’on mange. Par exemple, qui dit bonne alimentation dit bonne digestion et donc bonne économie d’énergie. Alors oui, pour gagner un peu d’énergie votre assiette pourrait être votre allié!

Mais quelle est la mauvaise alimentation qui causerait les coups de fatigue, la diminution de productivité au travail ou encore qui nous rend moins enthousiaste et moins vivace de manière générale? Dans un premier temps ce que j’entends par mauvaise alimentation c’est la difficulté à faire des choix santé. Oui, tout commence par notre panier d’épicerie mais pas seulement. Les collations qu’on apporte ou pas dans nos milieux de travail peuvent aussi être sujet de mauvais choix. Je parle du travail parce que lorsqu’on sent que nos batteries sont à plat, c’est très tentant de se jeter sur les machines distributrices si on a rien sous la main qui a été choisi préalablement.

Par ailleurs, la mauvaise alimentation peut s’expliquer par le fait de sauter un repas. En effet, il peut arriver que dans notre journée occupée nous choisissons de sacrifier le prochain repas. Toutefois, c’est une énorme erreur. Premièrement, notre corps a besoin d’énergie et une des façons d’en avoir c’est de manger. C’est pour cette raison qu’il est conseillé de manger aux trois ou quatre heures pour éviter la baisse d’énergie. Deuxièmement, sauter un repas est une des raisons qui nous poussent à manger n’importe quoi et en grande quantité. Oui, lorsqu’on a trop faim et que le corps est à la recherche d’un peu d’énergie, on est incapable de faire des choix santé. C’est pour ces raisons qu’on peut dire que sauter un repas affecte sérieusement notre énergie parce que c’est propice à une baisse d’énergie et que ça contribue à la difficulté de faire de bons choix santé au moment de manger.

Finalement, la mauvaise alimentation se traduit par le manque d’équilibre. Effectivement, si nous prenons toujours nos repas à des heures différentes ou que nous en sautons, le corps n’a pas de références stables. S’il ne sait pas quand est-ce qu’il sera provisionné, il va être en mode économie et il ne vous donnera pas toute l’énergie dont vous avez besoin. Le fait de prendre ses repas le plus possible aux mêmes heures, conditionnera votre corps à vous ravitailler tout au long de la journée.

Ne pas vivre dans le moment présent

Ces actions qui drainent ton énergie - La Gazelle

Il vous arrive de ne pas voir votre journée passer ou encore d’avoir le corps quelque part et la tête ailleurs? Moi aussi! C’est la définition même de ce qui n‘est pas le moment présent. Étant maman maintenant, je réalise qu’entre adultes on peut se supporter dans cet état d’absence ou semi-absence, mais avec un enfant, difficile de faire semblant. Ces petits anges ne veulent pas de notre attention à une « cenne », ils veulent qu’on soit complètement disponible! Sans le savoir, ils nous apprennent à vivre le moment présent. Mais c’est quoi le lien entre le fait de vivre dans le moment présent et l’énergie? En fait, ne pas vivre dans le moment présent éparpille notre énergie, malheureusement en quantité et en qualité. On se trouve partout et nulle part en même temps. Et lorsqu’il est temps de se reposer, on essaye de le faire tout en continuant à cogiter sur mille idées. Pourtant, les moments de repos n’en sont pas lorsque notre tête est ailleurs.

Mais comment faire pour vivre dans le présent avec cette pression continuelle d’être bon/bonne partout en tout temps? Le stress que cause cette vie effrénée n’est pas compatible avec une bonne forme, mais au contraire il cause beaucoup de fatigue. Pour diminuer ce stress, plusieurs petites choses peuvent être mises en place dont le fait de prendre quelques minutes par jour pour soi, apprendre à bien respirer, faire plus de place à des activités qu’on aime, etc.

Se coucher tard de manière régulière

Ces actions qui drainent ton énergie - La Gazelle

Je ne suis pas une personne couche-tard! Ah non, que ça soit avant d’être maman ou aujourd’hui, je commence à penser à dormir vers 20 heures et je dépasse rarement 22 heures pour être au lit. Il n’empêche que, dans le passé, j’étais affectée par le manque de sommeil dû aux réveils nocturnes que tous les parents connaissent malheureusement. Mais que ce soit parce qu’on a l’habitude de se coucher tard ou parce qu’on est parent, le manque de sommeil affecte beaucoup notre niveau d’énergie.

Comme le sommeil permet de récupérer mentalement et physiquement et lorsque notre corps ne dort pas suffisamment de manière répétée ou chronique, la fatigue s’invite tôt ou tard. En effet, c’est grâce au sommeil que notre cerveau peut se recharger en préparation pour la journée à venir. Dans les autres bienfaits, on trouve l’équilibre hormonal et le renforcement du système immunitaire. Par conséquent, un manque de sommeil de qualité et suffisant empêche cette récupération et on se retrouve à se demander le matin pourquoi on est encore fatigué. Si on veut que notre corps nous donne plus d’énergie, il faut lui accorder plus de repos et ça passe entre autres par une bonne nuit de sommeil de façon régulière.

Essayer de plaire aux autres à tout prix

Ces actions qui drainent ton énergie - La Gazelle

Qui n’a jamais voulu plaire à une autre personne? On veut tous être aimé et apprécié. C’est tout à fait humain et c’est même souhaitable de s’améliorer comme personne pour être un bon ami, conjoint, parent, employé, et j’en passe. Ici le problème, c’est de vouloir plaire à tout prix. Effectivement, cela suppose qu’on est prêt à faire n’importe quoi pour être apprécié par les autres. Ces efforts de plus et de trop sont ceux qui épuisent la personne qui est en quête de l’appréciation coûte que coûte. Oui, c’est une source d’épuisement parce que vouloir plaire à tout prix nous fait ignorer nos propres besoins. On devient engagé à renforcer le bien-être des autres, même au détriment du nôtre. Penser à plaire continuellement, c’est dépenser son énergie sans possibilité d’en garder pour soi ou de recharger les batteries puisqu’on oublie, dans ce cas, nos propres désirs et met de côté nos besoins.

Se plaindre souvent sans trouver de solutions

Ces actions qui drainent ton énergie - La Gazelle

Comme pour la quête de plaire à tout prix, se plaindre sans trouver des solutions à notre problème nous prend beaucoup de temps et d’énergie sans nous en redonner en retour. Non seulement cela épuise notre réserve d’énergie, mais la réserve de ceux qui nous écoutent aussi. Mais on s’entend que c’est humain de se plaindre! Cela fait partie de nous de ne pas être content d’une chose ou satisfait d’une situation. De plus, la vie actuelle est exigeante et ce dans chaque domaine. C’est pour cela que presque tout le monde finit par se plaindre face à ce que nous devons affronter. Il s’agit d’une réaction humaine et naturelle qui nous permet de nous libérer de la tension dans des situations plus ou moins compliquées ou douloureuses. Toutefois, râler constamment sans trouver quelques pistes de solutions pour sortir de cet état revient à la négativité. Ce sentiment nous soutire de l’énergie à long terme contrairement au fait de se plaindre et de reprendre le contrôle de la situation en trouvant des solutions. Effectivement, agir sur la situation nous évitera de perdre notre temps et énergie.

Mais j’en conviens que des solutions ne se trouvent pas toujours au coin de la rue. Donc, je vous propose quelques astuces pour moins se plaindre et économiser de l’énergie. La première est de s’efforcer à maintenir un bon ratio négatif/positif. Dernièrement, je suis allée faire une randonnée avec une amie et ça été une super journée, mais qui m’a laissé une grosse fatigue pour les trois jours suivants l’activité. Et donc, oui mon mari m’a sûrement entendu me plaindre de la fatigue, mais j’essayais de me dire dans ma tête que c’était pour une bonne cause! Le fait de me remémorer ma randonnée m’a permis de passer à travers la fatigue sans trop me plaindre de la situation. Pour d’autres, ça peut être une bonne soirée entre amis qui vous a épuisé ou encore un projet qui vous passionne sur lequel vous travaillez que vous pouvez essayer de regarder autrement. Il est donc possible d’enrober la plainte de choses positives 🙂 La deuxième astuce est de s’entourer de personnes positives pour sortir de la négativité. Une attitude et une énergie positive sont contagieuses! Alors choisissez bien les personnes avec qui vous passez vos journées. Et finalement, la troisième est de reconnaître qu’il y a des bonnes choses aussi dans notre vie. Oui, le fait de remarquer et/ou de noter les choses pour lesquelles on a de la gratitude est un exercice accessible à tous qui permet à notre cerveau de se concentrer sur le positif plutôt que le négatif.

Pour conclure, je vous souhaite de dire non à certaines de ces actions qui drainent votre énergie inutilement et en se faisant vous en gagnerez pour profiter pleinement de la vie.

Un brave

Un brave

 

Je suis parti courir. À Roberval, au Lac-St-Jean, à rattraper le temps perdu pour cause de Covid. En courant le long du lac, je suis passé devant l’hôpital, là où j’ai travaillé mes étés d’étudiant, en 1972, 1973 et 1974. Là où j’ai été un brave.

Vous me direz que pour travailler dans un hôpital, il faut nécessairement être brave. C’est vrai. Mon cas était quand même un peu particulier. La job impliquait de se lancer dans le vide. Littéralement, se lancer dans le vide. Le dos tourné. À 30 mètres de haut.

Mon oncle était Alfred était le patron de l’entretien à l’hôpital. Grâce à lui, j’avais une place dans l’équipe qui nettoyait, l’été, les fenêtres de l’établissement. Toutes les fenêtres. Y’en a 1000? 1500? À l’intérieur, mais surtout à l’extérieur. On est en 1972, avant la CSST, avant les MAT (méthodes appropriées de travail) et les équipements de sécurité. Avant la possibilité de lever la main pour dire « Non, je ne suis pas assez fou pour faire ça ».

Un lundi matin de juin, on se présente à l’atelier, les trois autres gars de l’équipe et moi. Rencontre monsieur Bélanger (qui deviendra vite pour nous Monsieur B), employé « de la maintenance ». Il va nous initier au travail de laveur de vitre. On prépare d’abord le matériel qui tient sur deux chariots : poches de guenilles, éponges, « gratteux » à lames de rasoir, chaudières et des contenants d’ammoniaque qu’on diluera dans de l’eau chaude en guise de nettoyant.

Parlant d’ammoniaque Monsieur B. prend le temps de nous expliquer que l’ammoniaque concentré ça « sent fort ». Alors, pour ne pas déranger l’entourage lorsqu’on le transvide d’une grande urne de verre à des contenants de plastiques plus commodes pour le transport, on s’enferme dans un placard. Faut faire vite en respirant le moins possible.

Des vapeurs d’ammoniaque, concentré calibre industriel, dans un espace clos, pendant plusieurs minutes. Tous les jours pour partir la journée. Est-ce que je vous ai dit que c’était avant la CSST?

J’en étais où? Ah oui, le matériel. Une fois les chariots chargés, il ne manquait que le principal, le harnais. Une ceinture de cuir avec des bretelles, des emplacements pour les outils et deux crochets de métal. L’enfant bâtard d’une ceinture d’ouvrier et d’un accessoire de costume médiéval. Monsieur B. voit bien qu’on ne sait pas trop quoi faire avec ça. Il va nous l’apprendre.

Ascenseur de service jusqu’au 6e étage. On trouve une chambre vide. Monsieur B. ouvre une fenêtre en remontant le bas. Il nous montre deux minuscules crochets sur les côtés extérieurs: « On met le harnais et on sort. On se tient en équilibre, les pieds sur le montant en briques pis on se relève en se tenant après la petite poignée ici. Ensuite, on pose les encrages sur les crochets. Quand c’est fait, il reste juste à se laisser tomber vers l’arrière, la courroie s’étire et vous allez pouvoir laver l’extérieur comme ça ».

Pardon!?!

– Le harnais date d’au moins vingt ans
– Les crochets sont gros comme des dix cents.
– Le montant de la fenêtre mesure deux pouces (je chausse des 11).
– La poignée pour se lever permet de rentrer au plus trois doigts.
o Elle tient par deux vis d’un demi-pouce.
– On est au 6e étage.
– Au-dessus d’un stationnement.

Monsieur B. retient un petit sourire en coin. On est un juin mais je pense que pour lui, c’est un peu Noël.

J’ai regardé le harnais, la fenêtre ouverte, pas trop le stationnement. J’ai réalisé que si je n’y allais pas le premier, je n’oserais jamais le faire. Alors j’ai dit : « J’y vas! ». J’ai enfilé le harnais et je suis sorti. Je me suis relevé en collant la fenêtre comme une sangsue. J’ai accroché les encrages en tremblant et je me suis peureusement laissé aller vers l’arrière en priant pour que ça tienne. Ça a tenu.

Le temps de laisser mes genoux cesser de claquer ensemble j’ai apprivoisé la place. Pas mal comme vue! J’ai fini par rentrer, sous le regard admiratif de mes collègues. Même Monsieur B. a eu l’air de se dire : « il est brave, le flot ».

Je n’ai jamais osé leur dire que ce n’était pas de la bravoure. Juste une bonne gestion de « avoir la chienne ». Faire une bonne première impression, ça vaut cher.

N.B. Toutes les chroniques Parti courir sont disponibles sur le site www.particourir.com

Et si on parlait blessure

Et si on parlait blessure

La fille de teflon

C’est un peu le surnom que je me suis moi-même donné. Pas que je ne fais jamais de bobos, parce que oui je m’en fais, mais ce sont bel et bien des bobos, jamais de blessures, en tout cas pas de blessure sévère. Je n’ai jamais dû arrêter de courir pour les faire passer.

Pour moi les deux sont différents, tant par leur gravité que la capacité qu’ils auront d’empêcher de futurs entrainements.

Le bobo : On a planté solidement sur une branche qu’on n’avait pas vu, et boum, on a fait la rencontre du sol pas mal plus vite que souhaité et généralement de façon brusque. Mais on se relèvera, on regardera l’importance de la chose, et on repartira. Attention, le bobo va faire mal. Surement que le legging de course est déchiré ☹ (dommages collatéraux) le genou saignera… et les paumes des mains seront plein de ‘’cochonneries’’ allant des petites roches, de la mousse, terre et surement des affaires qu’on ne pourra pas identifier.

Le bobo nous laissera un souvenir sous forme de cicatrice parfois à vie, dans le cas de la peau des genoux déjà fragilisée en raison de multiples chûtes #risquedumétier. Il pourra nous laisser avec des raideurs allant de quelques heures à quelques jours. Sera atténuer par la prise de comprimé de Tylenol ou pour les plus gros bobos, un peu d’anti inflammatoire… Oh toi coureur, ne me juge point, qui lève la main en tant que coureur chevronné qui n’a pas quelque chose de plus fort dans sa pharmacie que du Tylenol 😊 mais tout bobo quel qu’il soit ne nous empêchera pas de continuer de courir.

Dans 7 jours bien comptés le dis bobo ne devrait être bientôt plus qu’un mauvais souvenir.

La blessure : Parfois elle sera sournoise… s’installant lentement mais surement. On pourra même la confondre avec un bobo. Mais quand la blessure s’installe, elle ne demande pas de permission, et s’installe bien confortablement, et ce pour un long séjour. Tel un visiteur indésirable, elle prendre toute la place qu’elle veut, modifiera pour plusieurs semaines voir des mois notre quotidien, nos habitudes, la routine…
Sera parfois tellement présence, viendra nous hanter jusque dans notre sommeil.

Avec la blessure, on oublie pas mal le Tylenol… Ça prendre des outils plus lourds et plus couteux… SVP, besoin de renfort ici-là, alors visite chez le physio, la masso, le chiro… Et si rien n’y fait on monte plus haut et on va voir notre médecin…

Viendra le repos forcé… et pour un sportif, le repos c’est l’ennemi plus que la blessure en elle-même. C’est le mot qu’on ne veut pas entendre prononcer en notre présence. Quoi ? Vous voulez dire pas courir, genre courir des petits 5 kilomètres ou pas courir du tout ?

Souvent, la blessure nous laissera fragile… nous forcera à faire plus attention pour éviter son retour. Pourra dans certain cas, nous garder avec un besoin de support constant pour être actif. Parfois la blessure nous changera… Si tous les outils lourds n’ont pas fonctionné, il ne nous restera qu’une solution… l’arrêt du sport, dans ce cas-ci, de la course.

Devra suivre une période de deuil… De réorganisation de notre vie sportive. La vie ne tient pas qu’à la course à pied. Mais pour une personne qui court depuis des années, mais qui a force ou par accident a rencontré la blessure… tout ceci n’est pas facile à accepter.

Je vous écris aujourd’hui MA différence perçue entre les deux. Tel que mentionné, j’ai eu mon lot, et je continue (parce que c’est la vie 😉 ) à accumuler tout plein de petits bobos… Je parle de chûtes par négligence qui me laisse avec un genou saignant pour la fin de ma course, le plus gros bobo, et je vais vraiment ‘’dans mon cas’’ parlé de bobo, une tendinite au tendon d’Achille.

Pour beaucoup il s’agira d’une blessure. Pour mon cas perso, je le qualifie de bobo. Bien qu’il ait pris des semaines à se calmer, il ne m’a jamais empêché de courir. La douleur ou l’inconfort n’était pas augmenté par ma course non plus. Même que souvent, là ou il me faisait sentir le plus grand inconfort, c’était au réveil, comme mon pied n’avait pas dû se trouver en position correcte pour le confort de ce dernier. Dès que je mettais en action, la douleur devenait souvenir. Aucune aide chimique requise 😉

Ça, fût vraiment le pire… alors comme mentionné plus haut… pas si pire que ça la fille de téflon.

Présentement en entrainement pour mon second Ultra marathon je ne baisse pas la garde, parce que c’est bien beau de vous dire que je ne me suis jamais blessée, loin de moi la pensée que ça ne pourrait pas finir un jour par m’arriver.

Comment éviter ? Je reste prudente malgré de ce que je qualifie de rigoureux entrainements. Je ne parle pas tant de me faire saigner les muscles à force de cumuler du dénivelé… vous vous rappeler mon ami, Mont St-Bruno ? Bon, on fait avec ce qu’on a. Mais je reste à l’écoute de mon corps. Malgré que ma tête commence à calculer ce qui me reste avant le jour J, celui ou cette année je souhaite franchir la distance de 80km dans la région de Charlevoix.

Je m’offre des journées de repos. J’évalue toujours comment je me sens avant un entrainement. Je ne pousse pas la vitesse, mais plus la distance. Je m’assure de bien boire et surtout d’avoir de bonnes nuits de sommeil.
Ma journée d’hier m’a réconforté à cet effet. Je ne serai jamais la coureuse la plus rapide mais ni la moins lente. Je laisse mon corps s’habituer à l’entrainement que je lui impose. Je le pousse à être plus fort, plus autonome, un peu ce que représente pour moi les ULTRAS run.

Cette semaine est sans aucun doute la semaine qui aura été la plus intense pour moi depuis que je m’entraine, bon je dirai peut-être la même chose la semaine prochaine, mais ça c’est une autre histoire 😉

Ma semaine : Je l’ai débuté avec mon ami Mont St-Bruno… en devant faire une pose pour photographier avec mon cellulaire deux magnifiques Bambi qui se trouvaient sur le sentier… Ça représente tellement bien la course en trail. J’ai pu cumuler avec mon ami 688M de Dénivelé positif. Pour moi ça représente beaucoup. Vous savez la fille qui court sur du plat mais tellement plat… Et ce cumulatif, je l’ai fait en 26km.

Mon premier constat : Cet entrainement est un peu comme une répétition de l’an dernier. Sauf que cette année, je marche beaucoup moins. Je suis plus forte dans les montées. Toujours prudente dans les descentes à cause des sentiers de graviers, j’ai comme une vision que me hante, celle ou mon pied roule avec les roches, et boum!!! Je rencontrerais surement la blessure…

Le mardi je me suis reposée…

Mercredi on remet ça… un demi-marathon sur route, avec la chaleur que même ayant quitté tôt pour l’éviter… bien non, la chaleur était déjà au rendez-vous… je ne l’ai pas fait rapide… je ne surveille pas les minutes au kilomètre, je tente de garder mes pulsations le plus bas possible. Je suis partie sans eau, comme je le fais tout le temps. Ne faites pas la grimace…. 😉 Je travaille aussi pour être plus endurante en consommation de tout… je n’ai pas soif quand je cours plus lentement, je m’auto suffit.

J’ai fait en après-midi, une courte séance de Yoga. Et en soirée j’ai remis ça avec un beau 67 km de vélo cyclo sportif (ça veut dire quoi? On roule vite 😊 )
Peux-tu vous dire que j’ai bien dormi.

Le jeudi matin… mes jambes étaient plus lourdes et bien évidemment courbaturées de tout cet entrainement. Mais j’avais au programme un entrainement sut tapis roulant avec du dénivelé de prévu et un peu de musculation. J’ai bien tenté de le faire ce dénivelé, mais mes jambes trop lourdes ne voulaient pas abdiquées. Alors on fait quoi? De la récupération active bien sur… alors j’ai redescendu mon tapis roulant à 1% de pente pour mon premier kilomètre et j’ai fait le reste, 5km à 2% de pente. Au dernier kilomètre j’ai compris que mon corps en avait assez, j’aurai pu continuer, mais j’ai plutôt profité d’être encore super bien, en fait mieux car les muscles étaient réchauffés, pour fait ma séance de musculation.

Je vais me croiser les doigts d’être suffisamment reposé pour faire mon dénivelé demain et ce qui me restera à faire pour mon cumulatif de kilomètre.
C’était une grosse semaine. 😊

Mais j’en suis vraiment fière. Voila comment la fille de Teflon réussi lentement, à petit pas à devenir toujours plus solide. Free of pain.

J’y vais en continuant de m’écouter. Je continue à en apprendre sur moi… Je reste vraiment surprise des capacités que j’ai. Je sais qu’il y en aura toujours des plus vites, des plus forts et tout… mais juste de pouvoir être parmi des sportifs d’endurance me rend fière. De continuer à être tellement active, même de plus en plus malgré les années qui avancent… et surtout d’Avoir conscience de ma chance.

Ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort
De Nietzsche