Sportif/sportive: comment va ta santé mentale

Sportif/sportive: comment va ta santé mentale

Avec un titre pareil, je me demande qui va oser cliquer sur l’article! Pas un sujet facile à écrire ni populaire auprès du lecteur. Récemment, j’ai lu une publication d’une femme sportive qui a resonné pour moi. Je me suis donc demandé pourquoi on n’a pas accès à de tels contenus, alors que tout le monde a une santé mentale? La réponse facile est que c’est encore plus facile en 2025 à parler de nos bobos physiques que d’aller du côté mental. Un tabou qui persiste!

Moi je veux faire partie du changement, j’espère contribuer à lever le voile sur la santé mentale en général, mais surtout la mienne. Je veux encourager les personnes sportives à ne pas prendre soin que de l’enveloppe externe, mais s’occuper de l’intérieur aussi. Dans cet article, je vous amène sur un sujet propre à chacun dans la manière de le vivre, mais commun à tous.

La vraie bonne hygiène de vie
comment va ta santé mentale
Pour moi, le plus difficile n’est pas de courir, de bien manger, de faire mes exercices de physio ni même d’inclure les étirements dans ce mode de vie que j’ai choisi qui vise, au meilleur de mes connaissances, d’entretenir cette bonne hygiène de vie extérieure quoi!

Ce qui ne l’est pas c’est prendre soin de ma santé mentale, de confronter mon passé d’un enfant ayant vécu le génocide et différentes immigrations comme enfant réfugié. Si ça ne dépendait que de moi, je n’irais jamais jouer dans les traumatismes et les fardeaux du passé que je porte. Je pourrais aussi me résigner à vivre une vie moins épanouissante pour ne pas payer le prix de s’épanouir pleinement.

On peut arriver à tout faire de l’extérieur, on “focusse” beaucoup sur le corps et son bien-être, mais on oublie souvent que c’est dans la tête et dans le cœur que ça se passe. Nos choix, nos actions quotidiennes, notre rapport à la nourriture, nos blocages, notre manque de motivation, notre amour de soi, rien de tout ça peut se régler de l’extérieur.

Mais souvent, quand quelque chose bloque, on mise sur les éléments extérieurs pour nous sortir de là, on fait payer notre corps de la souffrance profonde. Aussi difficile que cela puisse être et qu’on le fasse ou pas, la vraie solution est de remonter aux origines du problème et de faire le travail nécessaire.

C’est sûr que le fait de courir, de bien manger et tout le kit est important et des références bien solides dans l’équilibre que j’essaye d’avoir. C’est sûr que lorsque, à une époque, j’avais mille cauchemars liés aux horreurs de la guerre, la course à pied de minuit m’a permis de passer à travers ces nuits difficiles. C’est sûr que l’hygiène de vie, j’ose croire, me permet d’avoir une meilleure santé physique à défaut d’avoir une moins bonne santé mentale. Mais, en toute honnêteté, l’hygiène sans apporter avec nous le “Soi” est comme avoir une belle terre à cultiver remplie de mines.

Mais c’est vrai que le fait de s’occuper des bobos du passé, de lever les croyances et les pensées limitantes, ce n’est pas évident. Ce n’est pas facile pour ne pas dire que c’est dur, mais c’est absolument nécessaire. C’est la vraie bonne hygiène de vie, la vraie liberté, la vraie détente!

Pourquoi
comment va ta santé mentale
Pour n’importe quelle personne qui a déjà passé de moments difficiles émotionnellement sait à quel point ce n’est pas facile d’aller dans ces zones-là, de s’avouer qu’on a besoin d’y aller et de trouver les ressources intérieures et extérieures nécessaires. Alors, pourquoi c’est essentiel quand même?

Je vous amène dans mon histoire et vous en jugerez vous-même. Lorsque je survivais autant pendant le génocide au Rwanda qu’après dans les différentes immigrations non souhaitées d’abord en République démocratique du Congo et ensuite dans un camp de réfugiés en Ouganda, mon cerveau a agi avec efficacité pour me protéger de certaines images en les mettant en oubli et de toutes les émotions en déployant ce qu’on appelle une coupure émotionnelle. Jusque-là, j’avais la paix de ne pas avoir conscience de ce que je porte comme chocs post-traumatiques et les stigmates qu’ils ont laissés.

Dès mon arrivée au Québec, à l’âge de 16 ans, quelqu’un a dû dire à mon cerveau que c’était bon, le danger était écarté! Alors tout, mais vraiment tout de ce chao intérieur se manifeste par différentes façons: cauchemars, mutilation pour un échappatoire temporaire, difficulté à s’aimer à sa juste valeur, se laisser mourir de faim pour ensuite s’anesthésier par la nourriture, punir son corps à défaut de ne pas trouver le coupable sur qui taper en se surentraînement, faire fuir les relations saines et s’enliser dans celles toxiques, ne pas parvenir à passer à l’action, difficulté à se respecter pour avoir envie de prendre soin de soi, etc.

Vous pourriez penser qu’après toute cette liste de problèmes, j’en ai parlé, consulté, ou que je me suis engagée dans une longue thérapie! Rien de tout ça. Il faut dire qu’en haut de mes 16 ans, dans mon développement je n’étais encore qu’un enfant de 8 ans, l’âge que j’avais lors du génocide et dans ma tête, j’avais atteint l’âge adulte depuis longtemps. Ça faisait quelques années que je n’avais pas été sur un bas d’école, mon “qui suis-je” avait figé dans le temps, mes émotions glacées, bref, mon cri de demande d’aide était subtile, silencieux, faible en vocabulaire médical pour exprimer ma souffrance. Alors non, je n’ai pas consulté, je ne me suis pas confiée à une amie (tous ceux qui me voulaient du bien, je les faisais fuir).

J’ai laissé la médecine soigner mes blessures externes lors des épisodes de mutilation, mais on n’a rien pu pour la santé mentale. Les psychiatres/psychologues/travailleuse sociale que j’ai pu rencontrer à mon arrivée au Québec, malgré leur bonne volonté, n’avaient pas le même cadre de référence de la santé mentale que moi. D’ailleurs, là d’où je viens, il n’y a pas de cadre de référence en santé mentale. Le concept même d’avoir une santé mentale est inexistant. Donc, je ne savais pas c’était quoi ni que j’en avais. Alors que je criais à l’aide, je n’ai pas su dire où j’avais bobo avec les mots et les termes d’ici. Dans les premières années, il y aura beaucoup de demandes d’aide et autant de rendez-vous manqués pour sauver ce qui reste de moi.

J’ai traité ma souffrance inexprimable par le silence. Seuls les comportements autodestructeurs et mon anxiété sociale disent quelque chose sur mon état de santé mentale. Dans l’impossibilité de comprendre et de maîtriser la “Aline” d’avant, je me suis construite une autre. La nouvelle “Aline” a performé à l’école malgré son retard initial, elle a couru le jour et la nuit au sens figuré et propre après le contrôle de son corps et de son mental.

J’ai compartimenté ma vie pour que jamais le passé ne croise le présent sauf la nuit où mon inconscient prenait ses droits en me sortant tout ce que j’avais essayé de cacher le jour. Rapidement, je suis devenue une jeune femme accomplie selon notre société d’aujourd’hui. Diplômes, belle carrière en intervention sociale, personne entourée en apparence, sportive prometteuse, j’avais tout pour plaire aux autres sauf à moi-même qui connaissez le nombre de squelettes dans le placard.

Tout cela malheureusement était une carapace extérieure. J’aurais aimé que ça soit vrai, que ça soit le moi intérieur, mais on a une seule vie, on ne peut s’en créer une autre sauf dans nos rêves. Donc, à défaut d’avoir une nouvelle moi, le fossé qui sépare ma vie d’avant et celle d’aujourd’hui était toujours là et n’avait cessé de grandir. Et aux moindres petites pauses dans cette vie effrénée que j’avais construite, la Aline d’avant me rendait visite. Triste, vide, apeurée par le passé, le présent et l’avenir, angoissée par le contact humain, elle était là avec compassion et bienveillance face à la difficulté de la prendre avec moi dans le quotidien créé de toute pièce pour avoir une impression d’avancer. Je la regardais avec tristesse à mon tour et ma seule réponse était de remplir davantage mon agenda pour que ma porte soit fermée la prochaine fois qu’elle est de passage.

Et un jour, alors que comme intervenante j’aidais un cégépien qui avait des idées suicidaires, il a monté en moi une réflexion qui a changé ma vie. Ça disait en gros: “Si tu arrives à contribuer à sauver la vie des autres, pourquoi n’essayes-tu pas de t’aider à te sauver?”. On est en 2014. Je ferais une première tentative de demander de l’aide à mon tour, vite je me dirais que c’est trop dur. Mais à la deuxième tentative en 2016 je décidant qu’il était temps de s’occuper de la souffrance de la jeune Aline et qu’il était plus temps de redonner de la profondeur à la femme que j’étais devenue. Aujourd’hui vous ne connaîtrez pas la suite de l’histoire, quoi que juste le fait d’écrire sur ma santé mentale vous pouvez imaginer le chemin parcouru depuis! Aujourd’hui, je suis consciente que j’en ai une et heureuse de la bonne santé qu’elle est entrée de prendre 🙂

Comme chaque élément cité plutôt pour avoir une bonne hygiène de vie externe compte, en est pareil chaque pas pour améliorer sa santé mentale. Les efforts physiques oui, mais les efforts pour soigner, renforcer ou reconstruire l’intérieur le sont tout autant. “Ben” contente d’être la sportive d’aujourd’hui et non celle d’hier. Je vous souhaite, à votre rythme, un meilleur équilibre entre les apparences et le vrai “vous”!

Bonne réflexion 🙂

Des choix différents pour une année différente

Des choix différents pour une année différente

La nouvelle année rime souvent avec résolutions et bonne volonté! Je n’ai absolument rien contre cet élan et d’ailleurs moi aussi j’ai une tonne de résolutions. Bon, j’exagère, disons deux ou trois. Pourtant, pour notre premier article, je vous amène ailleurs. Je me disais qu’on pourrait plutôt jaser de l’état d’esprit qu’on peut envisager d’avoir pour cette nouvelle année.

Accueillir la vie
Des choix différents pour une année différente
Le 30 décembre dernier, la mère nature avait décidé de nous apporter la douceur. Mais pas que ça, avec un peu beaucoup de pluie. Mon 30 décembre était décidé depuis au moins deux semaines! Le CPE était ouvert pour mes garçons, mon mari travaillait et le seul rdv à mon agenda était une prise de sang à 8h15. Une journée donc plus que propice pour prendre du temps avec moi-même. Sur ma liste une seule chose qui me tente, faire la montagne noire à Saint-Donat. Vous me voyez venir sûrement, la seule chose non planifiée dans mes affaires c’est le temps doux qui a fait disparaître mon rêve de voir la beauté des arbres dans leur habit de neige et la pluie qui allait compliquer mon pas pendant 5 heures.

Maintenant que j’ai mis la table, je vous confirme que je suis allée faire ma randonnée malgré la pluie battante et mes espoirs évanouis de voir un paysage hivernal parfait. Je me suis obstinée face à cette température imprévue. Pourtant, j’ai eu peur d’avoir un accident entre Montréal et Saint-Donat tellement que la pluie et la brume compliqué le déplacement. Arrivée, j’ai eu peur que ça ne soit pas la meilleure des idées d’aller randonner toute seule dans ses conditions.

Après réflexion remplie de doute et de peur, je me suis décidée à faire un choix, soit je reviens à Montréal encore sous la pluie, soit je vais à la rencontre de la nature telle qu’elle est et on verra. Le pire qui peut arriver c’est que je rebrousse le chemin, me suis-je dit! J’ai choisi le deuxième choix. Maintenant que je n’avais plus d’attente, que j’acceptais le crounch crounch de la neige fondante et de prendre les arbres dans leurs habits naturels sans la neige, ma randonnée pouvait commencer et je n’ai pas été pas déçue! Sous la pluie, entouré de brume et de sapins majestueux, chaque kilomètre parcouru était une conversation silencieuse avec moi-même. Cette rencontre m’a fait un bien fou en plus de finir sous un petit timide rayon de soleil.
Évidemment, si je vous partage ma randonnée, ce n’est pas seulement pour parler de moi, mais vous partager la leçon que je tirais de cette expérience. Effectivement, cette journée ressemble pas mal à la vie qui ne nous donne pas toujours ce qu’on veut, au moment où on le veut et comme on le veut. Parfois, ce dont on a besoin se présente d’une autre façon, sous une autre forme, qu’on n’avait pas envisagée et c’est à nous d’embarquer, d’accepter, de l’essayer ou pas. Pour ce qui est de l’exemple de ma randonnée, elle s’est plutôt bien passée même si avec des raquettes ça aurait été mieux, car j’ai quand même calé souvent. Je souhaitais prendre le temps pour moi et objectif atteint! J’ai pu me côtoyer pendant 5 heures avant de revenir à ma vie familiale. Les craintes et doutes que j’avais au début, avec raison, ne serait-ce que pour la sécurité ont pu cohabiter avec ma détermination de profiter de ma journée.

Tout ça pour dire que l’accueil est le premier état d’esprit que je vous souhaite pour l’année 2025. Oui, soyez disposé à accueillir la vie, pas comme on la veut, mais telle qu’elle se présente à nous. Parfois, on ne peut pas changer les circonstances, comme par exemple, la météo. Il est encore plus difficile de changer les autres. Mais de grâce, ne vous empêchez pas de vivre parce que vos plans ne se passent pas comme vous l’avez prévu! Accueillez vos circonstances et au lieu de rester sur le découragement, soyez en mode “solution” correspondant à la nouvelle situation. Je vous souhaite une bonne capacité d’adaptation, car elle est une force qui nous positionne dans un état où nous voyons la vie non comme étant contre nous, mais plutôt étant pour nous, travaillant avec nous dans l’atteinte de nos objectifs.

Je ne vous dis pas que vous n’aurez pas d’obstacles qui persisteront. Je ne vous garantis pas que vous conduirez à terme tous vos objectifs. Mais chose certaine, c’est que l’ouverture à embrasser les imprévues au lieu de vous laisser décourager par eux ou carrément d’être en mode “fuite”, vous permettra de vivre sereinement les changements et d’y voir même des opportunités là où au premier regard il ne semble pas y en avoir.

Il n’est jamais trop tôt pour faire ce qui est sur notre cœur.
Des choix différents pour une année différente

En deuxième temps, je vous souhaite d’avoir comme état d’esprit le courage de vivre. En général, on dit plutôt qu’il n’est jamais trop tard pour faire les choses. Cela donne espoir à ceux qui ont des projets qui dorment ou pour lesquels ils n’avaient pas les moyens de les exécuter auparavant. Mais cela suppose aussi qu’on n’a pas à se rendre à tard et qu’on peut se lancer à tout moment. Par exemple, j’ai appris à faire du vélo à 16 ans. À l’époque, je trouvais que j’étais déjà pas mal en retard comparé aux autres. Plus de 20 ans plus tard, si j’apprenais le vélo aujourd’hui, il serait très très tard, mais ça serait encore possible. Pourtant, j’ai pu choisir d’apprendre à faire du vélo plutôt que plus tard. Donc, certes, il n’est peut-être jamais trop tard, mais il n’est jamais trop tôt non plus pour faire ce qui est sur notre cœur!

Par ailleurs, en termes de temps, de toute façon, ce n’est jamais le bon moment pour certaines choses pour toutes sortes de raisons dont la peur. Effectivement, il y a de ces projets qui nous “fout la trouille” peu importe le moment et les circonstances. D’ailleurs, comment savez-vous si ce que vous n’arrêtez pas de rapporter est dû au temps qui n’est pas propice et non à la peur de foncer? Vous êtes les seuls à avoir la réponse à cette question. Sans attendre votre réponse, je vous encourage à considérer l’idée de vous lancer dans ce projet que vous ne cessez de rapporter.

Ce que je sais, c’est qu’en début d’année les résolutions peuvent être nombreuses. Toutefois, les résolutions sans le courage de simplement foncer avec ce qu’on a et non ce qu’on aimerait avoir peuvent rester que de résolutions des années durant.

Entendons-nous, je ne vous dis pas de vous lancer tête baissée dans le projet de votre vie! Je dis simplement qu’il y a une grande différence entre la peur de se lancer en évoquant toutes sortes de bonnes raisons et l’impossibilité de faire quelque chose. Lorsqu’il y a impossibilité/manque de capacité, il y a également une évaluation sur le quand et le comment et idéalement un plan pour y arriver éventuellement. Au contraire, dans le cas où c’est la peur, des fois avec raison, car on ne contrôle pas toujours tout, qui bloque l’action possible, seul le courage est le remède.

Vous connaissez sûrement des gens (c’est peut-être même vous) qui ont la tête pleine de rêves et de projets détaillés. Chaque année, ils vous en parlent, mais chaque fois il y a de nouveaux obstacles comme les finances, la possibilité d’échec, la longue durée, le manque du réseau, le manque de confiance en soi, les avis des autres, etc. Malgré la présence de tous ces défis, je crois profondément que l’on ne dessine pas notre vie et la vit par la suite. Non, on vit la vie en la construisant en même temps. Et les allers-retours, les échecs, les erreurs, la peur, le doute, la remise en question, le manque de confiance, et bien plus, tous ces éléments font partie du processus.

Prenons un autre exemple. Vous avez déjà entendu des histoires de personnes qui n’avaient aucune chance dans la vie, mais qui par je ne sais quel miracle ont contredit toutes les statistiques, et se sont plutôt bien sorties? C’est peut-être même vous cette personne! Et c’est mon cas aussi. Enfant réfugié, hérité bien trop tôt des multiples chocs post-traumatiques, personne n’aurait pu parier sur moi à mon arrivée au Québec à l’âge de 16 ans. Moi non plus d’ailleurs! L’écriture de ce blog est la preuve que tout est possible. À mon arrivée au Québec, je n’avais même pas un niveau primaire en français. Pour moi, la pluie et la pruie c’était pareil et je disais couronne là où je voulais dire colonne. Oui, vous pouvez rire, j’en ris aussi aujourd’hui 🙂 Bref, je suis convaincue que la vie ne tourne pas autour de la chance ou de la malchance. Chaque choix compte, chaque pas vers l’avant peut te faire retrouver le nord. Les miracles, ça existe et la vie n’est pas qu’une somme de mauvaises surprises, il y a aussi des histoires qui finissent bien avec le courage de vivre en trame de fond!

Alors, la question pour vous: pourquoi n’avancez-vous pas dans un projet qui vous tient à cœur? Quelle opportunité vous avez que vous n’osez pas prendre? C’est du côté de l’impossible ou de la peur? Si c’est la peur, vous voyez peut-être le prix de se lancer sans tout savoir et tout avoir. Mais quel est le coût de la paralysie? Un coût bien supplémentaire et bien plus important. Oui, il y a un risque des deux côtés et ne vous y trompez pas, en cas d’absence d’actions, ce sont malheureusement les regrets qui comblent le vide.

Voilà, c’est mon mot d’encouragement pour cette nouvelle année. Les résolutions, c’est bien, mais l’action c’est mieux. N’attendez pas que toutes les conditions soient réunies pour mordre dans la vie. La vie nous offre ce qu’il y a de mieux à travers des apprentissages, certaines plus dures que d’autres. Il n’est jamais trop tôt ni trop tard pour embrasser ses aspirations, car chaque instant est une opportunité de réinventer sa vie. Bonne année!!!

Pas de motivation pour s’entraîner: quoi faire?

Pas de motivation pour s’entraîner: quoi faire?

D’où vient la motivation? Comment en avoir et la garder? Que de bonnes questions qu’on peut se poser surtout lorsqu’on n’arrive pas ou n’arrive plus à se motiver. J’aimerais commencer par faire la différence entre la bonne et la mauvaise motivation. Exemples bien simples. Votre bonheur (motivation) dépend du chiffre sur la balance, de records battus dans votre sport, du montant dans le compte de banque, de la température ou de la possibilité d’aller ou pas en vacances. Il y a toujours un «mais» dans la vie! Si nous nous focalisons sur ce qui ne va pas, on ne sera jamais heureux, nous aurons constamment quelque chose qui vole notre joie. Je parle du bonheur, car si nous n’avons pas de plaisir à faire quelque chose, alors il sera impossible de garder la motivation. Certes, nous pouvons nous forcer au début, mais c’est difficile à long terme.

La motivation saine
Pas de motivation pour s'entraîner: quoi faire?

La motivation saine dans n’importe quel sport est celle qui provient d’un désir propre à soi de s’améliorer. Elle est contraire à celle animée par des pressions externes ou/et de comparaisons avec les autres. La motivation qui dure est alimentée par la passion, le plaisir et le sentiment de satisfaction lié à l’activité physique et à l’accomplissement de ses objectifs. Cette motivation intrinsèque favorise la persévérance, le bien-être mental et physique, ainsi qu’une approche équilibrée de la pratique sportive.

Facteurs qui influencent la motivation
Pas de motivation pour s'entraîner: quoi faire?

Effectivement, on peut se demander pourquoi certaines personnes sont-elles plus motivées que d’autres dans leur pratique sportive. Loin d’être inné, plusieurs facteurs sont à prendre en compte et en voici quelques-uns:

1. Comme dans mon point précédent sur la motivation saine, certains objectifs personnels sont motivés par l’envie de se sentir bien, de relever des défis personnels, tandis que d’autres buts peuvent être motivés par des objectifs externes tels que la reconnaissance ou la compétition.

2. Les expériences passées peuvent aussi influencer la motivation présente et future. Plus nos expériences antérieures sont positives, plus la motivation est facile, alors que les expériences mitigées peuvent conduire au découragement.

3. L’environnement social dans lequel on évolue y est pour beaucoup aussi! L’entourage, y compris les amis, la famille, les entraîneurs et les coéquipiers, peut influencer la motivation selon si on obtient d’eux du soutien et des encouragements.

4. Intérêts et passions : La motivation dans le sport peut également être liée à l’amour pour l’activité en elle-même. Les personnes qui trouvent un réel plaisir et un sens dans ce qu’elles font sont généralement plus motivées.

Comment rester motivé?
Pas de motivation pour s'entraîner: quoi faire?

Maintenant qu’on sait quelle motivation est à privilégier, les facteurs qui l’influencent, penchons-nous sur la façon de la garder! Voici quelques conseils pour rester motivé dans le sport:

1. Avoir des objectifs réalistes. Bon, même un peu irréaliste, mais pas trop. Tu sais, juste pour avoir un petit défi qui nous challenge tout en respectant les capacités de notre corps.

2. Reconnaître et célébrer les progrès, aussi petits soient-ils! Oui, dans un de mes articles récents intitulé “Vivez avec le cœur”, je vous parlais d’apprendre à se féliciter, à se complimenter au lieu de se déprécier et d’être rarement satisfait de soi-même. La considération que vous vous portez est non négligeable dans le maintien de votre motivation.

3. Adopter une attitude positive et persévérante face aux obstacles rencontrés. C’est vrai que c’est facile à dire qu’à faire. Mon retour à la course à pied après chaque grossesse fut un parcours du combattant 🙁 Plus de cardio, plus de force musculaire et en prime un périnée qui criait au moindre effort physique. Je n’ai pas du tout été dans l’attitude positive tout de suite. Heureusement, j’ai eu de la persévérance et elle a fini par me faire adopter une meilleure perception de cette étape de ma vie. Alors, je vous encourage à ne pas s’arrêter qu’aux moments difficiles dans votre pratique sportive.

4.Prendre soin de son corps en se reposant et en récupérant adéquatement. Vraiment, très important de redonner à notre corps qui nous donne sans compter. Alors, reposez-vous et consultez pour de la prévention ou une blessure. Et lorsqu’on pense au repos, n’oubliez pas que le fait de varier de temps en temps nos activités, peut contribuer à la récupération.

En conclusion, j’espère vous avoir motivé. Je suis sûr que même si la motivation dans la pratique sportive est un phénomène complexe et multifactoriel, influencé par des aspects individuels, sociaux, et environnementaux, vous saurez en trouver et en garder! 🙂

La course à pied change des vies

La course à pied change des vies

Lagezelle

Au Québec, la saison de la course à pied sera bientôt à nos portes et plusieurs, malgré leur amour pour ce sport, peuvent avoir de la difficulté à trouver leur place dans cette belle et grande communauté. Aujourd’hui, je vous partage un témoignage d’une coureuse qui va encourager certains à remettre leurs chaussures de course et d’autres à être encore plus accueillant avec les débutants. La course à pied a tellement de bienfaits pour les coureurs que je suis convaincue que chacun à son histoire avec ce sport. Voici celle de Nathalie (nom fictif).

Des effets sur le corps, mais aussi sur l’esprit

Pour Nathalie, l’histoire de sa vie se confond en partie avec ses histoires de course. Elle a toujours fait plein de choses comme pour se chercher ou trouver sa place dans ce bas monde. Elle decouvre la course à pied, comme par hasard il y a 10 ans alors qu’elle a la folle idée de s’inscrire dans une équipe scolaire de cross country. Seulement voilà, Nathalie est ronde avec une forte poitrine. Elle a toujours été complexée par ces aspects de son corps. Malgré son amour pour les sports, elle n’a pas l’impression qu’elle est faite pour ça. Malheureusement, la course à pied ne fait pas exception. Elle n’est pas à l’aise à courir avec les autres, tout le monde la regarde, alors elle se regarde davantage. La situation est tellement inconfortable qu’elle n’ose pas courir droit en espérant que le fait de courir dos rond cachera une partie de sa poitrine.

Ces obstacles semblent tellement lourds qu’ils menacent, à chaque entraînement, l’adhésion de Nathalie dans l’équipe. Pourtant, avec un entraîneur qui était convaincu qu’elle avait sa place, elle a su prendre confiance en elle. Elle a commencé à aimer les entraînements, les compétitions, et avec le temps elle a réussi à prendre du recul vis à vis du regard de l’autre.

Elle n’oublie pas que son poids suscite des propos offensants et affecte ses performances, mais malgré le stress de porter une apparence différente des autres coureurs, elle arrive à passer la ligne d’arrivée avec soulagement oui, mais surtout avec joie. Et cette expérience est devenue le pilier d’affirmation de la coureuse qu’elle est aujourd’hui.

Depuis, la course à pied n’est jamais loin dans la vie de Nathalie. Ce sport lui a offert la place qu’elle a longtemps cherchée. Elle n’hésite plus à dire qu’elle est coureuse malgré qu’elle ne correspond pas aux standards de notre société. Elle se sent tellement bien après un entraînement. Elle constate un tas d’effets collatéraux sur sa vie de tous les jours malgré les aléas de la vie. Ce sport n’a pas juste changé ses habitudes de vie, il l’a littéralement changé. Nathalie a une grande confiance en elle autant dans son sport que dans ses projets. Elle mène des projets à terme, travaille constamment son mental, est régulière dans ses moyens d’atteindre ses objectifs, parce que la confiance qu’elle a développée entre autres dans sa pratique de la course à pied a éclaboussé tout le reste de sa vie.

Désormais, elle court la tête haute, dos droit et sourire aux lèvres. Le poids de son corps n’est ni un frein pour pratiquer la course à pied ni une barrière pour prendre sa place dans son environnement.

Et vous? Quelle place n’osez-vous pas prendre et pourquoi?

Comment préparer sa course ultra marathon trail

Comment préparer sa course ultra marathon trail

Lagezelle

Il ne restait que trois semaines avant le grand jour pour moi à l’événement Ultra-Trail des Chic-Chocs pour une course de 62km lorsque j’ai écrit ces lignes. Et même si je ne l’avouais pas à tout le monde, je commençais à stresser, et même à croire que j’avais tout oublié de la façon dont on court un ultra trail. Alors, je me suis mise à repenser aux astuces d’une bonne préparation. Mon ultra s’est somme toute bien passé. J’ai écrit un article que vous trouverez sur mon blog à ce sujet, mais aujourd’hui c’est aux coureurs et coureuses qui ont encore un départ à prendre que j’aimerais partager ces astuces.

Tester son matériel

Comment préparer sa course ultra marathon trail

À mon avis c’est capital de tester tout ce qui peut l’être avant le jour J. Des chaussures, en passant par le sac d’hydratation, la nourriture que vous comptez manger, les vêtements (soutien sport, chandail, short ou collant, chaussette, sous-vêtements, et j’en passe), bâtons de marche, lampe frontale, etc. Ce n’est pas que les débutants qui font l’erreur par exemple de porter des chaussures neuves. Il y a quelques années, j’ai fait un ultra trail de 100km dans le coin de Vancouver et un ami coureur a dû abandonner vers la moitié de la course parce que ses chaussures neuves lui faisaient mal. Car c’est une chose de courir 10 km et une autre de courir 50km. Certains vêtements vont faire l’affaire sur une petite distance, mais seront un problème sur une longue durée. Donc, je vous encourage à essayer tous les équipements sur une longue distance autant de fois que vous le pouvez afin de faire les ajustements nécessaires avant votre course.

Par exemple, c’est en faisant un entraînement de 4h, j’ai découvert que ma deuxième paire de chaussures de trail que je compte prendre en remplacement au besoin était rendue petite depuis mon dernier accouchement. Je fais partie de ces femmes dont les pieds poussent sur le parcours de la maternité. J’ai donc gagné un point de plus sur ma pointure initiale. Alors ma paire de peregrine vert forêt que j’aime tant est rendue trop juste pour faire plusieurs heures avec. La bonne nouvelle est que je le sais maintenant et la moins bonne est que j’ai dû prendre des chaussures de route comme deuxième paire pour une course en montagne. Autre exemple, grâce aux tests sur des longues sorties de course, je sais que je n’aime aucune barre protéinée que j’ai essayé jusqu’à maintenant au point d’en prendre plus qu’une. Résultat, je suis encore à la recherche d’un produit protéiné qui ferait mon bonheur.

Alors, svp, ne portez pas des chaussures neuves ou un vêtement que vous ne sauriez dire s’il est confortable.

Privilégier des entraînements en montées

Oui, si votre course officielle est en montagne, vous aurez besoin d’un entraînement régulier non seulement en trail, mais en montée également. Le but est d’accumuler le plus possible de dénivelé. Mais je sais que c’est plus facile de courir en montagne lorsqu’on habite tout proche que lorsqu’on réside à Montréal comme moi. On calcule l’essence, le temps de déplacement et on est vite découragé. Pourtant même en ville on peut pratiquer en côte. À Montréal, par exemple, il y a évidemment le Mont-Royal, mais aussi certains parcs comme Frédéric-Back qui comporte des bonnes montées. Il suffit alors de faire des répétitions dans ces segments à grand dénivelé. Donc, même si vous ne faites pas des sorties en montagne toutes les semaines, il y a une façon d’aller chercher un entraînement équivalent en faisant des côtes votre allié.

Et si les montagnes sont vos voisins, alors n’hésitez pas à faire vos intervalles dans les montées. En plus d’aller chercher du dénivelé, cela permet de pratiquer l’intensité, de s’exercer à courir dans des sentiers techniques et d’habituer nos muscles à cet effort.

Avoir un plan d’alimentation

Un plan d’alimentation est super important dans une course d’ultra trail. Et idéalement ce plan se peaufine pendant nos entraînements. Ainsi, on habitue le corps à manger et à boire pendant un entraînement soutenu. C’est de cette façon que nous savons ce qui fonctionne ou pas et à quel type de produit notre corps est sensible.

Mais la réalité est que tout peut arriver dans ce genre de course, car les imprévues ne manquent pas. Par conséquent, je ne vous dis pas que votre plan sera infaillible, mais que c’est mieux d’en avoir que d’improviser le jour J. Le plan servira à tester gels, jujubes, électrolytes et barres énergétiques et/ou protéinées, à identifier vos besoins en termes d’hydratation et d’alimentation et donc à les quantifier.

Après toutes ces étapes, ma seule astuce lorsqu’il est temps de faire mon plan d’alimentation pour une course officielle est de miser sur la variété! En plus de la quantité selon mes besoins, j’ajoute toujours deux ou trois aliments pour chaque étape de la course au cas où mon premier plan ne fonctionnerait pas. Vous savez si vous n’êtes pas à votre premier ultra trail, que parfois on ne tolère pas le sucré comme on le pensait, le salé passe peu ou pas du tout non plus et il faudra se débrouiller pour trouver ce qui pourrait plaire à notre corps. J’ai déjà été sauvé par des pommes de terre bouilli (rassurez-vous, je ne l’avais pas <trainé> dans mon sac, elles étaient proposées dans un des points de ravitaillement), par une soupe chaude et une autre fois, une boisson gazeuse, alors que je n’en bois pas dans la vie de tous les jours. C’est pour ça que je me dis que lorsqu’on pense variété on ne peut que s’aider en termes d’alimentation.

Gérer l’effort

Mon premier conseil à ce sujet est de savoir d’avance quelle montée courir et laquelle marcher. En d’autres termes, quand est-ce que c’est plus efficace de marcher que de courir. Comme cela dépend d’une personne à l’autre, il est important de se pratiquer. Pour se faire, intégrer de longues montées et des longues descentes à la fin de vos longues sorties. Non seulement cela améliore votre intensité, mais surtout ces entraînements vous permettent de connaître vos capacités et vos limites en termes d’effort.

L’autre astuce c’est d’inclure dans son plan des entraînements de sorties de course où l’on court à la même allure que celle que l’on espère tenir pour son ultra trail. Donc, en plus des entraînements où l’on court à un rythme très relax et ceux à intensité élevée, essayez un entre-deux qui serait à peu près l’allure que vous visez pour votre course officielle. L’avantage de ces entraînements est que non seulement ils sont spécifiques à votre objectif et ils valident que l’allure visée correspond à votre niveau de forme. On peut faire cet entraînement sur une sortie au complet ou sur la dernière heure, 45 minutes ou 30 minutes.

Finalement, en entraînement comme pendant un ultra trail, je vous conseille de toujours commencer les montées plus lentement. D’ailleurs, à ce sujet, le défi pour tous les coureurs sur route comme en trail est de jauger entre partir trop vite et pas assez vite. Malgré cette difficulté, il est toujours gagnant de calmer notre enthousiasme en se mettant un peu plus loin de la ligne de départ. Mon expérience et celles de plusieurs autres coureurs de trail montrent qu’entamer les premières montées un peu relax est payant et qu’au contraire, prendre la vitesse trop vite peut ruiner une course. Personnellement, une astuce qui m’aide à ralentir est de manger dans les montées. De cette façon, je mets toutes les chances de mon côté de bien digérer en plus de reprendre mon souffle et d’admirer les paysages. J’en profite pour vous dire que, idéalement, il faut se fier sur sa perception d’effort que sur les données de sa montre. Vos sensations sont le meilleur indicateur que celui des données.

Sur ce, je vous souhaite bonne course et je me souhaite bien d’autres ultras trails !!!