La course du Portageur – Une belle découverte
En septembre dernier, après avoir complété mon marathon à Rimouski avec son concept du Pace du Bonheur, j’avais décidé de m’accorder une pause de la course à pied avant de reprendre ma préparation pour mon traditionnel marathon à Parakou qui aura lieu le samedi 8 février 2025 au Bénin.
La seule activité que je pratiquais était de la marche dans notre magnifique sentier à Saint- Cyprien qui est très utilisé par la population. Ce trajet piétonnier m’apporte une certaine fierté puisque j’ai eu la chance de participer à son réaménagement en 2019 lorsque j’étais responsable des sports au sein de la municipalité. En plus d’être devenu populaire après plusieurs ajouts et améliorations, il est maintenant accessible aux personnes se déplaçant en fauteuil roulant.
J’attendais une occasion pour me remettre à courir et la Providence m’a encore offerte une belle opportunité. En effet, lors d’une rencontre avec M. Yves, ancien coureur et vice- président de l’association La Clé des Champs, une organisation communautaire dans laquelle je joue un rôle de conseiller, j’apprends qu’un événement de course à pied aura lieu dans sa municipalité qui se nomme Notre-Dame-du-Portage.
Nous étions le vendredi et la course se déroulait le lendemain. Il m’a suffi d’une petite recherche sur leur site web pour savoir que les distances proposées me convenaient pour reprendre la course.
Photo de J.A. Michaud
Donc, j’ai envoyé un petit mot aux responsables pour valider mon inscription et vérifier leur intérêt pour que j’écrive un article modeste abordant ma participation à leur événement. Rapidement, j’ai reçu une réponse positive de leur part. D’habitude, les réponses tardent ou ne viennent pas du tout.
Après une consultation auprès de mon épouse Huguette qui est mon entraineur (conseillère en nutrition, massothérapeute), je me suis inscrit à la distance du 10 km.
Le jour de l’événement, le temps est beau, mais assez froid. Quant au parcours, il est plat et se déroule le long du fleuve St-Laurent. Le départ du 10 km avait lieu vers 12h30 devant l’école primaire et une très belle église. Nous étions plusieurs pour cette distance qui était un aller-retour.
Au lieu d’inscription, j’aime bien demander aux responsables s’ils acceptent des coureurs déguisés, car cela n’est pas dans les coutumes au Québec. En Europe et plus particulièrement en France, ce concept de coureur est fréquent surtout quand vous participez au Marathon du Beaujolais (Celui-ci aura lieu le 23 novembre prochain avec plus de 25 000 coureurs pour leur 20e édition.). J’ai des bons amis qui y seront tels que le Père Guillaume (béninois), Gilbert avec son costume de Jésus, Jaqueline et André, un grand bénévole du Beaujolais. C’est ce dernier qui m’a joint à l’équipe Bénin-France en 2012.
Photo de J.A. Michaud
Leur réponse favorable à mon concept de mettre l’accent sur la participation m’a donné l’occasion d’enfiler mon costume. Automatiquement, j’ai vu des regards se modifier, mais surtout des sourires apparaître.
Nous vivons dans un monde tellement compétitif qu’il nous fait souvent oublier l’essentiel soit de courir pour seulement maintenir notre santé.