La fameuse marche athlétique

La fameuse marche athlétique

Maman… y marche ben drôle le monsieur! Combien de fois je l’ai entendu celle-là. Effectivement, la foulée de la marche athlétique ou olympique est bizarre, drôle et unique. Pour celles et ceux qui marchent ‘’athlétiquement’’ c’est la plus belle et la plus enivrante foulée du monde car ne vous y trompez pas, une fois maitrisée, c’est de la drogue en espadrilles !!!

Comme la marche rapide, les bras sont littéralement le moteur. Le mouvement des bras est identique. La très grande différence est au niveau des genoux. En marche athlétique, la jambe avant d’attaque doit être COMPLETEMENT DROITE, sans aucune flexion du genou jusqu’au moment où le haut du corps passe au-dessus de celle-ci. Ce faisant, les hanches sont déclenchées et produisent un mouvement elliptique comme le font certains appareils de gymnase. C’est ce mouvement qui est si unique et si hors de l’ordinaire. Avec les hanches qui pivotent continuellement, le haut du corps demeure ‘’au repos’’ sans avoir l’effet de sauter comme le font les coureurs. Au contraire, un marcheur athlétique d’expérience peut facilement garder un objet immobile sur sa tête pendant sa foulée. Tout au plus on voit un oscillement léger de gauche à droite tout en demeurant très stable.

D’ailleurs, la marche athlétique est un sport jugé en compétitions officielles. Les juges s’assurent de 2 choses: 1- la jambe d’attaque doit être ‘’raide, droite comme une barre de fer’’ et 2- la ou le marcheur ne doit pas ‘’décoller du sol’’. Une série de carton d’avertissements est donné par les juges et lorsqu’un marcheur accumule trop de cartons pour la même faute, il peut être disqualifié. Chose importante, les juges n’ont pas le droit à la vidéo pour sévir un participant, tout se fait à l’œil. Une infime marge de manœuvre (aux alentours de 45 millièmes) est laissée aux athlètes d’être dans les airs. D’ailleurs, dans une compétition, 1 marcheur sur 8 est généralement disqualifié…1 sur 8! Et si vous me posez la question concernant la vitesse, un marcheur rapide expérimenté peut faire du 9km/heure en vitesse pure. Un marcheur athlétique aguerri se propulse à des vitesses entre 13-15km/heure et cela pendant des heures…et tout cela sur un parcours en boucle avec des juges partout sur celui-ci.

Naturellement, comme la marche rapide et la course, certaines parties du corps sont très sollicitées en marche athlétique. Comme le dit si bien mon coach Bob Bonenberg: flexibilité, flexibilité et encore flexibilité. Flexibilité des épaules pour soutenir le fameux mouvement de va et vient de l’avant vers l’arrière. Flexibilité et endurance des muscles du bas du dos, flexibilité des muscles des pieds car on utilise notre gros orteil du pied arrière pour nous propulser vers l’avant. Soit dit en passant, ne soyez pas surpris de voir transférer votre masse musculaire des cuisses vers vos mollets.

Un mot sur la fameuse apparence de la foulée et le regard des gens. Oui c’est une foulée bizarre, oui c’est une foulée drôle, oui cela attire les sourires et les taquineries… ET PIS APRES! L’icône québécois et canadien Marcel Jobin s’est fait traiter de ‘’fou en pyjama’’ pendant des décennies dans sa
Mauricie natale. Maintenant, Mathieu Bilodeau au niveau senior international prends fièrement la relève et dans la catégorie ‘’Maitres-Masters’’: Evane Michoux, Monique Lachance, Line Falcon, Simonne Poulin, Alain Laflamme, Jocelyn Ruest font leurs marques. Et depuis quelques années, le nombre d’instructeurs croient avec Bob Bonenberg, Jocelyn Ruest, Jean Francois Aumais, Donald Coté, Alex Bussieres.

La marche athlétique est certainement le sport le plus sous-estimé de l’athlétisme et du sport en général. Avis aux coureurs du dimanche, ne soyez surpris de vous faire dépasser lors d’évènements officiels par une ou un marcheur athlétique, et soit dit en passant, contrairement à vous, on ne peut marcher pour se reposer! Marche donc! Walk on!

Voir video de la foulée de la marche athlétique: https://youtu.be/jOzvn6NpeMU

Mon interview avec Karine Lauzon

Mon interview avec Karine Lauzon

Bonjour à tous, j’aimerais vous présenter une autre personne et amie que j’ai rencontrée tout récemment et que j’admire pour ses valeurs. Tout comme moi elle adore courir et faire du sport. Cela apporte beaucoup de bienfaits sur nous physiquement et psychologiquement. C’est avec grand plaisir que je vous présente mon interview avec Karine Lauzon et celle qui a créé le groupe sur Facebook “team tortue Québec”.

1. Explique-moi tes débuts, ta motivation, pourquoi la course à pied ?
Réponse :
J’ai toujours détesté la course…vraiment. Mais en 2014, alors que j’étais orthothérapeute et que je traitais majoritairement des sportifs, j’ai commencé un cours de course à pied afin de comprendre les blessures reliées à celle-ci. Petit à petit, j’ai apprivoisé un peu plus la course et je me suis dirigée vers les courses à obstacles. (Spartan Race)

2. Comment te décrirais-tu en tant que personne et coureuse ?
Réponse :
Je suis une personne de plus en plus en paix avec moi-même et de plus en plus connectée avec la nature. Toujours en constante évolution personnelle je découvre que je préfère courir en sentier/forêt, ou sur vélo piste, là où la tranquillité est au premier plan dans la nature.

3. Qu’elle est ta plus grande réalisation ?
Réponse :
En 2015, j’ai réalisé le Trifecta de Spartan (3 distances dans la même saison) soit 5 sprints, un Super et un Beast. En 2017, j’ai réalisé mon premier 10k officiel au Army Run d’Ottawa.

4. As-tu déjà ressenti une baisse de régime ou un manque de motivation ?
Réponse :
TOUJOURS!!!!! Surtout en ce moment (depuis la dernière année de la pandémie) la motivation est une sérieuse montagne russe. Isolement, blessure, je dois me conditionner à continuer tout en m’assurant de mettre de côté l’aspect performance et de mettre de l’avant le côté plaisir.

5. As-tu d’autres projets qui non pas été réaliser ?
Réponse :
J’en ai beaucoup ! Courir un 5k ,10k aisément et sans douleur, peut sembler très banal pour certains, mais pour moi ce serait déjà un bel accomplissement.

6. Est-ce que tu as déjà eu une course difficile ?
Réponse :
Dans mon cas, chaque course est défi. On m’a diagnostiqué en 2014 de l’arthropathie dégénérative chronique. En bref, ces de l’arthrose, mais au lieu de s’attaquer aux cartilages, elle s’attaque à tout ce que l’on appelle les ¨tissus blancs ¨.
(Enveloppe osseuse, enveloppe musculaire, tendons, cartilages, etc…). Donc, les douleurs inflammatoires sont toujours au coin de la rue.

7. Est-ce qu’une personne t’a inspiré pour te motiver ou te lancer dans la course ?
Réponse :
En ce moment, c’est mon conjoint qui me motive pour le bienêtre physique en général. Depuis près de 5 ans, il m’a redonné goût à la course et accepté mon rythme et ma capacité.

8. Depuis combien de temps pratiques -tu ce sport ?
Réponse :
Avec intermittence depuis 2014, mais plus officiellement depuis l’été 2020, avec beaucoup plus de régularité.

9. Parle moi de ce qui t’a amené à partir ton groupe sur Facebook ?
Réponse :
J’ai un grand respect pour toute les types de courses et de coureurs. Cependant, faisant parti de différents groupes de course à pied, je me suis rendu compte que beaucoup de gens sont dans la performance. Plus, plus vite plus loin …j’ai toujours été une intense. Depuis le début de la pandémie je me suis un peu plus interrogée, me demandant pourquoi je pose telles ou telles questions. La course pour moi est à ce moment devenu un bonheur, un moment pour moi. Souvent un moment de réflexion personnel…donc que je cours 2k ou 8k, en continu ou en intervalle ça m’importe peu …si mes douleurs sont trop intenses, ce sera une marche, point final. Alors, ce groupe est devenu une espace de partage, d’encouragement et de non-jugement. Nous sommes à tout les coins de la province, et de se partager nos photos, tout sourire, est à mon avis une belle source d’inspiration.

10. L’endroit que tu as couru et que t’a particulièrement apprécié et qu’elle est devenu ta course favorite ?
Réponse :
J’ai la chance d’habiter en retrais de la ville dans la nature, en face d’une vélo piste. Courir dans ma région est bénéfique pour moi (Fossambault sur le Lac).

11. As-tu des objectifs que tu aimerais atteindre ?
Réponse :
Pour L’instant, je n’ai pas de défi fixe, mais comme je l’ai précisé dans mes autres réponses, mon plus grand défi est en cours de réalisation, celui de bâtir une hygiène de vie qui inclus la course, le plein air et un contrôle de la douleur.

12. Le but et objectif que tu aimerais atteindre avec ton groupe Facebook?
Réponse :
Je n’y ai pas pensé, bien honnêtement. Mais je dirais que le fait de voir de la course comme une activité non-axée sur la performance peut-être une activité tellement enrichissante et bénéfique au bonheur et l’accomplissement personnel. Se comparer à soi-même, et non aux autres, est déjà une bonne partie du cheminement.

Voilà une autre personne pleine de défi à venir et qui inspirerons sûrement plusieurs coureurs, et qui montrera que peu importe les difficultés, les défis ou encore les embûches de la vie quand nous voulons, nous pouvons …. Je crois que chaque philosophie se vaut, il faut juste trouver la nôtre. Aller courir les coureurs et en espérant que cela vous inspire !

Quels muscles de votre corps pourraient être responsables de vos maux du bas du dos, des hanches, des genoux ou même de certains problèmes digestifs ?

Quels muscles de votre corps pourraient être responsables de vos maux du bas du dos, des hanches, des genoux ou même de certains problèmes digestifs ?

Dans l’article du mois de mars Pranayama, l’art de respirer en yoga, vous avez eu la chance de lire pourquoi le yoga met autant d’emphase sur la respiration. Il a aussi été question du rôle du diaphragme dans le processus respiratoire et de son lien étroit avec les muscles les plus profonds de l’abdomen, les PSOAS. Plusieurs sportifs les sollicitent dans les activités tel que la marche, la course, le cyclisme, le rugby ou le football. Et pourtant, leur notoriété est presque nulle lorsqu’on la compare à celle des fessiers ou des quadriceps, par exemple. De plus, notre mode de vie actuel favorisant le sédentarisme entrave le fonctionnement optimal de ces muscles massifs. Un psoas raccourcit peut donc être coupable de plusieurs désagréments, tels que : des douleurs au bas du dos, des tensions musculaires, la dégénérescence de la hanche, douleurs aux genoux, problèmes digestifs, pressions sur les nerfs et même entraver la respiration diaphragmatique (respiration en trois parties aussi appelé dirgha pranayama en yoga, voir article du mois de mars pour plus détails).

Ces muscles jouent un rôle essentiel dans notre équilibre structurel et agissent, entre autres, sur notre force, sur la mobilité de nos articulations et sur le fonctionnement de certains organes. Ils sont les uniques membres de notre musculature qui relient la colonne vertébrale aux jambes. Afin de contrer les effets néfastes causés par le rétrécissement des psoas engendré principalement par la position assise prolongée ou par leur hyper-sollicitation lors d’activités sportives, ces muscles nécessitent un travail de relâchement, d’étirement et de renforcement spécifique. Une pratique de yoga régulière permet d’entretenir le corps et de travailler de manière consciente sur ces parties profondes et méconnues. Je vous proposerai donc à la fin de cet article une séance de yoga afin que vous puissiez intégrer, dans votre routine, quelques exercices en lien avec le psoas.

Où sont les psoas dans notre corps ?

Ce sont deux muscles symétriques de la colonne. Leurs insertions partent de la 12e vertèbre thoracique et des 4 ou 5 vertèbres lombaires (selon l’anatomie de chaque personne), ils traversent le noyau abdominal, passent devant le bassin et se terminent sur l’os du fémur (le petit trochanter à l’intérieur de la cuisse). Reliés aux reins et au diaphragme par des tissus conjonctifs, on peut comprendre l’importante influence que ceux-ci peuvent avoir sur différentes structures du corps lorsqu’ils sont tendus et dysfonctionnels. L’étroite relation qu’ils entretiennent avec le muscle principal de la respiration peut créer une chaîne de tension. D’où l’importance de pratiquer les techniques de respirations complètes et profondes proposées dans les cours de yoga afin d’élargir la zone de détente des muscles situé dans la cavité abdominale. Dans certains textes anatomiques il est question du petit et du grand psoas, toutefois le petit psoas est absent chez certaines personnes, donc nous traiterons uniquement du grand psoas.

Quels sont leurs rôles?

Impliqués dans plusieurs mouvements ils participent à la flexion du tronc et du bassin. Par leur position anatomique, ils entretiennent des influences sensibles sur plusieurs organes tel que le colon, le pancréas et les reins. Notre instinct de survie primitif aurait même une relation avec ceux-ci et les ferait intervenir dans notre réponse de fuite et de réaction à la peur ou si nous avons besoin de nous protéger d’un danger éminent, en nous permettant de nous recroqueviller en petite boule rapidement. Les psoas seraient donc sensibles aux réactions de stress et aux poussées d’adrénaline dans notre système. La prédominance de nos activités en position assises (regarder la télévision, être assis devant un ordinateur ou un cellulaire, conduire pendant de longue périodes) nous emmène à maintenir nos psoas dans des positions qui les raccourcissent et qui les affaiblies. Cela peut engendrer des dommages à long terme et des inégalités au niveau de la longueur de nos jambes. Les psoas trop sollicités ou trop faibles, peuvent être la cause de plusieurs problèmes de santé et ont un impact considérable sur l’alignement du corps.

Comment le yoga peut aider à relâcher, renforcer et étirer les psoas ?

Une pratique de yoga favorise l’apaisement du mental et propose différents mouvements qui permettent de travailler sur plusieurs structures du corps moins sollicités dans la vie quotidienne. Il est toutefois recommandé de consulter un professionnel de la santé tel un médecin, un ostéopathe ou un physiothérapeute afin de vous examiner et diagnostiquer un problème s’il y a lieu.

Voici quelques postures pour travailler en relâchement, renforcement et étirement du psoas.

Relâchement des psoas :

Si vous ressentez des tensions au bas du dos, il est important de débuter votre séance de yoga par un exercice de relâchement de psoas. Le temps requis pour ressentir un relâchement dépendra de chaque personne, mais il est recommandé de rester dans la posture au minimum de trois à cinq minutes. Si vous êtes bien installé pourquoi ne pas y rester une quinzaine du minutes ?
• Option 1 : On s’allonge sur le dos, on ouvre les pieds plus larges que le bassin (ou plus large que le tapis de yoga), on plie les genoux et on les colle ensemble.

• Option 2 : On s’allonge sur le dos, on plie les genoux et on met les pieds au sol à la largeur des hanches.

option1

Asanas favorisant le renforcement musculaire des psoas:

Supta pandanghustasana : posture couchée sur le dos, les jambes allongées. On soulève une des deux jambes tout en maintenant l’autre allongée. Ensuite, on ramène la jambe soulevée vers la poitrine. (*Le dessin ci-contre démontre la version avec le genou plié) Attention, si vous êtes très flexible et que la flexion de votre jambe dépasse les 90 ͦ, votre psoas ne sera plus sollicité. On peut faire quelques répétitions en soulevant et en ramenant la jambe vers soi. Ensuite, on change de jambe. Il est important de garder le bas du dos bien appuyé au sol. Si les lombaires sont trop sollicitées et deviennent sensibles, alors vous pouvez plier le genou de la jambe allongée et appuyer votre pied au sol.

Supta pandanghustasana

Ardha Navasana : posture assise au sol. Genoux pliés et pieds bien appuyés au sol, tout en gardant la colonne bien allongée, on s’incline légèrement vers l’arrière. Ici, en plus, vous bénéficierez d’une belle contraction de muscles abdominaux ! On aime les deux pour un 😉.

Navasana (version avancée ):

Navasana

Asanas favorisant l’allongement des posas :

Fait important à souligner ici : afin qu’un étirement soit profitable, celui-ci doit durer au moins 1 minute et les bienfaits en seront amplifiés si on le répète au moins trois fois.

Anjaneyasana : la fente du coureur. Si on veut aller un peu plus loin on peut lever les bras tendus vers le ciel et diriger la colonne vers un léger cambré arrière (extension de la colonne).

Anjaneyasana

Virabhadrasana 1 :les pieds ouverts à environ 2 ou 3 pieds de distance l’un de l’autre, pied du devant pointe vers l’avant et le pieds d’arrière rayonne par le talon. On plie le genou de devant, on allonge les bras vers le ciel tout en gardant la colonne bien allongée et le coccyx vers la terre. On garde la jambe qui est allongée, tendue en contractant le quadriceps. Les hanches restent parallèles vers l’avant le plus possible.Virabhadrasana

Pour une version plus accessible : poser un genou au sol, les deux genoux pliés à 90 et on pratique uniquement la bascule du bassin (coccyx vers la terre). Et oui, si ça tire sur le devant de la cuisse, c’est bien votre psoas qui vous parle.

Version couchée sur le dos avec un petit massage de la colonne.

Supta Bhandasana: allongé sur le dos, genoux pliés et pieds près des muscles fessiers ouverts à la largeur des hanches et les orteils tournés légèrement vers l’intérieur. Les bras de chaque côté du corps, paumes de mains vers la terre. À l’inspire, on soulève le sacrum en premier puis les hanches vers le ciel et on laisse naturellement les bras suivre le mouvement du bassin jusqu’au-dessus de la tête. Puis à l’expire, on déroule doucement vertèbre par vertèbre en ramenant les bras de chaque côté du corps. On recommence deux ou trois fois en connectant sa respiration au mouvement.

Supta Bhandasana

Maintenant que vous connaissez les différentes incidences de l’état des psoas sur notre corps, seriez-vous surpris de savoir que, selon la tradition Taoïste, ces muscles sont considérés comme les sièges de l’âme et de notre désir élémentaire de nous épanouir ? Est-ce que les psoas auraient des rôles plus éminents qu’on ne le pense ?
Avez-vous besoin de plus d’arguments pour vous convaincre de la nécessité d’en prendre soin ? Je vous invite à vous joindre à moi pour une belle séance de yoga qui mettra l’emphase sur la santé de vos psoas, muscles puissants et profonds.

Abonnez-vous à ma chaîne YouTube afin d’avoir accès à cette séance gratuite en cliquant ici :

Sources :

https://www.remyspertino-rebouteux.com/post/le-psoas-le-muscle-de-l-%C3%A2me
https://sante.journaldesfemmes.fr/fiches-sante-du-quotidien/2693533-dechirure-du-psoas-symptomes-traitements/
https://sante.journaldesfemmes.fr/fiches-sante-du-quotidien/2693531-douleur-au-psoas-signification-causes-que-faire/
https://www.reflexosteo.com/blog-sante-bien-etre/psoas-et-mal-au-dos-bassin-etirement-306
https://entrainement-sportif.fr/psoas.htm
https://www.physio-pedia.com/Psoas_Major
https://yogainternational.com/article/view/how-to-stretch-and-strengthen-the-psoas

Crédits d’images :

Couverture : Photo by Mor Shani on Unsplash

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Acheté sur le site et libre de droits : https://www.shutterstock.com/
Anatomie du psoas : https://www.shutterstock.com/fr/image-illustration/this-3d-illustration-shows-hip-flexor-1711812964, par MadiGraphic
Images d’asanas: https://www.shutterstock.com/fr/image-vector/yoga-icons-set-1028548306 par ARTHA DESIGN STUDIO

Un petit merci à Abebe Bikila, Jacqueline, Alain, Max, Éric et tous les autres qui font rêver les coureurs

Un petit merci à Abebe Bikila, Jacqueline, Alain, Max, Éric et tous les autres qui font rêver les coureurs

Le rêve fait partie des accessoires essentiels des coureurs et coureuses, on devrait en contrôler la quantité aux stations de ravitaillement afin de s’assurer que la personne puisse terminer. Nous avons tous été marqués par des moments inoubliables, des performances qui nous ont obligés à nous pincer en se disant, ce n’est pas vrai ce qui se passe, je ne pensais jamais qu’un être humain pourrait faire cela, et pourtant, parfois l’impossible arrive.

Abebe BikilaPour ma part, mon imaginaire de coureur a été marqué une première fois par les images d’Abebe Bikila, remportant le marathon des Jeux olympiques de Rome, pieds nus, libre et heureux. J’ai regardé cette course au moins cent fois, et chaque fois j’ai l’impression qu’Abebe gambade calmement en laissant tout le monde derrière lui, cette course-là, c’est un homme libre qui l’a gagné.

Il arrive que le rêve soit berné, je me souviens d’un moment particulièrement cruel, et je me revois sur le bord d’un feu de camp au camping Tropicana a regardé les olympiques de Séoul sur un téléviseur à piles. Le signal était mauvais, je devais orienter l’antenne de ma télé noir et blanc chaque minute, mais j’ai réussi à voir un homme voler pendant 9:79 secondes. Malheureusement, il volait aux stéroïdes, probablement comme tous les autres qui étaient à la ligne de départ avec lui, ils nous ont tous eu.

Jacqueline Gareau La course au Québec a aussi été marquée par des moments qui vont rester dans ma tête ad vitam æternam. Il y a la performance de Jacqueline Gareau qui gagne le marathon de Boston, devancé seulement par une coureuse qui avait pris le métro. Elle est repartie avec sa médaille d’argent, n’insistant pas, laissant le temps faire son temps, la justice a cheminé lentement et elle a retrouvé sa première place, quelle dignité.

Alain BordeleauIl y a un de ces moments marquants avec lequel je me vante d’avoir une relation toute personnelle, c’est celle du marathon de d’Ottawa en 2h14 d’Alain Bordeleau, une marque qui demeure intacte encore presque de 40 ans plus tard. Quelques années auparavant, je m’entraînais avec son club, Regina Mundi et il m’arrivait d’être au départ des entraînements avec lui. J‘étais avec quelques autres membres du groupe de ‘’la relève’’, beau titre pour dire que nous n’étions pas encore vraiment assez rapides pour suivre les meneurs. À chaque départ, je me disais, cette fois, je m’accroche, je vais le suivre, je vais y arriver, mais cela ne s’est jamais produit. Après sa performance exceptionnelle, Alain aurait pu nous quitter pour aller aux ‘’states’’ et faire la grosse tête, il est demeuré ici, humble et réservé.

Il y a encore de ces marques qui alimentent nos rêves. Plus récemment, en course en sentier, je me souviens d’avoir croisé Maxime Leboeuf en 2019 alors qui venait de gagner le championnat canadien en courant 110 kilomètres et en établissant un record de l’épreuve. Pour ma part, je venais de terminer le 80K, c’est donc dire qu’il avait plus de 30 kilomètres d’avance, il était frais comme une rose, prêt à repartir, simple et gentil, comme si ce qu’il venait de faire était tout simple.

Éric DeshaieEn ces temps de pandémie, les rêves sont malmenés, disons qu’il faut de l’imagination pour en avoir, mais il y en a qui persiste. Un gars de l’Outaouais, Éric Deshaie a décidé de faire 10 marathons et 10 qualifications de Boston en 10 jours, comme si de rien n’était, juste pour le fun, un bon moyen de se remettre en forme après avoir résisté à la Covid.

J’aime la course pour tous ces rêves qu’elle apporte, il m’arrive encore de me prendre pour Abebe Bikila, je m’imagine courir pieds nus dans les champs, jusqu’à ce je doive arrêter, car je suis trop essoufflé pour continuer, ou encore que je doive rattacher mes lacets, mais bon, j’ai fait un maudit beau rêve pendant quelques secondes, ce n’est pas rien quand même.

Courses Folles | Épisode 3 – L’ami Royal

Courses Folles | Épisode 3 – L’ami Royal

Andréanne Poisson Robert

Le soleil réchauffe doucement une Montréal encore endormie. Mon Bixi couine à chaque coup de pédale. Si on était en temps de guerre, on pourrait me soupçonner de communiquer des secrets d’État à l’ennemi. Couic couiiic couiiiic. Traduction : Le mot de passe de la Reine sur Tou.tv extra est ReineEli2. Ouf, la fermentation de mon kombucha me monte à la tête. Encore 10 couics de plus et Alléluia!

Je stationne mon velociraptor au parc Jeanne Mance. Pas fâchée d’être arrivée en un seul morceau, je prends le temps de zieuter les joueurs de tennis à l’œuvre. Serena peut dormir sur ses deux oreilles, aucun ne lui arrive à la jupe.

Au loin, je vois la statue de George Étienne Cartier qui m’accueille à bras ouvert comme un vieil ami. Beau temps mauvais temps, il m’attend toujours patiemment au pied du Mont Royal avec son air un peu rigide. C’est un homme fidèle ce George.

Je rejoins mon trio infernal déjà en train de s’échauffer. Dommage c’est un peu tôt pour les joueurs de tamtam, j’aime bien suivre leur rythme et sentir les effluves du printemps … La Plaza est d’un calme plat. Seuls des écureuils grimpés sur une poubelle s’offrent un petit déjeuner improvisé.

− Prête pour le dernier entraînement avant la première course de la saison? me demande Joël.

Prête ce n’est pas le mot! J’ai eu le temps de faire mes bagages trois fois et même de les perdre une fois tellement je suis excitée de partir. Ce n’est pas une sortie au Mont Royal qui va m’effrayer.

On s’attaque au chemin Olmsted d’un bon pas. Y’a dû en tomber des gouttes de sueur sur cette petite gravelle là depuis Jacques Cartier! Pas mal certaine qu’on pourrait alimenter un barrage d’Hydro grâce aux sportifs montréalais. J’allonge les foulées sans effort. C’est si agréable quand la machine est bien huilée.

Au dernier palier du grand escalier, je m’arrête et regarde la vue, question de reprendre mon souffle l’air de rien.

− Allez la touriste, laisse faire les photos on redescend pour mieux remonter. Se moque Nico.

− Pas moyen de profiter de la vue 30 secondes avec vous autres! je ronchonne.

Une petite pluie commence à tomber. On accélère le tempo question de terminer au chalet avant le déluge. Et c’est là, juste à côté de la croix, sûrement à cause de mes nombreux péchés non confessés, que mes pieds glissent dans un crottin de cheval. Merci la police montée! Je perds l’équilibre et crack. Ayoye ma cheville!

Courses Folles | Épisode 2 – Le Club de Course
Courses Folles | Épisode 1 – Le pacte