Big Wolf’s Backyard

Big Wolf’s Backyard

 

les defis de beat

Connaissez-vous le Big Wolf’s Backyard ?

C’est une course de 6.7 km qui prend un départ toutes les heures. Vous avez 60 minutes pour faire la boucle jusqu’à ce qu’il reste qu’un coureur. Si vous rentrez et que le départ suivant a été sonné, vous êtes éliminés.

92 coureurs présents pour relever ce défi, j’étais l’un d’eux… Beaucoup d’inconnu, d’appréhension, peu d’entraînement pour ce style de course, mais une folle envie de participer.

Faire de mon mieux, vivre l’expérience et apprendre des gagnants voilà ce que j’attendais de cette course.

samedi 17 juillet 2021 à 8h le matin pour le 1er départ.

Tester ses capacités
Quand Cédric Chavanne m’a parlé de cette compétition en juin 2020. Pouaaah, je trouvais ça fou, malade… Mais, cela attisait ma curiosité. J’écoutais attentivement ses explications et comme de fait, comme tous les trucs un peu fous… Ça m’a trotté dans la tête…

Je savais très bien que je n’avais pas le niveau pour atteindre le ticket pour le Tennessee, mais ce n’est pas ça qui m’attirait dans ce défi.
En tant que passionnée de grandes distances, je voulais savoir jusqu’où je pouvais aller, tout en respectant mes limites.

Le doute n’a cessé de m’habiter dès l’instant où j’ai vu mon nom sur la liste. Néanmoins, j’étais heureuse de ma décision.
Je voulais vivre ce moment, le ressentir, le partager avec ces athlètes impressionnants et inspirants.

Connaître mes capacités, savoir ce que je pouvais atteindre plutôt que d’avoir des regrets.

C’est donc dans un moment de folie, tout en étant en pleine conscience de mes actes que je me suis inscrite.

Ambassadeurs Défi Everest
En tant qu’Ambassadrice du Défi Everest, je communique beaucoup avec les autres Ambassadeurs de ce défi ainsi qu’Yvan L’Heureux l’organisateur et Téo Sénécat qui s’occupe de tout ça avec lui.
Une occasion rêvée de rencontrer ces gens en personnes. De mettre un visage sur des noms qui nous sont si familiers tout en partageant une fin de semaine dans un évènement de course. Du bonheur en perspective, un ressourcement entre coureurs, je ne voyais que ça… La vie qui reprend ses droits !

Line Pelletier, Christiane Plamondon, Karine Litalien, Tania Rancourt, Isabelle Bernier, Kim Gaudet, des Ambassadrices inspirantes avec lesquelles je voulais partager ces kilomètres.
C’est tellement bon d’être bien entourée, je suis fière de faire partie de cette belle famille d’Ambassadeurs. Alors, même si je ne faisais pas beaucoup de boucles, ces personnes merveilleuses m’apporteraient la satisfaction d’être présente.

Drummondville fièrement représenté
J’avais vu passer sur la liste des coureurs, des amis drummondvillois tels qu’Anne-Sherley Fréchette, François Pelletier, je trouvais ça vraiment super. Or il y avait aussi Yan Girardot, Michel Lessard et Julien Paradis.

Je ressentais une forte satisfaction de voir que Drummondville était fièrement représenté dès la première édition à la Big Wolf’s Backyard.
J’ignore encore pourquoi, j’ai ressenti cette satisfaction… Je ne me l’explique pas…

Dans ce genre de course, la vitesse n’a pas sa place. Alors, même si tu fais de la marche, course, tu peux te dépasser. Justement, il faut se dépenser le moins possible afin de tenir le plus longtemps possible, cela ne veut pas dire que c’est plus facile !

Non, bien au contraire, je dirais même que c’est assez difficile de se freiner. 
Selon moi, c’est la persévérance et la force du mental qui nous pousse tour après tour.

Je ressentais une forte satisfaction de voir que Drummondville était fièrement représenté

Côtoyer les meilleurs
Y avait de quoi être impressionné en voyant certains noms bien connus dans le monde de la course, sur la liste des participants. Moi, je me trouvais chanceuse de courir aux côtés d’athlètes aussi inspirants.
Stéphanie Simpson championne du Canada, à Kelowna au Backyard en octobre dernier, avec 43 boucles.
Cédric Chavanne, champion à la Gaspésia 100 sur le 160 km en juin dernier.
Hélène Dumais, Éric Deshaies, David et Charles Castonguay, Olivier Le Mener tous d’excellents coureurs d’ultras alors comment ne pas être flattés.
À chaque boucle nous pouvions discuter avec les uns ou les autres, nous avions du temps à passer !

Cédric Chavanne – Champion 2021 à la Gaspésia 100 sur le 160km

Hélène Dumais chante super bien, elle a une voix très douce. Elle nous poussait la chansonnette de temps à autre, cela accompagnait la cadence de nos pas de course.
Pas de stress de ralentir quiconque, on a du temps en masse…

Les boucles
Je n’ai jamais trouvé barre-barre de faire constamment le même tour en répétition ? C’était même beaucoup plus facile que pour mon test.
Je n’ai peut-être pas eu le temps de me lasser, car je n’ai pas fait une grosse performance non plus… Toutes mes boucles ont pu être faites avec un lousse de 10 minutes pour manger et me reposer un peu, avant le prochain départ.

Je validais à chaque ¼ de tour si le chrono était bon tout en continuant mes discussions.

La seule difficulté a été la chaleur qui me portait au cœur depuis la 6ème boucle. Je devais laisser aller mon partenaire de course pour ne pas nuire à son allure. Il me fallait veiller à l’équilibre de mon estomac qui avait bien du mal à rester en place.

Je me concentrais pour ne pas courir trop vite ou à marcher pas trop lentement pour conserver 10 minutes de pause sur chaque boucle.

Résultat satisfaisant
En prenant ce départ, je n’avais aucune attente précise. Aucune idée de ce que cela pouvait donner.
Pour préparer un peu mon corps à cette méthode de course, j’ai pratiqué un marathon avec 4 boucles de 7 km et 2 boucles de 6.5km. Pfff, disons que ce n’est pas le marathon le plus facile que j’ai réalisé…

Ce test m’a permis de vérifier les allures ou je me sentais le mieux pour courir. J’ai pu aussi ajuster mon alimentation et surtout ne pas mettre la barre trop haute sur mes attentes afin de ne pas être déçu.

Tout ce qui viendrait après la 6ème boucle serait du bonus:
– Atteindre les 10 boucles serait cool.
– Pousser à 12 boucles, wow je serais fière de moi
– Et encore après, oh là, faut pas rêver là…

Je me suis vue arrêter le dimanche à midi, mais en faîte, en écrivant ces lignes je viens de me rendre compte que ce devait-être dimanche à minuit…

Car j’ai complété 16 boucles, commencé la 17ème mais pas fini, la nausée m’a pris, je ne pouvais plus courir ni marcher vite… Il était entre minuit et une heure du matin, je venais de prendre mon dernier départ à minuit. Cumulé 108.70km.

Les finissants
De retour à ma 17ème boucle non complétée, je me suis allongée, j’avais froid. Je n’avais pas le goût de rentrer chez moi pour autant. Je n’étais pas fatiguée en tant que tel, j’avais juste mal au cœur.

Je voyais aller les autres coureurs, j’étais bien. Puis mon amie Line a voulu arrêter après sa 18ème boucle. Elle était fatiguée ou/et en avait marre… Elle roulait encore bien. Elle était rentrée encore avec 10 minutes pour se reposer. Mais, non elle ne voulait plus refaire un tour.

Il restait encore entre 30 et 40 coureurs en piste quand nous sommes rentrés.

Nous pouvions suivre les abandons au fur et à mesure sur les réseaux sociaux. Au bout des 24 heures, l’étau s’est resserré.

Puis le duel Cédric Chavanne et Éric Deshaies a commencé au 32ème tour. Je trouvais ça dur de les voir partir pratiquement seul alors que la veille on était si bien entouré.
Cédric a complété 34 tours puis n’est pas reparti, car il avait pris mal au genou.

Éric Deshaies
Quand on voyait partir Éric, c’était incroyable, ce gars est impressionnant… Tant par sa rapidité que par son endurance, jusqu’à la fin on aurait juré qu’il prenait son premier départ.
Une énergie inébranlable, une fatigue invisible, il a réalisé son 35ème tour en 28 minutes c’est pour vous dire combien il était encore en feu.

Il gagne et mérite sa place au Tennessee sans aucun doute.

Félicitations à Stéphanie Simpson et Éric Deshaies !

Le Canada va être très bien représenté, on va vous suivre en octobre.

Stéphanie Simpson

J’invite tout le monde à venir tester ses limites en toute simplicité. Une expérience riche en apprentissage pour et sur soi-même.

Coureurs et Coureuses de défi , Prêt à relever un nouveau défi ?

Coureurs et Coureuses de défi , Prêt à relever un nouveau défi ?

Amateur de défis? Joignez l’équipe de François Martel pour relever le défi du Marathon des Sables au Maroc en mars- avril 2022

Voir toutes les infos ici-bas ou sur notre blogie

Nous sommes présentement une équipe de trois coureurs modestes qui adore relever des défis, plus nous sommes plus l’esprit d’équipe sera forte.

Le MARATHON DES SABLES est une course à pied, ouverte aux marcheurs, en 6 étapes, en autosuffisance alimentaire et en allure libre sur une distance de 250 kilomètres environ, avec obligation pour le concurrent de porter son équipement (nourriture et matériel obligatoires).

Marathon des sables

Pour nous rejoindre :
François Martel
Courriel : francois582@msn.com

Marathon des sables

 

 

Courir Montréal à Gatineau par les chemins de travers

Courir Montréal à Gatineau par les chemins de travers

La pandémie et le confinement ont obligé les coureurs à faire preuve de beaucoup d’imagination, les courses s’annulaient les unes après les autres, les entraînements de groupe étaient interdits, nous étions tous à la recherche de défis et de motivation. Face à ce vide abyssal dans notre calendrier de coureur à l’été 2020, une idée un peu saugrenue est apparue, celle de relier Montréal à Gatineau à la course. Heureusement, que j’ai un « buddy » de course qui est prêt à embarquer dans ce genre d’idée un peu étrange, car seul, cela aurait été difficilement réalisable.

Jour 1 : La découverte de la banlieue
Au lever du jour, nous sommes à la gare d’Ottawa, prêt à embarquer dans le train de six heures, masqué et en habit de course. Trajet tranquille, distanciation sociale oblige, les autres passagers se tenaient loin, peut-être aussi qu’ils nous trouvaient un peu étranges avec notre accoutrement. Rendus à Montréal, nous remontons la « Main » jusqu’à Laval et nous y passons tout à fait inaperçus, vive l’acceptation des différences. Avec mon partenaire, nous sommes sur l’adrénaline des premiers kilomètres, nous tenons un rythme rapide, la motivation est au plafond. Puis arrive Laval, de kilomètres et des kilomètres de bungalows. Les jambes commencent à me faire souffrir, j’ai de la difficulté à m’accrocher, je commence sérieusement à douter du réalisme du projet. Heureusement, nous arrivons au parc d’Oka, notre soutien technique vient nous rejoindre avec le sourire, je retrouve un peu, juste un peu, de motivation. 57k plus tard, nous arrivons à notre gite à OKA, je passe la majorité de la soirée à maudire le projet, pendant que mon partenaire et sa blonde boivent une bière et profitent de la piscine.

Jour 2 : À la recherche de la piste
Richard SevignyAu lever du jour 2, cela va mieux, une petite pluie fine tombe, mais je suis presque en forme. Nous débutons en marchant jusqu’au traversier, puis nous empruntons des petites routes de banlieues cossus. Le rythme est bon, cela va bien. Le parcours indique que nous devons pendre une piste multifonctionnelle à Rigaud. Nous cherchons, cherchons et cherchons, pour finalement trouver une petite pancarte qui indique que la piste n’est plus entretenue et qu’il nous faut se rendre en Ontario pour la trouver. Comme nous sommes un peu têtus, nous décidons de nous y aventure quand même, après quelques centaines de mètres, nous décidons de rebrousser chemin, car nous avons l’impression de nous enliser dans des sables mouvants. Comme promis, la piste débute en Ontario, une ancienne emprise de chemin de fer converti en piste multifonctionnelle. Une belle surface molle, un beau paysage, le bonheur jusqu’à Vankleek-Hill. Un petit 50K facile, un accueil sympa, des « Crew » et de la bière de microbrasserie, le bonheur total.

Jour 3 : Du maïs au blé-d’Inde.
Je suis un peu surpris au lever, les jambes tiennent le coup. Après une couple de kilomètres sur une route achalandée nous retrouvons notre piste qui se faufile dans les champs de blé d’inde. Émerveillé par le paysage au début, un peu moins émerveillé six heures plus tard, quand nous comme toujours dans des champs de maïs. Heureusement, il y a une motivation supplémentaire, nos deux blondes doivent nous rejoindre et nous anticipons la totale, car nous avons réservé dans un Spas ce soir, histoire de nous réconforter un peu. Comme nous sommes un peu trop rapides et que nous enfilons nos 50k en six heures, nous arrivons au SPA un peu tôt, mais aucune trace de vie à l’horizon. Après une heure d’attente, on nous ouvre la porte, ledit Spa devait être fantastique dans les années 1960, mais depuis ce temps rien n’a changé. Nous réussissons à survivre jusqu’au lendemain, le confort était limite, vive la simplicité volontaire.

Jour 4 : On rentre à la maison.
Les jambes commencent à être lourdes. Le chemine n’est pas trop difficile, on suit la piste dans le milieu des champs de maïs jusqu’à Ottawa. Cela fait des dizaines d’heures que je cours avec mon complice et, et nous continuons à être complices, il faut le faire. Même rythme, même intérêts, même vision de la vie, il faut quand même le faire. La piste est peu achalandée et à chaque personne que nous croisons, nous avons l’impression et l’espoir que c’est quelqu’un qui vient nous rejoindre, mais ce n’est qu’une impression, un mirage en fait. Finalement, un ami vient nous raccrocher, quelques détours entre les champs et les centres d’achats, nous franchissons Ottawa et à Gatineau. Un accueil inoubliable d’une bande d’amis, la complicité a fait la job, nous nous sommes rendus.

Petit bilan de parcours
Richard SevignyMontréal-Gatineau, c’est fait pour les coureurs, c’est 200k tranquilles et plus de 80k de sentier en terre battue, plat et beau, faut vraiment aimer le maïs, mais bon. La logistique est assez facile .mais, cela aurait été impossible sans le soutien technique de nos blondes qui ont réglé tous les problèmes (bagages, bouffe, etc.) et merci pour les encouragements. Il y a seulement la complicité entre deux coureurs un peu fous peut permettre ce genre d’aventure. En attendant de créer le classique annuel Montréal-Gatineau, nous prévoyons le refaire à nouveau cette année dans le sens contraire, histoire de voir le de maïs sous un autre angle, histoire de voir la vie d’un peu plus près!