Soigner les blessures, surtout quand on se fait frapper par une bagnole

Soigner les blessures, surtout quand on se fait frapper par une bagnole

Bonjour tout le monde,

Ce matin je partage une tranche de vie. En début d’année, j’avais débuté une séquence de course cette année. 2023 kilomètres en 2023.

Courir à tous les jours pendant 365 jours. Ça allait plutôt bien, et avec les sorties longues j’engrangeait des réserves, si bien qu’à la fin avril, j’avais une avance de 240 km. Puis ça s’est arrêté.

Comme plusieurs d’entre vous, je combine la course à pied et le vélo en crosstraining.
Donc le 28 avril j’avais planifié de me rendre au bureau en vélo. Un petit 17 kilomètres, rien d’impressionnant, mais c’était une première sortie ‘utilitaire’ de l’année. J’avais bien hâte d’essayer mon nouveau vélo.

J’ai enfilé mes souliers à clips, mon casque protecteur et mon kit de cycliste, il ne faisait pas très chaud alors j’avais quelques épaisseurs sur le dos, mon sac à dos (avec l’ordi) et mes lunettes de cycliste.

J’ai clippé mes pédales et je me suis élancé. J’ai fait deux coins de rues.

500 mètres plus loin ma saison de vélo, de course et ma séquence étaient stoppées nettes.

J’ai fait mon arrêt comme il se doit. Deux autobus, tu laisses ça passer. Lorsque le dernier fini de traverser je me suis remis en marche. Nouveau vélo et nouvelles pédales, pas très lousses encore, en tentant de reclipper j’ai perdu un peu l’attention sur les véhicules.

J’ai bien vu l’automobile qui faisait son stop. Tout baigne.

Puis tout à coup, je suis dans les airs. Ma tête tapoche le capot de la voiture. Je constate que je suis sur le dessus de la bagnole et que mon prochain arrêt c’est la rue. Je glisse inexorablement vers le devant de l’auto, me recroqueville pour amortir la chute, et BANG!

Je touche le sol, la douleur est immédiate, le coup est absorbé par le bas du dos. Je me mets en boule sur le sol pour essayer de faire passer la douleur.

Le type de la voiture est paniqué, il essaie à plusieurs reprises de me forcer à me lever debout.

Je dois lever le ton pour qu’il me laisse tranquille, j’ai toujours entendu dire qu’on ne touche pas à un blessé sur la route, surtout au dos.

Lui, tout ce qu’il veut c’est que j’aille bien.

Finalement les pompiers arrivent, premiers répondants. Ils me demandent comment ça va. Je pense que ce n’est pas trop pire, je crois que la colonne n’est pas affectée, j’arrive à me lever seul.

L’ambulance arrive plus tard et me transporte à l’hôpital. Une fois sur place l’infirmière me demande si je peux me lever, c’est le cas. Elle me sert un cocktail d’Ibuprofènes.

Après plus de huit heures sans rencontrer personne, je démissionne et quitte l’hôpital sans jamais voir de médecin.

Je suis convaincu que tout ça est musculaire.

De retour à la maison je me questionne sur ma séquence. Est-ce que je devrais tout arrêter? Tout le monde me dira oui, mais moi, je veux faire quoi?

Le lendemain matin, après une nuit pas trop mal aux Robaxacet je me dirige vers mon tapis d’entraînement. Je vais y aller mollo, marche/course.

Je fais 2 kilomètres et chaque pas est pénible. J’arrive difficilement à courir à une allure de 8 :00 minutes / km et je ne peux tenir que quelques centaines de mètres à la fois.

Qu’à cela ne tienne, je recommence le lendemain.

Environs 4 jours après mon accident je reçois un appel de l’hôpital, ils savent que j’ai quitté sans voir de médecin, ils me fixent un rendez-vous à la clinique locale pour consulter un médecin.

Une fois sur place le médecin me confirme que c’est musculaire, une entorse lombaire. Elle me prescrit des super pilules anti-inflammatoire pour les prochains jours.

Je n’aborde pas la discussion de la séquence avec le médecin, elle ne comprendrait pas…

Plus de deux semaines après l’accident, la douleur est toujours présente, je n’arrive toujours pas à faire plus de 2 ou 3 kilomètres en séquence et pas tout à fait 2 kilomètres de course à pied, mais ma séquence est sauve.

Je décide de prendre rendez-vous avec une physiothérapeute, je veux que ça guérisse.
Elle me fait une batterie de tests avant de confirmer que c’est musculaire, mais elle n’aime pas m’entendre dire que je continue de courir. Elle me recommande de vraiment garder le « pace » très lent, jog pas plus.

Après une autre semaine de semi-torture à tenter de conserver ma cadence, et lors d’une escapade dans la capitale nationale, j’ai finalement dû m’avouer vaincu, une journée de marche, visite aura suffi pour me détruire. Le lendemain je souffre toute la journée, incapable de rembarquer sur mon tapis.

Je prends la décision irréversible. J’arrête ma séquence, je dois me reposer pour laisser l’entorse disparaître. On est plus de trois semaines après l’accident, et bien que plusieurs sites discutent de période de rétablissement variant entre 4 et 12 semaines selon la gravité de l’entorse, je n’ai plus la force de me battre sur le tapis ou dans la rue à endurer la douleur en espérant que je vais battre les pronostics et guérir plus rapidement en m’entraînant.

Depuis j’ai profité d’un programme de reprise offert par la Clinique du Coureur afin de reprendre du mieux. Et bien que j’aie réussi à reprendre du mieux, mon rythme est chaotique depuis le début de l’été.

J’ai donc dû renoncer à plusieurs objectifs car dès que je cours une heure, j’ai de la douleur dans le bas du dos. Mon physiothérapeute ne semble pas trouver rien de particulier, alors ça m’encourage, mais j’ai perdu beaucoup de motivation cet été.

Pour le moment je focalise sur une petite course de 10 km la semaine prochaine, mais bien entendu, j’ai attrapé une grippe et ça réduit mon endurance. Alors je cours moins que j’aurais aimé, faudra revoir les objectifs encore une fois.

La morale de l’histoire?

Tout d’abord, soyez prudents aux intersections, même si vous croyez que le véhicule qui s’en vient doit absolument faire son arrêt, ne faites pas le pari qu’il vous verra avant de repartir, garder le contact avec les yeux du conducteur. Personnellement je conserve une crainte au moment de traverser ce fameux coin de rue.

Ensuite, ne vous entêtez pas pour un objectif, il vaut mieux se soigner comme il faut avant de reprendre, sinon la reprise sera beaucoup plus lente et longue.

On s’en reparle.

Comment éviter les blessures en course à pied: 5 points essentiels

Comment éviter les blessures en course à pied: 5 points essentiels

 

Lagezelle

Les blessures en course à pied ne pardonnent pas. Elles sont douloureuses et elles prennent leur temps pour guérir. Alors on préfère prévenir que guérir surtout quand on a déjà eu affaire à des blessures qu’on aurait pu éviter. Je vous propose donc quelques points à garder en tête question de se protéger et de profiter au maximum de notre sport.

Courir plus souvent
Comment éviter les blessures en course à pied

Oui, vaut mieux courir 4-6 fois que 1-3 fois par semaine. Je ne vous parle pas ici de longue course avec des intensités folles. Non, je parle de sortir courir moins longtemps, mais fréquemment. Par exemple, c’est mieux de courir 5 fois semaine durant 20 minutes que 3 fois semaine durant 30 minutes. C’est l’idée de quantifier le stress mécanique et de l’étaler sur plusieurs sorties dans une optique de minimisation des risques de blessures. Il faut permettre au corps de s’adapter progressivement et non pas le surcharger brusquement.

Dans le programme de la clinique du Coureur pour le retour à la course, il propose 4 sorties par semaine d’une durée de 15-30 minutes. Pour une jeune maman d’un bébé de 3 mois lorsque j’ai fait ce programme, il aurait été plus facile pour moi de faire 2 sorties d’une heure par semaine (tu ne sais pas ce que la journée suivante te réserve quand tu es une jeune maman), mais j’ai persévéré dans ce qu’il me proposait, car c’était le mieux pour un retour à la course sécuritaire, même si côté organisation, c’était plutôt compliqué. Donc, si vous voulez progresser sans vous blesser, privilégiez les moins longues distances et plus de fréquences!

L’échauffement
Comment éviter les blessures en course à pied

Il est conseillé de démarrer sa course progressivement en guise d’échauffement. Vous pouvez aussi faire des exercices de mobilité. Il y a même la possibilité de passer d’une activité sportive comme la natation, la musculation ou le vélo à la course à pied. L’idée ici c’est vraiment d’éviter de commencer la course sans préparation quelconque. Nos muscles et tendons ont besoin de se réchauffer un peu pour être fluides et performants. Je ne connais aucun coureur qui ne désire pas courir de façon efficace!

Souvent, on met de côté l’échauffement pas parce qu’on ne connaît pas ses bienfaits, mais parce que dans ce monde où le temps c’est de l’argent et qu’on se retrouve à courir pour courir, c’est tentant de sauter cette étape. Je vous assure qu’à la longue, le corps paye pour cette négligence. Et pour ceux qui se sont retrouvés avec des blessures qui auraient pu être évitées, ils finissent par apprendre la dure leçon qu’on ne peut pas aller vite et loin en même temps. En effet, si on veut aller loin, il faut prendre soin du corps sur lequel on compte pour y arriver!

La légèreté

Comment éviter les blessures en course à pied
Lorsqu’on parle de légèreté en course à pied, on fait référence au fait de créer moins de bruit en courant et de s’agrandir à la place de s’écraser sur soi tout cela pour obtenir une foulée en toute légèreté. Bon, je vous l’avoue, parfois c’est plus facile à dire qu’à faire, car il nous arrive tous, qu’on soit débutant ou avancé, de courir un peu de façon lourde. Cela peut être causé par une fatigue physique, une lourdeur émotionnelle qui semble peser sur nos jambes. Et on peut tout simplement avoir une mauvaise journée donc une mauvaise course.

Paradoxalement, la course à pied est un sport d’impact, mais qui se pratique dans la légèreté. En effet, courir de façon légère permet non seulement une certaine fluidité, mais aussi c’est essentiel pour prévenir les blessures. Donc, la recommandation est de courir avec un pas léger, de faire attention à sa posture dans le but de réduire considérablement les impacts aux articulations et donc les risques de blessures.

En conclusion, pour éviter les blessures, il est recommandé de miser sur la progression.
Qu’on soit celui qui veut toujours plus ou qu’on soit celui pour qui le un peu plus est déjà de trop, le mot d’ordre reste la progression de la charge d’entraînement.

Une bête histoire de 2 centimètres

Une bête histoire de 2 centimètres

Un vendredi matin de la fin du mois d’octobre, pendant un jog tôt alors que la famille est encore endormie, je bute malheureusement sur un dos d’âne que je n’ai pas vu. Les levers du soleil se faisant de plus en plus attendre les matins d’automne associé à un très mauvais éclairage de rue, l’impact semble banal. Toutefois, je ressens une douleur de 5/10 jusqu’à ce que je rentre à la maison en courant. Ayant la chance d’être en congé parental et en vacances, je passe ma journée à m’amuser avec les enfants et à faire diverses activités.

Au réveil le lendemain, la douleur est plutôt à 6 ou 7 sur 10. Je décide d’aller faire un court jog quand même, convaincu que ça va passer. La douleur ne s’accentue pas davantage. Je passe quand même à la pharmacie dans la journée pour y récupér de l’ibuprofène. Mes journées de samedi et dimanche servent principalement à endurer ma douleur et je commence à en parler à ma conjointe. À ce moment, elle a aussi remarqué que mes mouvements sont moins fluides qu’à mon habitude.

Lundi matin la douleur est plutôt insupportable et je dois maintenant tourner les épaules pour regarder à gauche ou à droite tellement je n’ai pas de mobilité au niveau de la nuque. Prendre mes enfants dans mes bras se complique et porter ma petite dernière de quatre mois dans le porte-bébé lors de nos excursions n’aide pas. Je décide de retourner à la pharmacie pour demander à nouveau à la même dame si elle n’a pas quelque chose de mieux à me conseiller. Elle me donne alors des relaxants musculaires et une crème. Je termine ainsi ma journée sur ces médicaments, mais je souffre de plus en plus.

En discutant avec ma femme le soir, on en vient à la conclusion que de tenter un jog le lendemain pourrait peut-être réchauffer mes muscles et ainsi améliorer les choses. Bon…

Le lendemain matin, la douleur est à 7 ou 8/10. Je vais courir et jusqu’au 6ème kilomètre ça va. Par la suite je n’arrive plus à baisser ma tête pour regarder ma montre GPS, je dois alors lever mon poignet à la hauteur de mes yeux pour y lire quelque chose.

Je termine mon jog de 8KM et j’en parle à ma femme au retour. Comme les relaxants musculaires ne fonctionnent pas, on en vient à la conclusion que c’est plutôt squelettique. Je prends rendez-vous avec une chiropraticienne le jour-même. À ce moment-là, je n’arrive plus à pencher ma tête suffisamment vers l’arrière pour boire de l’eau…

En arrivant à la consultation, je vois tout de suite que j’ai affaire à une professionnelle. Instructrice sur l’équipe nationale de France en ski alpin, elle me pose tout de suite les questions en lien avec ma condition: tousser ou éternuer ça fait mal? Et comment! Les dos d’âne en voiture vous font souffrir? Et comment! Même les carrefours giratoires attaqués à trop grande vitesse sont souffrants. Les angles morts en voiture? Connais plus!

Elle me place debout sur une machine et vérifie mon alignement. Résultat, mes deux premières vertèbres sont déplacées et mon bassin est désaxé de 2 centimètres vers la gauche. Elle me demande de retirer mon chandail et de m’installer sur sa table de traitements.

Je me couche sur celle-ci et le festival des techniques chiropratiques débute. Comme les fameuses céréales Kelloggs, c’est Cric-Crac-Croc!

La suite? Le blocage squelettique est réglé et maintenant je dois m’appliquer à détendre mes muscles trapèzes (ceux qui s’attachent justement aux cervicales). La crème, les relaxants musculaires et les exercices de flexibilité du coup qu’elle me demande de faire quatre fois par jour aideront ma cause. Elle me conseille aussi un arrêt de course de deux jours et m’ordonne de dormir sur le côté ou sur le dos, jamais sur le ventre.

***

Ma rencontre avec cette professionnelle m’a rapidement remis sur pieds. Deux jours plus tard, je pouvais à nouveau courir et j’ai même pu réaliser quelques séances d’entraînements par intervalles depuis.

Ce billet ne se veut pas une quelconque forme de promotion envers les chiropraticiens. Ce que j’aimerais vous partager c’est plutôt l’importance de courir dans des endroits bien éclairés et exempts, idéalement, d’imperfections majeures sur la chaussée. De plus, comme me l’a mentionné un ami, on peut dégager deux constats de cet accident:

1. La santé, c’est fragile.

2. On a de la chance d’avoir accès à de si bons soins.

Soyez prudents!

Et si on parlait blessure

Et si on parlait blessure

La fille de teflon

C’est un peu le surnom que je me suis moi-même donné. Pas que je ne fais jamais de bobos, parce que oui je m’en fais, mais ce sont bel et bien des bobos, jamais de blessures, en tout cas pas de blessure sévère. Je n’ai jamais dû arrêter de courir pour les faire passer.

Pour moi les deux sont différents, tant par leur gravité que la capacité qu’ils auront d’empêcher de futurs entrainements.

Le bobo : On a planté solidement sur une branche qu’on n’avait pas vu, et boum, on a fait la rencontre du sol pas mal plus vite que souhaité et généralement de façon brusque. Mais on se relèvera, on regardera l’importance de la chose, et on repartira. Attention, le bobo va faire mal. Surement que le legging de course est déchiré ☹ (dommages collatéraux) le genou saignera… et les paumes des mains seront plein de ‘’cochonneries’’ allant des petites roches, de la mousse, terre et surement des affaires qu’on ne pourra pas identifier.

Le bobo nous laissera un souvenir sous forme de cicatrice parfois à vie, dans le cas de la peau des genoux déjà fragilisée en raison de multiples chûtes #risquedumétier. Il pourra nous laisser avec des raideurs allant de quelques heures à quelques jours. Sera atténuer par la prise de comprimé de Tylenol ou pour les plus gros bobos, un peu d’anti inflammatoire… Oh toi coureur, ne me juge point, qui lève la main en tant que coureur chevronné qui n’a pas quelque chose de plus fort dans sa pharmacie que du Tylenol 😊 mais tout bobo quel qu’il soit ne nous empêchera pas de continuer de courir.

Dans 7 jours bien comptés le dis bobo ne devrait être bientôt plus qu’un mauvais souvenir.

La blessure : Parfois elle sera sournoise… s’installant lentement mais surement. On pourra même la confondre avec un bobo. Mais quand la blessure s’installe, elle ne demande pas de permission, et s’installe bien confortablement, et ce pour un long séjour. Tel un visiteur indésirable, elle prendre toute la place qu’elle veut, modifiera pour plusieurs semaines voir des mois notre quotidien, nos habitudes, la routine…
Sera parfois tellement présence, viendra nous hanter jusque dans notre sommeil.

Avec la blessure, on oublie pas mal le Tylenol… Ça prendre des outils plus lourds et plus couteux… SVP, besoin de renfort ici-là, alors visite chez le physio, la masso, le chiro… Et si rien n’y fait on monte plus haut et on va voir notre médecin…

Viendra le repos forcé… et pour un sportif, le repos c’est l’ennemi plus que la blessure en elle-même. C’est le mot qu’on ne veut pas entendre prononcer en notre présence. Quoi ? Vous voulez dire pas courir, genre courir des petits 5 kilomètres ou pas courir du tout ?

Souvent, la blessure nous laissera fragile… nous forcera à faire plus attention pour éviter son retour. Pourra dans certain cas, nous garder avec un besoin de support constant pour être actif. Parfois la blessure nous changera… Si tous les outils lourds n’ont pas fonctionné, il ne nous restera qu’une solution… l’arrêt du sport, dans ce cas-ci, de la course.

Devra suivre une période de deuil… De réorganisation de notre vie sportive. La vie ne tient pas qu’à la course à pied. Mais pour une personne qui court depuis des années, mais qui a force ou par accident a rencontré la blessure… tout ceci n’est pas facile à accepter.

Je vous écris aujourd’hui MA différence perçue entre les deux. Tel que mentionné, j’ai eu mon lot, et je continue (parce que c’est la vie 😉 ) à accumuler tout plein de petits bobos… Je parle de chûtes par négligence qui me laisse avec un genou saignant pour la fin de ma course, le plus gros bobo, et je vais vraiment ‘’dans mon cas’’ parlé de bobo, une tendinite au tendon d’Achille.

Pour beaucoup il s’agira d’une blessure. Pour mon cas perso, je le qualifie de bobo. Bien qu’il ait pris des semaines à se calmer, il ne m’a jamais empêché de courir. La douleur ou l’inconfort n’était pas augmenté par ma course non plus. Même que souvent, là ou il me faisait sentir le plus grand inconfort, c’était au réveil, comme mon pied n’avait pas dû se trouver en position correcte pour le confort de ce dernier. Dès que je mettais en action, la douleur devenait souvenir. Aucune aide chimique requise 😉

Ça, fût vraiment le pire… alors comme mentionné plus haut… pas si pire que ça la fille de téflon.

Présentement en entrainement pour mon second Ultra marathon je ne baisse pas la garde, parce que c’est bien beau de vous dire que je ne me suis jamais blessée, loin de moi la pensée que ça ne pourrait pas finir un jour par m’arriver.

Comment éviter ? Je reste prudente malgré de ce que je qualifie de rigoureux entrainements. Je ne parle pas tant de me faire saigner les muscles à force de cumuler du dénivelé… vous vous rappeler mon ami, Mont St-Bruno ? Bon, on fait avec ce qu’on a. Mais je reste à l’écoute de mon corps. Malgré que ma tête commence à calculer ce qui me reste avant le jour J, celui ou cette année je souhaite franchir la distance de 80km dans la région de Charlevoix.

Je m’offre des journées de repos. J’évalue toujours comment je me sens avant un entrainement. Je ne pousse pas la vitesse, mais plus la distance. Je m’assure de bien boire et surtout d’avoir de bonnes nuits de sommeil.
Ma journée d’hier m’a réconforté à cet effet. Je ne serai jamais la coureuse la plus rapide mais ni la moins lente. Je laisse mon corps s’habituer à l’entrainement que je lui impose. Je le pousse à être plus fort, plus autonome, un peu ce que représente pour moi les ULTRAS run.

Cette semaine est sans aucun doute la semaine qui aura été la plus intense pour moi depuis que je m’entraine, bon je dirai peut-être la même chose la semaine prochaine, mais ça c’est une autre histoire 😉

Ma semaine : Je l’ai débuté avec mon ami Mont St-Bruno… en devant faire une pose pour photographier avec mon cellulaire deux magnifiques Bambi qui se trouvaient sur le sentier… Ça représente tellement bien la course en trail. J’ai pu cumuler avec mon ami 688M de Dénivelé positif. Pour moi ça représente beaucoup. Vous savez la fille qui court sur du plat mais tellement plat… Et ce cumulatif, je l’ai fait en 26km.

Mon premier constat : Cet entrainement est un peu comme une répétition de l’an dernier. Sauf que cette année, je marche beaucoup moins. Je suis plus forte dans les montées. Toujours prudente dans les descentes à cause des sentiers de graviers, j’ai comme une vision que me hante, celle ou mon pied roule avec les roches, et boum!!! Je rencontrerais surement la blessure…

Le mardi je me suis reposée…

Mercredi on remet ça… un demi-marathon sur route, avec la chaleur que même ayant quitté tôt pour l’éviter… bien non, la chaleur était déjà au rendez-vous… je ne l’ai pas fait rapide… je ne surveille pas les minutes au kilomètre, je tente de garder mes pulsations le plus bas possible. Je suis partie sans eau, comme je le fais tout le temps. Ne faites pas la grimace…. 😉 Je travaille aussi pour être plus endurante en consommation de tout… je n’ai pas soif quand je cours plus lentement, je m’auto suffit.

J’ai fait en après-midi, une courte séance de Yoga. Et en soirée j’ai remis ça avec un beau 67 km de vélo cyclo sportif (ça veut dire quoi? On roule vite 😊 )
Peux-tu vous dire que j’ai bien dormi.

Le jeudi matin… mes jambes étaient plus lourdes et bien évidemment courbaturées de tout cet entrainement. Mais j’avais au programme un entrainement sut tapis roulant avec du dénivelé de prévu et un peu de musculation. J’ai bien tenté de le faire ce dénivelé, mais mes jambes trop lourdes ne voulaient pas abdiquées. Alors on fait quoi? De la récupération active bien sur… alors j’ai redescendu mon tapis roulant à 1% de pente pour mon premier kilomètre et j’ai fait le reste, 5km à 2% de pente. Au dernier kilomètre j’ai compris que mon corps en avait assez, j’aurai pu continuer, mais j’ai plutôt profité d’être encore super bien, en fait mieux car les muscles étaient réchauffés, pour fait ma séance de musculation.

Je vais me croiser les doigts d’être suffisamment reposé pour faire mon dénivelé demain et ce qui me restera à faire pour mon cumulatif de kilomètre.
C’était une grosse semaine. 😊

Mais j’en suis vraiment fière. Voila comment la fille de Teflon réussi lentement, à petit pas à devenir toujours plus solide. Free of pain.

J’y vais en continuant de m’écouter. Je continue à en apprendre sur moi… Je reste vraiment surprise des capacités que j’ai. Je sais qu’il y en aura toujours des plus vites, des plus forts et tout… mais juste de pouvoir être parmi des sportifs d’endurance me rend fière. De continuer à être tellement active, même de plus en plus malgré les années qui avancent… et surtout d’Avoir conscience de ma chance.

Ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort
De Nietzsche

Comment garder la forme tout en étant accidenté ?

Comment garder la forme tout en étant accidenté ?

 

sport études santé

 

 

La forme n’est pas un état physique, c’est avant tout un état d’esprit, un mode de vie et une promesse d’être en paix avec son corps, et ce, tel qu’il est. Rien ne sert de se lamenter, car nous ne pouvons plus pratiquer le sport auquel nous étions habitués. Il faut apprendre à s’accepter et à progresser selon ses capacités. Dans cette optique, je vous donne quelques pistes de solution afin de garder la forme, et ce, avec un handicap et/ou avec une faiblesse qui vous brime de vos capacités habituelles.

Premièrement, gardez en tête que l’activité physique vous permet de vous sentir mieux. En effet, plusieurs font du sport simplement pour la sensation de bien-être qui s’en suit. À cet effet, si le sport que vous pratiquez vous stresse, il vaut mieux que vous changiez d’activité afin de réaliser une activité qui vous rendra heureux, détendu et serein.

Deuxièmement, lors d’un retour au sport, ne vous mettez pas de pression inutile. Il est normal que vous ne soyez pas au sommet de votre forme après un long repos. Le fait que vous ne puissiez pas réaliser votre entraînement de votre manière habituelle, n’est pas une fatalité en soi. Il s’agit plutôt de l’adapter afin que vous vous sentiez accompli à la fin de celui-ci. Si votre sport est la course et que vous aimez les longues sorties, diminuez votre cadence afin de pouvoir courir aussi longtemps, mais, cette fois, sur une moins longue distance. Vous ressentirez des effets semblables sans toutefois ressentir des douleurs post-entraînement. Les bienfaits physiques et psychologiques seront, eux aussi, les mêmes. Adaptez son entraînement à ses blessures, ce n’est pas un signe de faiblesse, mais bien d’intelligence, car, de cette manière vous mettez votre corps au sommet de vos priorités et, je vous garantis, que c’est un choix gagnant!

Troisièmement, apprenez à bouger autrement, à essayer d’autres sports et à essayer d’autres activités! Vous serez gagnant à apprendre de nouvelles choses, et ce, peu importe si vous continuez ou non ces activités lorsque votre condition s’améliorera.

Enfin, trouvez-vous un autre passe-temps! Si l’entraînement était la base de votre routine, un arrêt d’entraînement ne peut qu’être bénéfique pour vous, car vous aurez ainsi plus de temps pour vous adonner à de nouvelles activités et pour développer de nouvelles passions qui, elles, vous guideront vers un monde de découvertes inespérées.

Apprenez à ralentir et à lâcher prise,

Apprenez à apprécier les petits moments de la vie,

Vous y verrez de belles choses!

Sportivement avec vous et avec vos petites blessures,

Stéphanie