Quels muscles de votre corps pourraient être responsables de vos maux du bas du dos, des hanches, des genoux ou même de certains problèmes digestifs ?

Quels muscles de votre corps pourraient être responsables de vos maux du bas du dos, des hanches, des genoux ou même de certains problèmes digestifs ?

Dans l’article du mois de mars Pranayama, l’art de respirer en yoga, vous avez eu la chance de lire pourquoi le yoga met autant d’emphase sur la respiration. Il a aussi été question du rôle du diaphragme dans le processus respiratoire et de son lien étroit avec les muscles les plus profonds de l’abdomen, les PSOAS. Plusieurs sportifs les sollicitent dans les activités tel que la marche, la course, le cyclisme, le rugby ou le football. Et pourtant, leur notoriété est presque nulle lorsqu’on la compare à celle des fessiers ou des quadriceps, par exemple. De plus, notre mode de vie actuel favorisant le sédentarisme entrave le fonctionnement optimal de ces muscles massifs. Un psoas raccourcit peut donc être coupable de plusieurs désagréments, tels que : des douleurs au bas du dos, des tensions musculaires, la dégénérescence de la hanche, douleurs aux genoux, problèmes digestifs, pressions sur les nerfs et même entraver la respiration diaphragmatique (respiration en trois parties aussi appelé dirgha pranayama en yoga, voir article du mois de mars pour plus détails).

Ces muscles jouent un rôle essentiel dans notre équilibre structurel et agissent, entre autres, sur notre force, sur la mobilité de nos articulations et sur le fonctionnement de certains organes. Ils sont les uniques membres de notre musculature qui relient la colonne vertébrale aux jambes. Afin de contrer les effets néfastes causés par le rétrécissement des psoas engendré principalement par la position assise prolongée ou par leur hyper-sollicitation lors d’activités sportives, ces muscles nécessitent un travail de relâchement, d’étirement et de renforcement spécifique. Une pratique de yoga régulière permet d’entretenir le corps et de travailler de manière consciente sur ces parties profondes et méconnues. Je vous proposerai donc à la fin de cet article une séance de yoga afin que vous puissiez intégrer, dans votre routine, quelques exercices en lien avec le psoas.

Où sont les psoas dans notre corps ?

Ce sont deux muscles symétriques de la colonne. Leurs insertions partent de la 12e vertèbre thoracique et des 4 ou 5 vertèbres lombaires (selon l’anatomie de chaque personne), ils traversent le noyau abdominal, passent devant le bassin et se terminent sur l’os du fémur (le petit trochanter à l’intérieur de la cuisse). Reliés aux reins et au diaphragme par des tissus conjonctifs, on peut comprendre l’importante influence que ceux-ci peuvent avoir sur différentes structures du corps lorsqu’ils sont tendus et dysfonctionnels. L’étroite relation qu’ils entretiennent avec le muscle principal de la respiration peut créer une chaîne de tension. D’où l’importance de pratiquer les techniques de respirations complètes et profondes proposées dans les cours de yoga afin d’élargir la zone de détente des muscles situé dans la cavité abdominale. Dans certains textes anatomiques il est question du petit et du grand psoas, toutefois le petit psoas est absent chez certaines personnes, donc nous traiterons uniquement du grand psoas.

Quels sont leurs rôles?

Impliqués dans plusieurs mouvements ils participent à la flexion du tronc et du bassin. Par leur position anatomique, ils entretiennent des influences sensibles sur plusieurs organes tel que le colon, le pancréas et les reins. Notre instinct de survie primitif aurait même une relation avec ceux-ci et les ferait intervenir dans notre réponse de fuite et de réaction à la peur ou si nous avons besoin de nous protéger d’un danger éminent, en nous permettant de nous recroqueviller en petite boule rapidement. Les psoas seraient donc sensibles aux réactions de stress et aux poussées d’adrénaline dans notre système. La prédominance de nos activités en position assises (regarder la télévision, être assis devant un ordinateur ou un cellulaire, conduire pendant de longue périodes) nous emmène à maintenir nos psoas dans des positions qui les raccourcissent et qui les affaiblies. Cela peut engendrer des dommages à long terme et des inégalités au niveau de la longueur de nos jambes. Les psoas trop sollicités ou trop faibles, peuvent être la cause de plusieurs problèmes de santé et ont un impact considérable sur l’alignement du corps.

Comment le yoga peut aider à relâcher, renforcer et étirer les psoas ?

Une pratique de yoga favorise l’apaisement du mental et propose différents mouvements qui permettent de travailler sur plusieurs structures du corps moins sollicités dans la vie quotidienne. Il est toutefois recommandé de consulter un professionnel de la santé tel un médecin, un ostéopathe ou un physiothérapeute afin de vous examiner et diagnostiquer un problème s’il y a lieu.

Voici quelques postures pour travailler en relâchement, renforcement et étirement du psoas.

Relâchement des psoas :

Si vous ressentez des tensions au bas du dos, il est important de débuter votre séance de yoga par un exercice de relâchement de psoas. Le temps requis pour ressentir un relâchement dépendra de chaque personne, mais il est recommandé de rester dans la posture au minimum de trois à cinq minutes. Si vous êtes bien installé pourquoi ne pas y rester une quinzaine du minutes ?
• Option 1 : On s’allonge sur le dos, on ouvre les pieds plus larges que le bassin (ou plus large que le tapis de yoga), on plie les genoux et on les colle ensemble.

• Option 2 : On s’allonge sur le dos, on plie les genoux et on met les pieds au sol à la largeur des hanches.

option1

Asanas favorisant le renforcement musculaire des psoas:

Supta pandanghustasana : posture couchée sur le dos, les jambes allongées. On soulève une des deux jambes tout en maintenant l’autre allongée. Ensuite, on ramène la jambe soulevée vers la poitrine. (*Le dessin ci-contre démontre la version avec le genou plié) Attention, si vous êtes très flexible et que la flexion de votre jambe dépasse les 90 ͦ, votre psoas ne sera plus sollicité. On peut faire quelques répétitions en soulevant et en ramenant la jambe vers soi. Ensuite, on change de jambe. Il est important de garder le bas du dos bien appuyé au sol. Si les lombaires sont trop sollicitées et deviennent sensibles, alors vous pouvez plier le genou de la jambe allongée et appuyer votre pied au sol.

Supta pandanghustasana

Ardha Navasana : posture assise au sol. Genoux pliés et pieds bien appuyés au sol, tout en gardant la colonne bien allongée, on s’incline légèrement vers l’arrière. Ici, en plus, vous bénéficierez d’une belle contraction de muscles abdominaux ! On aime les deux pour un 😉.

Navasana (version avancée ):

Navasana

Asanas favorisant l’allongement des posas :

Fait important à souligner ici : afin qu’un étirement soit profitable, celui-ci doit durer au moins 1 minute et les bienfaits en seront amplifiés si on le répète au moins trois fois.

Anjaneyasana : la fente du coureur. Si on veut aller un peu plus loin on peut lever les bras tendus vers le ciel et diriger la colonne vers un léger cambré arrière (extension de la colonne).

Anjaneyasana

Virabhadrasana 1 :les pieds ouverts à environ 2 ou 3 pieds de distance l’un de l’autre, pied du devant pointe vers l’avant et le pieds d’arrière rayonne par le talon. On plie le genou de devant, on allonge les bras vers le ciel tout en gardant la colonne bien allongée et le coccyx vers la terre. On garde la jambe qui est allongée, tendue en contractant le quadriceps. Les hanches restent parallèles vers l’avant le plus possible.Virabhadrasana

Pour une version plus accessible : poser un genou au sol, les deux genoux pliés à 90 et on pratique uniquement la bascule du bassin (coccyx vers la terre). Et oui, si ça tire sur le devant de la cuisse, c’est bien votre psoas qui vous parle.

Version couchée sur le dos avec un petit massage de la colonne.

Supta Bhandasana: allongé sur le dos, genoux pliés et pieds près des muscles fessiers ouverts à la largeur des hanches et les orteils tournés légèrement vers l’intérieur. Les bras de chaque côté du corps, paumes de mains vers la terre. À l’inspire, on soulève le sacrum en premier puis les hanches vers le ciel et on laisse naturellement les bras suivre le mouvement du bassin jusqu’au-dessus de la tête. Puis à l’expire, on déroule doucement vertèbre par vertèbre en ramenant les bras de chaque côté du corps. On recommence deux ou trois fois en connectant sa respiration au mouvement.

Supta Bhandasana

Maintenant que vous connaissez les différentes incidences de l’état des psoas sur notre corps, seriez-vous surpris de savoir que, selon la tradition Taoïste, ces muscles sont considérés comme les sièges de l’âme et de notre désir élémentaire de nous épanouir ? Est-ce que les psoas auraient des rôles plus éminents qu’on ne le pense ?
Avez-vous besoin de plus d’arguments pour vous convaincre de la nécessité d’en prendre soin ? Je vous invite à vous joindre à moi pour une belle séance de yoga qui mettra l’emphase sur la santé de vos psoas, muscles puissants et profonds.

Abonnez-vous à ma chaîne YouTube afin d’avoir accès à cette séance gratuite en cliquant ici :

Sources :

https://www.remyspertino-rebouteux.com/post/le-psoas-le-muscle-de-l-%C3%A2me
https://sante.journaldesfemmes.fr/fiches-sante-du-quotidien/2693533-dechirure-du-psoas-symptomes-traitements/
https://sante.journaldesfemmes.fr/fiches-sante-du-quotidien/2693531-douleur-au-psoas-signification-causes-que-faire/
https://www.reflexosteo.com/blog-sante-bien-etre/psoas-et-mal-au-dos-bassin-etirement-306
https://entrainement-sportif.fr/psoas.htm
https://www.physio-pedia.com/Psoas_Major
https://yogainternational.com/article/view/how-to-stretch-and-strengthen-the-psoas

Crédits d’images :

Couverture : Photo by Mor Shani on Unsplash

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Acheté sur le site et libre de droits : https://www.shutterstock.com/
Anatomie du psoas : https://www.shutterstock.com/fr/image-illustration/this-3d-illustration-shows-hip-flexor-1711812964, par MadiGraphic
Images d’asanas: https://www.shutterstock.com/fr/image-vector/yoga-icons-set-1028548306 par ARTHA DESIGN STUDIO

Pranayamas : l’art de respirer en yoga

Pranayamas : l’art de respirer en yoga

Le yoga est avant tout une pratique pour apprendre à « Être » sur son tapis et « Être » dans la vie. Être c’est apprendre à se connecter à sa nature profonde, ce que l’on appelle aussi son SOI. Développer des moyens pour reconnaître ce qui nous habite réellement sans tenir compte de ce que les autres ou la société attends nous. Être dans toute sa splendeur, selon nos expériences de la vie, est possible lorsqu’on prend le temps de s’arrêter, de s’écouter et surtout de respirer. Dans cet article je vous expliquerai l’importance de la respiration en yoga. J’ai également inclus les instructions d’une technique de respiration afin que vous puissiez l’essayer. En prime, vous pourrez cliquer sur le lien, à la toute fin de cet article, afin de visionner une pratique simple de quelques postures de base à intégrer comme routine d’étirements.

Il va sans dire que le yoga, au sens large, est une pratique et philosophie de vie qui évolue selon l’expérience de chacun. Il n’est pas surprenant alors, de constater que les notions ne sont pas toutes enseignées de la même façon. Bien que cette discipline existe depuis plusieurs milliers d’années, plusieurs lignées différentes ont été développées à partir du Hatha Yoga, le yoga des asanas (postures). Un professeur de yoga n’est en réalité qu’un guide qui partage ses connaissances et son vécu. Le pratiquant, lui, doit partir à la découverte. Plusieurs adeptes mettent l’emphase sur le nombre de postures qu’ils peuvent accomplir et surtout, se concentrent à vouloir atteindre celles qui sont les plus complexes et flamboyantes. Dans les enseignements du yoga traditionnel il est dit que l’importance n’est pas tant de se réaliser en projetant une image au monde extérieur mais plutôt qu’il faut prendre conscience du ressenti dans chaque posture. L’exécution adéquate d’une posture ne se mesure pas en fonction de la complexité de celle-ci, mais bien si le pratiquant est en équilibre, présent (alerte), s’il peut y rester confortablement et s’il est en mesure de maintenir son attention sur son cycle de respiration. Si on pratique et que la tension est trop importante, alors il est difficile de diriger son focus ailleurs que sur l’effort demandé. Si nous sommes en déséquilibre ou distrait, on perd le contrôle de la respiration. Ainsi, il faut que chaque asana exécuté tienne compte de ces éléments qui sont simples quand le yogi essaie une posture qui tient compte de ses capacités biomécaniques et s’il est en mesure d’inspirer et d’expirer aisément, sans rien forcer.

Une respiration devient efficace selon l’intention avec laquelle on la pratique. Les techniques utilisées en yoga se nomment : pranayamas. Ce terme se traduit par l’intention de diriger, par la pensée, la vitalité (Prana ou force de vie) dans le corps. Un pranayama est une méthode respiratoire qui demande de s’ancrer dans le moment présent et de centrer son attention sur le Prana qui nourrit notre corps physique et subtil (celui qui contient: les méridiens, les chakras et les nadis ). On l’utilise en yoga, pour libérer les tensions et influencer positivement le mental. Un grand maître du yoga, T.K.V Desikachar, a écrit dans l’un de ses livres que la respiration est le reflet de nos émotions. Ainsi, on peut mieux comprendre d’où vient l’expression : l’énergie suit la pensée.

Sandra Arroyave - Photo par Jared Rice sur UnsplashPrenez une minute ici pour faire un petit exercice. Fermez les yeux et portez votre attention sur votre respiration, sans rien forcer, il suffit de l’observer. Inspirez et expirez au moins trois fois.
Quelles sont vos constations ?
Êtes-vous capable de respirer uniquement par les narines, à l’inspire et à l’expire ?
Est-ce vous sentez votre ventre se gonfler ? À l’inspire ou à l’expire ?

Utilisez-vous uniquement la partie thoracique de votre système respiratoire, car vous avez une respiration courte et rapide ?

Utiliser le pouvoir de l’intention et du moment présent est suffisant pour rendre une respiration plus efficace. Il suffit d’arrêter le hamster qui court sans cesse dans notre tête et poser notre regard intérieur sur notre souffle, tout simplement, comme on vient de le faire dans l’exercice précédent

Un pranayama traditionnel du Hatha yoga est le dirgha pranayama. Il s’agit d’une respiration complète et profonde, connue aussi sous le nom de la méthode de la respiration en trois parties. Prenons le temps de comprendre l’anatomie de notre système respiratoire afin de mieux saisir l’utilité de cette technique. En inspirant profondément le ventre se gonfle, la cage thoracique s’expansionne, les clavicules s’ouvrent et les épaules se soulèvent légèrement. Ensuite, en expirant les épaules roulent légèrement vers l’intérieur, les clavicules se referment, la cage thoracique se contracte et le ventre rentre vers l’intérieur, comme si le nombril allait toucher la colonne. Les trois parties sont : le haut de la poitrine, les côtes et l’abdomen. Le diaphragme quant à lui, est le muscle le plus important dans ce mécanisme. À l’inspiration, il se contracte et se dirige vers la partie abdominale donc descend. À l’expiration, il se relâche et revient à sa position normale. Il est également étroitement lié au psoas, un muscle très sollicité chez les coureurs. Le simple fait de porter son attention et de visualiser le mouvement qu’il effectue lorsqu’on respire consciemment, pourra avoir un effet positif sur la mobilité de celui-ci.

La technique que j’aimerais vous partager du dirgha pranayama, s’appuie sur l’intelligence de notre anatomie. Il se pourrait que vous l’ayez déjà apprise un peu différemment. Il n’y a pas de bonnes ou de mauvaises réponses en yoga, bien qu’il y ait certains principes de base et des principes anatomiques qui sont fondamentaux, il est important d’expérimenter afin de pouvoir constater par soi-même ce qui nous convient. Une des versions qui est enseignée dirige le gonflement de l’abdomen comme première instruction, ensuite l’expansion dans la cage thoracique et se termine aux clavicules. En mettant l’accent au départ sur la respiration abdominale, on réduit l’espace nécessaire pour que le diaphragme puisse se contracter librement et descendre dans la cavité de l’abdomen. Il est contreproductif d’utiliser cette technique si on souhaite que ce muscle gagne de l’amplitude dans son mouvement.

Vous trouverez ci-dessous la technique que je vous propose. Attention, il est important de rester alerte, alors si vous avez des difficultés respiratoires préexistantes, il n’est peut-être pas favorable pour vous de l’essayer et si vous avez êtes affligé par une congestion nasale, attendez que ça passe.

Inspire par les narines pour un compte de 4, si possible

1- Les clavicules s’ouvrent, les épaules se soulèvent légèrement

2- La cage thoracique est en expansion, permettant un allongement de la colonne. Simultanément le diaphragme se contracte et descend vers la cavité abdominale.

3- On laisse l’abdomen se gonfler, on sort le ventre comme si on venait d’insuffler de l’air dans un ballon.

Petite pause, si possible, en retenant son souffle pour un compte de 2 ou de 4 selon ce qui est approprié pour vous.

Expire par les narines pour un compte de 4. Allonger encore plus l’expiration si c’est possible pour vous.

1- Les clavicules se referment, les épaules redescendent et roulent légèrement vers l’intérieur

2- La cage thoracique se rétracte, le diaphragme se relâche

3- L’abdomen se dégonfle, et si on expire profondément, le nombril rentre vers l’intérieur.

Une fois que vous aurez complété quelques cycles de respiration, tout en continuant selon les instructions proposées ci-dessus, je vous invite à visualiser et peut-être même ressentir le mouvement de votre diaphragme.

1- À l’inspire, il se contracte et se descend dans l’abdomen

2- À l’expire, il se relâche, remonte et revient en position neutre

Cet exercice peut être fait 5-10 ou 15 minutes. Je vous propose de l’essayer à chaque fois que vous aurez besoin d’une pause au travail ou lorsque vous sentirez un coup de fatigue. Cela vous permettra d’avoir un plus grand apport d’oxygène dans le sang et vous redonnera un regain d’énergie.

Vous pourrez profiter d’une pratique de yoga, d’une trentaine minutes, que vous pouvez utiliser pour faire vos étirements après vos entraînements de courses ou lors de vos journées de récupération.

Cliquer sur le lien ici ➔ https://youtu.be/CK7HVxJvAdo

 

Le YOGA : une sagesse ancestrale sur le savoir être

Le YOGA : une sagesse ancestrale sur le savoir être

Bien plus qu’une pratique de flexibilité, de mobilité et d’étirements.

Étant une athlète qui aime l’intensité l’endurance et le cardio, j’ai longtemps pratiqué différents sports : tae-boxe, course, triathlon, vélo de route, etc. Comme la plupart des sportifs, je planifiais minutieusement mes entraînements mais les étirements … les quoi ? Euh, pas le temps d’en faire…. De plus, je trouvais ça ennuyeux à faire, jusqu’au jour où j’ai découvert le yoga ! Une pratique qui me permettait, entre autres, de m’étirer en plus de travailler sur ma flexibilité, ma mobilité et qui me procurait un bien-être global tellement nourrissant et apaisant.
Puis, j’ai appris que plusieurs sportifs de haut niveau, avaient trouvé dans ce type d’entraînement des bienfaits importants non seulement pour leur santé en générale, mais aussi dans leur discipline. Tim Thomas, gardien de buts professionnel de l’équipe de hockey des Bruins, a expliqué les effets positifs que le yoga a eu pour lui. Il a mentionné que cela lui avait permis d’équilibrer son corps en prenant conscience des parties qui étaient plus faibles, plus tendues ou rigides. Il a même affirmé qu’il avait amélioré sa flexibilité, sa force et sa proprioception, ce qui s’est traduit par une meilleure performance sur la patinoire.
Le yoga est une pratique vue par plusieurs comme étant entièrement physique. Pourtant, si je vous disais que c’est bien plus qu’une discipline de postures (asanas) et qu’il s’agit plutôt d’une façon de voir la vie, de vivre la vie, d’affronter la vie et surtout d’apprendre à vivre avec une plus grande conscience?

Quelques faits méconnus de la pratique de yoga ;
Il n’y a pas d’objectif précis de performance
Si on regarde Instagram, on constate que plusieurs adeptes sont extrêmement forts dans les équilibres sur les mains, ou qu’ils pourraient travailler pour le cirque du soleil grâce aux contorsions qu’ils nous montrent en photos. On oublie que l’exécution des postures devrait tenir compte de nos capacités et de nos limitations biomécaniques. Cette discipline nous enseigne à utiliser ce qui est disponible pour nous dans le moment présent et sans se comparer avec qui que ce soit. S’entraîner en lâchant prise sur le résultat, est sans doute un concept plutôt étrange pour la majorité des sportifs amateurs et encore plus pour les sportifs compétitifs. Apprendre à accepter où l’on est, pour travailler avec ce qui est là, permet d’acquérir une plus grande conscience au niveau physique et mental. Il en découle une plus grande acceptation, une plus grande ouverture, et une force mentale accrue, tout en favorisant une progression plus saine qui tient compte de l’état dans lequel on se trouve au moment où l’on choisit de pratiquer.

Le regard est tourné à l’intérieur de soi
L’approche en yoga emmène chaque personne à centrer son attention vers l’intérieur, permettant une découverte plus profonde du corps physique, mental et émotionnel. Trois aspects qui sont, de nos jours, vu comme indépendants et pourtant, ils sont tous interreliés. Les pensées influencent nos émotions et nos émotions influencent notre corps, alors pourquoi est-ce qu’on les sépare ? En utilisant les méthodes proposées en yoga on peut prendre conscience des mécanismes qui nous habitent. Éventuellement, on peut acquérir une plus grande maîtrise de nos réactions. Le yoga permet une connexion plus profonde avec notre être ce qui nous donne des outils pour nous ajuster et nous recentrer plus rapidement.

Le souffle outil principal de connexion
Lorsqu’on suit un cours de yoga, on entend souvent les instructeurs nous rappeler l’importance de respirer, d’inspirer et d’expirer. Mais qu’en est-il vraiment de la respiration ? Si on prend le soin de mettre autant d’emphase sur la respiration, c’est que la majorité des gens en sont complètement déconnectés. La respiration, est pour plusieurs une activité, normale et automatique. Si je vous demande de décrire votre respiration actuelle, quelle sera votre réponse ? Est-elle dite thoracique ? Est-ce que vous respirez seulement par le tiers supérieur de vos poumons ? Est-elle courte et rapide ou lente et profonde ? Qu’arrive-t-il à votre respiration lorsque vous êtes fatigué, pressé, stressé ou lorsque vous avez des pensées anxieuses? Quelles sont les messages que votre corps vous envoie ?

La respiration permet de travailler les postures avec une plus grande conscience du corps. Le rythme guide les mouvements, emmenant par conséquent, une meilleure harmonie entre la respiration, le corps et le mental. Lorsque l’emphase est mise sur les cycles de la respiration on peut reconnaître quand le corps n’est plus aligné et quand il faut se réajuster. Il en découle le développement d’une plus grande capacité respiratoire et une régulation des réactions physiques plus efficace.

Voici ce que je désire vous proposer à travers mes prochains articles et la pratique de yoga :
– Découvrir un pratique qui vous permet d’évoluer sur plusieurs plans
– Vous permettre d’augmenter vos performances, tout en utilisant une approche holistique
– Comment intégrer une pratique de yoga avec une perspective plus large tout en y retirant plusieurs bienfaits physiques, tel que :
Une meilleure proprioception, donc un meilleur équilibre
Une pratique globale qui permet de travailler sur des muscles plus profonds
Développer plus de flexibilité, ce qui permet une meilleure circulation, plus d’apports nutritifs pour les muscles, et donc une meilleure performance, une récupération plus rapide.
Travailler la mobilité globale afin de garder une circulation saine des liquides entourant les diverses articulations et les garder en santé à long terme.
La prévention des blessures en aidant le corps à éliminer les tensions qui s’y installent.

Dans mon prochain article, je vous expliquerai et vous proposerai une pratique de respiration simple et quelques asanas (postures) à pratiquer pour relâcher :
– Les muscles du dos et allonger la colonne de la base jusqu’au cervicales
– La fameuse bandelette ilio-tibiale
– Le psoas, les ischios et le quadriceps

Le tout sera accompagné d’un lien vers une capsule vidéo pour vous permettre de pratiquer un mini programme spécialement conçu pour les coureurs que vous êtes!

À la prochaine et bonne préparation à un début de saison extérieur à ceux qui comme moi, ne court pas durant l’hiver 😉 !

Pour toutes questions ou commentaires, écrivez-moi à l’adresse suivante : sandra@yogilab.ca

Sandra Arroyave, RYT- 200
Courriel : sandra@yogilab.ca
Instructeure de Yoga certifiée, vinyasa Prana flow depuis 2018
Créatrice de bien-être et amplificatrice de potentiel humain pour Yogilab Inc.

Coureuse de 5, 10 et 21.5 km depuis 2014
Triathlonienne depuis 2017
Participante à la boucle de 135 km du défi Pierre Lavoie en 2014-2015-2016