Il y a de ces choses que seuls les coureurs et les coureuses savent. Nous sommes des bipèdes ayant le privilège d’accumuler beaucoup de kilomètres en nature dans une année et ça vient avec son lot de petits détails qui échappent parfois à la plupart des gens qui ont moins la chance de vivre ces moments.
Autant vous mettre en garde tout de suite, cet article va dans tous les sens, sans ordre particulier ni logique chronologique. Vous vous reconnaitrez toutefois peut-être à travers ces quelques constatations. J’espère aussi vous décrocher quelques sourires en coin, histoire de mettre un peu de légèreté dans votre journée.
Les feuilles des chênes restent attachées vraiment longtemps aux branches!
À la fin du mois de janvier, près de chez moi, un mastodonte de plusieurs décennies retient encore près de 70% de ses feuilles avec lui. Le bruissement du vent dans celles-ci égaie nos froids matins d’hiver. Vous l’avez aussi constaté? Vive les chênes en hiver!
Observateurs de la nature!
Nous sommes souvent les premiers à constater le départ et l’arrivée des oiseaux migrateurs. Les bernaches, par exemple, ont l’habitude de se grouper dans des parcs avant de fuir en groupe les premiers grands froids. De plus, quand on les observe voler ensemble, ça nous rappelle à quel point la force d’un groupe est importante lors de grands évènements. La fameuse formation en V des canards nous enseigne à rester dans un pack lors de notre course officielle prévue au printemps ou à l’automne. Économiser de l’énergie et courir ensemble, voilà une note à retenir le jour de la course.
Routine is key!
Nos chaussettes de compétition, la camisole ou le chandail savamment étudié(e) idéal(e) pour le jour de la course. De mon côté, les trois bracelets que je porte au poignet droit et qui me rappellent ma femme et mes deux enfants. Ces petites habitudes et porte-bonheurs qui font (peut-être) la différence psychologique la veille et le jour de la course. Comme si ces manies nous servaient de rempart contre l’imprévisible, une sorte de prise de contrôle sur l’épreuve qui nous fait peur lorsque le dossard est sur nous et que nous sommes aligné(e)s sur la ligne de départ prêts à en découdre avec la distance choisie.
Chaque personne a sa banane idéale!
Alors que certains l’aime un peu verte, d’autres la préfère légèrement picotée. Si chacun a son critère idéal, un constat s’impose : beaucoup de coureurs apprécient ce fruit!
On adore nos traces de pas dans la neige!
Si les surfaces hivernales ne sont pas toujours appréciées lors de plusieurs de nos sorties, rien ne peut toutefois battre le sentiment du devoir accompli lorsqu’on fait un jog aller-retour tôt le matin et qu’on revoit nos traces de pas dans la neige. De surcroît, lorsqu’aucune autre personne n’a encore foulé ce même sol et que nous constatons que nous sommes les seuls à y avoir mis les pieds jusqu’à maintenant, c’est l’apothéose! Ça nous réconcilie un peu avec le fait d’avoir eu à se lever aux aurores pour aller pratiquer le sport qu’on aime. Nous sommes invincibles!
C’est quoi ton PB?
As-tu fait un split négatif? Ah oui! De combien? Et ta V02 max? T’as réussi ton BQ? T’étais en 4:00 flat?
C’est arrivé le 28 avril 2017
Nous approchons la fin décembre 2016, je suis au bureau… Comme d’habitude je suis débordée de travail et le stress est à son maximum. La fin d’année est une période très chargée au boulot et elle m’apporte toujours beaucoup de stress.
Pour alléger l’atmosphère, nous avons un petit déjeuner d’équipe… C’était au tour d’Anna et de je-sais-plus-qui d’apporter les trucs pour ce déjeuner causerie. Anna est Italienne et elle apporte toujours de trop bonnes choses à manger. On va se le dire, les pâtisseries italiennes sont vraiment bonnes ! Surtout les Cannolis! Hmmmm c’est vraiment trop bon ! Je mange de ces pâtisseries. Oui, CES pâtisseries, parce que je n’en ai pas mangé qu’une ! Je jase avec des collègues de tout et de rien, je ne pense plus à tout le travail qui m’attend. Ça fait du bien de prendre quelques minutes pour penser à autres choses.
Mais toute bonne chose a une fin, donc à un moment donné, il faut bien retourner bosser, alors GO, je pars, « rien’k su’une patte », à mon bureau. Je m’assieds, déverrouille mon ordinateur, et là mon cerveau s’enclenche à la vitesse grand V… Et les hamsters se font aller…!
– Je suis rendue où déjà ? Ah oui ! Je vérifiais la liste des rapports.
– Ah oui ! Les détails de vérifications de ce rapport n’ont pas d’allure !
– Il faut que j’aille voir S. pour lui demander quels sont les bons critères de vérification
– Oh ! Et l’autre rapport aussi, les critères ne tiennent pas la route… Et l’autre non plus… Coudonc, y’a rien qui va !
– Faut que j’aille le voir… mais il me fait sortir de mes gonds !!
– Ahhhh! Il ne comprendra rien parce que c’est lui qui a donné les critères, et s’il n’a pas donné les bons critères au départ, pourquoi il serait en mesure de me donner les bons maintenant ?
– On approche dangereusement du 31 décembre !! On doit terminer rapidement afin de fournir tous les correctifs à faire à la gang TI…
– C’est clair qu’on n’arrivera pas dans les temps ! On est vraiment dans la m !
Tout ça en l’espace de 10 secondes… La pression monte… Je me lève d’un coup et BAM !
Je retombe sur ma chaise.
Je suis étourdie.
Ça tourne… Et ça tourne… Et ça tourne encore…
Ma collègue Julie me voit et me demande si je vais bien. Pas besoin de répondre, et elle me dit : Non, tu vas pas bien! Elle me connaît très bien, ça fait 25 ans que nous travaillons ensemble ! Elle m’amène aux toilettes, mais je ne peux pas rester à l’intérieur, ça me donne mal au cœur. Elle m’amène sur un banc devant les ascenseurs, et va chercher une serviette d’eau froide, que je place dans mon cou… Je m’éponge le front, je suis rouge, j’ai chaud, et puis j’ai pas chaud en même temps… Ça tourne toujours, et j’ai toujours mal au cœur. Je n’ai pas conscience du temps qui passe.
« Le-gars-qui-s’occupe-des-gens-qui-ne-vont-pas-bien » arrive, et décide de m’amener dans une petite salle où il y a une civière, pour que je puisse m’y étendre, me reposer en attendant que ça passe… Mais ça ne passe pas… Et ça ne passe toujours pas… Je suis toujours étourdie… Je sais qu’il m’a posé des questions, mais je ne m’en rappelle pas trop.
Je ne sais pas combien de temps je suis restée là, mais à un moment donné on décide que je retourne chez-moi. Mis à part le fait que je suis étourdie et que j’ai mal au cœur, je ne juge pas pertinent de me rendre à l’hôpital. Tout ce que je veux, c’est être chez moi, dans mon pyjama, écrasé dans mon divan et ne plus bouger. Mon boss décide de me reconduire chez moi, car il ne me laisserait pas prendre le train seule pour rentrer au bercail ! Comme je vis seule, nous nous entendons pour que je le texte à toutes les heures, et ce jusqu’à la fin de la journée, sinon il appelle l’ambulance, et je n’aurai pas le choix de me rendre à l’hôpital. Disons que j’ai intérêt à écouter !
Comme je suis une personne disciplinée, et presque docile, je le texte à toutes les heures. Il est satisfait et moi aussi, sauf que je ne vais pas mieux. Ni le lendemain, ni le surlendemain, et ni les semaines suivantes en fait.
Je me résigne donc, après une ou deux journées, à aller voir mon médecin (je suis chanceuse de même moi, j’ai ça un médecin de famille !). Il me fait passer des prises de sang et me dit de me rendre à l’urgence pour investigation, parce qu’il ne sait pas du tout ce que je peux avoir. Cependant, il me signe un arrêt de travail pour une durée indéterminée. Fiou ! Parce que j’ai de la misère à faire un aller-retour divan-cuisine ! Alors je me vois bien mal prendre le train pour aller travailler et avoir les yeux sur un écran d’ordi pendant sept heures !
Je vois donc l’urgentologue qui me fait des examens, et tous s’avèrent négatifs. Elle m’envoie voir une ORL (otorhinolaryngologiste – Ouin ben, à part de savoir que c’était l’un des mots le plus long, jamais je n’aurais pensé avoir à en consulter un, un jour !). On veut savoir si c’est une labyrinthite que je fais. Résultat ? Non, c’est pas ça ! Ben coudonc !
Au bout du compte, je n’ai jamais su ce que j’ai eu. Aucun diagnostique. Mais moi je l’ai appelé mon « shut down » de système. Mon corps m’a dit STOP ! C’est ici que ça se termine ma belle ! À partir de maintenant, tu vas devoir t’occuper de toi !
Peut-être qu’on n’a pas su ce que j’ai eu exactement, mais des prises de sang, il en est sorti que je commençais à faire du cholestérol. Pas beaucoup, mais quand même. Mon médecin m’a dit qu’après être rétablie de mon « on-ne-sait-pas-ce-que-tu-as », on se pencherait sur le problème de cholestérol. Ça aura pris trois bons mois avant de pouvoir se pencher sur ce problème.
À ce moment, il m’a dit :
– Tu as deux choix : Soit tu prends de la médication pour le contrôler, ou tu commences à faire de l’exercice, tu changes ton alimentation, et idéalement, tu arrêtes de fumer. C’est à toi de décider.
Connaissant les antécédents familiaux qui sont assez lourds de conséquences (AVC pour ma mère, artères bloquées pour ma mère et mon père, infarctus pour mon père et mon frère, et j’en passe !), et prenant déjà de la médication à vie pour la maladie de Crohn, je n’avais pas vraiment envie de m’embarquer là-dedans !
Je lui ai donc répondu que j’étais pour intégrer l’activité physique et changer mon alimentation. Et j’étais sincère lorsque je lui ai dit que j’étais pour le faire. C’était décidé dans ma tête, c’était pour être un tournant dans ma vie. La version 2.0 de Clo venait d’arriver en ville !
Avril 2021
J’ai donc retroussé mes manches et réfléchi à comment j’étais pour aborder ça pour que ça reste dans ma vie.
Tout d’abord, je me suis dit que je devais le faire graduellement… un petit pas à la fois… Je me disais que si j’y allais trop drastiquement, je risquais de me décourager et d’abandonner. Et je n’avais vraiment pas envie d’abandonner !
Alors, c’est ce que j’ai fait, j’ai changé mon alimentation graduellement. Et j’ai intégré l’activité physique qui était de la marche à ce moment-là, à raison de trois fois par semaine au début. Progressivement, j’ai ajouté des journées et des kilomètres.
Et à un moment donné, l’envie de courir s’est manifesté.
Euhhh… What ???
Moi ? Courir ? Ben non ! Je suis la reine du « potato couch » ! Ça se peut pas !
Et bien oui, ça s’peut !
C’est donc le 28 avril 2017 que j’ai enregistré ma première course, qui était de la « marche/course », et qui a progressé avec le temps.
C’est là que ma vie a pris un tournant. C’est à ce moment que ma vie a changé ! C’est à ce moment que je suis devenue une coureuse !
Comme quoi, rien n’arrive pour rien dans la vie ! Aussi plate que ça puisse être parfois !
L’hiver commence à tirer à sa fin, et les entraînements peuvent être plus variés. C’est le temps de commencer à planifier son programme d’entraînement et il pourquoi pas ajouter des exercices qui ont pour but d’améliorer votre vitesse?
Je vous présente cette semaine, quelques exercices types qui composent l’arsenal d’entraînements qui vous permettrons d’aller chercher ces quelques secondes/minutes plus rapides que vous souhaitez tant.
Tout d’abord il faut savoir qu’il existe plusieurs exercices qui peuvent aider à améliorer la vitesse en course à pied.
Quels types d’exercices permettent d’améliorer sa vitesse?
Entraînement en fractionné
Le fractionné consiste à alterner des périodes d’effort intense avec des périodes de récupération active. Cela permet d’augmenter la capacité aérobie et d’améliorer la vitesse de pointe. Par exemple, vous pouvez faire des sprints sur de courtes distances (de 50 à 200 mètres) suivis de récupérations actives (comme de la marche ou du jogging) de 30 secondes à 1 minute.
Il existe différents types d’entraînements en fractionné qui peuvent être utilisés pour améliorer la vitesse de course. Voici quelques-uns des types les plus intéressants:
Les sprints: les sprints sont des périodes d’effort maximal de courte durée, suivies de périodes de récupération active. Cela peut être sous la forme de sprints courts (de 50 à 100 mètres) pour les plus nouveaux ou de sprints plus longs (de 200 à 400 mètres) pour les coureurs expérimentés. Les sprints aident à développer la vitesse de pointe et la puissance de propulsion.
Les intervalles: les intervalles consistent à alterner des périodes d’effort intense avec des périodes de récupération active. Les intervalles peuvent être réalisés sous la forme de courses à une intensité supérieure à votre seuil anaérobie, suivies de périodes de récupération active. Les intervalles aident à développer la capacité aérobie et à améliorer la vitesse de course. Il existe différentes variantes d’intervalles, par exemple pour les débutants, vous pourriez choisir des séances 30/30 (30 secondes de course à une vitesse légèrement supérieure à votre VMA suivi de 30 secondes de récupération à vitesse fondamentale). Il existe différentes formes d’intervalles, qui pourraient vous intéresser, pour en connaître d’avantage on peut visiter le site de Running Addict.
Le fartlek: le fartlek est une forme d’entraînement en fractionné non-structuré qui alterne des périodes d’effort intense avec des périodes de récupération active. Le fartlek peut être réalisé sur différents terrains (routes, sentiers, etc.) et permet de développer à la fois la vitesse et l’endurance. Le fartlek est agréable pour briser la monotonie.
Côtes et escaliers
Les exercices en côtes et les escaliers sont efficaces pour développer la force des jambes et améliorer l’explosivité. Trouvez une pente ou un escalier assez raide et montez-le à un rythme soutenu. Vous pouvez également faire des exercices en descente pour améliorer la technique de course en descente.
Voici quelques-uns des types d’entraînements en côtes et en escaliers les plus intéressants:
Montées de côtes: la montée de côtes est un exercice de base qui consiste à courir en montée à une intensité soutenue. Il peut être réalisé sur une pente douce ou raide. La montée de côtes aide à renforcer les muscles des jambes, améliorer la technique de course en montée et développer la puissance de propulsion.
Entraînement en escaliers: l’entraînement en escaliers consiste à courir ou à monter les escaliers à un rythme soutenu. Pour plusieurs personnes, l’entraînement en escalier se fait lorsqu’on travaille au bureau. En effet, plusieurs personnes qui travaillent dans des tours à bureau profitent de la pause du lunch pour aller se dégourdir les jambes. Ainsi donc, il peut être réalisé sur des escaliers intérieurs lorsqu’on décide de parcourir les 10 étages de la tour à bureau. Mais bien entendu on peut également le faire en extérieur. L’entraînement en escaliers aide à renforcer les muscles des jambes, améliorer l’explosivité et la technique de course en descente.
Côtes répétées: les côtes répétées consistent à courir plusieurs fois sur une montée ou une pente raide à une intensité élevée, suivies de périodes de récupération active ou de descente. Les côtes répétées aident à améliorer la puissance de propulsion et la technique de course en montée. Tout comme les montées de côtes, ce type d’exercice convient très bien à l’entraînement sur tapis roulant.
Entraînement en descente: l’entraînement en descente consiste à courir sur une descente à un rythme soutenu. Cela aide à renforcer les muscles des jambes et à améliorer la technique de course en descente.
Entraînement en résistance
Les exercices en résistance, tels que les squats et les fentes (qui ciblent d’avantage les fessiers), peuvent aider à renforcer les muscles des jambes et améliorer la puissance de propulsion. Cela peut se traduire par une meilleure vitesse en course à pied.
Voici quelques-uns des types d’entraînements en résistance les plus intéressants :
Les squats: les squats sont un exercice de base qui renforce les quadriceps, les fessiers, les ischio-jambiers et les mollets, ce qui est important pour la puissance de propulsion en course à pied. Les squats peuvent être réalisés avec ou sans poids, selon votre niveau de condition physique.
Les fentes: les fentes sont un autre exercice qui renforce les muscles des jambes. Ils travaillent principalement les quadriceps et les fessiers, mais également les ischio-jambiers et les mollets. Les fentes peuvent également être réalisées avec ou sans poids.
Les sauts en boîte: les sauts en boîte sont un exercice de saut qui renforce les muscles des jambes et améliore la puissance de propulsion en course à pied. Cet exercice consiste à sauter sur une boîte ou un step à partir d’une position accroupie, puis à sauter de nouveau sur le sol.
Les exercices de résistance avec élastique: les bandes de résistance élastique sont un outil d’entraînement pratique pour les exercices de résistance à domicile. Les exercices de résistance avec élastique peuvent aider à renforcer les muscles des jambes et améliorer la puissance de propulsion en course à pied.
Entraînement de la foulée
L’entraînement de la foulée consiste à travailler sur la technique de course et l’efficacité de la foulée. Cela peut aider à réduire le temps de contact au sol et à améliorer l’explosivité. Vous pouvez faire des exercices tels que des fentes avant, des talons-fesses, des montées de genoux et des sauts à une jambe pour améliorer la technique de course.
Voici quelques-uns des types d’entraînements de la foulée les plus intéressants :
Les exercices de foulée rapide : Les exercices de foulée rapide sont conçus pour améliorer la fréquence de la foulée, ce qui peut augmenter votre vitesse de course. Par exemple, vous pouvez faire des sprints courts (20 à 30 mètres) avec une fréquence de pas élevée, ou faire des séries de petits bonds en avant. Ces exercices peuvent également améliorer la force et la puissance de vos jambes.
Les exercices d’extension de la foulée : Les exercices d’extension de la foulée sont conçus pour améliorer la longueur de votre foulée, ce qui peut également augmenter votre vitesse de course. Par exemple, vous pouvez faire des sprints longs (50 à 100 mètres) en vous concentrant sur l’extension complète de vos jambes, ou des exercices de sauts en longueur.
Les exercices de technique de course : Les exercices de technique de course peuvent aider à améliorer l’efficacité de la foulée en vous apprenant à courir de manière plus économique. Par exemple, vous pouvez faire des exercices de talons-fesses, des montées de genoux, ou des pas chassés pour améliorer votre posture, votre équilibre et votre positionnement du corps.
En terminant, notons que l’entraînement en endurance peut également aider à améliorer la capacité aérobie et la résistance, ce qui peut à son tour améliorer la vitesse en course à pied.
Il est important de noter que pour améliorer la vitesse en course à pied, il est également important de suivre un programme d’entraînement bien planifié qui prend en compte la périodisation, le repos et la récupération.
Résumé de l’événement
Plus de 1000 coureurs ont pris part à la 15e édition du Marathon de Parakou qui s’est déroulé au Bénin, en Afrique de l’Ouest, le samedi 11 février dernier.
Ces participants étaient répartis dans les différentes épreuves soient le 5, 10, 21 et 42 km
Parmi le groupe de marathoniens internationaux on retrouvait des représentants de l’Afrique du Sud, de la France et du Canada (Québec).
Cet événement sportif humanitaire a été organisé par une équipe de bénévoles de la Communauté Saint-François de Sales dirigée par le père Guillaume Kambounon – Fondateur du Marathon.
Historique de participation des coureurs
Dans l’équipe du Canada, Guy Dubé et moi, Luc Gélinas représentions la municipalité de Saint-Cyprien (bas St-Laurent) située dans la province de Québec.
Guy était à sa première participation et à son premier marathon. Quant à moi, je réalisais cette année, ma dixième expérience de course à Parakou.
Du côté de l’équipe de la France, nous retrouvions les doyens Marino (3e) et Gilbert (2e). Isabelle, Chantal, Patrick, Christophe, Pascal et Didier étaient quant à eux à leur première expérience à Parakou.
Enfin, le père KOOS représentait l’Afrique du Sud. Il en était à sa 14e participation.
Découverte du Marathon et rencontre humaine
C’est en avril 2011 que j’ai entendu parler du Marathon de Parakou. Je m’étais inscrit au Marathon d’Annecy en France et au village Marathon où je devais me procurer mon dossard se trouvait un kiosque faisant la promotion du Marathon de Parakou. Ma curiosité m’a poussé à discuter avec le responsable, le père Guillaume, lui-même participant au Marathon d’Annecy. J’avais à mon actif quelques courses en France et au Canada, mais pas en Afrique. L’idée de découvrir un autre continent en participant à leur marathon venait de surgir à mon esprit. Ainsi, après quelques minutes de discussion, nous décidâmes d’échanger nos coordonnées.
À l’automne 2011, plusieurs occasions pour courir des longues distances se présentèrent durant ma période d’études à Paris, au programme en Tourisme international à l’Université de la Sorbonne d’une durée de 6 mois. À la suite de quelques courses en France, le goût de vivre une expérience sportive sur un autre continent refit surface avec certitude.
J’entrai donc en communication avec le père Guillaume. Il me proposa de me joindre au groupe d’Annecy qui était à l’étape des préparatifs pour une participation au Marathon de Parakou de février 2012. L’instigateur de ce projet rassembleur était monsieur André Monier de la ville d’Annecy (Présentement, André est membre du comité organisateur du Marathon du Beaujolais).
Dès ma première course, mes futures participations annuelles à Parakou étaient inscrites à mon agenda. Quelques personnes m’ont demandé la raison pour laquelle je suis fidèle à cet événement. Ma réponse est assez simple. C’est grâce à ce marathon que j’ai rencontré mon épouse actuelle qui est originaire du Bénin.
Lors de ma première participation, j’avais demandé au père Guillaume s’il connaissait une personne offrant des services de massothérapie. Mes marathons et ultramarathons m’ont appris que la massothérapie aide énormément à la préparation et à la récupération du corps.
Pour répondre à ma requête, il contacta madame Huguette Léontine Bakinde qui se présenta au rendez-vous prévu à la fin du marathon. Malgré un retard de ma part, de plus d’une heure, elle fit preuve d’une patience bienveillante et elle m’accueillit avec une grande gentillesse. Notre histoire de vie se poursuit depuis maintenant 11 ans.
Suite de l’aventure béninoise
Je ne sais pas quel sera mon avenir en lien avec le Marathon de Parakou, mais je peux dire que je lui dois beaucoup et j’ai à cœur sa continuité et sa popularité. De plus, après y avoir bien réfléchis, la Providence y joue un rôle très important.
Enfin, pour ceux et celles qui aimeraient en savoir davantage sur le Marathon de Parakou ou tout simplement connaître les différentes étapes de ma préparation physique et psychologique, je vous invite à me contacter par l’intermédiaire de ce courriel : luc@clownluc.ca.
Je remercie le magazine Courir Québec de me permettre la rédaction de ce court reportage ainsi que les membres des deux municipalités pour lesquelles je travaille dans le Bas St-Laurent, ma famille béninoise et canadienne-québécoise, mes amis du Québec et de la France et bien entendu mon épouse Huguette qui me supporte depuis 2012 dans cette aventure sportive et culturelle béninoise.
De même, cette 10e participation a été dédiée à tous mes amis et les membres de ma famille qui ont pris le chemin céleste au cours des dernières années et tout spécialement à Janin (59 ans) qui a emprunté cette même route en janvier dernier.
Je termine ce témoignage par un texte signé par un jeune journaliste béninois rencontré en février 2012 et dont j’ai eu l’honneur de revoir en 2023. Son prénom est Jérémie…II est le directeur d’un journal hebdomadaire appelé Daibi Info.
Bonne lecture à tous…et un remerciement à mes collaborateurs pour leur accompagnement dans la rédaction du texte.
15ème édition du marathon Salésien de Parakou/samedi 11 Février 2023
Organisation réussie et exceptionnelle pour les Oblats
Le samedi 11 Février 2023, la cité des Kobourou a abrité la 15ème édition du marathon Salésien de Parakou organisé par les Oblats de Saint François de Sales. Cette édition placée sur le thème : « Le monde est né de l’amour, il est soutenu par l’amour, il va vers l’amour, et il entre dans l’amour » a connu la participation de 1099 coureurs venus de plusieurs pays du monde à savoir : Bénin, Amérique, France, Canada, Afrique du Sud, Nigéria, Togo, Burkina-faso etc.
La course des 42 Km a été lancée à 6h du matin dans l’arrondissement de tchatchou en présence du maire de la ville de Parakou et du représentant de la BOA, sponsor officiel. Et plus tard celles des : 21km, 10 km et 5km, toutes lancées depuis l’esplanade de la paroisse Saint François de Sales d’Okédama.
Ainsi, les coureurs, marcheurs, enfants, jeunes, adolescents et seniors, déguisés ou non ont sillonné les rues et ruelles de la ville de Parakou pour chuter à la communauté du Postulat des Oblats de Saint François de Sales sise à Baka. Le parcours a été jalonné des forces de sécurité publique et des officiels.
A l’arrivée :
Pour les dames 42,195km,
– DJERIKOU Bertille est première avec une performance de 2h59min12S ;
– BALLO Justine 2ème avec une performance de 3h29min58 ;
– EKE Nadège 3ème avec une performance de 3h52min43 ;
– LAMER Marie-Noëlle 4ème avec une performance de 4h58min55 ;
– COMTE Chantal 5ème avec une performance de 5h14min50
– et TOMMEY Isabelle 6ème avec une performance de 5h46min11.
Chez les hommes,
– TABE Mohamed premier avec une performance de 2h36min16S ;
– KOVEITIN Richard 2ème avec une performance de 2h27min34 ;
– AZAGOUN Hospice 3ème avec une performance de 2h46min46 ;
– DAWIN Joseph 4ème avec une performance de 2h52min56 ;
– FAYIROU Maxime 5ème avec une performance de 2h58min19 et
– DORE Mamoudou Souradjou 6ème avec une performance de 2h59min10.
Chez les handicapés auditifs,
– Walters KOOS 1er avec une performance de 3h19min46 et
– KOTTIN Séverin 2ème avec une performance de 3h36min31.
Pour les handicapés moteur :
– 1er SAVI Hilère avec une performance de 3h27min41.
Pour les militaires en tenue de service :
– EDEN Bertin avec une performance de 4h43min50 ;
– GANYE Alain 2ème avec une performance de 5h09min28 et
– KOUAGOU Noél avec une performance de 6h14min51.
Sur les 21km dames ;
– OROU GUERE Yéniva est première : –
– SABI Mariam et GLERIE Réchiathou, 2ème. ex aequo.
Chez les hommes :
– YANI Yatto est premier,
– YANKOR Salifou est 2ème
– BAGNAN Abdou Lafirou est 3ème .
Sur les 10 km dames ;
– BOUKARI Amoudiath est première avec une performance de 59min06s7;
– BIO YAU Faridiath est la 2ème avec une performance de 1h01min01s ;
– TOSSOU Arielle est 3ème avec une performance de 1h7min22s.
Pour les hommes :
– AZONHIN Sylvain est 1er avec une performance de 33min07s2 ;
– SOULEYMAN Kann est 2ème avec une performance de 33min08s00
– ALOKPON Bil Arthur est 3ème avec une performance de 34min27s59.
Sur les 5km dames :
– Première -DA-Silvoira Nelly avec une performance de 23min47s93 ;
– Deuxième : SOUMAÏLA Mouinatou avec une performance de 24min02s33 ;
– enfin troisième : -AMIDOU Roukayath avec une performance de 24min18s17.
Pour les hommes ;
– NAMBOUA Barnabé est 1er avec une performance de 21min11s23 ;
– BAMBO Innocent est 2ème avec une performance de 21min12s07 et
– OGUELE Ismael est 3ème avec une performance de 21MIN13s66
La cérémonie de remise de prix a été effective en présence de plusieurs autorités et personnalités religieuses, politiques et administratives. Plusieurs autres prix ont été décernés aux coureurs. L’événement prit fin par les mots de remerciements et de satisfactions du coordonnateur du Marathon, le Révérend Père Guillaume KANBOUNON. Les dés sont ainsi jetés pour la 16ème édition.
L’année est déjà bien entamée, mais on peut encore s’arrêter un instant pour réfléchir à l’année passée. Je te pose la question: comment ça a été 2022 pour toi? Comment te sens-tu en ce moment? Est-ce que tu as eu l’impression de tourner en rond alors qu’on est qu’au début de 2023? As-tu perdu ta motivation? En ce début d’année, tu as peut-être l’impression que rien n’a changé, alors que tu aspires à mieux ou plus ou les deux! Que tu sois un sportif, un peu ou pas du tout, je te propose humblement deux clés pour vivre pleinement ton année.
Quel est le sens de ta vie
Il y a des gens qui fonctionnent comme ça, ils font métro-boulot-dodo sans s’arrêter pour réfléchir sur le sens de la vie. Ne vous y trompez pas, même dans le monde du sport, ce n’est pas, par exemple, pour tout le monde que la course à pied est la chose qui donne un sens à leur vie et donc la réflexion reste entièrement à faire. À la question: quel est le sens de la vie, il est essentiel de connaître la réponse ou de la chercher si ce n’est pas le cas. C’est ce sens même qui est porteur d’espoir. Oui, espérer avoir un sens à sa vie change complètement la façon de vivre le moment présent. Alors comment trouver un sens à sa vie?
La première chose à faire c’est de vivre à 100%. Oui, dites non aux actions superficielles, aux intentions qui ne produisent rien de concret et faites des choses avec intérêt et implication. Le sens ne se trouve pas à la surface, mais en profondeur. L’importance de quelqu’un ou d’une chose n’est pas toujours dans l’apparence, il faut creuser. Dans le même ordre d’idée, c’est en allant au bout d’un projet, des études, d’une relation qu’on réalise la portée de cette implication sur notre vie. Personne n’a trouvé un sentiment d’accomplissement dans des choses non achevées. Au contraire, le sens de votre vie se trouve au bout de chaque projet terminé, de chaque saison vécue, de chaque défi relevé et de chaque relation investie.
Ces choses qu’on souhaite accomplir, pas juste en parole, mais en action nous donne un but pour se lever le matin, une force indescriptible, une espérance. C’est pour ça qu’aujourd’hui, alors qu’on réfléchit sur ce qu’on aimerait accomplir cette année qui et qu’on se parle du sens de la vie, j’aimerais nous encourager à ne pas faire les choses à moitié même quand c’est difficile, même quand c’est compliqué et d’avoir la possibilité de terminer ce qu’on commence quitte à faire moins de choses, mais bien le faire.
Aussi, on peut penser que pour trouver le sens de notre vie il faut se focaliser sur soi-même. Pourtant, on peut accomplir plein de choses pour nous et ne pas être pour autant heureux. Donc, une autre façon de trouver le sens de sa vie est de servir les autres. Vous faites partie peut-être de ces personnes qui sentent toujours un vide en elles, alors qu’elles ont accompli de belles choses. Je vous propose d’essayer l’investissement dans la vie de votre prochain. Oui, vous avez bien lu, il y a encore de la place dans notre société où tout va vite et où personne n’a le temps, encore moins pour les autres, au fait de se mettre au service de quelqu’un d’autre. Chacun de nous possède un don, une grâce, un talent, un charisme, une chose qu’on est le seul à pouvoir faire dans notre entourage. Pourquoi ne pas en faire profiter les autres. On a tous des grâces (en quelque sorte) sur notre vie: pour chanter, pour organiser, pour compatir, pour cuisiner, pour administrer, pour réparer, etc. À mon humble avis, une des façons de gérer nos talents, c’est de les mettre au service de ceux qui en ont besoin, et pas besoin d’aller à l’autre bout du monde pour offrir son aide, mais juste à côté de nous, dans notre famille, amis, entourage.
Je me rappelle lorsque je suis arrivée au Québec après un génocide et deux immigrations qui m’ont tous laissé des traumatismes dont je ne pouvais mesurer la profondeur à ce moment-là, je me suis tournée vers le bénévolat auprès des personnes âgées, alors que tous projets étaient impossibles à cause de mon état mental. Aujourd’hui, si je suis une travailleuse sociale, c’est entre autres grâce à cette expérience de bénévolat où je me suis découvert une force pour écouter et soutenir des gens. Voilà pourquoi je crois que c’est le meilleur moyen de donner un sens à ce qui est spécial sur notre vie.
Si cette année tu veux vivre avec un sens, que tu veux ajouter à la personne que tu es, malgré que peut-être tu as essayé plein de choses, peut-être que tu as perdu ta motivation en cours de route, tu es fatigué et tu n’as plus de but, et bien je te lance le défi de mettre ton don au service des autres. Je t’assure que tu vas voir quelque chose changer à l’intérieur de toi, tu vas avoir une motivation nouvelle, tu vas retrouver le goût de vivre, car l’être humain que nous sommes, toi et moi, a besoin de se sentir utile, sentir que sa vie sert à quelque chose. Et l’amour pour son prochain peut contribuer à trouver le nord de notre vie. Alors faisons l’inventaire des dons et charismes sur notre vie et aidons les autres à avancer dans la recherche de leur sens. En course à pied il y a plusieurs façons de donner au suivant: partager ses connaissances, encourager quelqu’un en faisant une sortie avec lui, mettre nos projets de course sur pause pour soutenir un proche, offrir nos souliers de course de trop à un organisme, être bénévole dans une course officielle, choisir de s’inscrire de temps en temps à des courses qui ramassent des fonds pour des causes, etc.
Vivre avec un plan
Vivre avec un plan pour accomplir nos objectifs est une pratique de réussite. C’est vrai pour les domaines comme le travail ou encore l’école, mais tout aussi vrai pour la course à pied ou un autre sport. Souvent, on a tout dans la tête, autant les objectifs que le plan pour y arriver. Pourtant rien ne vaut l’exercice de mettre ses objectifs sur une feuille ou dans un téléphone et de préparer un plan. À mon avis, c’est une étape cruciale pour apporter de la clarté dans ce que l’on veut faire. Si on garde notre plan en tête sans faire vraiment l’effort d’aller à l’étape de le décortiquer, ça risque de demeurer vague. Alors que lorsque tu as un plan avec le nombre d’étapes pour y parvenir, automatiquement c’est comme un guide qui te prend par la main tout au long de l’année. Étonnamment, même s’il existe plusieurs plans d’entraînement en course à pied, il y a encore des coureurs qui choisissent d’y aller à l’aveugle. En ce début d’année, faisons l’effort de faire un plan pour la réalisation de nos objectifs. C’est vraiment un principe qui devrait se trouver dans la plupart des domaines de notre vie!
Une fois le plan trouvé et peaufiné, il reste l’organisation. Je sais qu’avec nos vies occupées et des imprévus de toute part, on peut se demander même à quoi ça sert de s’organiser. Je ne connais malheureusement pas d’autres moyens pour essayer de tenir le cap. Certains utilisent l’agenda, d’autres leur téléphone, ou d’autres moyens. L’important c’est de mettre toutes nos priorités dans notre outil: la famille, le travail, l’entraînement, le budget. On peut faire l’organisation sur une semaine ou un mois. Comme je disais, le défi sera de respecter ce plan ou du moins d’y revenir régulièrement.
Finalement, en sachant ce qui te reste à faire, tu sais aussi à quoi tu dois dire non parce que pour réaliser ses projets, l’aspect de dire non à toutes les autres choses qui peuvent potentiellement être des « distractions » est fondamental. Certaines personnes ne savent pas dire non ni aux autres ni à eux même lorsqu’il s’agit de garder le cap sur les priorités. Si c’est votre cas, je vous encourage à commencer, car c’est aussi ça la discipline et sans elle, le plan ne vaut rien. Le plan nous aide à choisir ce qui rentre ou pas dans notre planning, mais le mot final nous revient. C’est un exercice de tous les jours à savoir si j’accepte telle ou telle chose, si je vais me pénaliser ou prendre du retard sur mon objectif ou si au contraire ça peut aller.
Vous l’aurez compris peu importe le plan et la stratégie pour accomplir vos objectifs vous aurez besoin de deux alliés: de l’intentionnalité et une discipline sans précédent. Rien de plus fatal que de vivre au jour le jour en espérant réaliser ses projets à la fin de l’année. Sur ce, je vous souhaite une très bonne année 2023 remplie d’actions et du courage pour arriver à la place que vous voulez atteindre à la fin de l’année.