LE MARATHON DE RIMOUSKI ET SON CONCEPT DE PACE DU BONHEUR

LE MARATHON DE RIMOUSKI ET SON CONCEPT DE PACE DU BONHEUR

A l’aube de mes 61 ans, j’ai hésité très longtemps avant de m’inscrire à ce Marathon parce que je trouvais que ma préparation physique et mentale n’était pas au niveau que je souhaitais pour y
participer.

En février 2024, au marathon de Parakou au Bénin, mon corps a beaucoup souffert suite à une blessure à la cheville (foulure mineure) survenue après quelques kilomètres de course. J’ai tout
de même pu terminer le parcours en gérant très bien ma douleur.

Après une période de récupération de plusieurs semaines, la reprise de mes activités physiques s’est limitée au vélo et à la marche.

Au début du mois de mai, je reprends la course à pied, mais à la mi-juin je dois revenir à la marche au quotidien puisque ma mission professionnelle pour la saison estivale me demande beaucoup
d’énergie.

Jusqu’au jour du marathon, je me questionne sur la qualité de ma préparation physique bien plus que sur la distance que je dois parcourir pour être sur la ligne de départ. Présentement, je
demeure à une heure de Rimouski dans une belle municipalité qui se nomme Saint-Cyprien.

Finalement, ce qui me motive à m’inscrire la veille de la course est: Le concept offert par les organisateurs soit le PACE DU BONHEUR (8 HEURES POUR LE RÉALISER), les traitements
musculaires pour une meilleure récupération physique reçus par mon épouse Huguette qui est massothérapeute (4 séances de 1h30), plusieurs excellents repas nutritifs, la possibilité d’être
présent pour cette 20e édition et le trajet de course sur une surface très plate.

J’avoue que je n’aurais pas pris la même décision pour le Marathon du Beaujolais en France qui en sera aussi à sa 20e édition et qui attend près de 25000 coureurs. La particularité de cet
événement est que 95% des coureurs sont costumés. Je me suis inspiré de ce concept pour développer mon déguisement et de ce fait être baptisé «clownluc le coureur». Malgré son caractère très festif et son trajet qui nous donne droit à la dégustation de vin et de saucisson, son parcours est beaucoup plus valonneux et présentement, il est trop exigeant pour moi en tenant
compte de mon état physique.

Ma formule actuelle pour faire la distance d’un marathon consiste tout simplement à maintenir la même cadence, à m’arrêter à chaque point d’eau pour boire, manger et discuter avec les
bénévoles et au besoin prendre une pause pendant le parcours.

LE MARATHON DE RIMOUSKI

Durant le trajet du Marathon de Rimouski, j’ai eu l’honneur de courir avec des personnes bienveillantes dont René, 65 ans, qui a couru plus de 75 marathons dans sa vie. De plus, j’ai côtoyé
sur plusieurs kilomètres Martin qui en était son quatrième marathon.

II faut aussi souligner le travail de qualité et la compétence exceptionnelle des bénévoles et leurs sourires. Sans eux, aucun événement ne pourrait survivre.

Au niveau de la température, nous avons eu droit au début de la course (7 heures) a un très beau temps couvert, mais agréable. Par la suite, Dame Nature nous a offert un peu de pluie pour nous
ramener du beau soleil. Après avoir contourné la boucle du 21 km, le vent nous attendait.

Au 40e kilomètres, j’étais très fatigué et je sentais que j’avais besoin d’un peu d’aide pour terminer cette course. Une idée m’est venue et elle est inspirée du Marathon d’Ottawa que j’ai
fait à quelques reprises. Pour terminer les 2 derniers kilomètres, des coureurs bénévoles offrent leur aide en nous accompagnant jusqu’à la ligne d’arrivée. Je trouve cette idée très humaine et efficace.

Donc, au point d’eau, il y avait un groupe de jeunes bénévoles. J’ai saisi l’occasion pour m’informer de leurs intérêts à vouloir m’aider pour finir la course. Cinq jeunes adolescentes,
membres d’une équipe de basketball, ont généreusement accepté de m’accompagner jusqu’à la ligne d’arrivée.

Tout comme le font les oiseaux lors de leur vol en groupe, elles m’ont protégé du vent et nous avons terminé ensemble sur une ligne droite. Ce fut un moment très magique de ma course.

La Providence nous amène toujours à des endroits qui nous feront grandir en tant qu’humain. Ce marathon a une très belle particularité qui m’a été dite par son fondateur monsieur Pelletier. On
offre le repas le soir avant même du marathon et le dîner après la course. De plus, c’est grâce à lui si madame Nathalie a pu intégrer le concept du PACE DU BONHEUR à l’événement.

Voilà ma petite histoire de ma deuxième participation à cet événement sportif du Bas St-Laurent.

II y a de cela plusieurs années, j’avais parcouru la distance du demi-marathon.

Je vous invite à découvrir le Marathon de Rimouski où l’humain y a encore sa place…. tel que le Marathon de Parakou au Bénin qui est mon chouchou depuis maintenant 11 ans.

Une histoire d’amour entre le Canada et le Bénin

Une histoire d’amour entre le Canada et le Bénin

La rencontre sportive de l’union et de l’unité sa¬crée des peuples organi¬sée par les Oblats de Saint François de Sales du Dio¬cèse de PARAKOU s’est déroulée le samedi 10 Fé¬vrier 2024 sous le thème :
« La nature est belle pour nous dire qu’elle vient de Dieu, mais a des défauts pour nous dire qu’elle n’est pas Dieu ».

Au total, 846 athlètes dont 514 hommes et 332 femmes issus de quinze nationali¬tés (béninoise, allemande, française, ougandaise, togo¬laise, burkinabé, congolais, nigériane, américaine, britan¬nique, indienne, canadienne, sud-africaine ghanéenne) ont participé aux différentes courses (5 km,10 km,21Km,42 km) de cette 16ème édi¬tion du marathon Salésien dans une ambiance festive.

À 6h, 8h et 9h les coups de sifflet ont tonné pour lancer les courses respectivement des 42,195 Km à Badékparou, des 21,100 km à la hauteur de l’avenue de la paroisse Saint François de sales et des 10 km et 5 km à Baka devant le portail de la Communau¬té de formation des oblats.

Le circuit des 42 km et 21km est resté inchangé à ce¬lui des années antérieures sauf le circuit des 10 km et 5 km qui a été déplacé pour Baka. La particula¬rité de cette année est la participation d’un handica¬pé moteur à la compétition.

Mention honorable pour le Comité d’organisation. Tout était au rendez-vous afin de donner un cachet spécial à l’évènement : les points de ravitaillements, les pancartes de signalisations, les offi¬cielles, les forces de sécurité publique, pour le volet sécu¬ritaire, les ambulances des sapeurs-pompiers pour les urgences, l’équipe médicale et les nombreux bénévoles.

À la ligne d’arrivée, les trois premiers de chaque cir¬cuit catégorie hommes et femmes ont reçu des prix composés d’enveloppe, de trophée et de lot de consola¬tion, des prix spéciaux ont été remis à certaines personnes à savoir : la personne la plus obese, la plus âgée et le plus endurant. Également le plus jeune de la compétition et le dernier à terminer les 42 km.

À la fin les organisateurs se sont réjouis de la bonne am¬biance et lancent un appel à l’endroit des partenaires : « Pour cette 16 ème Édition nous avons eu des difficultés de pouvoir rendre autonome le marathon. On aimerait qu’à la 17ème édition les bonnes volontés se manifestent afin de nous aider. Car le mara¬thon nous revient cher » A dé-claré le Révérend Père Luc (OSFS). Quant au R.P. Da¬niel DEGNIBO, il rend grâce à Dieu et se fond en remer¬ciements : « nous bénissons le Seigneur pour cette 16ème édition du marathon salésien de Parakou. Nous avons eu une belle fête de la course à pied et nous pensons que les athlètes vont désormais plus faire attention à leur environ-nement notamment la gestion des déchets dans leur diffé¬rents ménages afin que nous ayons une nation plus propre. Nous remercions les béné¬voles, les officiels techniques, les médias, les congréga¬tions religieuses, les Forces de sécurité publique, le corps médical en fin le coordina¬teur du marathon, le R.P. guillaume ».

Luc GELINAS qui est à sa 11ème participa¬tion apprécie : « Hu¬guette et moi, c’est notre 11ème participa¬tion. Donc je peux dire que cette année, le so¬leil était encore au ren¬dez-vous, mais ce que j’observe c’est qu’il y a une belle transition au niveau du Comité d’or-ganisation : ce sont les jeunes qui prennent la relève. Et j’ai vu des belles choses qui sont faites ; de beaux gi¬lets avec de couleur très voyant, des points d’eaux ont été très bien placés aussi. D’année en année, je veux que le marathon devienne encore plus fort ».
Organisateurs, spec¬tateurs et compéti¬teurs se sont sépa¬rés dans l’espoir de se retrouver l’an pro¬chain à la 17ème édi¬tion qui aura lieu le 8 Février 2025 sous le thème : »Levez-vous après avoir été assis ».

Le soutien à ce pro¬jet a débuté par une première participa¬tion au marathon. Par la suite, mon épouse Huguette (Béninoise) et moi sommes venus régulièrement à cet événement sportif ras¬sembleur. II est a noté que c’est grâce au Marathon que j’ai pu rencontrer Huguette et que celle-ci a ac¬cepté de devenir ma nouvelle compagne de vie en août 2012.

Pendant quelques années, le Marathon d’Ottawa (Mr. Joe) a fournis gratuitement des gilets souvenirs aux participants. De plus, des personnes du Québec sont venues découvrir ce projet.

Nous remercions Maude G. (2014), François R. (2014) et Diane (2015) de Ga¬tineau ainsi que Guy D. (2023) de Saint-Cy¬prien (Bas St-Laurent).

Ma peur du marathon

Ah, le marathon. J’y ai succombé. Une seule fois.

Je voyais le marathon comme l’accomplissement ultime, avant même de me considérer comme un coureur avec assez d’expérience. Quelques courses de 10km sous les 40 minutes et deux demi-marathons en 1h22 m’auront convaincu que j’étais prêt pour la bête.

C’était en 2017, sur le fameux P’tit Train du Nord. Dans ma grande naïveté, je ne visais pas seulement de compléter le marathon. Je visais le prestigieux marathon de Boston et un temps de qualification de 3h05. Pas de chances à prendre, je visais 3h00.

Ma préparation? Pas très glorieuse. Une cinquantaine de kilomètres par semaine, pas de travail spécifique et aucune sortie au-delà de 25 kilomètres. Je m’alignais directement vers un mur et dans ma tête, je m’alignais facilement vers une qualification!

La première moitié a été complétée en 1:33:09, un peu plus lent que prévu, mais après tous, les bons marathoniens sont plus vites sur la deuxième moitié de course, aucun souci à avoir! À ce moment, j’étais 72e place. Cette première moitié de course s’était déroulée dans le confort et la confiance. Le rythme était plus que soutenable, mon objectif atteignable.

La deuxième moitié? En quatre éternités et demi, de mon point de vue. Dans les faits, 2:41 et une chute de près de 500 positions. Ouch. Environ au 30e kilomètre, je me suis mis à marcher et ce, jusqu’à la fin. Le physiothérapeute m’aura diagnostiqué une tendinite au genou. Ma voix intérieure m’aura, elle diagnostiqué une préparation inadéquate et une prétention exagérée. Le retour sur terre (et en voiture) aura été pénible. Évidemment, le constat ici n’est ni contre ma position, ni contre le temps en tant que tel, mais plutôt en vertu de mes ambitions initiales.

Six ans plus tard, je ne me suis pas rapproché du marathon. Pas même un peu. Ce qui m’apparaissait comme la consécration comme coureur s’est transformée en quasi-dégoût.

Et pourtant, ceux avec qui je m’entraîne le plus, ce sont des marathoniens, pour la plupart. Ce sont aussi ces personnes qui gardent ma motivation de course élevée, celles avec qui j’échange le plus sur la course à pied. Dans le cadre de mon podcast, j’ai été inspiré par des performances incroyables, notamment celles de Maxime Leboeuf et Pierre-Lou Billerot.

Ces amis qui m’entourent performent bien, avec des temps qui pourraient créer l’envie chez bon nombre de coureurs. Briser les 3h, ce n’est pas donné à tous! Ils mettent la barre haute et mon orgueil ne me permettrait pas d’être si loin d’eux. Oui, un premier marathon (ou un second dans mon cas, même si je ne considère pas le premier comme une réussite), doit être pris avec modestie. Plus facile à dire qu’à faire!

Ma volonté elle, ne me permet pas de mettre les heures d’entraînement qu’ils investissent. Les voir fréquemment atteindre 120, 130 voir des 150km, c’est impressionnant. Je me donne l’excuse actuellement d’avoir deux jeunes enfants pour ne pas m’y lancer tête première, mais fondamentalement, ça demeure une question d’un manque de volonté non assumé.

Nous entendons souvent le point de vue positif des coureurs sur les marathons; voici le mien sur la peur du marathon. Sur la peur d’avoir mal pendant 3h, sur la peur de mettre 12 semaines spécifiques d’entraînement pour un objectif qui peut être difficile à atteindre, sur la peur d’éprouver des difficultés gastriques, sur la peur d’avoir mal pendant (trop) longtemps.

Ces amis autour de moi sont inspirants. Et qui sait, peut-être que cette peur se transformera un jour en inspiration pour une prise deux sur marathon.

Je suis curieux. Qu’est-ce qui vous motive autant, les marathoniens?

Le chemin plus grand que la destination

Le chemin plus grand que la destination

Dans quelques semaines je serai Marathonienne.

Un Marathon, c’est courir 42.2 km. Oui le .2 est important! Personne ne vous dira qu’il a fait un Marathon s’il s’est arrêté à 40 km et de toute façon, personne qui possède encore au moins une jambe rendu au 40e km ne s’arrêterait avant la ligne d’arrivée. Probablement que même s’il ne me restait que mon tronc, je roulerais sur 200 mètres pour le titre.

Mais la vérité, c’est qu’un un Marathon (et j’insiste sur le M majuscule parce que c’est grandement mérité), ce n’est pas courir 42.2 km. Ce serait une grave erreur de mathématiques que de penser que ça s’arrête là… Un Marathon, c’est une succession de réflexions, de décisions, d’actions, de remises en question, de sacrifices, mais avant tout, c’est un engagement. Un « commitment » envers sois même.

Le mot Marathon a nécessairement une signification différente pour chaque personne qui s’y commet. Un défi, un pari, un objectif, une ambition, de la folie…. Dans mon cas, c’est une demande de pardon. Le chemin > que la destination. Marathon signifie m’être levé un matin et me demander c’que j’ai fait. C’est regarder autour de moi et constater avec enthousiasme que je me suis perdu, que je ne me connais plus et peut-être même que même que je n’existe plus. Enthousiasme tu dis? Mais OUI!! Parce que ce triste constat est venu avec la décision de me choisir, de me retrouver et avec la certitude que je vais réussir même si le chemin s’annonce long et ardu. Le défi m’excite et éveille tous mes sens d’un coup sec tel un électrochoc. J’ai envie de changement, d’exagération et ça devra être ostentatoire!! En fait, j’invente rien là… J’pense qu’on appelle ça la crise de la quarantaine….

Un Marathon, c’est avoir 40 ans, décider de ne plus être « qu’une mère » et choisir d’être la femme que j’ai envie d’être. Les pages sont blanches, toute l’histoire de cette femme est à écrire. C’est la deuxième moitié de ma vie et tout est possible. Il suffit d’y croire pour que ça devienne vrai. Un Marathon, c’est me commettre envers moi-même dans la la bienveillance et le respect. J’ai toujours été présente pour les autres, il est temps que je le sois pour moi. Un Marathon, c’est aussi constater que mon corps ne me permet pas de courir 42.2 km parce qu’en fait, il ne me permet même pas de courir 1 km, mais c’est décider de lui donner tout l’amour dont il a manqué dans les 10 dernières années. Je vous jure que ce jour-là, les bottines ne « fittaient » pas les babines. Zéro crédibilité… Pour ceux qui ne me connaissent pas… Parce que les vrais savaient…

Le corps humain est affamé de mouvement. Craving constant! C’est un système brillamment, savamment et efficacement conçu pour marcher, courir, sauter et transporter. Le mouvement est sa raison d’être, c’est ce qui le garde en vie. Un corps immobile est un corps en manque. Le chemin vers le Marathon c’est pour moi, une façon de lui donner ce dont il a besoin et en profiter pour lui demander pardon. Pardon à ce corps fiable, solide et toujours au rendez-vous. Pardon à ce corps qui a conçu et porté la vie 3 fois. Ce corps qui a nourri, bercé et aimé le jour comme la nuit pendant 5 ans et qui continuera d’être aimant et protecteur jusqu’à la fin des temps. Ce corps c’est leur maison. C’est aussi demander pardon à ce corps négligé, ce corps que j’ai volontairement blessé et qui en gardera les marques toute sa vie. J’ai une dette envers lui. Il a toujours été là mais moi pas…

J’aurai 42 ans cette année et ces 42.2 km seront la fête de ce pardon. Un cristi de gros party! Aujourd’hui, je suis devenue cette femme que j’ai imaginé il y a 2 ans. Je donne ce que je n’ai pas eu, je suis la personne dont j’aurais eu besoin et je suis aussi forte et aussi fiable que ce corps qui m’a visiblement pardonné. La vie vie comme jamais et a mis et remis des personnes merveilleuses sur mon chemin. Ces gens formidables sont devant, derrière et autour de moi. Parfois de près, parfois de loin, je me sens soutenue et le vide s’est éloigné peu à peu. Le chemin > que la destination.

Dans quelques semaines, je serai Marathonienne. Ce dernier bout de chemin avant l’gros party représente encore plusieurs centaines de kilomètres de courses, tout autant de vélo et j’ai bien l’intention de profiter de chacun d’entre eux en guise de remerciement. Merci à vous qui êtes là et qui feront encore un p’tit bout avec moi.

 

Le chemin plus grand que la destination

MON AVENTURE MARATHONIENNE…

MON AVENTURE MARATHONIENNE…

C’est en 1997 que je me lance dans l’aventure du monde des marathons. Ma première participation fut au Marathon d’Ottawa. Cet événement sportif se déroulait près de chez moi, dans la région de l’Outaouais.

À ce moment-là, j’étais père de jeunes enfants et ma responsabilité parentale ne me permettait pas de m’éloigner d’eux sur une longue période. Maintenant, ils sont adultes et ils me font honneur dans leur développement personnel. Je tiens à souligner ici la gentillesse de leur mère de m’avoir permis de donner aux 2 filles le prénom de deux personnes qui m’ont accompagné dans mon parcours de vie. Je rends grâce à La Providence de m’avoir offert la possibilité de jouer le rôle d’être un père. J’espère que je l’assume comme il se doit parallèlement à l’atteinte de mes objectifs sportifs.

Bien avant mon premier marathon, mon initiation à la course à pied s’est fait lorsque j’étais au 5ième secondaire dans un programme d’études Multi-sports offert par mes professeurs d’éducation physique. J’avais été choisi pour faire partie de la première cohorte d’élèves d’un tout nouveau programme sportif de l’école secondaire. L’année suivante, au collège, je courais avec un ami des distances de 21km et 10km. Par la suite, avec un plan d’entraînement jumelé à ma formation universitaire en activité physique (1983-1986 à l’Université de Sherbrooke) je me suis discipliné à courir assidument dans le but de participer un jour à un marathon.

Arrive le moment où je me sens prêt physiquement pour être à la ligne de départ du Marathon d’Ottawa. Je termine avec un très bon résultat de course. Malgré ma performance, je n’ai plus l’intérêt de courir à nouveau des distances aussi longues. Je considère trop demandant l’engagement nécessaire pour réussir un marathon avec comme philosophie le chrono.

Cependant en 2004, la Providence me fait découvrir un autre concept du marathon soit celui du Médoc en France. Cette formule de course développée par 5 médecins me réconcilie avec la distance d’un marathon. De plus, je prends le temps de découvrir l’histoire du Marathon, et j’en conclus que celle-ci se résume en un porteur d’un message d’espoir. Voilà, ce qu’il me fallait pour trouver ma nouvelle orientation sportive.

LE RETOUR AU MARATHON D’OTTAWA (2012)
En 2004, suite à ma participation au Marathon du Médoc, j’abandonne la course à pied, mais pas la pratique du sport (hockey, vélo, tennis, randonnée pédestre et volleyball). Ces différentes activités sportives m’aident à maintenir ma forme physique.

C’est lors de ma planification d’un séjour d’études universitaires à Paris en 2011 que la flamme se rallume. Mon souhait d’être en grande forme en arrivant en Europe m’encourage à reprendre l’entrainement, et pour la première fois, je participe au Marathon à Annecy (avril 2011).

Lors de cette épreuve sportive, je rencontre un ami coureur qui m’invite chez lui. II a déjà couru le 100 km de Millau. Suite à son conseil, je m’inscris à cet ultra-marathon qui se déroule au mois de septembre suivant. Je veux expérimenter ce concept de course au moins une fois dans ma vie.

À Paris, où j’habite, à La Maison des étudiants Canadiens dans la Cité Universitaire on peut apercevoir juste devant, le Parc-de-Montsouris. À chaque fois que je le traverse, je remarque beaucoup d’adeptes de la course. Quelques recherches m’amènent à découvrir qu’en France, il y a des événements de course à pied 12 mois par année. Finalement, j’ai un grand terrain de jeux devant moi et de belles opportunités pour maintenir mon intérêt pour la course à pied.

MON AVENTURE MARATHONIENNEMa formation en tourisme International m’amène à me questionner : Comment puis-je me démarquer des autres coureurs sachant que le chrono n’est pas un objectif et est peu important? Comment établir un lien avec ma formation et ma nouvelle philosophie née en 2004 (courir en portant un déguisement)?

C’est alors que je décide de courir une course de 10 km dans mon quartier (14 ième arrondissement) en expérimentant le concept de coureur photographe amateur déguisé et par la suite d’offrir mes services à d’autres événements en retour d’un dossard. Mon costume se limite à une belle grande lunette bleue et un appareil photo qui est tout simplement ma tablette. Avec cette formule, je prends part à quelques courses en France tout en créant des alliances.

Un autre cours universitaire me donne à nouveau l’idée de courir sur un troisième continent. J’ai déjà à mon actif des marathons en France et au Canada, mais participer à des courses sur le continent africain me permettrait de relever de nouveaux défis personnels et de développer un concept de course qui touche le tourisme sportif international.

J’entreprends donc des démarches pour discuter de mon projet avec le manager du Marathon de Parakou. J’avais déjà eu la chance de le rencontrer à son kiosque, en France au Marathon d’Annecy en 2011. Il m’a immédiatement mis en relation avec un groupe de coureurs provenant d’Annecy. Ces coureurs avaient déjà le projet de participer au Marathon de Parakou pour l’édition 2012 (février).

MON AVENTURE MARATHONIENNEALLIANCE STRATÉGIQUE HUMANITAIRE (2012-2019)
Dès mon retour au Canada, je propose au directeur des opérations du Marathon d’Ottawa une alliance stratégique avec le Marathon de Parakou. Cette entente se résume à celle où je dois courir leur marathon en clown-coureur-photographe et en retour pour les photos leur étant données, le comité organisateur me remet des articles sportifs que j’apporte en Afrique pour leur événement sportif. Cette aide matérielle est d’une très grande importance pour ce peuple dont les moyens financiers sont limités.

MON AVENTURE MARATHONIENNEDepuis ce temps, je participe au Marathon de Parakou en signe de solidarité sportive. Pour ce peuple béninois pour lequel j’ai une grande considération, je fais la promotion de leur événement sportif lors de mes courses au Canada-Québec et en France plus particulièrement au Marathon du Beaujolais.

PROMOTION DU MARATHON D’OTTAWA AU MARATHON DU BEAUJOLAIS
Pour solidifier l’alliance avec le Marathon d’Ottawa, j’ai réussi à développer un partenariat avec les responsables du Marathon du Beaujolais grâce à un très bon ami qui habite Annecy. Pendant quelques années, j’ai animé un kiosque promotionnel du Marathon d’Ottawa au Village Marathon du Beaujolais en portant mon déguisement. Les Européens adoraient cette formule. Des amis français me donnaient un coup de pouce pour le volet animation.

Bien entendu, je me suis fait un devoir de courir le Marathon du Beaujolais. Cette alliance s’est réalisée de 2016 à 2018.

MON AVENTURE MARATHONIENNEMARATHON 2023
Cette année, le directeur des opérations du Marathon d’Ottawa m’offre un dossard pour la course de 42km en retour de cet article. J’ai repris les entraînements dans les belles collines du Bas St-Laurent (Saint-Cyprien et Rivière-du-Loup). Je préfère les entrainements de qualité (parcours montée-descente) que de quantité. De plus, je suis très choyé, car mon épouse qui est massothérapeute prend soin de ma préparation physique et alimentaire. Elle excelle pour soigner les petits soucis musculaires.

MON AVENTURE MARATHONIENNEMa dernière colline devrait être celle du Belvédère Champlain à Gatineau. Cet entraînement me donnera l’heure juste sur ma capacité de terminer le Marathon qui aura lieu le dimanche 28 mai.

Au cours des dernières années, j’ai l’habitude, le week-end suivant le Marathon d’Ottawa, de participer à la Course des pompiers de Laval. La relation avec cet événement s’est créée lors d’un Village de promotion des courses. À ce moment-là, les organisateurs et moi avons accepté d’expérimenter mon concept de coureur à leur défi sportif.

MON AVENTURE MARATHONIENNE
On verra prochainement, si ce scénario se reproduira…. La Providence nous réserve toujours des belles surprises.

Je remercie toutes les personnes qui m’accompagnent dans ce projet d’article sportif amateur. Je me rends compte que, pour moi, faire l’effort d’écrire une partie de son histoire de vie, me permet de me projeter dans de nouveaux projets.

Bonne continuation et au plaisir de vous croiser sur ma route.

Une petite phrase prise dans un petit bistro irlandais a Lyon en mars 2023.

HERE THERE’RE NO STRANGERS, THERE ARE ONLY FRIENDS WHO HAVE NOT MET YET.

Clownement Luc