LE MARATHON DE RIMOUSKI ET SON CONCEPT DE PACE DU BONHEUR
A l’aube de mes 61 ans, j’ai hésité très longtemps avant de m’inscrire à ce Marathon parce que je trouvais que ma préparation physique et mentale n’était pas au niveau que je souhaitais pour y
participer.
En février 2024, au marathon de Parakou au Bénin, mon corps a beaucoup souffert suite à une blessure à la cheville (foulure mineure) survenue après quelques kilomètres de course. J’ai tout
de même pu terminer le parcours en gérant très bien ma douleur.
Après une période de récupération de plusieurs semaines, la reprise de mes activités physiques s’est limitée au vélo et à la marche.
Au début du mois de mai, je reprends la course à pied, mais à la mi-juin je dois revenir à la marche au quotidien puisque ma mission professionnelle pour la saison estivale me demande beaucoup
d’énergie.
Jusqu’au jour du marathon, je me questionne sur la qualité de ma préparation physique bien plus que sur la distance que je dois parcourir pour être sur la ligne de départ. Présentement, je
demeure à une heure de Rimouski dans une belle municipalité qui se nomme Saint-Cyprien.
Finalement, ce qui me motive à m’inscrire la veille de la course est: Le concept offert par les organisateurs soit le PACE DU BONHEUR (8 HEURES POUR LE RÉALISER), les traitements
musculaires pour une meilleure récupération physique reçus par mon épouse Huguette qui est massothérapeute (4 séances de 1h30), plusieurs excellents repas nutritifs, la possibilité d’être
présent pour cette 20e édition et le trajet de course sur une surface très plate.
J’avoue que je n’aurais pas pris la même décision pour le Marathon du Beaujolais en France qui en sera aussi à sa 20e édition et qui attend près de 25000 coureurs. La particularité de cet
événement est que 95% des coureurs sont costumés. Je me suis inspiré de ce concept pour développer mon déguisement et de ce fait être baptisé «clownluc le coureur». Malgré son caractère très festif et son trajet qui nous donne droit à la dégustation de vin et de saucisson, son parcours est beaucoup plus valonneux et présentement, il est trop exigeant pour moi en tenant
compte de mon état physique.
Ma formule actuelle pour faire la distance d’un marathon consiste tout simplement à maintenir la même cadence, à m’arrêter à chaque point d’eau pour boire, manger et discuter avec les
bénévoles et au besoin prendre une pause pendant le parcours.
Durant le trajet du Marathon de Rimouski, j’ai eu l’honneur de courir avec des personnes bienveillantes dont René, 65 ans, qui a couru plus de 75 marathons dans sa vie. De plus, j’ai côtoyé
sur plusieurs kilomètres Martin qui en était son quatrième marathon.
II faut aussi souligner le travail de qualité et la compétence exceptionnelle des bénévoles et leurs sourires. Sans eux, aucun événement ne pourrait survivre.
Au niveau de la température, nous avons eu droit au début de la course (7 heures) a un très beau temps couvert, mais agréable. Par la suite, Dame Nature nous a offert un peu de pluie pour nous
ramener du beau soleil. Après avoir contourné la boucle du 21 km, le vent nous attendait.
Au 40e kilomètres, j’étais très fatigué et je sentais que j’avais besoin d’un peu d’aide pour terminer cette course. Une idée m’est venue et elle est inspirée du Marathon d’Ottawa que j’ai
fait à quelques reprises. Pour terminer les 2 derniers kilomètres, des coureurs bénévoles offrent leur aide en nous accompagnant jusqu’à la ligne d’arrivée. Je trouve cette idée très humaine et efficace.
Donc, au point d’eau, il y avait un groupe de jeunes bénévoles. J’ai saisi l’occasion pour m’informer de leurs intérêts à vouloir m’aider pour finir la course. Cinq jeunes adolescentes,
membres d’une équipe de basketball, ont généreusement accepté de m’accompagner jusqu’à la ligne d’arrivée.
Tout comme le font les oiseaux lors de leur vol en groupe, elles m’ont protégé du vent et nous avons terminé ensemble sur une ligne droite. Ce fut un moment très magique de ma course.
La Providence nous amène toujours à des endroits qui nous feront grandir en tant qu’humain. Ce marathon a une très belle particularité qui m’a été dite par son fondateur monsieur Pelletier. On
offre le repas le soir avant même du marathon et le dîner après la course. De plus, c’est grâce à lui si madame Nathalie a pu intégrer le concept du PACE DU BONHEUR à l’événement.
Voilà ma petite histoire de ma deuxième participation à cet événement sportif du Bas St-Laurent.
II y a de cela plusieurs années, j’avais parcouru la distance du demi-marathon.
Je vous invite à découvrir le Marathon de Rimouski où l’humain y a encore sa place…. tel que le Marathon de Parakou au Bénin qui est mon chouchou depuis maintenant 11 ans.