La checklist pré-course

La checklist pré-course

Au moment d’écrire ces lignes, nous sommes à sept jours de l’événement printanier prévu le 17 mars. C’est le moment de préparer la liste des articles à ne pas oublier pour le demi-marathon prévu au calendrier. Je vous partage ainsi mes essentiels pour le jour de la compétition.

Chaussure de course de performance :
Pour le demi-marathon de New York j’ai opté pour les Saucony Endorphin Pro 3 auprès de ma boutique locale Le Coureur, à Sherbrooke. C’est une chaussure que je connais bien pour avoir utilisé la version 1 et 2. Je suis à l’aise de courir un demi avec ce modèle, mais ce ne serait pas mon choix pour un marathon car mon pied a tendance à manquer de place à partir du 30ème kilomètre avec cette marque.

La checklist pré-course

Chaussettes :
La checklist pré-courseAsics Road Quarter. J’adore cette chaussette, ni trop mince ni trop épaisse. Son seul défaut est de trouer très rapidement au gros orteil alors je l’utilise pour deux ou trois courses maximum. Je l’utilise par la suite lors des entraînements. Je ne veux surtout pas prendre le risque de me retrouver un orteil à l’air pendant une compétition.

 

Cuissard :
Brooks Source 9’’. Cuissard confortable et doté d’une poche de chaque côté de manière à transporter mes gels. Un peu épais, mais pour New York au mois de mars ça devrait être parfait.La checklist pré-course

Camisole :
Bien entendu, la camisole de course à l’effigie de notre club. Une belle façon de revêtir notre appartenance à un groupe sympathique de Sherbrooke. Si la météo s’annoce froide, j’opterai pour le t-shirt du club.

En cas de température froide :
Comme la matinée risque d’être fraîche, je m’apporterai de vieux vêtements dont je pourrai me départir avant le départ. De plus, je débuterai probablement la course avec des gants que je laisserai à un ravito lorsque je serai suffisamment réchauffé.

Accessoires en rafales :
Bande nasale : Je cours toujours mes compétitions avec ça sur le nez car j’ai vraiment l’impression que ça ouvre mes narines au maximum et ça me permet de mieux respirer à l’effort.

Trois élastiques de couleur : Lors de mes événements officiels, je porte toujours trois élastiques au poignet droit; deux roses et un bleu. Les deux roses représentent ma femme et ma fille tandis que le bleu représente mon fils. Je sais qu’au niveau des stéréotypes on repassera, mais ça me change les idées lorsque je commence à souffrir.

Montre GPS : Toujours au poignet gauche et je désactive la foncion <<circuit automatique>> puisque je clique manuellement sur Lap lors de chaque pancarte indiquant 5 kilomètres. Je vise toujurs ma moyenne sur 5K plutôt qu’une allure instantanée.

Alimentaion : Premièrement, pour un demi-marathon, je cesse de consommer toute forme de caféine une semaine avant l’événement. En route pour New York, je vais m’hydrater avec Biosteel et manger de manière équilibrée. Pour un demi-marathon, le fameux carb-loading n’est pas aussi important que pour la distance reine. Je m’apporte quand même plusieurs barres Cliff en guise de collations puiqu’elles se transportent bien et sont riches en glucides.

Le matin de la course c’est un café, une banane et un sachet de gruau instantané 2 heures 30 avant le départ. De plus, j’enfile une barre Maurten et leur fameuse boisson caféinée une heure avant le départ. Finalement, 15 minutes avant le coup de fusil, j’ingurgite un gel (toujours Maurten) caféiné. Vous comprendrez qu’après une semaine de privation de café, le corps ressent bien le kick ce matin-là. Je ne recommande pas particulièrement cette méthode, je n’ai aucune connaissance en nutrition mis à part ce qui fonctionne bien pour moi.

Dans le cas d’un demi-marathon je prendrai un autre gel Maurten sans caféine. À New York, je le prendrai vers le 7ème kilomètre, soit avant l’interminable et brutale montée du pont de Brooklyn.

La checklist pré-course

Accessoires bonus!
Mon iPad : Question de se détendre, de lire La Presse puisque je ne prends jamais le temps de le faire à la maison avec la petite famille.

Le livre qui se trouve sur ma table de chevet en ce moment : <<Les têtes brûlées>>, de Catherine Dorion, pour les mêmes raison que La Presse.

Un sac de M&M aux arachides : Une récompense bien méritée pour l’après-course.

Un souvenir: Je conserve les dossards et les médailles de courses majeures comme celles-là, mais je me laisserai peut-être tenter par autre chose lors de l’expo.
La voix de ma blonde et de mes enfants : Un bon entretien vidéo avec la famille la veille de la course rempli toujours nos coeurs juste avant de s’endormir

Voilà! J’espère que l’article vous a plu. Un compte-rendu de la course se retrouvera dans un prochain numéro.

À bientôt!

Physiologie de l’exercice

Physiologie de l’exercice – les grandes lignes

Le présent compte rendu découle d’une entrevue avec Myriam Paquette, physiologiste de l’exercice travaillant à l’Institut National du Sport du Québec. Si vous préférez une version audio, vous pouvez l’écouter ici : https://open.spotify.com/episode/5hUk9Wxl9jskzAJrDIxXq3?si=ba1360dd5ed4407f

La musculation chez les coureurs

Sujet névralgique pour certains coureurs, mais prouvé par la science, la musculation contribue à améliorer la performance. Ce pourrait être le sujet d’un article complet, mais grosso modo, un entraînement axé sur la force maximale est nécessaire; vous aurez ainsi besoin de charges lourdes pour tirer un maximum de bénéfices. Il est recommandé de garder des répétitions en réserve, c’est-à-dire que si vous effectuez quatre répétitions avec une charge donnée, vous auriez encore assez de force pour la lever une ou deux fois de plus.

Quels sont les avantages? Une amélioration de l’efficacité de mouvement et d’économie d’énergie. Pas mal, non?

Ensuite, la progression doit être graduelle : augmentez progressivement les charges tout en réduisant le nombre de répétitions. Ultimement, visez de huit à 12 semaines de travail en force maximale.

En phase spécifique, la musculation a-t-elle encore sa place? Réponse assez simple : bien sûr! Toutefois, puisque l’intensité des entraînements en course à pied va augmenter, optez pour du maintien. Pour ce faire, réduisez le nombre de séances par semaine et le nombre de séries. Si vous aviez comme habitude de faire deux séances d’entraînement par semaine et trois séries par exercice, une séance et une série par semaine permettront de maintenir certaines adaptations pendant 12 à 18 semaines.

Entraînement polarisé, le plus efficace?
La croyance populaire veut que l’entraînement polarisé soit le plus efficace. En examinant les études, Myriam nous a dit qu’il y a peu de distinctions entre l’entraînement polarisé et l’entraînement pyramidal.

L’essentiel est d’avoir un volume d’entraînement majoritairement en zone 1 (endurance de base).

Les différences interindividuelles, tout comme les objectifs, jouent un rôle sur le volume qui sera effectué en zone 2 ou en zone 3. Un marathonien visera un volume en zone 2 important lors de sa préparation spécifique, car sa course se déroule dans cette zone. À l’inverse, un coureur de 5km pourrait privilégier, toujours en préparation spécifique, du volume en zone 3.

Deux intervalles par semaine, est-ce dépassé?

Selon Myriam, le schéma classique de deux séances d’intervalles par semaine n’est pas dépassé.

Cependant, si vous planifiez des blocs de surcharge, vous bénéficierez d’adaptations physiologiques et, par conséquent, d’une amélioration de la performance. Ainsi, vous pouvez ponctuellement ajouter une séance d’intensité à votre semaine. La clé réside dans la prudence afin d’éviter les blessures. N’oubliez pas d’opter pour une bonne récupération suite à ces entraînements.

L’une des constantes dans la littérature sur l’entraînement est que le changement fonctionne. Si vous essayez quelque chose de nouveau, vous en tirerez probablement des bénéfices. Le phénomène peut être observé chez les sportifs de haut niveau qui change parfois d’entraîneur pour favoriser leur progression. Évidemment, il faut savoir doser. Le changement sera bénéfique s’il est réfléchi et graduel; il serait probablement déconseillé de changer du tout au tout en espérant des gains significatifs.

Semaine d’assimilation et sa pertinence
La semaine d’assimilation, c’est cette fameuse semaine après un bloc d’entraînement où vous relâchez au niveau de l’intensité et/ou du volume.

Est-elle pertinente? Tout à fait! Comme mentionné précédemment, le cycle de surcharge d’entraînement et de récupération permet d’augmenter la charge d’entraînement graduellement d’une semaine à l’autre. Cette méthode permet une meilleure amélioration que de maintenir un volume stable d’une semaine à l’autre.

Le principe demeure au sein même de la semaine. Si vous avez la même intensité dans chacun des entraînements, vous progresserez moins que si, dans la semaine, vous intégrez quelques séances avec une plus grande intensité.

Entraînement croisé et ses bénéfices
Il y a certainement un avantage psychologique à l’entraînement croisé, en nous permettant notamment une pause mentale. Qu’en est-il cependant au niveau physiologique?

En course à pied, le stress mécanique est élevé; chaque foulée est un impact sur le corps. L’entraînement croisé permet d’augmenter le volume sans toutefois exacerber ce stress, si le sport choisit permet d’éviter ces impacts. Le vélo et le ski de fond peuvent être de bons choix selon ce critère. De plus, chaque sport ou activité utilisant suffisamment de masse musculaire du bas du corps permet de travailler le débit cardiaque, le volume sanguin et la capacité respiratoire. Ce sont des transferts qui peuvent se faire d’un sport à l’autre et qui constituent l’avantage d’opter pour de l’entraînement croisé, surtout lors de la saison morte.

 

En conclusion
Myriam Paquette nous a fourni de belles pistes de réflexion par rapport à la physiologie de l’exercice. Ce qu’il faut retenir, c’est que ses conseils sont axés sur l’amélioration de la performance à tous les niveaux. Si vous êtes à l’aise dans votre routine et que le maintien de vos chronos n’est pas un enjeu, continuez! L’important, c’est d’être actif!

Mes 5 astuces pour dégager du temps pour l’entraînement

Mes 5 astuces pour dégager du temps pour l’entraînement

Ça y est, la rentrée scolaire est derrière nous. En tant qu’enseignant au primaire également marié à une enseignante au primaire, cette étape représente toutefois son lot de défis lorsque vient le temps de prioriser l’entraînement. Avec deux enfants à la garderie en plus, la routine du métro-boulot-dodo est disons…intense. Avec de la volonté et beaucoup d’organisation, un entrainement de marathon n’est pas impossible. J’ai décidé de vous présenter les 5 piliers qui m’aideront à passer à travers le prochain mois d’entraînement. J’espère vous aider à travers ces conseils.

Pilier numéro 1 : M’entraîner le matin, point final.

La semaine dernière, par une bête erreur de ma part, mon réveille-matin n’a pas sonné à l’heure prévue pour mon jog. Alors trop tard pour sortir courir, j’ai élaboré un plan qui me permettrait de courir sur l’heure du dîner. Or, vous savez ce que c’est, une collègue est arrivée dans le cadre de la porte et a emportée avec elle 15 précieuses minutes. Dès lors, je savais que mon plan venait d’échouer. Pourquoi ne pas y aller après l’école dans ce cas? Naturellement, une réunion d’une heure qui s’est transformée en 120 minutes est venue mettre fin à mes espoirs. Vers 19hrs30, une fois les enfants couchés, ma raison m’a rappelée de prioriser mon sommeil.

Bilan de l’aventure : On s’entraîne le matin, les impondérables sont trop fréquents plus tard dans la journée.

Pilier numéro 2 : Mettre à profit son entourage.

Ma femme est très investie et compréhensive quant à mon entraînement. Il lui arrive fréquemment d’assurer auprès des enfants lorsque je dois m’absenter pour courir une deuxième fois dans la journée. De plus, nous avons la chance d’avoir un fort réseau de grands-parents. À plusieurs reprises, ces personnes significatives dans la vie de nos enfants assurent une présence et nous permettent de gagner du temps dans notre organisation familiale. Que ce soit pour aller chercher nos amours à la garderie le soir ou les garder à coucher à l’occasion, ces petits gestes témoignent d’une immense générosité et permettent à ma femme et moi d’optimiser nos journées et nos semaines.

Bilan : Reconnaître la chance qu’on a d’avoir un réseau proche et disponible.

Pilier numéro 3 : L’épicerie en ligne.

Si ce titre vous fait rire, je vous assure que ce service a récemment changé ma vie. Il n’est pas rare de finaliser ma commande aux petites heures du matin ou même lorsque les enfants sont couchés le soir. Il ne me reste qu’à programmer le moment de la cueillette qui me convient le mieux et je dois économiser minimalement 2 à 3 heures par semaine de cette façon. On jase, mais 2 à 3 heures…c’est du millage ça 😉

Bilan : Ne plus remettre les pieds au supermarché un samedi matin où c’est bondé de gens trop pressés.

Pilier numéro 4 : Tenter de prédire les écueils.

Le dimanche soir, avant de recommencer la course folle de la semaine, je regarde ce qui s’en vient au calendrier d’entraînement, mais aussi au calendrier familial et professionnel. J’essaie de simuler ma semaine et de tenter de prédire où ça pourrait accrocher en terme de minutes. Ce n’est pas une science exacte, mais d’y avoir pensé à l’avance m’aide à sortir rapidement la solution que j’avais déjà envisagée précédemment à tête reposée.

Bilan : Si seulement on avait une boule de cristal!

Pilier numéro 5 : Se prévoir un moment efficace sans culpabilité parentale.

Étant tous les deux enseignants au primaire, ma femme et moi avons convenu d’avoir respectivement notre soirée où l’on reste très tard à l’école pour planifier, corriger et photocopier le nécessaire pour la semaine à venir. De cette manière, un parent s’assure de récupérer les enfants au CPE, manger avec eux et les coucher sans même que l’autre parent ne soit présent à la maison. Cette façon de faire nous enlève beaucoup de culpabilité, sachant que l’autre ne nous attend pas. Du même coup, cette soirée passée à l’école est très efficace. Ladite collègue du cadre de porte n’est pas là, alors adieu les 15 minutes envolées 😉

Bilan : Si seulement nous étions athlètes à plein temps.

Voilà, j’espère que mes trucs vous auront permis de grapiller une idée ou deux. Bien entendu, chaque situation est différente, mais à mon avis l’important est de réussir à garder la sacro-sainte équilibre. Dans le cas contraire, le plaisir s’en trouve grandement affecté.

Bonnes courses printanières!

Savez-vous comment bien tenir vos résolutions?

Savez-vous comment bien tenir vos résolutions?

C’est bien connu à chaque début d’année on voit passer sur notre mur Facebook toutes sortes de programme minceur car c’est bien souvent la résolution la plus populaire. Qui ne veut pas perdre un peu de poids! Cependant, l’erreur que la plupart des gens font c’est de choisir un objectif complétement irréaliste. C’est pourquoi le pourcentage de maintien des résolutions des Canadiens chute à moins de 40% après 6 mois!

Pour ma part depuis quelques années, les résolutions que j’ai prises et maintenues ont eu un effet positif dans ma vie. Étant de nature prudente j’ai tout de suite su que je devais choisir un objectif réel et réalisable dans le temps. C’est la première chose à savoir. Décider de vouloir perdre 100 lbs en une année c’est un objectif qui n’est vraiment pas réaliste. Il faut avant tout se connaitre et savoir jusqu’où nous sommes prêts à aller et quels sont les efforts que nous pouvons faire pour aller de l’avant et continuer tout au long de l’année.

Savez-vous comment bien tenir vos résolutions? Des exemples de résolutions simples et réalisables; suivre un cours de danse, passer 1h par jour à jouer dehors avec ses enfants, apprendre une nouvelle langue, ramasser de l’argent pour un voyage, etc. Ce sont toutes des résolutions que vous pourrez étirer dans le temps ou diviser en période, c’est-à-dire prévoir du temps pour votre résolution par jour ou par semaine ou bien par mois. À vous de définir selon votre motivation, votre réalité familiale et professionnelle. Mais un petit conseil, allez-y mollo la première fois même si vous pensez que c’est un petit objectif ou que vous voulez plus. Car ce qui est le plus dur c’est de maintenir la cadence tout au long de l’année. Donc, ne présumer pas de réussir si vous ne l’avez jamais fait, car il peut y avoir des imprévus dans votre vie et votre motivation peut être mise à l’épreuve souvent. Dites-vous bien que selon ce que vous avez choisi vous pouvez avoir toute l’année pour le réaliser.

Chaque mois faite le bilan de votre objectif, cela va vous aider à vous motiver et à aller de l’avant. Vous pouvez aussi vous faire un journal de bord ou bien un plan d’action qui définit bien dans le temps ce que vous voulez atteindre étape par étape. Choisissez aussi le bon moment dans votre routine pour réaliser votre objectif. Exemple, pour ma part j’ai beaucoup moins de motivation en soirée, donc si j’ai un objectif à atteindre je vais m’assurer d’y consacrer du temps plus le matin ou le midi. Parlez-en aussi à vos amis et vos proches vous serez surpris de leur encouragements et de leur soutien, un super bon tremplin pour vous donner le pouvoir de continuer.

Savez-vous comment bien tenir vos résolutions? Après une première année réussie vous aller vite pogner la piqure comme on dit! Vous allez vous motiver pour vous dépasser et peut-être choisir une nouvelle résolution pour la prochaine année. Qui sait ce que cette belle année saura vous apporter de plus dans votre vie! Davantage d’assurance en vous, plus de convictions en vos habiletés, peut-être même de belles rencontres ou encore mieux resserrer des liens familiaux. En résumé je crois que savoir bien choisir sa résolution ne peut que vous apporter des bienfaits à long terme. Alors, quelle sera votre résolution cette année?

Jean Barrette

Jean Barrette

Bonjour, Je suis Anna Maria.

Je vous présente Jean Barrette.

Jean est un coureur dévoué depuis de nombreuses années et un membre engagé, loyal et productif de ma communauté de coureurs, le Club Boréal.
Jean a servi Boréal en tant que président et vice-président actif, en veillant à ce que nos coureurs soient engagés et motivés, ainsi qu’à ce que le Club Boréal grandisse et reste fort.

Voici son histoire.

Pendant mon adolescence, je pratiquais beaucoup de sports de compétition, principalement le badminton en double et le volley-ball.

À l’époque, cela nécessitait un entraînement exigeant, jusqu’à six fois par semaine, qui se terminait généralement par une course à pied… que je détestais absolument !
La vie professionnelle et les voyages ont ensuite pris le dessus, et j’ai été beaucoup moins actif pendant que mes deux enfants grandissaient.

J’ai décidé de me remettre progressivement à la course à pied pour améliorer ma santé et changer de vie.

Ma première course enregistrée, un 5 km, a eu lieu début 2014, mais je ne faisais pas partie d’un groupe et je ne suivais pas de plan précis.

J’ai eu la chance de participer à une course X-Country du club des coureurs Boréal à la fin de 2014 et je me suis par la suite joint au club, car il était composé d’un groupe incroyable de coureurs de tous les niveaux qui partageaient et fournissaient tellement de conseils, soutenus par un excellent entraîneur avec des plans d’entraînement structurés.

Courir en groupe était tellement plus agréable que de courir seul. J’ai également eu le grand plaisir de rencontrer ma partenaire de vie dans ce club, et son expérience des 5 marathons m’a motivé à participer à des courses et à tenter ma chance pour mon premier marathon, le marathon de Chicago, en 2015. Depuis, j’ai participé à plus de 30 courses (un autre marathon, 10 semi-marathons, 13 5KM-10KM, et quelques courses de relais, duathlons et courses de trail).

Parmi mes meilleurs souvenirs de course, je citerai le récent Marathon du Médoc en 2022 à Bordeaux, en France, où les coureurs se frayent un chemin à travers certains des plus grands vignobles du monde pendant la saison des vendanges.

J’ai également beaucoup apprécié le demi-marathon de Philadelphie, car une quinzaine de membres de Boréal se sont entraînés et ont participé ensemble à cette grande course.
Le point culminant pour moi est le départ de la course. Il n’y a pas d’autre endroit ni d’autre moment aussi inspirant que la ligne de départ.

L’énergie de tous les coureurs qui se sont engagés et disciplinés en suivant un plan, dans les bons et les mauvais moments, malgré les blessures, se rassemble sur la ligne de départ avec des sentiments de joie, de gratitude, de bonheur et d’attentes. À mon avis, ceux qui sont sur la ligne de départ ont déjà gagné.

Bien que les courses soient un moment fort, je dois admettre que nombre de mes meilleurs souvenirs ne sont pas liés une course. Le fait de partager un objectif commun avec un groupe de coureurs cimente de grandes amitiés où les gens se soutiennent et s’entraident.

J’ai vu à maintes reprises de petits gestes pour soutenir et motiver un ami coureur qui ne se sentait pas bien ou qui traversait une période difficile ; ces petites choses font toute la différence du monde et sont une source d’inspiration.

La course à pied est une expérience très humaine et, sur les longues distances, une expérience mentale et même spirituelle. Désormais, j’emporte toujours mon équipement de course à pied lorsque je voyage pour le travail ou pour le plaisir. Ces courses sont un pur bonheur, qu’il s’agisse de courir dans les vignobles de Pinhao au Portugal, de découvrir les jardins anglais et le Rathaus de Munich, ou de courir le long de la Seine à Paris.

Un moment clé de mon parcours de course à pied s’est produit au début, lors d’une course d’entraînement de 10 km en solitaire. Rien n’allait, ni physiquement ni mentalement. En passant sur le parking d’un supermarché de Beaconsfield, j’ai remarqué une mère qui poussait son fils tétraplégique sur une énorme chaise. Je l’ai aidée à mettre ses sacs dans la voiture pendant qu’elle y transférait son fils. Aujourd’hui encore, lorsque j’ai une mauvaise course (cela n’existe pas), je me souviens de ce moment et je me rappelle que c’est un privilège de courir et que nous courons non seulement pour nous-mêmes, mais aussi pour ceux qui ne peuvent pas le faire.

Ce sentiment de gratitude envers la course à pied et le Club des coureurs Boréal m’a motivé à donner en retour du mieux que je peux. J’ai été un membre actif de l’exécutif du club et j’ai été élu président en 2018, un rôle que j’ai conservé pendant trois ans et demi alors que nous traversions la pandémie. J’assume maintenant le rôle de vice-président.

Les membres de l’exécutif de Boréal donnent tous de leur temps libre pour faire de Boréal le meilleur club possible. Essentiellement, nous gérons une petite entreprise avec les finances, les activités, le recrutement, le Web et les médias sociaux, l’organisation des courses, la coordination de l’entraînement, la liaison avec les entraîneurs, pour n’en nommer que quelques-uns. Je suis très fier du travail accompli par les dirigeants pour que le club soit le meilleur possible. Bien que le club ait été légalement formé en 1998, sa création remonte à 1994 ; nous célébrerons donc les 30 ans de Boréal en 2024 !

Aujourd’hui, le club est dans la meilleure position qu’il ait eue depuis des années, avec une croissance visant à atteindre 100 membres bientôt, des activités et un rajeunissement des membres, un financement unique de Sport Québec, un entraîneur et un entraîneur associé reconnus, mais surtout, une communauté vibrante de coureurs qui partagent un but commun et de l’amour.

Venez courir avec nous, nous serions ravis de vous accueillir

Ma peur du marathon

Ah, le marathon. J’y ai succombé. Une seule fois.

Je voyais le marathon comme l’accomplissement ultime, avant même de me considérer comme un coureur avec assez d’expérience. Quelques courses de 10km sous les 40 minutes et deux demi-marathons en 1h22 m’auront convaincu que j’étais prêt pour la bête.

C’était en 2017, sur le fameux P’tit Train du Nord. Dans ma grande naïveté, je ne visais pas seulement de compléter le marathon. Je visais le prestigieux marathon de Boston et un temps de qualification de 3h05. Pas de chances à prendre, je visais 3h00.

Ma préparation? Pas très glorieuse. Une cinquantaine de kilomètres par semaine, pas de travail spécifique et aucune sortie au-delà de 25 kilomètres. Je m’alignais directement vers un mur et dans ma tête, je m’alignais facilement vers une qualification!

La première moitié a été complétée en 1:33:09, un peu plus lent que prévu, mais après tous, les bons marathoniens sont plus vites sur la deuxième moitié de course, aucun souci à avoir! À ce moment, j’étais 72e place. Cette première moitié de course s’était déroulée dans le confort et la confiance. Le rythme était plus que soutenable, mon objectif atteignable.

La deuxième moitié? En quatre éternités et demi, de mon point de vue. Dans les faits, 2:41 et une chute de près de 500 positions. Ouch. Environ au 30e kilomètre, je me suis mis à marcher et ce, jusqu’à la fin. Le physiothérapeute m’aura diagnostiqué une tendinite au genou. Ma voix intérieure m’aura, elle diagnostiqué une préparation inadéquate et une prétention exagérée. Le retour sur terre (et en voiture) aura été pénible. Évidemment, le constat ici n’est ni contre ma position, ni contre le temps en tant que tel, mais plutôt en vertu de mes ambitions initiales.

Six ans plus tard, je ne me suis pas rapproché du marathon. Pas même un peu. Ce qui m’apparaissait comme la consécration comme coureur s’est transformée en quasi-dégoût.

Et pourtant, ceux avec qui je m’entraîne le plus, ce sont des marathoniens, pour la plupart. Ce sont aussi ces personnes qui gardent ma motivation de course élevée, celles avec qui j’échange le plus sur la course à pied. Dans le cadre de mon podcast, j’ai été inspiré par des performances incroyables, notamment celles de Maxime Leboeuf et Pierre-Lou Billerot.

Ces amis qui m’entourent performent bien, avec des temps qui pourraient créer l’envie chez bon nombre de coureurs. Briser les 3h, ce n’est pas donné à tous! Ils mettent la barre haute et mon orgueil ne me permettrait pas d’être si loin d’eux. Oui, un premier marathon (ou un second dans mon cas, même si je ne considère pas le premier comme une réussite), doit être pris avec modestie. Plus facile à dire qu’à faire!

Ma volonté elle, ne me permet pas de mettre les heures d’entraînement qu’ils investissent. Les voir fréquemment atteindre 120, 130 voir des 150km, c’est impressionnant. Je me donne l’excuse actuellement d’avoir deux jeunes enfants pour ne pas m’y lancer tête première, mais fondamentalement, ça demeure une question d’un manque de volonté non assumé.

Nous entendons souvent le point de vue positif des coureurs sur les marathons; voici le mien sur la peur du marathon. Sur la peur d’avoir mal pendant 3h, sur la peur de mettre 12 semaines spécifiques d’entraînement pour un objectif qui peut être difficile à atteindre, sur la peur d’éprouver des difficultés gastriques, sur la peur d’avoir mal pendant (trop) longtemps.

Ces amis autour de moi sont inspirants. Et qui sait, peut-être que cette peur se transformera un jour en inspiration pour une prise deux sur marathon.

Je suis curieux. Qu’est-ce qui vous motive autant, les marathoniens?