Pas de motivation pour s’entraîner: quoi faire?

Pas de motivation pour s’entraîner: quoi faire?

D’où vient la motivation? Comment en avoir et la garder? Que de bonnes questions qu’on peut se poser surtout lorsqu’on n’arrive pas ou n’arrive plus à se motiver. J’aimerais commencer par faire la différence entre la bonne et la mauvaise motivation. Exemples bien simples. Votre bonheur (motivation) dépend du chiffre sur la balance, de records battus dans votre sport, du montant dans le compte de banque, de la température ou de la possibilité d’aller ou pas en vacances. Il y a toujours un «mais» dans la vie! Si nous nous focalisons sur ce qui ne va pas, on ne sera jamais heureux, nous aurons constamment quelque chose qui vole notre joie. Je parle du bonheur, car si nous n’avons pas de plaisir à faire quelque chose, alors il sera impossible de garder la motivation. Certes, nous pouvons nous forcer au début, mais c’est difficile à long terme.

La motivation saine
Pas de motivation pour s'entraîner: quoi faire?

La motivation saine dans n’importe quel sport est celle qui provient d’un désir propre à soi de s’améliorer. Elle est contraire à celle animée par des pressions externes ou/et de comparaisons avec les autres. La motivation qui dure est alimentée par la passion, le plaisir et le sentiment de satisfaction lié à l’activité physique et à l’accomplissement de ses objectifs. Cette motivation intrinsèque favorise la persévérance, le bien-être mental et physique, ainsi qu’une approche équilibrée de la pratique sportive.

Facteurs qui influencent la motivation
Pas de motivation pour s'entraîner: quoi faire?

Effectivement, on peut se demander pourquoi certaines personnes sont-elles plus motivées que d’autres dans leur pratique sportive. Loin d’être inné, plusieurs facteurs sont à prendre en compte et en voici quelques-uns:

1. Comme dans mon point précédent sur la motivation saine, certains objectifs personnels sont motivés par l’envie de se sentir bien, de relever des défis personnels, tandis que d’autres buts peuvent être motivés par des objectifs externes tels que la reconnaissance ou la compétition.

2. Les expériences passées peuvent aussi influencer la motivation présente et future. Plus nos expériences antérieures sont positives, plus la motivation est facile, alors que les expériences mitigées peuvent conduire au découragement.

3. L’environnement social dans lequel on évolue y est pour beaucoup aussi! L’entourage, y compris les amis, la famille, les entraîneurs et les coéquipiers, peut influencer la motivation selon si on obtient d’eux du soutien et des encouragements.

4. Intérêts et passions : La motivation dans le sport peut également être liée à l’amour pour l’activité en elle-même. Les personnes qui trouvent un réel plaisir et un sens dans ce qu’elles font sont généralement plus motivées.

Comment rester motivé?
Pas de motivation pour s'entraîner: quoi faire?

Maintenant qu’on sait quelle motivation est à privilégier, les facteurs qui l’influencent, penchons-nous sur la façon de la garder! Voici quelques conseils pour rester motivé dans le sport:

1. Avoir des objectifs réalistes. Bon, même un peu irréaliste, mais pas trop. Tu sais, juste pour avoir un petit défi qui nous challenge tout en respectant les capacités de notre corps.

2. Reconnaître et célébrer les progrès, aussi petits soient-ils! Oui, dans un de mes articles récents intitulé “Vivez avec le cœur”, je vous parlais d’apprendre à se féliciter, à se complimenter au lieu de se déprécier et d’être rarement satisfait de soi-même. La considération que vous vous portez est non négligeable dans le maintien de votre motivation.

3. Adopter une attitude positive et persévérante face aux obstacles rencontrés. C’est vrai que c’est facile à dire qu’à faire. Mon retour à la course à pied après chaque grossesse fut un parcours du combattant 🙁 Plus de cardio, plus de force musculaire et en prime un périnée qui criait au moindre effort physique. Je n’ai pas du tout été dans l’attitude positive tout de suite. Heureusement, j’ai eu de la persévérance et elle a fini par me faire adopter une meilleure perception de cette étape de ma vie. Alors, je vous encourage à ne pas s’arrêter qu’aux moments difficiles dans votre pratique sportive.

4.Prendre soin de son corps en se reposant et en récupérant adéquatement. Vraiment, très important de redonner à notre corps qui nous donne sans compter. Alors, reposez-vous et consultez pour de la prévention ou une blessure. Et lorsqu’on pense au repos, n’oubliez pas que le fait de varier de temps en temps nos activités, peut contribuer à la récupération.

En conclusion, j’espère vous avoir motivé. Je suis sûr que même si la motivation dans la pratique sportive est un phénomène complexe et multifactoriel, influencé par des aspects individuels, sociaux, et environnementaux, vous saurez en trouver et en garder! 🙂

Mes 5 astuces pour dégager du temps pour l’entraînement

Mes 5 astuces pour dégager du temps pour l’entraînement

Ça y est, la rentrée scolaire est derrière nous. En tant qu’enseignant au primaire également marié à une enseignante au primaire, cette étape représente toutefois son lot de défis lorsque vient le temps de prioriser l’entraînement. Avec deux enfants à la garderie en plus, la routine du métro-boulot-dodo est disons…intense. Avec de la volonté et beaucoup d’organisation, un entrainement de marathon n’est pas impossible. J’ai décidé de vous présenter les 5 piliers qui m’aideront à passer à travers le prochain mois d’entraînement. J’espère vous aider à travers ces conseils.

Pilier numéro 1 : M’entraîner le matin, point final.

La semaine dernière, par une bête erreur de ma part, mon réveille-matin n’a pas sonné à l’heure prévue pour mon jog. Alors trop tard pour sortir courir, j’ai élaboré un plan qui me permettrait de courir sur l’heure du dîner. Or, vous savez ce que c’est, une collègue est arrivée dans le cadre de la porte et a emportée avec elle 15 précieuses minutes. Dès lors, je savais que mon plan venait d’échouer. Pourquoi ne pas y aller après l’école dans ce cas? Naturellement, une réunion d’une heure qui s’est transformée en 120 minutes est venue mettre fin à mes espoirs. Vers 19hrs30, une fois les enfants couchés, ma raison m’a rappelée de prioriser mon sommeil.

Bilan de l’aventure : On s’entraîne le matin, les impondérables sont trop fréquents plus tard dans la journée.

Pilier numéro 2 : Mettre à profit son entourage.

Ma femme est très investie et compréhensive quant à mon entraînement. Il lui arrive fréquemment d’assurer auprès des enfants lorsque je dois m’absenter pour courir une deuxième fois dans la journée. De plus, nous avons la chance d’avoir un fort réseau de grands-parents. À plusieurs reprises, ces personnes significatives dans la vie de nos enfants assurent une présence et nous permettent de gagner du temps dans notre organisation familiale. Que ce soit pour aller chercher nos amours à la garderie le soir ou les garder à coucher à l’occasion, ces petits gestes témoignent d’une immense générosité et permettent à ma femme et moi d’optimiser nos journées et nos semaines.

Bilan : Reconnaître la chance qu’on a d’avoir un réseau proche et disponible.

Pilier numéro 3 : L’épicerie en ligne.

Si ce titre vous fait rire, je vous assure que ce service a récemment changé ma vie. Il n’est pas rare de finaliser ma commande aux petites heures du matin ou même lorsque les enfants sont couchés le soir. Il ne me reste qu’à programmer le moment de la cueillette qui me convient le mieux et je dois économiser minimalement 2 à 3 heures par semaine de cette façon. On jase, mais 2 à 3 heures…c’est du millage ça 😉

Bilan : Ne plus remettre les pieds au supermarché un samedi matin où c’est bondé de gens trop pressés.

Pilier numéro 4 : Tenter de prédire les écueils.

Le dimanche soir, avant de recommencer la course folle de la semaine, je regarde ce qui s’en vient au calendrier d’entraînement, mais aussi au calendrier familial et professionnel. J’essaie de simuler ma semaine et de tenter de prédire où ça pourrait accrocher en terme de minutes. Ce n’est pas une science exacte, mais d’y avoir pensé à l’avance m’aide à sortir rapidement la solution que j’avais déjà envisagée précédemment à tête reposée.

Bilan : Si seulement on avait une boule de cristal!

Pilier numéro 5 : Se prévoir un moment efficace sans culpabilité parentale.

Étant tous les deux enseignants au primaire, ma femme et moi avons convenu d’avoir respectivement notre soirée où l’on reste très tard à l’école pour planifier, corriger et photocopier le nécessaire pour la semaine à venir. De cette manière, un parent s’assure de récupérer les enfants au CPE, manger avec eux et les coucher sans même que l’autre parent ne soit présent à la maison. Cette façon de faire nous enlève beaucoup de culpabilité, sachant que l’autre ne nous attend pas. Du même coup, cette soirée passée à l’école est très efficace. Ladite collègue du cadre de porte n’est pas là, alors adieu les 15 minutes envolées 😉

Bilan : Si seulement nous étions athlètes à plein temps.

Voilà, j’espère que mes trucs vous auront permis de grapiller une idée ou deux. Bien entendu, chaque situation est différente, mais à mon avis l’important est de réussir à garder la sacro-sainte équilibre. Dans le cas contraire, le plaisir s’en trouve grandement affecté.

Bonnes courses printanières!

Physiologie de l’exercice

Physiologie de l’exercice – les grandes lignes

Le présent compte rendu découle d’une entrevue avec Myriam Paquette, physiologiste de l’exercice travaillant à l’Institut National du Sport du Québec. Si vous préférez une version audio, vous pouvez l’écouter ici : https://open.spotify.com/episode/5hUk9Wxl9jskzAJrDIxXq3?si=ba1360dd5ed4407f

La musculation chez les coureurs

Sujet névralgique pour certains coureurs, mais prouvé par la science, la musculation contribue à améliorer la performance. Ce pourrait être le sujet d’un article complet, mais grosso modo, un entraînement axé sur la force maximale est nécessaire; vous aurez ainsi besoin de charges lourdes pour tirer un maximum de bénéfices. Il est recommandé de garder des répétitions en réserve, c’est-à-dire que si vous effectuez quatre répétitions avec une charge donnée, vous auriez encore assez de force pour la lever une ou deux fois de plus.

Quels sont les avantages? Une amélioration de l’efficacité de mouvement et d’économie d’énergie. Pas mal, non?

Ensuite, la progression doit être graduelle : augmentez progressivement les charges tout en réduisant le nombre de répétitions. Ultimement, visez de huit à 12 semaines de travail en force maximale.

En phase spécifique, la musculation a-t-elle encore sa place? Réponse assez simple : bien sûr! Toutefois, puisque l’intensité des entraînements en course à pied va augmenter, optez pour du maintien. Pour ce faire, réduisez le nombre de séances par semaine et le nombre de séries. Si vous aviez comme habitude de faire deux séances d’entraînement par semaine et trois séries par exercice, une séance et une série par semaine permettront de maintenir certaines adaptations pendant 12 à 18 semaines.

Entraînement polarisé, le plus efficace?
La croyance populaire veut que l’entraînement polarisé soit le plus efficace. En examinant les études, Myriam nous a dit qu’il y a peu de distinctions entre l’entraînement polarisé et l’entraînement pyramidal.

L’essentiel est d’avoir un volume d’entraînement majoritairement en zone 1 (endurance de base).

Les différences interindividuelles, tout comme les objectifs, jouent un rôle sur le volume qui sera effectué en zone 2 ou en zone 3. Un marathonien visera un volume en zone 2 important lors de sa préparation spécifique, car sa course se déroule dans cette zone. À l’inverse, un coureur de 5km pourrait privilégier, toujours en préparation spécifique, du volume en zone 3.

Deux intervalles par semaine, est-ce dépassé?

Selon Myriam, le schéma classique de deux séances d’intervalles par semaine n’est pas dépassé.

Cependant, si vous planifiez des blocs de surcharge, vous bénéficierez d’adaptations physiologiques et, par conséquent, d’une amélioration de la performance. Ainsi, vous pouvez ponctuellement ajouter une séance d’intensité à votre semaine. La clé réside dans la prudence afin d’éviter les blessures. N’oubliez pas d’opter pour une bonne récupération suite à ces entraînements.

L’une des constantes dans la littérature sur l’entraînement est que le changement fonctionne. Si vous essayez quelque chose de nouveau, vous en tirerez probablement des bénéfices. Le phénomène peut être observé chez les sportifs de haut niveau qui change parfois d’entraîneur pour favoriser leur progression. Évidemment, il faut savoir doser. Le changement sera bénéfique s’il est réfléchi et graduel; il serait probablement déconseillé de changer du tout au tout en espérant des gains significatifs.

Semaine d’assimilation et sa pertinence
La semaine d’assimilation, c’est cette fameuse semaine après un bloc d’entraînement où vous relâchez au niveau de l’intensité et/ou du volume.

Est-elle pertinente? Tout à fait! Comme mentionné précédemment, le cycle de surcharge d’entraînement et de récupération permet d’augmenter la charge d’entraînement graduellement d’une semaine à l’autre. Cette méthode permet une meilleure amélioration que de maintenir un volume stable d’une semaine à l’autre.

Le principe demeure au sein même de la semaine. Si vous avez la même intensité dans chacun des entraînements, vous progresserez moins que si, dans la semaine, vous intégrez quelques séances avec une plus grande intensité.

Entraînement croisé et ses bénéfices
Il y a certainement un avantage psychologique à l’entraînement croisé, en nous permettant notamment une pause mentale. Qu’en est-il cependant au niveau physiologique?

En course à pied, le stress mécanique est élevé; chaque foulée est un impact sur le corps. L’entraînement croisé permet d’augmenter le volume sans toutefois exacerber ce stress, si le sport choisit permet d’éviter ces impacts. Le vélo et le ski de fond peuvent être de bons choix selon ce critère. De plus, chaque sport ou activité utilisant suffisamment de masse musculaire du bas du corps permet de travailler le débit cardiaque, le volume sanguin et la capacité respiratoire. Ce sont des transferts qui peuvent se faire d’un sport à l’autre et qui constituent l’avantage d’opter pour de l’entraînement croisé, surtout lors de la saison morte.

 

En conclusion
Myriam Paquette nous a fourni de belles pistes de réflexion par rapport à la physiologie de l’exercice. Ce qu’il faut retenir, c’est que ses conseils sont axés sur l’amélioration de la performance à tous les niveaux. Si vous êtes à l’aise dans votre routine et que le maintien de vos chronos n’est pas un enjeu, continuez! L’important, c’est d’être actif!

Savez-vous comment bien tenir vos résolutions?

Savez-vous comment bien tenir vos résolutions?

C’est bien connu à chaque début d’année on voit passer sur notre mur Facebook toutes sortes de programme minceur car c’est bien souvent la résolution la plus populaire. Qui ne veut pas perdre un peu de poids! Cependant, l’erreur que la plupart des gens font c’est de choisir un objectif complétement irréaliste. C’est pourquoi le pourcentage de maintien des résolutions des Canadiens chute à moins de 40% après 6 mois!

Pour ma part depuis quelques années, les résolutions que j’ai prises et maintenues ont eu un effet positif dans ma vie. Étant de nature prudente j’ai tout de suite su que je devais choisir un objectif réel et réalisable dans le temps. C’est la première chose à savoir. Décider de vouloir perdre 100 lbs en une année c’est un objectif qui n’est vraiment pas réaliste. Il faut avant tout se connaitre et savoir jusqu’où nous sommes prêts à aller et quels sont les efforts que nous pouvons faire pour aller de l’avant et continuer tout au long de l’année.

Savez-vous comment bien tenir vos résolutions? Des exemples de résolutions simples et réalisables; suivre un cours de danse, passer 1h par jour à jouer dehors avec ses enfants, apprendre une nouvelle langue, ramasser de l’argent pour un voyage, etc. Ce sont toutes des résolutions que vous pourrez étirer dans le temps ou diviser en période, c’est-à-dire prévoir du temps pour votre résolution par jour ou par semaine ou bien par mois. À vous de définir selon votre motivation, votre réalité familiale et professionnelle. Mais un petit conseil, allez-y mollo la première fois même si vous pensez que c’est un petit objectif ou que vous voulez plus. Car ce qui est le plus dur c’est de maintenir la cadence tout au long de l’année. Donc, ne présumer pas de réussir si vous ne l’avez jamais fait, car il peut y avoir des imprévus dans votre vie et votre motivation peut être mise à l’épreuve souvent. Dites-vous bien que selon ce que vous avez choisi vous pouvez avoir toute l’année pour le réaliser.

Chaque mois faite le bilan de votre objectif, cela va vous aider à vous motiver et à aller de l’avant. Vous pouvez aussi vous faire un journal de bord ou bien un plan d’action qui définit bien dans le temps ce que vous voulez atteindre étape par étape. Choisissez aussi le bon moment dans votre routine pour réaliser votre objectif. Exemple, pour ma part j’ai beaucoup moins de motivation en soirée, donc si j’ai un objectif à atteindre je vais m’assurer d’y consacrer du temps plus le matin ou le midi. Parlez-en aussi à vos amis et vos proches vous serez surpris de leur encouragements et de leur soutien, un super bon tremplin pour vous donner le pouvoir de continuer.

Savez-vous comment bien tenir vos résolutions? Après une première année réussie vous aller vite pogner la piqure comme on dit! Vous allez vous motiver pour vous dépasser et peut-être choisir une nouvelle résolution pour la prochaine année. Qui sait ce que cette belle année saura vous apporter de plus dans votre vie! Davantage d’assurance en vous, plus de convictions en vos habiletés, peut-être même de belles rencontres ou encore mieux resserrer des liens familiaux. En résumé je crois que savoir bien choisir sa résolution ne peut que vous apporter des bienfaits à long terme. Alors, quelle sera votre résolution cette année?

Ma peur du marathon

Ah, le marathon. J’y ai succombé. Une seule fois.

Je voyais le marathon comme l’accomplissement ultime, avant même de me considérer comme un coureur avec assez d’expérience. Quelques courses de 10km sous les 40 minutes et deux demi-marathons en 1h22 m’auront convaincu que j’étais prêt pour la bête.

C’était en 2017, sur le fameux P’tit Train du Nord. Dans ma grande naïveté, je ne visais pas seulement de compléter le marathon. Je visais le prestigieux marathon de Boston et un temps de qualification de 3h05. Pas de chances à prendre, je visais 3h00.

Ma préparation? Pas très glorieuse. Une cinquantaine de kilomètres par semaine, pas de travail spécifique et aucune sortie au-delà de 25 kilomètres. Je m’alignais directement vers un mur et dans ma tête, je m’alignais facilement vers une qualification!

La première moitié a été complétée en 1:33:09, un peu plus lent que prévu, mais après tous, les bons marathoniens sont plus vites sur la deuxième moitié de course, aucun souci à avoir! À ce moment, j’étais 72e place. Cette première moitié de course s’était déroulée dans le confort et la confiance. Le rythme était plus que soutenable, mon objectif atteignable.

La deuxième moitié? En quatre éternités et demi, de mon point de vue. Dans les faits, 2:41 et une chute de près de 500 positions. Ouch. Environ au 30e kilomètre, je me suis mis à marcher et ce, jusqu’à la fin. Le physiothérapeute m’aura diagnostiqué une tendinite au genou. Ma voix intérieure m’aura, elle diagnostiqué une préparation inadéquate et une prétention exagérée. Le retour sur terre (et en voiture) aura été pénible. Évidemment, le constat ici n’est ni contre ma position, ni contre le temps en tant que tel, mais plutôt en vertu de mes ambitions initiales.

Six ans plus tard, je ne me suis pas rapproché du marathon. Pas même un peu. Ce qui m’apparaissait comme la consécration comme coureur s’est transformée en quasi-dégoût.

Et pourtant, ceux avec qui je m’entraîne le plus, ce sont des marathoniens, pour la plupart. Ce sont aussi ces personnes qui gardent ma motivation de course élevée, celles avec qui j’échange le plus sur la course à pied. Dans le cadre de mon podcast, j’ai été inspiré par des performances incroyables, notamment celles de Maxime Leboeuf et Pierre-Lou Billerot.

Ces amis qui m’entourent performent bien, avec des temps qui pourraient créer l’envie chez bon nombre de coureurs. Briser les 3h, ce n’est pas donné à tous! Ils mettent la barre haute et mon orgueil ne me permettrait pas d’être si loin d’eux. Oui, un premier marathon (ou un second dans mon cas, même si je ne considère pas le premier comme une réussite), doit être pris avec modestie. Plus facile à dire qu’à faire!

Ma volonté elle, ne me permet pas de mettre les heures d’entraînement qu’ils investissent. Les voir fréquemment atteindre 120, 130 voir des 150km, c’est impressionnant. Je me donne l’excuse actuellement d’avoir deux jeunes enfants pour ne pas m’y lancer tête première, mais fondamentalement, ça demeure une question d’un manque de volonté non assumé.

Nous entendons souvent le point de vue positif des coureurs sur les marathons; voici le mien sur la peur du marathon. Sur la peur d’avoir mal pendant 3h, sur la peur de mettre 12 semaines spécifiques d’entraînement pour un objectif qui peut être difficile à atteindre, sur la peur d’éprouver des difficultés gastriques, sur la peur d’avoir mal pendant (trop) longtemps.

Ces amis autour de moi sont inspirants. Et qui sait, peut-être que cette peur se transformera un jour en inspiration pour une prise deux sur marathon.

Je suis curieux. Qu’est-ce qui vous motive autant, les marathoniens?

Comment éviter les blessures en course à pied: 5 points essentiels

Comment éviter les blessures en course à pied: 5 points essentiels

 

Lagezelle

Les blessures en course à pied ne pardonnent pas. Elles sont douloureuses et elles prennent leur temps pour guérir. Alors on préfère prévenir que guérir surtout quand on a déjà eu affaire à des blessures qu’on aurait pu éviter. Je vous propose donc quelques points à garder en tête question de se protéger et de profiter au maximum de notre sport.

Courir plus souvent
Comment éviter les blessures en course à pied

Oui, vaut mieux courir 4-6 fois que 1-3 fois par semaine. Je ne vous parle pas ici de longue course avec des intensités folles. Non, je parle de sortir courir moins longtemps, mais fréquemment. Par exemple, c’est mieux de courir 5 fois semaine durant 20 minutes que 3 fois semaine durant 30 minutes. C’est l’idée de quantifier le stress mécanique et de l’étaler sur plusieurs sorties dans une optique de minimisation des risques de blessures. Il faut permettre au corps de s’adapter progressivement et non pas le surcharger brusquement.

Dans le programme de la clinique du Coureur pour le retour à la course, il propose 4 sorties par semaine d’une durée de 15-30 minutes. Pour une jeune maman d’un bébé de 3 mois lorsque j’ai fait ce programme, il aurait été plus facile pour moi de faire 2 sorties d’une heure par semaine (tu ne sais pas ce que la journée suivante te réserve quand tu es une jeune maman), mais j’ai persévéré dans ce qu’il me proposait, car c’était le mieux pour un retour à la course sécuritaire, même si côté organisation, c’était plutôt compliqué. Donc, si vous voulez progresser sans vous blesser, privilégiez les moins longues distances et plus de fréquences!

L’échauffement
Comment éviter les blessures en course à pied

Il est conseillé de démarrer sa course progressivement en guise d’échauffement. Vous pouvez aussi faire des exercices de mobilité. Il y a même la possibilité de passer d’une activité sportive comme la natation, la musculation ou le vélo à la course à pied. L’idée ici c’est vraiment d’éviter de commencer la course sans préparation quelconque. Nos muscles et tendons ont besoin de se réchauffer un peu pour être fluides et performants. Je ne connais aucun coureur qui ne désire pas courir de façon efficace!

Souvent, on met de côté l’échauffement pas parce qu’on ne connaît pas ses bienfaits, mais parce que dans ce monde où le temps c’est de l’argent et qu’on se retrouve à courir pour courir, c’est tentant de sauter cette étape. Je vous assure qu’à la longue, le corps paye pour cette négligence. Et pour ceux qui se sont retrouvés avec des blessures qui auraient pu être évitées, ils finissent par apprendre la dure leçon qu’on ne peut pas aller vite et loin en même temps. En effet, si on veut aller loin, il faut prendre soin du corps sur lequel on compte pour y arriver!

La légèreté

Comment éviter les blessures en course à pied
Lorsqu’on parle de légèreté en course à pied, on fait référence au fait de créer moins de bruit en courant et de s’agrandir à la place de s’écraser sur soi tout cela pour obtenir une foulée en toute légèreté. Bon, je vous l’avoue, parfois c’est plus facile à dire qu’à faire, car il nous arrive tous, qu’on soit débutant ou avancé, de courir un peu de façon lourde. Cela peut être causé par une fatigue physique, une lourdeur émotionnelle qui semble peser sur nos jambes. Et on peut tout simplement avoir une mauvaise journée donc une mauvaise course.

Paradoxalement, la course à pied est un sport d’impact, mais qui se pratique dans la légèreté. En effet, courir de façon légère permet non seulement une certaine fluidité, mais aussi c’est essentiel pour prévenir les blessures. Donc, la recommandation est de courir avec un pas léger, de faire attention à sa posture dans le but de réduire considérablement les impacts aux articulations et donc les risques de blessures.

En conclusion, pour éviter les blessures, il est recommandé de miser sur la progression.
Qu’on soit celui qui veut toujours plus ou qu’on soit celui pour qui le un peu plus est déjà de trop, le mot d’ordre reste la progression de la charge d’entraînement.