Voyager et « courir » forment la jeunesse!

Voyager et « courir » forment la jeunesse!

J’ai des amis, des connaissances, des collègues de course pour qui la montée d’adrénaline se manifeste dans la grâce et l’effort d’événement sportif d’envergure.

Ils ont déjà complété un marathon, une fois ou à plus d’une occasion; Montréal, Québec, Rimouski et la toute proche Ottawa. Ces fans de performance ont aussi nagé dans un Iron Man à Tremblant ou un triathlon (comme moi) à Montréal, Gatineau ou Magog. Enfin les plus téméraires y sont allés pour la dureté du mental e pédalant les dénivelés au défi Bonneville 808 ou en longue distance au Grand Défi de Pierre Lavoie sans oublier le Grand Tour de Vélo Québec. Et je ne vous parle pas de l’ultra-rail de la Gaspésie ou dans Charlevoix là où les athlètes deviennent des super-héros. Je les admire.

Par contre, j’ai aussi mon plaisir coupable où j’y cultive mes phantasmes sportif : je pratique la course touristique.

De cette façon je n’ai pas à choisir entre le jogging et le tourisme, les deux sont du voyage. Mais on ne court pas dans des destinations nouvelles comme on le fait dans son quartier : culture différente, circuit inconnu, niveau de difficulté variable, météo surprise, etc.

Pratiquer le joggo-tourisme offre une nouvelle façon d’apprécier les lieux à visiter.

Vancouver, C-B. :
Vancouver, C-B.

La météo de ce coin de pays est une invitation quotidienne d’aller parcourir les sentiers du parc Stanley en boucle de 10 km, un parcours facile en nature avec vue sur l’océan et la ville du même coup d’œil ! L’endroit et très prisé et bien fréquenté à toute heure de la journée, il faut être prudent et savoir partager l’espace avec d’autres coureurs et vélocipèdes.

Puerto Vallarta, Mexique :
Puerto Vallarta, Mexique

Qui ne rêve pas de courir sous un chaud et doux soleil du sud ? Pour fuir le tumulte de cette station balnéaire pour une journée, j’ai emprunté les chemins poussiéreux et sinueux qui m’ont amené vers le charmant village de pêcheur de Buceria. 20 km en footing, en endurance fondamentale pour parcourir cette distance, bien hydraté et la peau enduite d’une crème forte en FPS. Arrivé à destination, sur l’heure du midi, c’est dans un charmant « boui-boui » que j’ai dégusté les meilleurs fruits de mer fraichement péchés du matin, si peu coûteux. Et le retour en taxi-vélo, pour quelques pesos.

Paris, France :
Paris, FranceCourir sur les bords de la Seine, tôt le matin est la meilleure façon d’apprécier la ville lumière et son charme d’une autre époque. À chaque passage sous un des nombreux ponts (37) de Paris, les images d’un si beau patrimoine bâtit se substituent les unes après les autres. Le regard doit aussi porter là où vous mettez les pieds; les chiens y sont légion : 20 tonnes de déjections canines y sont déversées par 300 000 chiens. Gare à l’entorse merdique !

 
Édimbourg, Écosse :
Édimbourg, Écosse

Si vous êtes fan d’Harry Potter, sachez qu’Édimbourg est le berceau du jeune sorcier. Par un beau dimanche sous un ciel éternellement nuageux, le parc Horlyrood et son boulevard Queen Drive (fermé à la circulation le dimanche) offre toute la latitude et des kilomètres de jogging dans une nature royalement préservée. On en sort par le mystérieux et mythique tunnel « Innocent Railways Tunnel » pour se diriger vers le splendide château d’Édimbourg, forteresse spectaculaire avec vue sur la ville. Il faut y monter par « Castle Hill », étroite rue de pavés. Chevilles sensibles s’abstenir.

Ouarzazate, Maroc :
Ouarzazate, Maroc

Partir, courir sans destination, au gré des pas qui nous mène nulle part, ajoute à la sensation de liberté que savourent les joggers. Parfois, cette liberté apporte son lot de surprise inattendue. Courir au « feeling » sans cadence ni allure, sans montre au travers des ruelles et rues étroites d’une ville typique du Maroc. Un véritable labyrinthe et un dédale de passages qui se déroulent parmi les bâtiments à l’architecture unique et mauresque du nord de l’Afrique. Une balade prévue d’une heure se transforme en recherche sur le chemin du retour de deux heures. Peine perdue. L’Arabe étant la seule langue parlée de ce coin de pays, j’avais prévu le coup : une carte d’affaires de mon gîte avec son adresse vint à mon secours et le gentil policier de me ramener rapidement dans son véhicule de patrouille au bout de 18 km … en sol étranger, ne partez pas sans elle.

Jbil, Tunisie :
Jbil, Tunisie

Une session de jogging dans le désert est un phantasme sportif qu’il faut avoir vécu une fois. Muni d’une bonne provision d’eau, d’une montre GPS et d’une casquette nécessaire, les premiers pas se font à l’aube, quand le soleil est encore doux sur la peau et les yeux. En partant de la « kazba », les mollets sont fortement sollicités dès les premiers kilomètres franchis par dunes et vallons. À peine 30 minutes de course, un seul et même paysage sur 360 degrés et un horizon à perte de vue. Le panorama est à couper le souffle.

Jbil, Tunisie

Il n’y a pas de sentier balisé, seuls les pas laissés derrière constituent la référence, une indication du retour. Dès que la brise se lève, il faut penser à revenir me prévient le guide du départ sinon tes traces ne pourront te ramener au bercail. Ta montre sera ton unique assistant mais encore…. Après une courte pause dans un oasis de fraicheur, perdu au centre de nulle part, le soleil commence à alourdir le pas et l’expérience finalement aura été comme un mirage dans le désert.

Chacune des courses dans ces pays visités m’ont rapproché de la culture et de ces citoyens. Les difficiles trail en montagne autrichienne, les routes sinueuses de la vallée italienne du Piémont parmi les vignobles, les côtes abruptes au centre de Lisbonne, les ravins profonds le long des routes du sud de la Provence ou les pistes larges et sécuritaires pour le jogging dans la campagne des Pays-Bas, toutes proposent des sensations de liberté au coureur qui souhaitent découvrir un décor original et authentique.

Pour votre prochain voyage à l’étranger, apportez votre paire de soulier de course pour en faire l’expérience et revenir avec des images et des souvenirs plein la tête.
Bon voyage et bonne course.
Robert Delorme, Blainville

La marche sous tous les angles

La marche sous tous les angles

Marcher est la chose la plus naturelle pour l’humain, nous sommes des bipèdes!

Dans l’évolution, la marche a été un moyen de se déplacer (transhumances, nomades, conquérants, etc.). Aujourd’hui, on marche pour le boulot (facteur/trice, militaire, représentation, camelot, etc.) ou pour s’y rendre (commute walk), mais également pour visiter, pour se détendre, pour récupérer d’une blessure ou d’une maladie, pour relever des défis (ultra distance et ultra endurance), pour s’entraîner (marche rapide, marche nordique et marche athlétique), et j’en passe.

Je m’en voudrais de passer sous silence d’autres types de marche fort populaires. La rando communautaire de type Compostelle et la rando de type Défi des 5 sommets connaissent un vif engouement au Québec, notamment depuis un certain printemps 2020…

Sachez que la marche a des bienfaits indéniables pour la santé physique, métabolique et mentale. Ce ne sont pas les études en ce sens qui manquent.

Suggestions de lectures :

Une histoire de la marche de Antoine de Baecque

Le superpouvoir de la marche de Shane O’ Mara

Marcher au bon rythme de Jean-Yves Cloutier

Revue Rando Québec

Maintenons, clarifions deux mythes :

  • « On ne marche pas parce que l’on ne peut pas courir! »
  • « Ce n’est pas parce que l’on se tient debout que l’on maîtrise la technique et les règles de la marche rapide, nordique ou athlétique! »

Et la question qui brûle les lèvres : Est-ce que la marche est un sport au même titre que la course à pied?

Lorsque l’on parle de marche rapide (power walk), de marche nordique (nordic walk) ou de marche athlétique (racewalk), on parle vraiment de disciplines sportives. D’ailleurs, cette dernière fait partie de l’athlétisme.

Elle a fait son entrée aux Jeux Olympiques pour les distances en 1908 à Londres. C’est une discipline dite jugée. C’est en 1932 que le 50 km marche masculin a fait officiellement son apparition au programme olympique. Il a fallu attendre jusqu’en 1956 pour que le 20 km marche remplace le 10 km. Nous avons appris à Tokyo que le 50 km sera remplacé par un 35 km épreuve mixte aux JO de Paris en 2024. Nos fiers marcheurs québécois Marcel Jobin, Guillaume Leblanc et Mathieu Bilodeau nous aurons fait vivre de la fierté lors de leur participation à diverses distances aux JO et autres compétitions de calibre national, mondial et international.

La marche sous tous les angles

Il existe une timide relève chez les jeunes au Québec. Heureusement, les Maîtres sont au rendez-vous pour maintenir en vie la marche sportive. D’ailleurs, le volet marche du Club Vainqueurs Plus a vu de nombreux membres monter sur le podium lors des Mondiaux à Toruń en Pologne, Malaga en Espagne, à Tampere en Finlande, pour ne nommer que ces lieux.

J’espère vous avoir convaincu du caractère polyvalent, sportif et ludique de la marche.

En tous les cas, des organisateurs y croient au Québec. En effet, la série des Courses thématiques offrent des départs réservés à la marche (rapide et athlétique) avec podium à chacune des compétitions de la série. Le Tour du Cap-Tourmente et le Défi des couleurs Simard emboîteront le pas cette année. Certains de nos entraineurs sont de fiers partenaires de cette belle vitrine pour la marche et offriront d’ailleurs des entrainements préparatoires pour les évènements de Longueuil et Granby des Courses thématiques.

Toutefois, sachez que nul besoin de vouloir faire des compétitions pour se joindre à notre club, car il se veut inclusif et réserve un bel accueil aux individus autant pour le volet récréatif que compétitif! Nous sommes partout au Québec : Québec/Lévis, Rive-Sud de Montréal, Montréal, Malbaie, etc.

Alors, si l’initiation à la marche rapide, athlétique ou cardiovasculaire vous intéresse ou que vous cherchez de l’aide pour améliorer votre vitesse/technique de marche, le volet marche du Club Vainqueurs Plus est tout désigné pour vous!

Walk’n’shine, Walk’n’smile!
Marlène Bouillon, auteure du blogue et coach-adjointe du volet marche Vainqueurs Plus, Québec/Lévis marlenebou@icloud.com

Jocelyn Ruest, coach principal du volet marche Vainqueurs Plus https://www.jocelynruest.ca/contact

Trouver sa motivation

Trouver sa motivation

Ah la fameuse motivation! Ne m’en parlez pas vous me direz? Laissez-moi vous rassurer, vous n’êtes pas seul à qui cela arrive de ne plus avoir de motivation ou bien de continuer à la garder. Je pense que c’est un défi quotidien!

Combien de fois vous vous êtes crinqué la veille en vous disant que demain vous allez vous levez tôt et aller courir et que finalement au réveil la motivation n’est plus là? Souvent j’imagine! Et c’est tout à fait normal. Beaucoup de facteurs externes mais aussi des facteurs émotifs et personnels font que ce combat n’est pas facile à gagner au quotidien.

Vous êtes motivés, vous vous préparer et lorsque vous regarder dehors, surprise il pleut pas à peu près! Tout à coup vous êtes découragé et démotivé. Votre premier réflexe est de vous dire que vous allez attendre un peu et partir plus tard, mais durant ce temps-là la motivation diminue, plus le temps passe plus vous commencer à faire de nouveaux plans dans votre tête pour ne pas perdre votre précieux temps.

Trouver sa motivationPluie, tempête, température grise et nuageuse qui souvent affecte notre moral, travaux dans les rues, sentiers fermés pour l’hiver ou pour la chasse. Plusieurs facteurs physiques sur lesquels nous n’avons malheureusement pas souvent de contrôle peuvent nous démotiver et nous frustrer. C’est normal que cela affecte notre motivation. La solution, trouvez un compromis, avoir toujours une solution de rechange. Exemple, si vous ne pouvez pas sortir courir, profitez-en pour faire un autre exercice accessible pour vous chez vous, ou bien allez au gym. Il existe aussi plusieurs endroits intérieurs pour courir : La piste de jogging de l’Université Laval, le nouveau Centre de glaces d’Intact Assurance, Le Centre multisport de la ville d’Alma et le Centre de soccer multifonctionnel de Terrebonne sont de bons exemples et surtout une belle alternative aux journées de pluie de de tempête.

 

Vous avez ces temps-ci des problèmes au travail ou à la maison? Difficile dans ce temps-là de se motiver à sortir! En revanche, au lieu de rester à ruminer vous pourriez au contraire utiliser la course pour justement vous aider à décrocher ou pour vous défouler. De plus, on sait tous à quel point après une sortie de course l’effet euphorique qu’on ressent, cela ne peut que vous faire du bien. Facile à dire vous me direz, effectivement c’est souvent moins facile à exécuter lorsque nos émotions prennent le dessus et affecte notre moral et aussi notre physique. On a souvent plus envie de rester à la maison à ne rien faire et se rouler en boule dans notre lit! Prendre un jour de repos ne fait pas non plus de tort, au contraire votre corps à besoin de repos et votre cerveau aussi! Essayer de trouver ce qui pourrait vous motiver, ce qui pourrait vous faire du bien. Écouter une comédie à la télévision ou un show d’humour, le rire c’est la santé il parait! Jouer avec votre chien, vos enfants, voyez vos amis, payez-vous une bonne bouffe au resto, bref essayer d’activer vos hormones de bien-être. Pensez bien qu’au bout de votre semaine si vous ne vous êtes pas botté le derrière et que nous n’avez fait aucune sortie de course vous aller probablement vous en vouloir.

À quel moment dans la journée êtes-vous plus énergique, plus performant? Le matin, le midi, après le travail en fin de journée, en soirée? Trouvez votre moment à vous. Vous vous connaissez mieux vous-même, vous savez plus que quiconque quand votre motivation est à la hausse. C’est ce moment-là que vous devez choisir pour aller courir. Essayer d’organiser votre horaire en conséquence même si cela n’est pas toujours facile ni évident. Exemple, levez-vous plus tôt le matin, aller courir ensuite vous pourrez commencer votre journée de travail comme d’habitude. Cela ne sera pas facile au début et il n’est pas non plus nécessaire de le faire chaque jour. Mais au bout du compte, après un certain temps vous serez content d’avoir établi votre routine.

Avec des enfants cela n’est pas possible pour vous de courir le matin ou après le travail, eh bien allez-y le midi! Beaucoup d’endroits ont maintenant un accès à des douches au travail. Prenez juste un peu plus de temps pour votre diner que vous pourrez récupérer en fin de journée ou à un autre moment. Ou tout simplement organisez votre horaire le soir avec votre conjoint (e) pour alterner les moments avec les enfants afin de vous laisser à chacun un petit moment pour aller s’entraîner.

J’ai pour mon dire que dans la vie qu’il y a toujours moyen de moyenner! On peut toujours trouver une solution.

Une autre belle option pour vous aider à garder votre routine de course c’est de courir à deux ou à plusieurs ou de s’inscrire à un club de course ou à un forum de discussion. Il existe probablement aussi des groupes Facebook qui organisent des séances de groupe. Parler avec d’autres coureurs peut grandement vous aider à trouver la motivation qui vous manque pour bouger régulièrement. Car ils sont comme vous, ils ont la même réalité, eux aussi ont besoin parfois d’un petit coup de pouce pour s’activer. N’oubliez pas non plus que vous êtes humain et que c’est normal parfois d’être démotivé, d’être « down » comme on dit. L’important c’est que le parfois ne devienne pas le toujours! Entourez-vous de gens qui sauront vous soutenir, vous encourager et vous aider à rester motivé. Allez, allez, go go go!

Histoire de Sheila Foley

Histoire de Sheila Foley

Je vous présente Sheila Foley. Sheila fait partie du club des coureurs Boréal depuis plusieurs années et nous vous présentons son histoire, son cheminement et ses réalisations en ses propres mots.

J’ai couru 74 marathons. Eh bien, pour être honnête, je ne suis pas certaine que ce chiffre est tout à fait exact car ça pourrait être 73 ou 75… Je ne tiens pas vraiment de journal et il est fort possible que j’aille couru quelques marathons plus de 8 ou 10 fois.

J’ai commencé à courir quand j’avais 12 ans. À cet âge, la puberté implique des phases de croissance et, dans mon cas, des prises de poids rapide. Je n’ai jamais été en surpoids, mais je ne comprenais pas qu’il était normal d’avoir de plus grosses cuisses et de prendre 4 à 7 kilos par an. Ma motivation initiale était plutôt un moyen de lutter contre la graisse corporelle.

Histoire de Sheila Foley

J’ai débuté par un 3 km facile et progressivement augmenté mon kilométrage. Mon premier 10 KM a été une révélation pour moi et c’est à ce moment que mon changement s’est produit. La course à pied n’était plus simplement un moyen de rester mince, j’étais accrochée et amoureuse. J’ai alors secrètement décidé de courir un marathon par année.

Dans les années 1970 et 1980, les marathons n’étaient pas aussi populaires que maintenant, surtout pour les femmes. À cet âge, j’étais timide et avais peu de confiance en moi. J’ai donc gardé secret mon rêve de courir un marathon.

En 1989, je me suis inscrite au marathon d’Ottawa n’en parlant qu’à quelques amis proches qui ont juré de garder le secret. Après la course, je n’arrivais pas à croire que je l’avais fait. C’était une sensation sans pareille, énergisant, une drogue et il m’en fallait plus ! J’ai décidé à ce moment-là de courir au moins un marathon par an aussi longtemps que j’en serais physiquement capable.

En 1995, je me suis joint au club de coureurs Boréal (http://www.borealclub.net/?lang=fr). Cela m’a permis de rencontrer beaucoup de gens merveilleux qui partageaient la même passion et le désir de se dépasser.

À la fin de 2003, je voulais terminer 40 marathons avant d’avoir 40 ans en 2005. Cela signifiait qu’il y avait 7 marathons à faire en 2 ans. Mon 40e marathon a eu lieu à Ottawa, la même ville où j’ai fait mon premier marathon. Quelques coureurs de mon club Boréal ont décidé de courir avec moi ce qui a rendu l’événement encore plus spécial.

Histoire de Sheila Foley

Je n’ai pas d’objectif particulier maintenant et je me contente du plaisir de courir. Je cours toujours des marathons, généralement entre 1 et 3 marathons par an. J’ai également participé à six triathlons Ironman. Je suis fier de ma liste de marathons et je cours sur toutes les distances, jusqu’à 50 km.

La course à pied m’a aidé à traverser de nombreuses étapes de ma vie et a été mon meilleur compagnon non-humain ou animal. Elle a été là pour moi lors de pertes personnelles, de moments stressants, de dilemmes personnels, de moments heureux, de moments tristes et m’a aidé à grandir émotionnellement.

Après une course, je me sens plus en contact avec ce qui est important. Les êtres chers, la nature et les bonnes choses qui nous entourent.

Je vais terminer mon 75e marathon en cette année 2023. Je suis tellement reconnaissante. Merci, à la course, tu as toujours été là pour moi et rendez mon monde tellement plus riche !

Sheila est une coureuse de marathon, une triathlète et une athlète absolument admirable de chez nous. Je suis sûr que les voisins de Sheila l’applaudissent quand elle quitte pour courir dans son voisinage de St-Adolphe-d ’Howard…

Venez courir avec Sheila et le club des coureurs Boréal (http://www.borealclub.net/register?lang=fr)

Histoire de Sheila Foley

Une histoire de hockey

Une histoire de hockey

Je suis parti courir. En pensant à Alain. Je pense souvent à lui depuis son départ subit, le lundi 24 octobre. Tellement ironique qu’il soit parti aussi abruptement. Ce n’était vraiment pas le genre à partir tôt et encore moins à partir le premier.

Je jouais au hockey avec Alain depuis 38 ans. Dans la même ligue à Chambly, le mercredi soir, depuis 26. Un jour, je vous parlerai plus en détail de mon vieux compagnon mais aujourd’hui, je vous raconte une histoire de hockey. Une vraie, rien d’inventée, qui s’est passée mercredi dernier.

Ce soir-là, la gang se rencontrait pour une première fois depuis le décès d’Alain. Au fil des années, de solides amitiés se sont nouées dans le groupe. Je leur avais annoncé la mauvaise nouvelle lundi, je savais que la soirée serait émotive. Aussi émotive que le laissent paraitre des joueurs de hockey de ligue de garage, dans la cinquantaine et la soixantaine.

 

Comme d’habitude, je suis arrivé le premier dans le vestiaire. J’ai accroché à sa place régulière son chandail « Gervais » avec le numéro 4 du Club de hockey des Médias. Les autres sont arrivés peu à peu, prenant bien soin de laisser un espace vide, après être passés m’offrir leurs sympathies.

On s’est habillé en jasant pas beaucoup, on a ensuite pris la glace pour le réchauffement. J’ai fait quelques lancers sans grande conviction mais surtout, j’ai reçu quantité de tapes sur le casque, de poussées amicales dans le dos et de petits coups de hockey dans les pads.

Le « p’tit coup de hockey dans les pads », c’est le langage universel du hockey. Selon l’occasion, ça peut signifier un « Bravo » pour une belle passe ou un lancer bloqué, un « Je te pardonne » pour une sortie de territoire manquée ou encore, comme mercredi, « On est là, mon chum, on est là ».

Faut que je vous dise qu’en hommage personnel à mon partenaire de défense, j’avais décidé d’enfiler son chandail des Red Wings, un classique quand il jouait dans l’équipe en blanc.

On a fini l’échauffement, le patron de la ligue, Gilles, a demandé à tout le monde de se regrouper au centre de la patinoire et il a dit quelques mots. Ensuite, Benoit Massicotte a improvisé un petit speech sympathique sur Alain, ses habitudes, ce qu’il représentait pour nous et on a gardé une minute de silence.

Après 60 secondes, quelqu’un a crié « Bon match! ». Plusieurs se sont essuyé les yeux, on a remis nos casques, l’arbitre a fait la mise au jeu. Et là, Benoit Massicotte, le même Benoit Massicotte qui venait de parler d’Alain devant le groupe, Benoit Massicotte, il a compté sept buts.

Benoit Massicotte.

Sept buts.

Juste dans les deux premières périodes. Trois lors d’une seule présence sur la glace.

Ça n’arrive pas le mercredi soir à Chambly, une soirée de sept buts. Deux, c’est un bon soir. Trois, un gros soir. Quatre, on en parle dans le vestiaire. Sept? Sept, je ne me souviens pas que ça soit arrivé. Par Benoit en plus? Un bon joueur mais pas Gretzky quand même.

Sept buts pratiquement tous sur des passes de Louis et André, tous les deux parmi les meilleurs amis d’Alain dans le groupe. Et même un sur une passe involontaire de Bob, défenseur du côté adverse, aussi un bon ami d’Alain. Bob n’échappe jamais ça, lui, une passe parfaite à l’adversaire !

Ça fait beaucoup de coïncidences. Rendu au septième but, Benoit avait bien compris qu’il se passait quelque chose. Il a ramassé la rondelle et me l’a remise.

Après le match, on est allé prendre une bière, plus nombreux que d’habitude. Tout le monde a raconté son anecdote favorite de Gervais. Jadis, on aurait sûrement « fermé le bar ». Comme on n’est plus de cet âge, on a juste pris une bière de plus. Le temps de décider que le chandail bleu numéro 4 des Médias serait dorénavant remis au joueur du match (devinez qui est reparti avec mercredi). Aussi, que le chandail des Wings allait jouer pendant toute la saison, porté en rotation parmi les joueurs des blancs.

On s’est levé pour partir et quelqu’un (Louis?) a dit : « Avez-vous remarqué? ». Sans que personne n’en parle, même si on était beaucoup, le fauteuil qu’occupait toujours Alain au bar était resté vide toute la soirée.

Ça fait pas mal de coïncidences.