Courir après la grossesse : comment s’y prendre ?

Courir après la grossesse : comment s’y prendre ?

On le sait tous : la grossesse apporte énormément de changements corporels. On ne peut pas donner naissance et recommencer notre sport comme avant dès le lendemain matin : il y a certaines étapes à suivre pour assurer une bonne récupération et une reprise efficace de l’activité physique ! En ce qui concerne la course, c’est un sport qui requiert l’utilisation de tout le corps en plus d’imposer des impacts sur le corps. Voici les étapes pour reprendre en toute sécurité et de façon efficace :

1. Se laisser du temps !
Le corps est passé par toutes sortes d’étapes durant environ neuf mois pour mettre au monde un bébé. Ce n’est pas à négliger ! Il est important de lui accorder le temps nécessaire pour récupérer avant de reprendre les activités. On estime environ 6 à 9 semaines minimum pour un accouchement vaginal, et au moins 9 à 12 semaines à la suite d’une césarienne. Dans tous les cas, il est très fortement suggéré de consulter en physiothérapie périnéale ainsi que d’obtenir l’avis de votre médecin afin d’évaluer selon votre condition physique.

2. Consulter des professionnels spécialisés
La meilleure chose que vous pouvez faire pour revenir rapidement à la course en période postnatale est de prendre rendez-vous avec un.e physiothérapeute périnéal.e et avec un.e kinésiologue spécialisé.e en périnatalité. C’est un investissement qui vaut DE L’OR pour votre santé et qui va vous permettre d’éviter bien des désagréments ! Ceux-ci vont vous guider dans votre réadaptation et votre reprise du sport de façon professionnelle et personnalisée.

3. Suivre les étapes
La reprise d’un sport tel que la course ne devrait pas se faire d’un coup sec, mais bien en suivant des étapes afin de diminuer le risque de blessures et de séquelles qui pourraient persister dans le temps. On commence d’abord par marcher, rééduquer notre ceinture abdominale, ré-habituer progressivement notre corps aux impacts. Ceci est d’autant plus important si vous allaitez, puisque certaines hormones vont encore aller influencer votre mobilité et votre capacité physique.

4. Bien s’entourer
Je suggère à mes clientes en post-partum de s’entourer d’autres femmes qui vivent ou ont vécu la même chose. La grossesse est une étape non négligeable dans la vie d’une femme; énormément de changements corporels et psychologiques surviennent et ça peut faire du bien d’en discuter avec d’autres personnes qui comprennent la situation. Il existe des séances de course à pied en groupe adaptées aux nouvelles mamans, comme par exemple avec l’entreprise Bougeotte & Placotine, que je vous conseille fortement d’aller voir.

Si vous êtes enceinte ou déjà maman, n’hésitez pas à m’écrire afin d’évaluer votre situation et de bouger de façon sécuritaire et adaptée à vos objectifs. Je suis joignable par courriel juste ici : stephanie.kinesio@gmail.com.
Bonne course !

Une étude scientifique dévoile les facteurs de la performance du 5k au marathon

Une étude scientifique dévoile les facteurs de la performance du 5k au marathon

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Peut-être l’un des meilleurs qu’il m’a été donné de lire ces derniers mois.

L’article dont je vais vous parler a été publié en 2019 dans Journal of Strength and Conditioning Research par trois chercheurs espagnols.

World-class long- distance running performances are best predicted by volume of easy runs and deliberate practice of short interval and tempo runs and deliberate practice of short interval and tempo runs
Pour les curieux, vous pouvez le télécharger ici.

La question au centre de cet article est simple :

Quels sont les facteurs qui prédisent le mieux la performance chez les coureurs de fond du 5000m au marathon.

C’est un peu la question ultime que les entraineurs et les coureurs se posent afin de maximiser leur performance.

Si cette étude est aussi intéressante, c’est parce qu’elle a récolté les données de 85 coureurs hommes de niveau national à international sur une durée de 7 ans à trois reprises : à 3 ans, 5 ans et 7 ans après le début de leur carrière.

Les participants de cette étude étaient des spécialistes du 5000m, 10000m, semi et marathon âgés de 18 à 43 ans.
Leurs meilleurs chronos allaient de 2:03:23 (un ancien détenteur du record du monde) à 2:36:15 au marathon et de 58:54 à 1:08:48 au semi-marathon.
(Plutôt solide n’est-ce pas …)
Les chercheurs se sont intéressés aux variables suivantes afin de voir lesquelles étaient les meilleurs prédicteurs de la performance :

  • Volume total en course à pied (à vie)
  • Easy runs
  • Tempo runs
  • Intervalles longs (1000m-2000m)
  • Intervalles courts (200m à 1000m)
  • Compétitions
  • Âge de début en course

Les chercheurs ont suite fait des corrélations entre la performance et chacune de ces variables à 3 ans, 5 ans et 7 ans de leur carrière.

Ce qu’ils ont trouvé est extrêmement intéressant …

Le volume total de course courue à vie était le meilleur prédicteur de la performance expliquant à lui seul jusqu’à 59% de la variabilité de la performance entre les athlètes.

Dit autrement, juste en connaissant le volume d’entrainement d’un coureur, il serait possible de prédire ses chronos avec 59% de précision !!
Maxime Lopes

(C’est énorme !).

Si vous savez lire une corrélation, c’est exactement ce que montre ce graphique.

Plus le nombre de kilomètres accumulé est grand (axe des ordonnées), plus votre performance augmente (l’axe des abscisses).

Autre point intéressant …

L’âge auquel les athlètes ont commencé la course avait une influence marginale sur leur performance.

En clair, il semblerait que ce soit surtout le nombre de kilomètres que vous ayez accumulé dans votre vie qui compte.

Finalement, jetez un œil au tableau suivant :

Maxime Lopes

Ce tableau résume les différentes corrélations entre la performance et les facteurs de la performance testées par les chercheurs.

Après le volume total, les easy runs ainsi que les tempos étaient les meilleurs prédicteurs de la performance.
(les tempos étaient définis comme des courses continues de 45 à 70 minutes ou des intervalles de 1000m à 5000m à un effort de 82 et 92% de la fréquence cardiaque max).

Étrangement, les longs intervalles favorisaient peu la performance dans cette étude, alors que les courts intervalles étaient très bénéfiques pour la performance.

Que retenir de tout ça ?
Après 7 ans de course, certains coureurs de cette étude avaient parcouru près de 70 000 kms soit 18% de la distance terre-lune (une moyenne de 27 kms par jour pendant 7 ans).

Si vous voulez avoir ne serait-ce qu’une petite idée de votre potentiel en course de fond, faites de votre volume de course une priorité.

En tant qu’entraineur je vous conseillerais de vous faire peut-être un peu moins mal sur les séances d’intervalles, ce qui devrait vous permettre d’être moins fatigué et peut-être plus motivé à augmenter votre volume.

Pour atteindre son potentiel, nul doute qu’un coureur a besoin de courir au moins 100 km par semaine pendant des années.

Que vous soyez prêt ou non à vous investir dans cette quête au moins maintenant vous connaissez la recette 😉

Bonne course !

Tina et Tom

Tina et Tom

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Je suis parti courir. Normalement, je prête attention au choix de musique avant de me lancer mais pas cette fois. J’ai ouvert l’application et appuyé au hasard. Avec l’option « aléatoire » et 3508 chansons dans mon iPhone, ça offre pas mal de possibilités d’enchaînements. Règle générale, l’appli fait une bonne job. Les choix sont parfois surprenants mais ça se tient.

Rien à signaler jusqu’au 5e kilomètre, la musique est OK. J’arrive à la rue Bourgogne… mais soudainement c’est au bar l’Escale de Chambord, Lac-Saint-Jean que je me retrouve. Mesdames et messieurs, Tina Charles! Oui, celle du succès disco « I Love To Love ».

La chanson se trouve sur mon iPhone à cause de Denise, Mme Ménard. J’avais 17 ans, je la « cruisais » à l’Escale, Denise faisait une fixation sur Tina Charles, tellement qu’elle a dû user le 45 tours du juke-box*. Pour le reste de l’histoire du Tome 1 de nos fréquentations, je laisse à Denise le soin de vous le raconter en personne un de ces jours. Elle le fait avec brio, sur fond (on imagine) de violons qui tirent les larmes, avec des pauses pour laisser de la place aux Aaaah! et Ooooh! et même des options pour que son public fasse un ou deux commentaires pas flatteurs à mon sujet. Disons juste que c’est pas moi qui a le beau rôle.

Tina finit son tour de chant. Pas très long, pareil comme sa carrière.

Le iPhone enchaîne avec… Tom Waits. Il n’y a absolument rien de commun entre Tina et Tom. Tom Waits, c’est un auteur-compositeur qui a un style unique. Un mélange de rock, blues, jazz et musique expérimentale. Ce n’est pas moi qui le dit, c’est Wikipédia. Une voix que tu peux développer seulement si tu déjeunes régulièrement d’un bol de vis rouillées avec un verre de térébenthine et que tu t’essuies la bouche avec du papier sablé. À côté de lui, Éric Lapointe sonne comme un crooner. Ça, par contre, c’est moi qui le dit.

Pareil enchaînement sans rapport de Tina suivi de Tom, ça laisse songeur sur le fonctionnement de la fonction « aléatoire » de mon application de musique. J’ai ma théorie là-dessus. En fait, je pense que toutes les patentes de savants algorithmes pour assortir la musique d’Apple, c’est de la grosse bullshit.

En réalité, il doit y avoir quelque part chez Apple une immense salle de contrôle. Pensez à celle de la NASA. Avec une lumière qui allume sur un panneau quand mon appli de musique démarre. Devant le panneau, un technicien, disons Bruce.

Bruce, donc, il voit la lumière de ma bibliothèque musicale allumer et il se dit : « F..k, il a mis ça sur aléatoire. Va falloir que je m’occupe des changements ». Mais il a la tête ailleurs. Trop de lumières allumées en même temps, pas assez de café, il est sur son Instagram, je ne sais pas, moi. En tout cas, il l’échappe et c’est comme ça que je me retrouve avec la suite Tina et Tom, ce qui ne fait aucun sens.

À moins, bien sûr, que j’aie tout simplement manqué le bouton « aléatoire ». La musique a joué en ordre alphabétique. D’abord The Temptations, ensuite Tina et Tom. Je me souviens d’avoir eu Tony (Bennett) après eux.

Je me suis peut-être un peu énervé pour rien. Sorry Bruce

*Note : Je reconnais qu’il y a ici une suite d’expressions qui témoignent de nos âges.

Sortir de soi

Sortir de soi

Synonyme : s’épanouir
En quelque sorte, prendre congé de soi, aller vers plus grand en sortant de sa façon d’être actuelle.

Notion abstraite qui trouve son application concrète dans les actions, ces mouvements de notre volonté qui nous entraînent doucement vers une plus grande harmonie intérieure.
La course à pied est certainement un bon exemple de ces actions qui nous aident à sortir de nous-même. Il faut déjà abandonner le train de nos activités en cours pour se donner ce temps d’exercice. C’est un premier lâcher-prise.

Ensuite, vient le dilemme entre ce qu’on pense pouvoir exiger de notre corps et les limites que celui-ci nous fait ressentir d’une fois à l’autre. Il me semble que c’est un apprentissage qui se fait toute la vie, qui demande de varier entre l’imposition d’une discipline au corps rebuté par l’effort et l’acceptation de ses limites pour éviter les blessures et le surmenage. Cet exercice semble pouvoir se réaliser plus facilement dans un esprit d’amour et d’abandon.

Les bienfaits physiques durant le temps d’effort où les pieds s’alternent pour nous pousser vers l’avant transforment aussi, par le même élan, nos perceptions, ressentis et émotions du moment. C’est une opportunité de faire le vide et de se reconnecter à soi de façon saine. L’ouverture au changement est cruciale, la capacité de prendre congé de ses idées, ses certitudes aussi, parfois.
Véronique Lambert
Le bien-être qui s’en suit, certainement amplifié par la sécrétion d’endorphines, permet de revenir à ses activités avec un regard neuf, déchargé, comme l’enfant qui retourne à l’étude après un moment de récréation.

La simplicité nous permet d’accepter qu’un lot de nos difficultés peut se dissoudre dans une séance d’exercice, tout comme une faim rassasiée ou une sieste savent le faire.
Le segment d’un début de parcours de course habituel, d’intensité élevée, est souvent un bon indicateur de ce que l’on peut exiger de son corps, quotidiennement.
La reconnexion à soi semble grandement favorisée en courant dehors, peu importe la météo.

En sortant de soi, on se détache intérieurement. Une joie profonde s’en suit, souvent inexplicable car indépendante de ce qui se passe dans notre vie. Un pas vers le vrai bonheur?
Dans ce contexte, prendre congé de soi pour mieux se reconnecter à soi, c’est en quelque sorte, sortir de son être par l’exercice physique, pour être en mesure de retrouver une vision plus juste de soi. C’est acquérir lentement une clairvoyance sur ce que l’on est vraiment. C’est surtout s’approprier une introspection plus juste et objective de soi.

Une année de disette chez les coureurs ou l’ère du virtuel prend toute la place…

Une année de disette chez les coureurs ou l’ère du virtuel prend toute la place…

Jeudi 15 avril (48 hrs avant mon marathon)

Ça y est, au moment où je débute cet article je suis à 48 heures de mon 9e marathon (3e marathon virtuel). Je le prévois pour samedi qui vient, c’est-à-dire le 17 avril.

Comment je me sens? Bon comme à chaque fois insuffisamment préparée… (Je ne crois pas honnêtement que je devrais le penser, mais je n’y peux rien). Comme je ‘’pause’’ quelques jours avant un marathon, histoire de me reposer, refaire le plein D’énergie je n’ai pas couru depuis lundi… Alors, j’ai l’impression de ne plus pouvoir courir, je ne sais pas comment on en vient à autant se poser des questions de ce genre (?) Je maintiens tout de même en période de ‘’d’entretien’’ une moyenne de 45 km /semaine. Alors…

Je réduis la durée de mon entraînement de marathon à un mois, c’est peut-être pour ça que je n’ai pas l’impression d’être en avant-veille d’en faire un. Comme j’ai déjà une bonne moyenne de km/semaine, c’est facile de monter le millage jusqu’à 60km/ semaine.

Pour favoriser une bonne récupération, je cours 3 fois semaine. Je veux éviter des blessures (que je n’ai jamais eu 😉) et bien récupérer entre mes courses. Je veux aussi faire autre chose, une semaine de 60km, ça veut parfois dire 3 sorties de 20 km par exemple, il faut mettre nos entraînements à l’agenda. Comme je me prépare pour un ultra en trail, j’ai beaucoup couru dans des sentiers tout près de chez moi… Ça demande plus la course en trail que sur la route. Toujours à penser à ou on va poser le pied, les branches au sol, et dans les airs…. Les roches…. Les couleuvres 😉 ouin… parce que y en a …. Sur la route, surtout en campagne, je suis plus comme un train en marche…. Plus facile de maintenir une vitesse constante.

Comme je disais, nous coureurs avons vécu une année de disette… Plus aucune course chronométrée, plus de trajet prévu, circulation stoppée, encouragement tout au long du trajet, table avec eau, sourire de bénévoles, musique sur la ligne de départ une médaille qu’on n’a pas magasinée, le fameux salon ou expo du coureur quand on récupère notre dossard… Tout ça me manque, surtout rendu à un 3e marathon virtuel. Pourquoi je le fais alors, me demanderez-vous? Je tiens à maintenir 2 marathons par année. J’ai un rêve, qui est de participer au marathon de Boston, et malgré qu’aucune possibilité de qualification n’est possible présentement, je veux le faire tout de même. Je suis aussi maso, j’adoooorrre la douleur post marathon… les quads en feu.

Ma course s’est de beaucoup améliorée dans la dernière année. Mes pensées aussi. Je cours plus sans pression, et cela a fait que je maintiens une vitesse beaucoup plus constante. Malgré des conditions météo parfois changeantes. Mon premier marathon virtuel n’était pas prévu virtuel, il est survenu suite à une annulation. À quelques semaines d’avis, on a déjà un ‘’entrainement’’ de fait dans les jambes. J’avais la possibilité de l’arrêter et revenir à du maintien ou poursuivre sur ma lancée, ne sachant pas si, où et quand je pourrais courir un marathon organisé j’ai persévéré, bien après un an, je suis pas mal contente d’avoir maintenu mon cap.

Beaucoup de chose à organisées et finalement pas tant que ça; Le trajet. Mon premier virtuel je l’ai fait à partir de ma porte de maison. L’eau et les gels ? Mon conjoint me les fournissait à des endroits prédéterminés. J’ai tenté d’éviter le trafic, ne voulant pas devoir arrêter… Cela a bien fonctionné. Des encouragements ? Des pensées en tête lancées de moi à moi. (Force intérieure), la Médaille? Reçue plusieurs semaines par la suite, Mais j’ai tout de même fait les photos du finish et suis retournée sur place avec ma médaille pour en reprendre d’autres.

Mon 2e marathon virtuel : Une course prévue, avec réservation d’hôtel et 5 heures de route pour aller la courir. Elle voulait la fille… Mais malgré que ce marathon organisé fût maintenu jusqu’à la presque toute fin… le promoteur, la veille à pris la décision de l’annuler pour la sécurité de tous. Nous avions des réservations de prises, et un entrainement de fait, on fait quoi ? Ben on y va, et surprise le matin même sur place, beaucoup de coureurs, mais rien d’organisé par un promoteur. Le Bonheur… on avait tout de même l’impression d’y être (marathon pucé), j’ai pu avoir la médaille de l’évènement …. Mon temps : 2e meilleur à vie 3 :55 :12. Fierté et joie.

Mon 3e : Vous le saurez à la fin de mon article 😉

Pour courir virtuellement un marathon ça prend des trippes… Parce que c’est en elle qu’on ira puiser tout ce qu’on a. Qui n’a jamais réussi un km de plus parce qu’il s’était fait encourager le long du parcours? En virtuel, rien… juste des gens qui se demande avec ‘’l’allure’’ des derniers kilomètres, pourquoi elle n’arrête juste pas de courir si ça fait aussi mal ? C’est notre secret intérieur, à partager avec nous, nos trippes et souvent le conjoint qui nous fournira ce qu’on a besoin. On va se le dire, tant qu’à le courir virtuel, je me le rends un peux plus facile.

Alors ceinture avec cellulaire (pour le pick up call 😉 ) 1 ou 2 bouteilles d’eau, et un gel. Le reste, je n’ai pas besoin de le trainer. Bon, je commence à avoir ‘’un peu’’ de papillons dans le ventre. J’arrête là pour aujourd’hui…

Vendredi 16 avril : 24 heures avant mon marathon :

Y pleut…. Mais on annonce beau demain. Je dors encore super bien. Pas de stress, mais on verra ce soir. Hâte de vous réécrire demain post marathon, voir si mes inquiétudes de confiance étaient fondées ou pas 😉.

Samedi 17 avril : Le jour J

En fait il est maintenant milieu -pm… J’ai terminé mon 3e marathon virtuel (le 9e au total), déjà en soi une magnifique réussite. Mon temps ? 4 :00 :12, très bon si on considère que j’avais le vent de face, en bordure du fleuve jusqu’à la mi-chemin (21.1 km) Avec de petits vallons, pas immenses, mais pour moi ça faisait déjà très différent de l’environnement dans lequel je m’entraine. Pas de gros écarts avec mes marathons antérieurs, je demeure stable.
Une magnifique stabilité… Signe que je cours confortable.

Aucune pression = courir plus confo.

Pas tellement de courbature à l’heure ou j’écris ses quelques lignes. On verra ça demain au réveil 😉

Mon conjoint m’a pris un paquet de photos, bon pas toutes dignes d’être d’encadrées, mais comme souvenir de cette course il a fait un travail remarquable. On avait aussi amené ma petite border collie Kaila, il a pu la sortir de l’auto à chaque parc…. Joie de la voir s’exciter à me reconnaître et à me regarder courir, de la voir s’interrogée du pourquoi je n’arrêtais pas en la voyant. Mais les grosses caresses qu’elle m’a faites en finissant, l’air de vouloir me soulager d’un câlin.

Signe que même si c’est moins stimulant, un marathon virtuel ‘’peut’’ avoir des avantages. Il suffit de voir positif. J’espère tout de même que ce sera mon dernier virtuel. Ils ont tous été différents dans leur ensemble, mais tous réussi.

Bien, maintenant je crois avoir mérité des bulles et un spa. EH oui, tel mon souper ‘’fétiche’’ la veille d’un marathon, j’ai aussi mes requêtes ou disons besoins, nannn récompenses post marathon. Rassurez-vous j’ai au moins déjà 2 litres d’eau de bu 😉

Je vous reviens demain, histoire de savoir si mes non-courbatures d’aujourd’hui son mensongères 😊

Dimanche 18 avril : 24 heures post marathon :

Pouahhhhh, ce sont les escaliers qui vont toujours rester drôle à me regarder descendre. Mais la douleur que je ressens de mes quadriceps courbaturés est là pour me rappeler qu’une fois de plus j’ai accompli quelque chose de grand. Je pourrais faire des étirements et autres pour me soulager, je dois être maso, je ne fais rien, j’apprécie. On ne parle pas ici bien sûr d’une douleur de blessure, juste la douleur normale qui vient avec la course de longue distance. Je sais que je ne la ressentirai pas longtemps, pas assez à mon goût.

Et lorsqu’elle sera partie, ce sera temps de m’y remettre. Alors, je laisse mon corps se remettre tout doucement.

En étirant ce repos, probablement que je recommencerai mercredi à courir, une première petite distance… et la semaine prochaine, ce sera comme s’il ne n’était rien passé.

À peu près à pareille date en avril de l’année dernière, je courais mon premier marathon virtuel… Après en mai, avec toute la situation sanitaire, ne sachant pas trop ou je m’en allais, ni comment la situation évoluerait, pour me garder motivée, j’avais participé à une autre course virtuelle; courir le grand Canyon, pas le choix d’être virtuel celle-là 😉, 450.6 km à faire sur quelques semaines. Même si virtuel, avoir à enregistré des kilomètres à chaque sortie était vraiment agréable, et m’a permis de courir dans la chaleur de l’été dernier en ayant un but à atteindre.

Cette année, je n’ai pas besoin de course virtuelle pour passer l’été. J’ai mon ultra marathon d’automne en vue, c’est en pensant à lui que je vais parcourir routes et sentiers à travers le Québec.

Alors voilà, cet article je l’ai écris en voulant partager l’importance pour moi qu’on eut les courses virtuelles surtout durant la dernière année (J’en avais déjà d’autres à mon actif, mais aucun marathon).

Comme mentionné plus haut, j’espère vraiment que nous pourrons passer à une autre étape de la vie, et que les courses organisées reprendront. Il n’y a rien comme partager une ligne de départ avec d’autres coureurs, partagés d’un regard la douleur que nous ressentons à différents endroits sur le parcours, croiser des regards emplis de fierté au finish. Échanger des ‘’Tum’s up’’ et des sourires avec d’autres crinqués comme nous.

Avouez qu’à vous aussi ça manque.

Lundi 19 avril (48 hrs post marathon)

Les escaliers sont faciles à monter, un peu moins à descendre. Je bouge toujours légèrement robotique, moins fluide, mais je vois déjà une amélioration…. (oh non, pas déjà) ☹

Milieu pm, je finalise mon article et ferai un petit montage des photos prises par mon conjoint…

En espérant que j’aurai pu vous garder motivés jusqu’à la ligne d’arrivée de ce marathon (loin d’être virtuel) qu’est notre vie en ce moment (Comme les médias n’arrêtent pas de nous parler)

On garde le cap!

Certains veulent que cela se produise, d’autres souhaiteraient que cela se produise et quelques-uns font en sorte que cela se produise.
*Michael Jordan