Nous humains à deux pattes sommes supposés être des ‘’être intelligents’’.

J’imagine que l’intelligence vient avec une capacité d’adaptation également. En fait non, nous nous devons d’avoir une capacité d’adaptation, pour être en mesure d’évoluer dans des environnements qui seront, sans nul doute, différents au cours de notre vie.

Moi qui pratique la photo d’oiseaux, je vois des petits êtres et quand je dis petits…. Parfois quelques centimètres de plumes… Et ils sont capables d’adaptation mieux que quiconque. Étant au froid durant l’hiver et supportant nos canicules en été.

Alors nous humains, qu’en est-il de cette capacité d’adaptation?
J’ai dû cette année particulièrement m’adapter à une course différente. J’ai fait que mon corps à dû développer différents muscles, modifier ma foulée, ma vitesse, le poids que je transporte durant mes sorties à l’extérieur….

Certaines adaptations ont été plus longues et plus difficiles que d’autres.

Pour avoir comme but de courir l’automne prochain un ultra de 80km, sans ramper pour finir la course, j’ai voulu repousser mon corps.

Je sais certains pourraient me dire, un full ultra peut aller jusqu’à 160km et même plus, alors 80km pfttt 😉
Et le dénivelé va avec… plus la distance est longue plus le dénivelé sera important. Mais comment moi, petite fille de campagne qui court sur des chemins plats de dénivelé inexistant peut arriver à cumuler un dénivelé qui ne serait sommes toutes pas si mal en vue d’un ultra marathon en trail ? Ah, merveille ou engin d’horreur créer des mains de l’intelligence humaine, c’est là que le tapis roulant devient maître.

Et comme mes capacités d’adaptation au froid polaire connu durant ce dernier hiver, furent limites, au lieu de me morfondre ou de revenir de sortie complètement transie, je peux vous dire que je l’ai fait travailler mon tapis roulant.

PS : Mes chevilles bien que super solides et entraînées me remercies 😉.
J’ai voulu me faire un entraînement complet… Je me suis donc peaufiné des entraînements par intervalles… je suis incapable de faire ça dehors… À raison d’un entraînement par semaine, j’ai habitué mon corps lentement mais surement.

Depuis l’automne dernier, les intervalles sont revenus dans ma vie, je pourrais vous dire qu’ils sont surement aussi difficiles qu’avant, bien forcé, je les augmente afin de maintenir et de repousser mon endurance… Mais, sans l’avoir comparé, mon entraînement de cette semaine comparé à mes premiers intervalles n’ont surement rien en commun…. Yeahhhh victoire.

Mes entraînements de dénivelé eux ? Quand je me suis inscrit à mon ultra marathon, mon premier (65km) je faisais un entrainement par semaine, je débutais par 2 % et augmentait tranquillement pour terminer à 6 % de pente sur mon tapis roulant, sur une distance de 4 à 5 kilomètres.

Encore une fois, je ne voyais pas tant d’amélioration dans tout ça, et c’est là que ça devient frustrant, car je les trouvais assez pénibles aussi ces entraînements. Pomper sa vie en sachant que la côte continuerait de monter, pas comme dans le bois ou en trail ou on a un répit naturel, nan l’artificiel ou non naturel vient avec son lot de défi…
Et je ressentais toujours une gêne, je ne dirais pas douleur, car elle ne m’empêchait pas de courir, mais me gênait.

Lorsque j’ai dû cesser mes visites en trail au mont St-Bruno, une petite panique c’est installé… comment arriverais-je à générer assez de dénivelé pour continuer à progresser?
Bah, la réponse m’est venue d’elle-même… Et j’ai alors divisé dans la semaine 2 entraînements…
Encore lentement, j’ai monté le tapis, enduré cette gêne qui ne passait pas…
Toujours dans l’optique d’adapter mon corps au mieux pour que ce que je voulais lui faire faire, j’ai ajouté de la musculation complète. Une bonne séance abdos – jambes et fessiers, et une autre séance abdos et bras.
La gêne ? partie… Mon Dieu, si j’avais su que faire un peu de musculation règlerait le problème… ben on apprend tout le temps 😉 ça de l’air. De plus en plus intelligente l’humaine 😊.
Semaine après semaine, j’ai couru 2 séances de dénivelé… en montant tranquillement les pourcentages. J’ai fait des intervalles, ceux-ci je tente de les modifier d’un entraînement à l’autre. J’ai fait aussi de plus longue course pour atteindre mon cumulatif souhaité par semaine (50km), quand je pouvais j’allais courir à l’extérieur.

Je sais bien que courir sur un tapis roulant n’est pas comme dehors… Mais on fait avec les moyens qu’on a. Et le tapis, pour ceux qui ont l’espace pour en avoir un, c’est ce qui s’en rapproche le plus.
Bon c’est bien beau tout ça. Mais là, je m’entraine 5 jours semaines, aucun problème avec ça, j’ai tout mon temps. Je le fais la semaine, alors le samedi et dimanche : la femme se repose 😉.
Mais je veux retourner plus souvent à l’extérieur… Alors encore une fois, je revois mon entraînement.
Mon but ? Cumuler le même dénivelé que j’atteignais en 2 courses mais en 1 course, oui oui !!! Déjà cette semaine je travaillais à cet effet. En prévision de faire de mes sorties extérieures, des longues sorties, plus que 15 ou 16 km comme cet hiver.
Ben c’est que j’ai un marathon moi de prévu au printemps. 😊

Mon corps s’est si bien adapté car je lui ai laissé le temps. J’ai profité de l’hiver froid pour le garder au chaud dans tous les sens du terme 😉.
Je n’ai jamais fait d’aussi bon entraînements par intervalles que maintenant, je n’en faisais simplement pas.

En une course de 7 km cette semaine, j’ai pu courir mon premier 1km à 10% de dénivelé, pour un total de 580m de dénivelé +.

Lorsque je cours à l’extérieur (reprise tranquillement et selon les conditions météo et routières) je me sens plus forte.
Mon corps a répondu présent et s’est tellement renforci… J’e n’en reviens pas. Moi qui peinais au début de tout ça.
Parfois on regarde tout ça et on se dit que jamais on n’y arrivera.
Mais le corps s’adapte, faut juste lui laisser sa chance. Comme on dit : Paris ne s’est pas fait en un jour.

Je crois que même si j’aurais voulu une progression plus rapide, j’aurais probablement été au-devant de blessures, de découragement, et autres. Il ne faut pas oublier que le psychique aussi doit d’adapter. Certaines semaines, j’accepte de maintenir sans pousser, en espérant percevoir un peu plus de facilité 😉 Une autre forme de progression.

Même si courir sur un tapis roulant n’est pas comme courir en trail, j’ai pu tester la fin de semaine dernière mes capacités en faisant de la randonnée et de la raquette en montagne. ÇA MARCHE… J’ai trouvé l’exercice beaucoup plus facile et agréable, sans parler de la récupération. Peu ou pas de courbatures le lendemain… Je ne fais pas tout ça dans l’espoir de courir mon 80km non-stop, malgré que certains y arrivent ce n’est pas dans mes plans. Je veux juste pouvoir le réaliser encore mieux que mon 65km de l’automne dernier en sachant que j’ai mis encore plus d’efforts, que j’ai fait tout ce qui fallait pour le réussir. Me sentir dans mon élément et confortable😉. Je veux sentir mon corps solide surtout que je dépasserai tout de même de 15km ma distance maximale réalisée à vie…

Je trouvais intéressant de partager tout ça avec vous… En espérant pouvoir vous inspirer… Je ne suis qu’une coureuse ordinaire qui essaie du mieux qu’elle peut de progresser, qui a des rêves et buts qu’elle aimerait atteindre.

Qui tente de vous démontrer que pas mal tout est possible, si on travaille fort et sécuritairement et surtout si on se laisse un temps pour s’adapter 😉

Christine

« Les espèces qui survivent ne sont pas les espèces les plus fortes, ni les plus intelligentes, mais celles qui s’adaptent le mieux aux changements »
Charles Darwin

À propos Christine Guay

Sportive depuis plus de 25 ans et coureuse depuis 2015, j'ai maintenant 8 marathons à mon actif. J'aspire à une qualification pour le fameux marathon de ce Boston mais j'aimerais aussi pousser mes distances de course en trail pour éventuellement faire un ultramarathon.

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