En ces temps difficiles où depuis 18 mois nous livrons un combat contre différents virus, je trouvais d’actualité d’écrire un article sur le système immunitaire des coureurs.
L’exercice semble avoir un effet protecteur sur le système immunitaire. Mais la relation entre sport et risque d’infections n’est pas aussi linéaire. Elle n’est pas de l’ordre du : « plus je m’entraîne, mieux je suis protégé ». Bien au contraire ! Si un entraînement modéré exerce un effet bénéfique sur la prévention des risques d’infection, un exercice intense les accroît.
Comme plusieurs études le mentionnent, dans les deux semaines qui suivent un marathon, les coureurs sont deux fois plus susceptibles de tomber malades que les sujets n’ayant pas participé à ce type d’épreuve. Je me donnais toujours 3 journées complètes de repos après un marathon. Et je recommençais avec un très léger entraînement de course à pied ou de vélo.
Après un effort aussi intense que le marathon, il existe un affaiblissement du système immunitaire pouvant durer 3 à 72 heures. C’est au cours de cette période de fragilité immunitaire que le risque est accru, pour le sportif, de développer une infection comme la grippe. En d’autres termes, un exercice intense réduit la capacité de votre système immunitaire à déclencher une réponse inflammatoire, ce qui affaiblit votre capacité à vous défendre contre les virus et augmente votre risque d’infection.
D’autres facteurs et habitudes peuvent également contribuer à renforcer votre système immunitaire. Manger sainement, dormir beaucoup et se laver fréquemment les mains sont tous des facteurs importants à considérer.
Comme on dit la modération a meilleur goût
En fait, c’est même un peu plus compliqué.
Lorsqu’on s’entraîne intensément, le corps croit être en mode « lutte ou fuite » et la demande accrue du système nerveux sympathique inhibe le système immunitaire, qui est un grand consommateur de glucide et donc un compétiteur aux muscles et aux neurones pour cette ressource.
On peut donc être infecté par un virus plusieurs semaines avant notre marathon, mais être dans l’impossibilité de bâtir une réponse inflammatoire.
Lors du repos qui suit le marathon, le système immunitaire est « libéré » par le système nerveux et l’inflammation (responsable de la plupart des symptômes d’une infection) se révèle.