Aujourd’hui, j’aimerais revenir sur mon 10km que j’ai couru le dimanche 30 mai.
Et vous partager ce que j’ai changé dans mon entrainement et qui je pense m’a permis de passer un nouveau palier.
Mon but était de courir sous les 30 min 15 pour atteindre le standard de qualification élite pour le marathon de Valence qui se tiendra le 5 décembre.
Je suis parti à l’effort avec la certitude que je pouvais courir sous les 30 minutes. Après avoir passé le 5k en 14:55, je savais que je n’étais pas dans mon meilleur jour, et que je devrais me faire mal pour aller chercher un bon chrono.
Je parle souvent de l’importance d’apprendre de ses saisons car je suis convaincu que cette habitude d’écrire les points forts et les points faibles après chacune de mes préparations est ce qui m’a permis de maintenir une progression constante depuis mes débuts en course.
La saison dernière j’avais commis plusieurs erreurs :
• Nous avions monté le volume trop rapidement
• Je ne mangeais pas assez
• Il m’arrivait de jogger trop vite
• Je me prenais beaucoup trop la tête avec le pace
• Mon sommeil était correct, mais pas optimal
• Je ne me faisais pas suivre par un professionnel
• Je ne m’écoutais pas assez
Les deux semaines de coupure que je prends entre chaque saison m’aident à prendre du recul. J’avais noté ces erreurs, et j’en parle régulièrement avec ma conjointe et mon coach.
Ma saison avait commencé le 12 octobre 2020 après 2 semaines sans aucune course.
Le jour du 10k cela faisait 230 jours que je m’entrainais. J’avais accumulé environ 3900kms.
Voici les choses que j’ai changées et qui sont selon moi à l’origine de ma progression :
1. J’ai enfin soigné mes comportements alimentaires troublés. J’ai adhéré à l’alimentation intuitive sans me mettre aucune limite ni sur la quantité ni dans le choix des aliments. J’ai dû manger une centaine de snikers, twix, sodas, poutines et pizzas, probablement plus que vous ne pouvez l’imaginer. J’ai senti un net gain de récupération et de plaisir. On dit souvent que ce sont des bad food, je crois plutôt que nous avons peur de faire confiance à nos sensations.
2. J’ai arrêté de me peser sur une base régulière. Je me suis pesé récemment par curiosité (j’avais pris 1.5kgs par rapport à ma saison précédente). J’ai alors décidé de ranger ma balance dont je ne vois plus l’utilité.
3. J’ai couru plus de volume que d’habitude en réduisant un peu l’intensité des séances.
4. Je me suis entrainé en contrôle 95% des entrainements. C’est la première fois que je respecte autant le plan de mon entraineur. J’avais souvent la sensation que j’aurais pu me donner davantage, mais l’objectif était d’accumuler des séances, et paradoxalement, ne rien faire d’impressionnant.
5. J’ai enchainé les longues runs à un pace légèrement inconfortable (sans jamais exagérer), et surtout je me suis entouré de partenaires qui ont fait une différence énorme sur ma motivation. J’avais hâte à chaque dimanche 😉
6. J’ai dormi 9:00 par nuit en moyenne, sans me prendre la tête avec l’heure du coucher, juste prolongé le dodo matinal (j’ai cette chance).
7. J’ai réduit la charge de tous mes projets afin d’avoir plus de temps pour moi, j’ai commencé à jouer aux jeux vidéo de temps en temps, j’ai découvert que j’étais un mauvais perdant même en ligne !
Je n’ai pas fait de musculation, de gainage, renforcement, étirement, ou foam rolling. Non pas que je pense que cela soit inutile, mais j’ai réalisé que ce n’était pas une priorité dans mon cas.
8. J’ai modéré mes attentes. J’ai opté pour une vision long-terme où mon but était d’accumuler des kilomètres mois après mois, années après année, sans me sentir dans l’urgence de performer. Une vision plus honnête qu’auparavant.
9. Je me suis fait suivre par ma formidable chiro, Annie. Cela a probablement dû jouer pour beaucoup, malheureusement, c’est impossible de savoir dans quelle ampleur.
J’ai encore énormément de choses à changer à la fois dans l’entrainement, mais aussi dans ma psychologie.
Je crois à une approche intelligente, dans laquelle on se remet systématiquement en question, sans pour autant faire des changements majeurs (à moins que cela ne soit nécessaire). Je continue de peaufiner une recette qui fonctionne saison après saison, qui me garde en santé, et me permet de me surprendre.
J’ai récemment créé un atelier dans lequel j’explique d’ailleurs cette méthode. C’est disponible sur mon site, mais le but de ce message c’était plutôt de vous proposer des pistes qui pourraient vous aider.
Bonne course les ami.es