Lorsque j’y réfléchis sincèrement, mon histoire avec le Marathon d’Annecy a débuté quand pour la première fois, j’ai foulé le sol de la Haute-Savoie en 1991 suite à l’invitation d’une amie européenne.
La Providence m’a permis de rencontrer cette très gentille Gévrienne lors de son stage dans un camp d’été à Gatineau. Elle était hébergée par ma famille et de là s’est créé un lien d’amitié entre elle et moi. Elle souhaitait que nous découvrions son coin de pays et une de ses grandes passions soit la randonnée en montagne. Au fil des ans, notre amitié s’est développée grâce à la réalisation de projets en France pour les adolescents et les adultes québécois.
C’est en 2011, que j’ai réalisé mon premier marathon à Annecy qui en fait est mon deuxième marathon en France. Le premier est le Marathon du Médoc en 2004 accompagné de deux amis québécois.
Cette participation se voulait un prétexte pour revoir ma très grande amie Gévrienne que j’ai perdue de vue.
Ayant beaucoup d’estime pour les personnes qui ont influencé positivement mon chemin de vie, je saisis les chances pour retourner courir à Annecy dans l’espoir de se croiser un jour sur la route. Cette opportunité s’est présentée cette année car je célébrerai mes 60 ans sous peu. Ce serait un beau cadeau de la Providence. II faut toujours garder espoir en elle.
LE PARCOURS
Le Marathon d’Annecy a un tracé très plat qui longe le magnifique lac d’Annecy avec son décor enchanteur par la présence des montagnes de Chamonix. Le mois d’avril est une période idéale pour admirer la beauté des lieux.
Le trajet du Marathon est un aller-retour. J’aime bien cette formule car elle permet d’encourager les coureurs qui reviennent sur le parcours. Lorsque je cours, il est important pour moi de soutenir moralement mes semblables. Je me souviens en 2019 (3e participation), sur le chemin du retour, j’ai rejoint une jeune coureuse qui semblait être un peu en difficulté pour les 16 km lui restant à courir. Avec sa permission, nous avons continué le défi sportif ensemble. Elle en était à son premier marathon et son programme d’entrainement, suivant les informations qu’elle m’a partagées me laissaient entrevoir, selon ma petite expérience, qu’il était très incomplet pour une distance de marathon. Malgré des douleurs importantes aux jambes, elle a réussi à terminer sa course.
De mon côté, cet accompagnement m’a aussi été très bénéfique pour compléter mon troisième marathon à Annecy à la grande joie de mon ami André que j’ai connu lors de ma première participation au Marathon du Beaujolais en 2014 (COUSIN DU MARATHON DU MÉDOC).
Quelques semaines auparavant, j’avais participé au Marathon du Togo (mars) et mon état de santé m’avait permis de réaliser 34 km. Donc, mon corps n’était pas à son maximum.
Après la course à Annecy, j’ai séjourné chez une de mes amies à Lille pour récupérer physiquement. Elle gère un magnifique petit restaurant nommé Solange. Cette pause se voulait essentielle avant de revenir au Canada. Malheureusement, ce temps de repos n’a pas empêché le paludisme de se développer dans mon corps. Par chance, mon épouse Huguette (Africaine-Béninoise) m’avait conseillé d’apporter les médicaments traitant le palu. Sans ces médicaments, une personne peut mourir en trois jours. À mon retour au Canada, mon corps était dans un état assez pitoyable et ma préparation pour le Marathon d’Ottawa au mois de mai, a été remise en question.
On me demande quelques fois le nombre de marathons que j’ai réalisés. J’évite de le dire, car ce qui compte est le sens que je donne à la réalisation de chacun de ces défis.
Premièrement, l’entrainement m’apporte une discipline de vie que j’ai eu tendance à négliger pendant certaines périodes de ma vie.
Deuxièmement, le long trajet à parcourir est pour moi un pèlerinage qui m’amène à une réflexion sur la vie. Beaucoup de fois, pendant la course, je me dis : Que fais-tu ici ? Et après avoir franchi la ligne d’arrivée, une grande satisfaction s’installe en moi.
Personnellement, la distance d’un marathon me fait passer par plusieurs émotions et le corps me parle régulièrement. Disons, que le rythme, en douceur, qui est ma philosophie de course me conditionne à vouloir en réaliser d’autres.
MA PRÉPARATION ET MON ALIMENTATION
Généralement, ma préparation pour le marathon d’Annecy se résume à un plan sur une période déterminée. Je participe au Marathon de Parakou à la mi-février. Je m’accorde 4 séances de massothérapie. Je cours des distances entre 3 et 10 km, une ou deux fois par semaine et je termine avec une longue distance de course de 21 km, une semaine avant le marathon. De plus, je marche ou je fais du vélo à chaque jour quand la température au Québec y est favorable.
Au niveau des repas, je varie les plats suivants : Pizza du Chef, pâtes, riz africain avec poulet frit, frites avec sauce tomates et oignons, hambourgeois avec laitue et tomates et comme petit déjeuner une bonne assiette de patates rôties avec oignons. J’adore la banane, la clémentine, le melon, les arachides et les fromages. Enfin, comme breuvage d’entraînement : le jus de Bissap + eau et après une course, une bonne bière ou un verre de vin. Je dois garder la modération au rendez-vous.
CONCLUSION
Voilà ma courte histoire en lien avec le Marathon d’Annecy. Je remercie la Providence de m’avoir fait rencontrer toutes les personnes qui ont été sur ce chemin. Également, je tiens à souligner le soutien de l’équipe de la municipalité de Saint-Cyprien et de la Maison Le Cénacle de Cacouna dans ma préparation de 2023 ainsi que le comité organisateur du Marathon d’Annecy pour m’avoir offert un dossard et un soutien logistique. Enfin, je remercie mes amis Français et Québécois qui m’accompagnent dans ma planification de mon séjour en sol Français.
Cette quatrième participation que je prépare présentement et qui est assez particulière sera dédiée à mon oncle Arthur qui nous a quitté dans son sommeil en mars dernier. II était le frère de mon défunt père Gérald. Dans leur famille, seule vit ma tante Lucienne. Notre vie est une grande roue qui tourne et un jour elle doit s’arrêter peu importe l’âge que nous avons.
Mon ami Sergio au Marathon de Parakou (2015) qui m’avait accompagné sur une distance de plus de 10 km. Un an plus tard, je n’ai pu le revoir. Sa roue de vie s’étant arrêtée.
Toute ma gratitude aux personnes qui ont pris le temps de lire cette humble histoire de course à pied et peut-être aussi celle du Marathon d’Ottawa dans les semaines à venir en collaboration avec la Revue Courir Québec et ma très chère collaboratrice qui révise mon contenu.
LG – clownluc.ca
Excellent !! Quand la passion de la course nourrit les rencontres,les voyages , l’amour et l’amitié…enfin la vie..