Ceux qui me lisent depuis quelques temps savent que je m’entraine dans le but de parcourir mon premier ultra marathon en septembre prochain.

Je le savoure cet entrainement de toutes les façons possibles et ce, sans même une certitude que l’évènement aura lieu.

Il faut s’armer de courage et d’optimisme en ces temps de pandémie, car eh oui, on en parle encore. J’ai su aujourd’hui qu’un autre évènement de cet automne est annulé. Si tôt, alors que la situation va tellement bien.

Bref, je maintiens le cap sur un tout nouvel entrainement, nouvelles façons de penser. Je me dis, oui ça peut faire mal, le cardio peut venir à être accrocher au plafond, mais je me dis savoure cet inconfort et cette douleur, signe qu’un retour aux courses normales reviennent.

Mes prochains articles ne parleront pas tous de mon entrainement, mais je vous laisserai savoir de façon certaine comment il se déroule. N’hésitez pas à le commenter, mes conseiller, me laisser des mots d’encouragements. C’est toujours plaisant à lire, il cela partie aussi d’une des façons que j’aurai de le savourai.

Alors voilà, j’en suis à 3 mois de mon premier Ultra marathon, pour moi ça sera une distance de 65km, j’aurai 12 heures pour le réaliser, oh je ne dois pas oublier de mentionner l’important déniveler + auquel je devrai faire face (1178m). Il me faut repenser chaque phase de cet entrainement qui est loin d’être un entrainement auquel je suis habituée. Courir un marathon c’est un exploit remarquable, faire un ultra marathon dans les côtes c’est pour moi l’inconnu.

Une de mes forces est de me connaitre, forces et faiblesses… Je n’ai pas d’entraineur pour me coacher, et malgré le fait que je ne dénigrerai jamais l’apport qu’ils peuvent avoir pour un sportif, je crois bien m’en sortir malgré tout. Je cours déjà 45 kilomètres par semaine…. Oui, c’est un début, mais ça reste sur le plat des routes de ma région. Vous ai-je déjà parlé comment mon coin de pays est plat…. Mais tellement plat… Alors les côtes sont pour moi un cauchemar. En fait elles l’étaient au début, je les apprivoise lentement mais surement.

Les muscles du corps aussi doivent apprendre à travailler différemment. Depuis l’automne dernier je cours déjà beaucoup plus dans des sentiers que j’ai à ma portée. J’aime que mon sport demeure facile. Donc prendre l’auto pour rouler 45 minutes dans le but de faire ma course et revenir, très peu pour moi, ben vous savez quoi, ça aussi a fallu que ça change. Alors j’ai couru une certaine partie dans mes sentiers autant durant l’automne que durant l’hiver.

Je demeure tout près d’un terrain de golf, qui attendait patiemment que les golfeurs se retirent ?? Ben c’est moi, car dès que la saison de golf est terminée, vous me voyez sillonner les ‘’sentiers’’ du terrain de golf, ça ajouté aux sentiers dans le bois, je cumule au moins du travail pour les chevilles.

Petites chevilles d’amour, sans leur force et résistance tout ça serait impossible ou bien vraiment difficile.

Dans un sentier on ne voit pas hélas toujours sur quoi on va poser le pied; Roche, branche, racine, couleuvre !? On ne sait pas ce qui se cache sous les feuilles, les belles feuilles d’automne qui donnent un parfum de nature incomparable à chacune de nos foulées. Donc on doit prévoir renforcer nos chevilles, lentement mais surement. On ne peut pas demander à notre corps de faire un virage de 360 degrés et changer tous nos kilomètres sur le bitume pour les sentiers et de la trail. À moins qu’on n’ait pas à cœur notre corps et qu’on se foute un peu de lui, mon idée c’est que c’est pas bon 😉.

Tenter de courir aussi vite en sentier que sur route n’est pas une bonne idée non plus. Souvent notre corps n’y pense pas, le travail se fait tout seul. La foulée se fera plus petite, au cas où notre cheville tourne sur une roche, ou que notre pied s’accroche dans quelque chose que notre regard n’aura pas vu. On est plus vite ‘’back on track’’ avec une petite foulée.
Qui dit petite foulée dit course plus lente, donc plus confortable… Et le BONHEUR de courir se refait sentir. La zénitude sous l’effort. L’adrénaline sécrétée est différente, mais tout aussi puissante. Mais attention de regarder ou vous mettez le pied 😉.

Il faut aussi regarder les chiffres que notre montre d’entrainement nous donne en fin de course avec un nouveau regard. Malgré que je me savais moins rapide en sentier, les regards que j’ai pu lancer à ma montre au retour aurait parfois pu être considérer meurtriers…. Té le genre : Bon ma montre fonctionne mal…

Une course sur route c’est normalement propre… en sentier, c’est tout sauf propre. Au début, on ‘’tente’’ se sauver nos beaux souliers, vous vous rappeler, ceux acheter en boutique pour $$ mais qui sont tellement confos qu’on ne peut plus s’en passer. J’ai dit tenter, car oublier le projet, parfois à force de penser qu’on va y arriver, ça vous vaudra une glissade sur bouette qui pour les magnifiques souliers aura été pire que si vous n’aviez pas modifier votre trajectoire.

Et que dire des côtes, du déniveler… cette butte qui nous fait ralentir sur route lorsque rencontrée, qui nous fait monter le cardio au plafond quand on la grimpe, qui fait que c’est souvent impossible de maintenir la même vitesse, qui nous scrappe les chiffres lors de l’analyse de notre course, avouez que ça fait peur hein ?? 😊

L’équipement aussi peut être différent. Comme j’ai une route de 65km j’ai des items que je dois absolument avoir avec moi, alors on oublie la petite ceinture d’hydratation et on cherche quelque chose de plus logeable mais qui demeure confortable. 65km avec quelque chose qui frappe dans le dos, c’est tout sauf plaisant. J’ai trouvé MON sac samedi dernier, et là encore les effets de la pandémie se font sentir, les magasins ne sont pas fournis comme normal. D’autant plus que toutes les courses annulées, pas besoin de trop s’équiper, j’ai eu peur vendredi après avoir été dans 3 boutiques donc une qui ne servait que des coureurs de ne pas trouver. Et je voulais trouver tôt pour avoir la chance de me familiariser avec ce nouvel équipement et le poids aussi, après des recherches sur le net, j’ai pu me déplacer dans une autre boutique et trouver chaussure à mon pied, euh, non je veux dire trouver sac à mon dos, ah vous comprenez lolll.

Tout ça, et surement ce que je ne sais pas encore je l’apprivoise. Certaines facettes sont plus vites ‘’acceptées’’ d’autres m’arrivent et je les accueille à bras ouverts.

Mes chevilles s’adaptent et se renforcissent toujours et encore. Je les sens me parler après une sortie, je les respecte, leur fait attention, si elles me lâchent… je ne cours plus. Quand elles me disent; Hey la grande, on est fatiguées, je les repose. J’alterne mes entrainements, sans les suspendre, pour ce que je sais qui leur donnera un break.

Le lundi après 2 jours de pause de course, je me donne, il s’agira toujours de ma plus longue sortie ou ma plus challengeante. Cette semaine, j’ai fait un 17km dans les sentiers du parc du Mont St-Bruno avec un dénivelé + de 335m, c’est un début, et j’en suis très fière. Je débute même l’entrainement plus tôt que ce qui est suggéré. J’ai tellement à apprivoiser, que le plus tôt sera le mieux.

Je débute aussi cette semaine du renforcement musculaire. Je trouvais déjà mes cuisses et fessiers bien entrainés, mais je me rends compte qu’il leur en manque pour les montées. On maintient le travail des abdominaux, pas le choix, ce sont des muscles de soutien d’une importance capitale.

Je fais aussi ce qu’on appelle des entrainements croisés. J’ai redébuté ma saison de vélo de route. J’en fais plus que suggéré, serai-je trop extrême ? Bah non j’aime ça 😉

Et depuis 2 semaines je pratique le yoga, a raison de 30 minutes une fois semaine. Parfois je vais ajouter des étirements à travers tout ça. Si les pattes me semblent trop raides… un peu d’étirements ça vous ramène une personne. 10 minutes devant la télévision, pas d’excuse.

Ça c’est le côté pratique… ce que ma famille voit, ce que les gens qui me lisent lorsque je partage des anecdotes sur ma page Facebook. Ce que je partage maintenant avec vous.

Ce que vous ne voyez pas…. Mon sourire quand je cours, le bien être que j’éprouve, mon sentiment de ne faire qu’un avec mes foulées. (Bon c’est toujours mieux quand le sentier descend 😉 )
Prenez ma dernière sortie de lundi. Je me suis procuré ma carte de la Sepaq justement en vue de pouvoir allez m’entrainer dans ces magnifiques terraines de jeux.

Lundi, avant même de débuter ma course j’aperçois une grosse tortue, je vais la voir en trottant, pour ne pas lui faire peur. Sors le cellulaire bien au fond de ma nouvelle veste d’hydratation, lui tire le portrait avec un grand sourire imbriqué sur mon visage. Genre je fais de la promenade dans le bois, je prends le temps de lui dire merci, je redescends au début du sentier, pour pas tricher. J’ajuste tous mes bidules et j’entreprends ma course.

Il pleuvait lundi, normalement quand il pleut je fais un peu poule de luxe et je descends sur mon tapis. La pas le choix, si jamais il pleut le jour J de toute façon j’aurai de la pratique. Je me suis amusée et j’ai profitée. À un moment donné j’étais plus haute dans la montagne, la brume effleurait la forêt, l’air était vivifiant. J’avais du retiré mon imperméable de course car il faisait trop chaud, la pluie me tombait sur les bras, me rafraichissait au fur et à mesure que je progressais. Au détour du sentier un lac… une autre tortue qui traverse le chemin.

Je devais être rendue aux alentours de mon 12 kilomètres, quand j’aperçois, pas un, pas deux, mais bien 4 beaux chevreuils qui mangeaient à 20 pieds du sentier. Hésitation, je ne veux pas leur faire peur si je m’arrête, n’ayant pas l’air farouche je fais une pause, arrête ma montre, sort le cellulaire le temps d’une photo, et tant qu’à faire je regarde le plus jeune du groupe qui me regardait en mâchouillant ses feuilles et lui dit : Bon ben moi aussi je vais prendre une bouchée, et hop un gel avec une bonne gorgée d’eau.

Je repars ma montre et me voilà repartie. C’est la deuxième fois que je cours dans ce parc, c’est le plus près de chez moi alors je peux m’y rendre une fois semaine. Je vais en profiter. La montagne n’est pas très haute. Quand je rencontre une bonne montée, je fais du aller /retour dedans, ça fait monter le déniveler.

Sur le chemin de retour, serviette de plage sur mon siège d’auto, souliers de course par terre et plein de boue, mes pieds dans mes gougounes, les jambes toutes sales, je suis heureuse.
Heureuse d’avoir fait monter le déniveler de la semaine passée, heureuse d’avoir poussé de 2 kilomètres de plus, heureuse d’être simplement heureuse.

Je me disais à moi-même que j’allais déjà m’ennuyer de toute cette effervescence dû à un entrainement de course organisée, alors je profite.

Depuis deux semaines, je n’ai pas beaucoup couru sur mes routes de campagnes plates des environ. Je préfère les sentiers de mon fond de cour élargie et ceux de la Sépaq. Je pratique aussi mon déniveler sur mon tapis roulant. Le travail se fait, bon pas de roche ni racine, mais faire des montées en % sur 3 kilomètres (j’en suis rendue la) ça vous travaille le corps.

Alors voici ce qui étaient mes débuts dans la course en sentier. Mon nouveau bonheur. Ma redécouverte de la course.

J’espère que j’ai peut-être réussi à vous donner le goût d’aller faire quelques foulées dans un sentier près ou loin de chez vous. Je vous garde au courant de mes progrès.
N’hésitez pas si vous avez des suggestions et/ou conseils ce sera à mon tour de vous lire avec attention. 😊

Christine

Si vous voulez vraiment faire quelque chose, vous trouverez un moyen. Si vous ne voulez pas, vous trouverez une excuse
Jim Rohn

À propos Christine Guay

Sportive depuis plus de 25 ans et coureuse depuis 2015, j'ai maintenant 8 marathons à mon actif. J'aspire à une qualification pour le fameux marathon de ce Boston mais j'aimerais aussi pousser mes distances de course en trail pour éventuellement faire un ultramarathon.