Comment garder la forme tout en étant accidenté ?

Comment garder la forme tout en étant accidenté ?

 

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La forme n’est pas un état physique, c’est avant tout un état d’esprit, un mode de vie et une promesse d’être en paix avec son corps, et ce, tel qu’il est. Rien ne sert de se lamenter, car nous ne pouvons plus pratiquer le sport auquel nous étions habitués. Il faut apprendre à s’accepter et à progresser selon ses capacités. Dans cette optique, je vous donne quelques pistes de solution afin de garder la forme, et ce, avec un handicap et/ou avec une faiblesse qui vous brime de vos capacités habituelles.

Premièrement, gardez en tête que l’activité physique vous permet de vous sentir mieux. En effet, plusieurs font du sport simplement pour la sensation de bien-être qui s’en suit. À cet effet, si le sport que vous pratiquez vous stresse, il vaut mieux que vous changiez d’activité afin de réaliser une activité qui vous rendra heureux, détendu et serein.

Deuxièmement, lors d’un retour au sport, ne vous mettez pas de pression inutile. Il est normal que vous ne soyez pas au sommet de votre forme après un long repos. Le fait que vous ne puissiez pas réaliser votre entraînement de votre manière habituelle, n’est pas une fatalité en soi. Il s’agit plutôt de l’adapter afin que vous vous sentiez accompli à la fin de celui-ci. Si votre sport est la course et que vous aimez les longues sorties, diminuez votre cadence afin de pouvoir courir aussi longtemps, mais, cette fois, sur une moins longue distance. Vous ressentirez des effets semblables sans toutefois ressentir des douleurs post-entraînement. Les bienfaits physiques et psychologiques seront, eux aussi, les mêmes. Adaptez son entraînement à ses blessures, ce n’est pas un signe de faiblesse, mais bien d’intelligence, car, de cette manière vous mettez votre corps au sommet de vos priorités et, je vous garantis, que c’est un choix gagnant!

Troisièmement, apprenez à bouger autrement, à essayer d’autres sports et à essayer d’autres activités! Vous serez gagnant à apprendre de nouvelles choses, et ce, peu importe si vous continuez ou non ces activités lorsque votre condition s’améliorera.

Enfin, trouvez-vous un autre passe-temps! Si l’entraînement était la base de votre routine, un arrêt d’entraînement ne peut qu’être bénéfique pour vous, car vous aurez ainsi plus de temps pour vous adonner à de nouvelles activités et pour développer de nouvelles passions qui, elles, vous guideront vers un monde de découvertes inespérées.

Apprenez à ralentir et à lâcher prise,

Apprenez à apprécier les petits moments de la vie,

Vous y verrez de belles choses!

Sportivement avec vous et avec vos petites blessures,

Stéphanie

 

Les blessures pas glorieuses

Les blessures pas glorieuses


Je suis parti courir. Hier. Conditions pas mal idéales pour l’hiver. Moins 8, ensoleillé, à peine venteux. Avec tout ce qu’il faut de couches de vêtement pour avoir assez chaud mais pas trop, tout en ayant la capacité d’adaptation pour les bouts à l’ombre, les bouts au soleil, le vent de face, le vent de dos, etc.
Courir c’est facile. S’habiller pour courir, ça, ça demande de l’expérience.
J’ai fait mon heure et je suis revenu à la maison sans aucune douleur ce qui est tout de même pas mal du tout. Avec le temps, on finit par traîner des petites blessures, des choses qui se gèrent bien. Deux Advil, un peu de glace, une journée de pause et on est comme neuf.

Ça c’est la catégorie « Blessures glorieuses ». Mal dans le cou après 100 kilomètres de vélo, une raideur derrière la cuisse en finissant une course un peu plus longue, boiter un peu au lendemain d’une partie de hockey (quand on peut). Ça fait des choses à raconter pour se rendre intéressant :
– T’as l’air de boiter un peu.
– Oui, j’ai bloqué un lancer avec la cheville au hockey hier.
– Tu joues encore au hockey?
– Oui, chaque mercredi.

(Là je vous fais grâce de tous les « C’est vraiment bon à ton âge », « Formidable de garder la forme comme ça », « Mon Dieu, je ne pensais pas que c’était possible » qu’on fait semblant d’accepter modestement, même si ça fait un petit velours et que, ben oui, l’air de rien, on se vante. Un peu.)

Malheureusement il y a l’autre catégorie, celle des « Blessures pas glorieuses »
– T’as l’air de boiter un peu.
– Moi? Hum, je, ouais, j’ai…
– J’ai rien compris.
– Ben, euh, c’est que… Il vente fort aujourd’hui, hein?

Vous avez évidemment noté l’habile tentative de changer de sujet. Ce que je ne ferai pas avec vous. Ce matin, je me suis levé, justement en ne me levant pas. J’ai déboulé en bas du lit, le dos complétement bloqué.

Je me suis blessé, hier soir. En jouant au Monopoly.
Bon, bon, vous pouvez rire autant que vous voulez.
OK, ça serait assez, là.

Le confinement étant propice aux jeux de société, on s’est acheté un Monopoly flambant neuf qu’on étrennait hier. Le temps d’installer les affaires, de revoir les règlements, de se battre avec les dollars qui collent ensemble et de jouer notre première partie, j’ai passé plus de deux heures, penché dans la même (mauvaise) position. Grosse erreur.

Résultat, impossible de me déplier ce matin. Les choses se sont améliorées après quelques heures. Plus de peur que de mal. Quand même j’ai eu ma leçon, on ne me reprendra plus à pratiquer une activité aussi risquée que le Monopoly sans une installation ergonomique de pointe.

Au moins une consolation, j’ai humilié Mme Ménard. Au bout de deux heures, elle a déclaré faillite après avoir revendu ses maisons, hypothéqué ses terrains et même cédé un convoité titre de propriété pour éponger ses dettes. Un triomphe capitaliste.

Je n’ai eu le triomphe modeste. Vraiment pas.
Ça se pourrait que j’aie reçu un coup de genou dans le dos pendant que je dormais.

N.B. Toutes les chroniques Parti courir sont disponibles sur le site www.particourir.com