L’adaptation du corps humain

L’adaptation du corps humain

Nous humains à deux pattes sommes supposés être des ‘’être intelligents’’.

J’imagine que l’intelligence vient avec une capacité d’adaptation également. En fait non, nous nous devons d’avoir une capacité d’adaptation, pour être en mesure d’évoluer dans des environnements qui seront, sans nul doute, différents au cours de notre vie.

Moi qui pratique la photo d’oiseaux, je vois des petits êtres et quand je dis petits…. Parfois quelques centimètres de plumes… Et ils sont capables d’adaptation mieux que quiconque. Étant au froid durant l’hiver et supportant nos canicules en été.

Alors nous humains, qu’en est-il de cette capacité d’adaptation?
J’ai dû cette année particulièrement m’adapter à une course différente. J’ai fait que mon corps à dû développer différents muscles, modifier ma foulée, ma vitesse, le poids que je transporte durant mes sorties à l’extérieur….

Certaines adaptations ont été plus longues et plus difficiles que d’autres.

Pour avoir comme but de courir l’automne prochain un ultra de 80km, sans ramper pour finir la course, j’ai voulu repousser mon corps.

Je sais certains pourraient me dire, un full ultra peut aller jusqu’à 160km et même plus, alors 80km pfttt 😉
Et le dénivelé va avec… plus la distance est longue plus le dénivelé sera important. Mais comment moi, petite fille de campagne qui court sur des chemins plats de dénivelé inexistant peut arriver à cumuler un dénivelé qui ne serait sommes toutes pas si mal en vue d’un ultra marathon en trail ? Ah, merveille ou engin d’horreur créer des mains de l’intelligence humaine, c’est là que le tapis roulant devient maître.

Et comme mes capacités d’adaptation au froid polaire connu durant ce dernier hiver, furent limites, au lieu de me morfondre ou de revenir de sortie complètement transie, je peux vous dire que je l’ai fait travailler mon tapis roulant.

PS : Mes chevilles bien que super solides et entraînées me remercies 😉.
J’ai voulu me faire un entraînement complet… Je me suis donc peaufiné des entraînements par intervalles… je suis incapable de faire ça dehors… À raison d’un entraînement par semaine, j’ai habitué mon corps lentement mais surement.

Depuis l’automne dernier, les intervalles sont revenus dans ma vie, je pourrais vous dire qu’ils sont surement aussi difficiles qu’avant, bien forcé, je les augmente afin de maintenir et de repousser mon endurance… Mais, sans l’avoir comparé, mon entraînement de cette semaine comparé à mes premiers intervalles n’ont surement rien en commun…. Yeahhhh victoire.

Mes entraînements de dénivelé eux ? Quand je me suis inscrit à mon ultra marathon, mon premier (65km) je faisais un entrainement par semaine, je débutais par 2 % et augmentait tranquillement pour terminer à 6 % de pente sur mon tapis roulant, sur une distance de 4 à 5 kilomètres.

Encore une fois, je ne voyais pas tant d’amélioration dans tout ça, et c’est là que ça devient frustrant, car je les trouvais assez pénibles aussi ces entraînements. Pomper sa vie en sachant que la côte continuerait de monter, pas comme dans le bois ou en trail ou on a un répit naturel, nan l’artificiel ou non naturel vient avec son lot de défi…
Et je ressentais toujours une gêne, je ne dirais pas douleur, car elle ne m’empêchait pas de courir, mais me gênait.

Lorsque j’ai dû cesser mes visites en trail au mont St-Bruno, une petite panique c’est installé… comment arriverais-je à générer assez de dénivelé pour continuer à progresser?
Bah, la réponse m’est venue d’elle-même… Et j’ai alors divisé dans la semaine 2 entraînements…
Encore lentement, j’ai monté le tapis, enduré cette gêne qui ne passait pas…
Toujours dans l’optique d’adapter mon corps au mieux pour que ce que je voulais lui faire faire, j’ai ajouté de la musculation complète. Une bonne séance abdos – jambes et fessiers, et une autre séance abdos et bras.
La gêne ? partie… Mon Dieu, si j’avais su que faire un peu de musculation règlerait le problème… ben on apprend tout le temps 😉 ça de l’air. De plus en plus intelligente l’humaine 😊.
Semaine après semaine, j’ai couru 2 séances de dénivelé… en montant tranquillement les pourcentages. J’ai fait des intervalles, ceux-ci je tente de les modifier d’un entraînement à l’autre. J’ai fait aussi de plus longue course pour atteindre mon cumulatif souhaité par semaine (50km), quand je pouvais j’allais courir à l’extérieur.

Je sais bien que courir sur un tapis roulant n’est pas comme dehors… Mais on fait avec les moyens qu’on a. Et le tapis, pour ceux qui ont l’espace pour en avoir un, c’est ce qui s’en rapproche le plus.
Bon c’est bien beau tout ça. Mais là, je m’entraine 5 jours semaines, aucun problème avec ça, j’ai tout mon temps. Je le fais la semaine, alors le samedi et dimanche : la femme se repose 😉.
Mais je veux retourner plus souvent à l’extérieur… Alors encore une fois, je revois mon entraînement.
Mon but ? Cumuler le même dénivelé que j’atteignais en 2 courses mais en 1 course, oui oui !!! Déjà cette semaine je travaillais à cet effet. En prévision de faire de mes sorties extérieures, des longues sorties, plus que 15 ou 16 km comme cet hiver.
Ben c’est que j’ai un marathon moi de prévu au printemps. 😊

Mon corps s’est si bien adapté car je lui ai laissé le temps. J’ai profité de l’hiver froid pour le garder au chaud dans tous les sens du terme 😉.
Je n’ai jamais fait d’aussi bon entraînements par intervalles que maintenant, je n’en faisais simplement pas.

En une course de 7 km cette semaine, j’ai pu courir mon premier 1km à 10% de dénivelé, pour un total de 580m de dénivelé +.

Lorsque je cours à l’extérieur (reprise tranquillement et selon les conditions météo et routières) je me sens plus forte.
Mon corps a répondu présent et s’est tellement renforci… J’e n’en reviens pas. Moi qui peinais au début de tout ça.
Parfois on regarde tout ça et on se dit que jamais on n’y arrivera.
Mais le corps s’adapte, faut juste lui laisser sa chance. Comme on dit : Paris ne s’est pas fait en un jour.

Je crois que même si j’aurais voulu une progression plus rapide, j’aurais probablement été au-devant de blessures, de découragement, et autres. Il ne faut pas oublier que le psychique aussi doit d’adapter. Certaines semaines, j’accepte de maintenir sans pousser, en espérant percevoir un peu plus de facilité 😉 Une autre forme de progression.

Même si courir sur un tapis roulant n’est pas comme courir en trail, j’ai pu tester la fin de semaine dernière mes capacités en faisant de la randonnée et de la raquette en montagne. ÇA MARCHE… J’ai trouvé l’exercice beaucoup plus facile et agréable, sans parler de la récupération. Peu ou pas de courbatures le lendemain… Je ne fais pas tout ça dans l’espoir de courir mon 80km non-stop, malgré que certains y arrivent ce n’est pas dans mes plans. Je veux juste pouvoir le réaliser encore mieux que mon 65km de l’automne dernier en sachant que j’ai mis encore plus d’efforts, que j’ai fait tout ce qui fallait pour le réussir. Me sentir dans mon élément et confortable😉. Je veux sentir mon corps solide surtout que je dépasserai tout de même de 15km ma distance maximale réalisée à vie…

Je trouvais intéressant de partager tout ça avec vous… En espérant pouvoir vous inspirer… Je ne suis qu’une coureuse ordinaire qui essaie du mieux qu’elle peut de progresser, qui a des rêves et buts qu’elle aimerait atteindre.

Qui tente de vous démontrer que pas mal tout est possible, si on travaille fort et sécuritairement et surtout si on se laisse un temps pour s’adapter 😉

Christine

« Les espèces qui survivent ne sont pas les espèces les plus fortes, ni les plus intelligentes, mais celles qui s’adaptent le mieux aux changements »
Charles Darwin

Revoir son entraînement

Revoir son entraînement

Alors nous voici de retour, après des fêtes de Noel qui avaient un peu un goût de déjà-vu.

Pour ceux qui comme moi poursuivait leur entraînement durant cette période où nous nous permettons plus et moins, vous vous retrouverez peut-être dans ces quelques lignes.

Plus de nourriture et pas toujours du premier choix pour aider notre corps dans l’entraînement, plus d’alcool, qui souvent nuira à un sommeil réparateur, une alimentation contenant plus de sucre qui nous fera avoir des montées d’énergie suivi de baisse flagrante.

Moins de sommeil … nous nous couchons souvent plus tard, après être repu d’un gros repas.

Le corps a besoin de sommeil, afin de bien se réparer. Un mauvais sommeil qui nuit à la récupération favorisera les blessures, ou parfois juste des petits inconforts qui perdureront plus longtemps que désiré.

Bref, si nous sommes capables de maintenir l’entrainement dans ces conditions, nous sommes tous pas mal au courant que nous n’obtiendrons surement pas les scores de notre vie… , ok et puis après ? Ne nous offrons pas le plus beau des cadeaux ? Un entrainement libre de toutes contraintes, réalisé en dehors des heures prescrites.

Moi mon pic d’énergie se pointe le matin. Alors je vais courir toujours le matin et si je dois repousser à plus tard dans la journée, ce ne sera pas de gaité de cœur.
Durant ces dernières fêtes, je me suis fait ce cadeau.

En fait, ce cadeau, je me le suis fait depuis plusieurs semaines déjà, mais j’apprends à en profiter entraînement après entraînement.
J’avais tendance à être une maniaque des chiffres.

Du nombre de kilomètre parcourus, je m’assurais toujours de bien faire arriver les chiffres… pas de 15.3km pour moi… que non. Un beau 15km net ou bien 15.5km … Mais pas de demi-mesure.
Même chose pour mon cumulatif de semaine. On ne trouvait pas de 47.2km /semaine…. Mon dieu, j’aurais été me faire une petite course pour m’assurer de finir la semaine à 50km, Mais qui va courir pour un 2.8km, alors j’aurais fait monter le millage.

Ce fût longtemps un de mes moyens pour pousser ma machine un peu, par la justification de ses chiffres.

Mon cadeau : Laisser aller… Et je m’amuse tellement plus.

J’ai passé une année et plus à maintenir 45km /semaine. De quelle façon je l’ai réalisé, 3x 15 km. De cette façon je m’assurais de ne pas nécessairement courir à chaque jour. Je m’octroyais des jours de repos. Je m’assurais aussi de maintenir des sorties suffisamment longues même l’hiver.

Un ami m’a dit un jour lors d’une discussion qui suivait un entrainement commun, ne sous-estimes jamais les petits entrainements. Comme il m’expliquait, on ne court pas un 5 km à la même vitesse qu’un 15km. Ça c’est certain!!

Il m’a fait alors réaliser que je ne courrais plus jamais (sauf rare exception) de petites distances.

J’avais également trouvé lors de mes analyses, que je semblais ‘’stagner’’, je ne courrais plus aussi vite qu’avant, pourtant je me trouvais plus en forme que jamais.

C’est aussi en voulant augmenter le cumulatif par semaine, que je me suis bien rendu compte que je devrais remettre ces petits entrainements.
J’ai réalisé tout ça en vue de mon ultra marathon.

Mais ce n’est que depuis le post ultra, que je me suis vraiment mise à ‘’jouer’’ avec mes entrainements. J’y prends vraiment du bonheur à le faire.

Je m’assure bien sûr de maintenir un minimum de km semaine, car le volume est important dans les grandes distances. Mais je ne me force plus à sortir 3x semaines pour faire une distance donnée. Mais je m’adapte au lieu d’être d’une rigidité extrême.

Si un matin, comme ce matin, 3 janvier ou il fait -19 degrés au réveil, je ne la sens pas pour aller faire une longue sortie dehors, ben, ce n’est pas grave : Recalcul en cours… 😉 J’en profite donc pour faire mes intervalles sur tapis roulant, bien au chaud. Je jumelle à ça un peu de musculation, et tant qu’à être dans mon gym, on saute sur le vélo pour faire une petite demi-heure. J’ai comme résolution d’augmenter mon entrainement croisé. Alors qui sort grande gagnante de cette belle matinée froide ? C’est moi !!! 😊

Normalement le lundi, j’allais courir dans les sentiers du mont St-Bruno, projet mis un peu sur la glace, mais pas abandonné… Bref je faisais l’entrainement qui me demandais le plus en début de semaine. Ma fin de semaine étant pour activité autres : ornithologie, photographie, rénovations et projets divers, mais période durant laquelle mon corps pouvait se reposer de la course.

Si je veux pouvoir maintenir mon cumulatif et éventuellement l’augmenter en vue d’une épreuve, je devrai courir plus souvent. Alors voilà le retour des entrainements moins longs. 😊 Pas envie de courir 5 x 15km par semaine, toujours à la même vitesse, et rappelez-vous, je demeure en campagne, alors toujours variés ses trajets est quasi impossible.

Moins long ne voudra pas dire moins difficiles, loin de là, car j’incorpore maintenant du déniveler sur tapis roulant et les fameux intervalles.

Le déniveler sur tapis roulant dans mes contrées ou les routes sont plus que plates est nécessaire en vue d’un ultra marathon en trail. Et le retour de mes entraînements en intervalles a fait que ma vitesse en a été augmenter. Pourtant, je ne regarde pas ma montre pour constater à quelle vitesse je cours. Mais en revenant j’aime toujours me faire ce plaisir qu’est cette petite analyse. Et force est de constater que certains kilomètres se font plus rapidement qu’avant.

Même quand je vais courir sur le terrain de golf en arrière de chez moi je reviens avec de meilleurs résultats. Je ne pousse rien, on dirait seulement que cela devient plus facile.

Une journée ou aller courir dehors me tente moins, je cour sur mon tapis roulant et j’en profite pour me pousser un peu. Alors je viens à pouvoir réapprécier de courir vite. Une confiance en moi revient, et j’apporte cette confiante lors de la prochaine sortie sur route. Bon souvent je trouve ça long courir sur tapis roulant, surtout depuis que je cours en trail, ou le paysage est variant… Alors le faire plus rapidement, et parfois moins longtemps me forcera à me faire une petite distance d’appoint.

Donc je donne raison à mon ami qui me disait de ne pas sous-estimer les ‘’petits’’ entrainements, ils feront partie intégrante d’un TRÈS bon entraînement.

J’ai moins de lignes directrices, je vois au jour le jour ce que je ferai. De toute façon je sais que je m’entraînerai, reste à savoir comment, l’endroit et ce que je ferai.

Rappelez-vous aussi que je m’entraîne seule depuis des années, sans coach. Peut-être qu’en avoir eu un, j’aurais appris plus vite, mais je me plais en pensant que je continu d’apprendre, et surtout je continue de courir, toujours sans blessure année après année.

C’est aussi une façon pour moi de trouver la motivation.

Et durant ces 2 dernières semaines, congé des fêtes, j’ai mis à profit ces petites ‘’notions’’ apprises.

Un jour nous sommes revenus d’une promenade qui n’avait pas donné de superbes résultats d’observations ornithologiques.

Il neigeait à plein ciel. Mais le paysage était magnifique. Sur la route, j’aperçois un joggeur en bordure de route. Et sachant que je n’avais pas couru le matin, et que maintenir 50km /semaine ça prend de la place, j’annonce à mon conjoint, comme aussi un peu pour finir de me convaincre que j’allais le faire; qu’en arrivant à la maison j’allais me faire une petite course sur le golf. Rien de majeur la, un petit 5 ou 6 km…

J’en profite pour chausser ma nouvelle tuque et essayer mes nouveaux écouteurs, ah fameux gadget #cadeauxdenoel 😉

Me voilà revenue à la maison en train de m’habiller pour aller courir, même ma fille habituée à me voir courir le matin me regarde avec scepticisme… Et moi toujours pour convaincre, bah je vais essayer ça… mais pas une longue.

Et je pars…

Sur le golf, je croise des marcheurs… qui me regarde avec mes running shoes fouler les mêmes sentiers qu’eux chausser de leurs grosses bottes d’hiver, mais tout le monde souris, c’est la période des fêtes après tout…

Le soleil se couche tranquillement, et donne les couleurs que j’adore au terrain de golf enneigé. En sortant des pistes du golf pour traverser le stationnement, petit pincement au cœur, les lumières des autos sont allumées pour circuler… OK et je ne suis pas rendu, petit stress tout agréable embarque…

Je refais mon sentier dans les bois en sens inverse pour revenir vers la maison, lorsque je mets le pied dans la rue, il me reste environ 1km de ‘’route’’ à faire avant de rentrer dans mon quartier.

Une dizaine de minutes plus tard, me voici revenue à la maison. Cela m’aura fait faire un magnifique 8.5km.

Une bonne douche le sourire aux lèvres plus tard et on s’en va prendre l’apéro dans le spa (ben oui, vacances de Noel 😉) avec mon conjoint qui se fait raconter combien cette course a été magique.

Sur strava, une plateforme de sportif, j’ai intitulé cette course, : courir à l’heure bleue.

Voilà un magnifique cadeau que je me suis fait. Oh par grand-chose pour certains, mais pour les gens qui comme moi, peuvent avoir de la difficulté à sortir d’une stricte routine, je tenais à partager que ça fait vraiment du bien oser autre chose 😊

Bon début d’année à tous….

Christine

Il faut oser en tout genre, la difficulté c’est d’oser avec sagesse.
*Bernard Fontenelle

Savoir garder sa motivation

Savoir garder sa motivation

Tout le monde le sait, novembre est un peu comme le mois qu’on voudrait voir passer à vitesse grand V. Le mois ‘’entre deux’’, entre les feuilles colorées et Noel.

C’est sombre, c’est plus froid…. Ça vient après que toutes ces magnifiques couleurs d’automne qui même par un jour de pluie font de notre environnement un superbe tableau ensoleillé.

Le corps a peine à gérer le manque de lumière. Alors vient une fatigue plus difficile à expliquer, un manque d’énergie accompagné d’une certaine lassitude…

À preuve, c’est la saison ou plusieurs coureurs prendront une pause d’entrainement. La fin des courses organisées n’aide pas ce sentiment que bah…. Mes pieds sont mieux et plus confortables installé sur la tablette de mon foyer que tout mouillés dans mes souliers de courses.

Il est certain qu’une légère adaptation est nécessaire à chaque changement de saison. L’automne est un piège. La maison est parfois humide et le thermomètre indique des températures qui frôlent l’ennemi : ‘’0 degré’’. On s’imagine alors que dès qu’on mettra la pied dehors on se transformera en glaçon. Pour une personne comme moi, qui est frileuse, en tout cas, c’est bien cette pensée qui me vient en tête en premier 😉. On a tendance à trop s’habiller. À force de pratique, je suis maintenant une pro, ou en tout cas, les transitions de saison se passent beaucoup mieux, je les accueille même à bras ouverts. Le passage à une autre saison, c’est aussi un signe de changement… le changement fait du bien. Autant pour les yeux, le corps et l’humeur. Il faut savoir apprécier et surtout profiter de chacune de ces saisons.

Je suis une coureuse 4 saisons, je trouve qu’elles ont toutes leurs charmes, m’apportent chacune des défis et récompenses différentes.

L’été c’est la facilité et légèreté…

L’automne, enfin de l’air à respirer, fouler rapide mais non pénible.

L’hiver, un miracle s’opère du fait de se garder au chaud avec des températures froides.

Le printemps, réveil de la nature, le soleil nous réchauffe…

Pour l’automne j’ai mes ‘’Kits’’ ou plutôt mélange de kit que je préconise lorsque le mercure descend un tantinet.

Mes souliers sont toujours les même, et ce malgré le changement de température. Je cours avec ces souliers à 30 degrés aussi bien qu’à -20 degrés, sur la route autant qu’en trail. Ya juste les bas qui seront plus hauts et plus chauds.

Et maintenant? Je disais quelques lignes plutôt qu’il fallait savoir profiter. L’air frais est vivifiant. Pourquoi se privé du plaisir d’avoir du bon air frais plein les poumons.

Le mois de novembre est ce mois ou on débute notre course avec de petits gants qui seront retirés après un ou deux kilomètres. La veste sera zippée jusqu’au cou, mais se fera ouvrir elle aussi passé une certaine distance. On peut encore courir avec une casquette ou un buff qui laisse passer de l’air. Parfois on se fait surprendre par une petite pluie ou bruine, pas grave… la douche post course sera 1000 fois meilleure.

Savoir apprécier les difficultés reliées à ces changements de saisons. La pluie, fait qu’indéniablement on sera soit mouillé soit trempé, si on n’est pas partis habillé comme il faut, ça deviendra moins agréable tout cet air vivifiant, on en tire une leçon qui, au lieu de nous décourager à courir sous la pluie, nous servira de leçon quand nous rechausseront nos souliers la prochaine fois.

Apprendre à courir dans différentes conditions est bon pour nous. L’être humain possède une magnifique capacité d’adaptation, pourquoi ne pas la mettre à profit? Les animaux le font bien.
Il n’est pas question ici, de se mettre en danger pour aller courir coute que coute, non, seulement de ne pas s’empêcher de le faire si tel est notre désir, simplement parce qu’il tombe quelques gouttes d’eau ou qu’il fait plus froid. Et je le répète, je suis quelqu’un qui passe son temps à l’intérieur de ma maison avec des gros chandails polar et des gros bas chauds.
Mais en s’activant le corps se réchauffera, et malgré le fait que je n’ai jamais pu percevoir d’amélioration à ma tolérance au froid, mon meilleur temps pour courir est probablement d’octobre à fin mars début avril.

À cette période, et c’est nouveau pour moi cette année, je cours encore le lundi dans le parc du mont St-Bruno, je veux tenter de maintenir et idéalement améliorer ma capacité à courir en sentier avec un dénivelé. Sans la chaleur de l’été cela se fait de tellement meilleure façon. Durant l’été je courais dans ces sentiers, avec deux bouteilles de 500ml d’eau dans ma veste EN PLUS de ma poche d’hydratation remplie a 1.5 litre, je n’avais pas eu le choix de la remplir après avoir manqué d’eau lors d’une sortie…. Ça, c’est loin d’être idéal en pleine canicule.

Avec la température fraiche, je remplie seulement UNE bouteille de 500ml, et je la bois dans mon auto lors de mon retour. Parlez-moi d’un beau changement en termes de besoin.

Mon terrain de jeu s’agrandit. Étant proche d’un terrain de golf, avec la saison froide vient la fin de LEUR saison, et le retour pour moi d’enfin pouvoir varier mes sorties. En campagne, je peux aller à gauche ou à droite et ce, sur des kilomètres, alors quand le golf est fermé, moi je retourne courir dans les sentiers de gravel. Le paysage est beaucoup plus beau, qu’en bordure de route de campagne ou les champs de blé d’inde sont maintenant des champs de terres à perte de vue et ou le vent vient de si loin…

Je me sens aussi plus proche de courir dans mon nouvel élément, en trail… je peux, pour me rendre jusqu’au golf, emprunter une trail dans les bois. Cette trail, je la cour mainte et mainte fois, mais de savoir qu’arrivée dans le stationnement je pourrai continuer à courir dans la nature ou lieu d’en bordure de route… mon bonheur est quintuplé.

Alors parfois je reviendrai les pieds mouillés, pleins de boue… Mais toujours contente de ma sortie.

Je pense, et je vous le jure, aux mois qui s’en viennent. La neige, le vent, les moins mille degrés au mercure, le vent qui vient de si loin qu’il cause une poudrerie effroyable. Et je viens à apprécier le 1 degré que je vois sur mon thermomètre.

Je m’accroche, en pensant aux sorties que je ferai avec ce froid d’hiver, le vent, les joues rougies, les doigts parfois gelés, mais je n’ai jamais les pieds gelés !? Allez savoir 😉 … Ces sorties ou lors de mon retour je saute dans une douche bien chaude… Me réchauffe une soupe ou potage lui aussi bien chaud… Ou je m’allume un bon feu réconfortant où tout près maintenant mes pieds trouveront leurs places. Je siroterai un café sous une doudou en repensant à cette sortie qui ne fût pas facile. Je me rappellerai le froid ressenti, parfois peut être un peu de découragement, mais ou l’air frais emplissait mes poumons.

Ne vous privez pas de ces bons moments. Lorsqu’il refera chaud dans quelques mois, et que de juste avoir à chausser vos souliers vous aura fait suer à grosse gouttes avec un thermomètre qui avoisinera les 30 degrés, vous rêverez à cet air frais… vous en redemanderez…. Mais il vous faudra attendre le retour de ce fameux mois de novembre… Vous savez ce mois que personne ne veut… Au lieu de vous morfondre sur le tapis roulant, dans un gym ou bien de cesser de bouger. Continuez, trouvez l’énergie de sortir, pour une courte distance au besoin, cela fera l’affaire, et je vous garanti que ce LONG mois de novembre, le mois entre deux vous sera bénéfique… Vous aura endurci. Vous aurez fait que votre corps aura trouver une façon nouvelle de s’adapter, il sortira plus fort… Au lieu d’osciller entre une baisse d’énergie et dépression saisonnière.

Le moral aussi s’en sortira mieux en cette saison plus terne. Imaginez comment vous pourriez vous récompenser…

En novembre on trouve encore de belles et bonnes pommes. Se permettre un petit morceau d’un savoureux renversé aux pommes fraichement cuisiné …. Quoi, avouez que ça donne le goût de sortir pour revenir.

Peu importe sur quoi vous aurez à passer par-dessus pour continuer votre entrainement, osez l’essayer. Nous coureurs avons déjà un avantage sur les cyclistes, ON PEUT courir en hiver, les vélos eux…. 😉 À moins d’avoir un fat bike, et malgré le fait de pouvoir rouler, la vitesse du vélo de beaucoup supérieur à notre cadence de runner avec le froid combiné fera refroidir plus d’une personne.

Faites de cette période plus difficile VOTRE période de course de prédilection 😊

Citation :
Toute difficulté offre une chance de se surpasser.

Crédit : Make my utopia

Nos supporters naturels

Nos supporters naturels

Nos supporters naturels qui sont-ils?
Des personnes sans qui, il ne serait pas aussi stimulant voir aussi ‘’facile’’ de courir.
Ils se présentent sous la forme du conjoint (e), des enfants, des amis, des connaissances sur réseaux sociaux, de pitou etc…

Ils sont patients, dynamiques, optimistes, parfois rêveur mais avant tout ils sont présents.
Je crois que la patience doit être la plus belle qualité de ces supporters. Nous entendre parler de course jour après jour. De nos performances et de nos non-performances. Des nouvelles bébelles sorties sur le marché. D’une course qui promet un magnifique tracé, de l’absence de course que nous avons vécu durant la dernière année et demi.

Ils sont dynamiques lorsque nous leur racontons notre prochain défi, nous encourage même à s’inscrire s’il s’agit d’une course organisée. Si nous avons un doute à nous procurer ‘’le nouveau gadget’’, si le prix n’est pas déraisonnable, ils trouveront les arguments pour nous encourager à se le procurer, sachant pertinemment qu’ils en entendront parler en bien ou en mal, c’est selon 😉 durant les prochains mois.

Ils sont optimistes, souvent plus que nous en regard au défi que nous nous sommes fixés. Ils savent prendre du recul et nous exposer des faits que nous avons tendance à oublier avec l’angoisse dû au défi. Il est certain que le tout est d’autant plus probant lors d’un évènement officiel. Mais encore faut-il bien des entrainements pour se rendre à ce jour ‘’J’’.

Ils sont rêveurs… Ou devrais-je dire idéaliste. Parfois, ils ont moins conscience que nous dans ‘’quel genre de projet’’ nous venons d’embarquer. Il est plus facile pour eux qui n’ont pas à tenir un entrainement rigoureux, de voir le tout avec des lunettes roses, de façon légère. D’un revers de la main nous dire : Ben oui t’es capable !!! Et ils vont le croire… Nous, souvent on les regarde avec scepticisme. Eux ne comprennent pas pourquoi on doute de nous. Ah la la 😉

Mais ils sont définitivement présents. Le jour de la course, ils se lèveront souvent avec nous aux aurores (quand c’est possible de le faire) pour nous supporter. Nous aurons aidé à organiser ce dont nous aurons besoin, sachant qu’il est mieux de bien nous aider à nous préparer, que d’entendre nos doléances si par malheur quelque chose était porté manquant. Ils nous conduiront au départ de l’évènement…. Et nous offrirons le service de raccompagnement à la fin de la course.

Vous devinerez qu’ici, je parle beaucoup du conjoint. Avec qui nous partageons pas mal tous les éléments de notre vie, alors notre passion sera alors partagée également avec la douce moitié 😉

Mais je tiens aussi à parler de tout ceux qui sont supporters naturels au 2e degré.

Les enfants, qui soit par leur âge soit par leur manque de connaissance dans le sport, (ou leur manque d’intérêt) seront des fans incontestés. Même si pour eux, le ‘’sport’’ de façon générale suscite bien moins d’intérêt que le dernier vidéo sur Tik Tok, arriveront à mettre le tout de côté pour nous encourager et supporter à leur manière, et disons-le-nous franchement, y a-t-il quelque chose de plus précieux que nos enfants qui nous encourage?

Nos amis … amitié sincère impose, car eux-aussi seront mis à rude épreuve…. Parfois nous remettrons à notre place, de bonne façon…. Mais une bonne amitié peut être fait de toute sortes de propos. Parfois, avec le conjoint on n’ose pas tout dire, les amis seront là pour le reste 😉

Nos connaissances Facebook…. Qui jour après jour voient nos ‘’stats’’ de course souvent accompagné d’un selfie…et qui malgré le fait que la majorité d’entre eux ne pratique AUCUN sport, et qui ne se gêne pas pour nous dire que la maladie doit nous guetter pour avoir autant le besoin de bouger, seront présents aussi à leur façon. Un like, un petit commentaire qui nous fera sourire, un mot d’encouragement qui fera notre journée…

Notre pitou…. Oui oui, Fido peut aussi être un supporter…. En fait un amoureux infatigable et incontestable. Ils sont heureux de juste être avec nous, sans avoir aucune idée de ce qui se passe, ils n’en ont pas besoin, ils sont présents, agitant joyeusement de la queue. Et lorsque nous reviendront de la course, ils n’hésiteront pas à nous sauter dessus pour nous manifester leur amour, et nous? Nous serons juste heureux de leur présence et leur joie manifeste de nous revoir, peu importe la durée de l’absence, et oublierons pendant un instant la ‘’peut-être’’ douleur ressentie par l’effort et/ou la durée de l’exercice.

J’aimerais remercier sincèrement aux noms de tous les coureurs tous ces supporters. Nous les oublions souvent.

Maintenant, je ne pouvais pas ne pas vous en parler… 😊
Je suis maintenant ULTRA MARATHONIENNE …. J’ai réussi mon dernier défi en date, parcourir le trajet de l’UTCH 65km , avec son respectable 1870m de dénivelé +.

Tout s’est tellement bien déroulé. Bien géré, car durant un ultra marathon il ne s’agit pas juste d’avoir eu un bon entrainement. Il faut gérer la distance entre les ravitos. Il faut donc avoir un minimum de choses avec nous, et l’organisation de l’évènement peut demander à vérifier notre sac à tout moment. Il a en va de notre sécurité. Il faut gérer notre alimentation, connaître nos besoins en énergie, eau etc. et trainer le tout, donc on doit regarder sac d’hydratation logeable et les gadgets se doivent d’être léger.

Des bidules, avec un ultra marathon en trail mon conjoint en est témoin, j’en aurai testé. Des inquiétudes il en aura entendu. Des encouragements, il m’en aura donner tellement. Tentant tant bien que mal de me raisonner. Essayant lui aussi d’analyser mes entrainements à sa façon.

Ce fût toute une aventure, mais elle s’est tellement bien réalisée, que je remettrai ça l’an prochain. Je n’ai pas de but précis et je n’en ai pas besoin. Les derniers mois m’ont prouvé que mon corps est fort, et ma détermination l’est tout autant. Donc je continuerai de progresser dans les distances, toujours en respectant mon corps. On verra ou le tout me mènera 😊

SI tout s’est aussi bien déroulé malgré mes inquiétudes de manquer d’entrainement, je crois que c’est aussi en grande partie à l’aide de tous mes supporters naturels autour de moi.

Même mes connaissances Facebook ont su à leur façon me donner de la vitamine d’endurance en vue de cette épreuve. J’ai reçu de belles marques d’affections, d’encouragement, de messages que peu importait le résultat de m’être rendu la, était déjà énorme #marc-André. Jamais durant le 65km que j’ai parcouru en 11 :03 et des poussières je n’ai eu envie d’abandonner. J’étais toujours curieuse de voir ce que la suite me réservait. Un moral de béton. Je l’ai fait heureuse en pensant à toutes les personnes qui croyaient en moi. En fait, le veille de ma course, je m’étais résolue à arrêter de douter de moi. Je ne m’étais pas laisser le choix que de franchir la ligne d’arriver.

Et voilà que j’y suis parvenue et avec le sourire 😊
J’avais même un ami de vélo qui, dans le but de me soutenir, m’avais avisé qu’il ferait de son côté 65km de vélo seul. Donc à plusieurs reprises durant la course, je me suis demander : Alors Robert as-tu terminé toi? Ça me faisait sourire, me donnait de l’énergie.

Un autre ami lui m’avait dit; Je ferai quelques kilomètres virtuels avec toi, fais-moi signe quand tu auras besoin de moi… Réjean fût donc appelé durant la montée de la montagne noire…. Un autre coup d’énergie.
La musique dans les oreilles, une chanson me rappelle Cynthia, qui m’avait fait connaitre la chanson en question, d’un auteur que nous adorons toutes les deux, alors me voilà souriante l’imaginant apprécier la chanson de son côté.

Ma fille Arianne m’avait préparé plusieurs petites cartes avec de jolis messages à l’intérieur. Elle avait écrit sur l’enveloppe quand je devais les lire. Certaines étant réservées pour les derniers kilomètres n’avaient pas eu le choix d’être lu avant…. Me vla le nez dans le kleenex, pleine d’émotion.

Lorsque j’ai vu la pancarte du ‘’ 1 km ‘’ la distance qui me séparait de la ligne d’arrivée, j’ai pris un instant pour prendre une photo rapide et aviser en pensée tous ces supporters : Ça y est, on va réussir, celui-là vous aller tous le faire avec moi…

Et me voilà, ligne d’arrivée franchie… Mon conjoint m’avait acheté des fleurs pour l’occasion, et cela doit être un signe, 2 semaines plus tard au moment où je vous écris, elles trônent encore dans leur vase sur mon comptoir de cuisine.

J’avais une dernière enveloppe de ma fille à lire une fois arrivée, avec un cadeau. De la lecture pour ma période de récupération. Tellement de joie et d’émotions…

Non seulement j’ai enfin pu recourir une course organisée, mais j’ai repoussé mes limites dans un nouveau milieu pour moi. J’adore la communauté de coureur en trail.

Alors forcé d’admettre que la puissance (positive) des réseaux sociaux peut définitivement être bénéfique. À titre de supporters naturels virtuels, ils ont aussi leur place.

Je voulais simplement dire à tous ses supporters, conjoint, famille, amis, connaissances et amis virtuels : Un IMMENSE MERCI !!!

Et continuez d’être dans ma vie, chacun à votre façon, car dans un futur pas si loin, j’aurai encore besoin de vous 😊

Citation :
Quand le doute s’installe en toi, il te faut te rappeler que tu es toujours plus grande et plus forte que ce que tu penses.

Être dans la tête d’un coureur

Être dans la tête d’un coureur

Vivre tous les sentiments du monde en même temps , Syn : Être dans la tête d’un coureur

Vous est-il déjà arrivé de vous sentir frustré? J’imagine surement que oui. Comme toute personne normalement constituée, il s’agit d’un sentiment parfaitement normal à ressentir dans certaines situations.

Le dictionnaire Larousse nous donne la défénition que voici;

Frustration : État de quelqu’un qui est frustré, empêché d’atteindre un but ou de réaliser un désir.

Bon là, vous vous demandez, mais elle s’en va ou avec ses skis ou ses running shoes? Rassurez-vous, j’y arrive.

En fait la pratique de sport, dans ce cas-ci la course à pied, peut comporter son lot de frustrations.

La météo, les conditions routières, le chemin emprunté, des batteries à plat, de mauvais échanges avec des automobilistes… et j’en passe, sont toutes des situations ou la frustration se fera sentir. Mais j’aimerais vous parler de ma dernière situation de ‘’frustration’’, j’ai choisi de le mettre en guillemets car encore aujourd’hui je ne sais pas si j’ai vécu le bon sentiment. Il peut aussi s’agir d’un mélange de sentiments.

Ce qui me suivent ou me lisent, savent que le 11 septembre prochain j’aspire à courir mon premier ultra marathon. Dans les faits, je cours depuis plusieurs années, 9 marathons à mon actif, mais malgré tout, la distance envisagée de 65km en trail s’il-vous-plait, vient avec un entrainement plus poussé. Autant dans les kilomètres à courir, la musculation et les choix alimentaires.

Mais voilà, une course en automne, signifie un entrainement avec une portion qui se fera durant l’été, et ouiiii, durant les vacances… Ahhh là maintenant vous voyez ou je m’en vais.

Alors me voici à organiser nos vacances, aux Îles de la Madeleine…. Paradis incontesté de plage, de repos, de zénitude, d’ornithologie et potentiel photos partout où l’on regarde. Mais là moi, j’ai signé pour une course avec un dénivelé de ?? ah oui, un chiffre que je me pratique à oublier 😉. Donc, moi qui pratique les sentiers (bien que légers) du Mont St-Bruno et Orford (3 reprises) comment ne pas perdre toute l’expérience et endurance acquise durant les dernières semaines.

Nous avions choisi d’allonger nos vacances avec entre autres une nuit à l’ïle d’Orléands, en face de Québec avant de nous rendre tranquillement vers le traversier. Je m’étais comme fait un plan de course, pour ne pas tout perdre, 2 semaines, c’est quand même 2 semaines. Bon, mon conjoint qui est compréhensif et tente toujours de calmer mes angoisses, doit entendre cette fois-ci mes plans de courses qui je l’espère feront l’unanimité.

Comme nous serons en face de Québec le premier samedi des vacances, en secret je vais vérifier les sentiers possibles à faire au Mont Ste-Anne. Je lis aussi sur une page Facebook à laquelle je suis abonnée les commentaires de tout un chacun. Je trouve le QMT25 qui serait balisé toute l’année. Un bon dénivelé à y faire… J’en parle à mon homme, qui m’encourage à le faire, même si pour lui cela voudra dire, prendre une promenade seule en compagnie de notre toutou.

Donc me voilà avec au moins une course d’organisée qui me fera pratiquer ce pourquoi j’ai signé. Mais la deuxième semaine je serai aux Îles… terrain somme toute assez plat. Sans grande montagne. Je tente de penser à faire le sentier de la butte ronde en me disant que si je le fais aller/retour plusieurs fois, j’aurai au moins ça de pris.

Le QMT25 me faisait quand même peur… le faire seule. Ne sachant pas trop dans quoi je m’embarquais. Mais j’y tenais. Mes pensées étant préoccupées par cette course, j’avais un sentiment partagé du fait que les vacances approchaient. Normalement en vacances, je peux faire une distance, mais faire distance et dénivelé, et jamais une aussi longue distance.

Le matin des vacances on fait un arrêt ornitho-photo d’une rareté. Cela rime avec vacances…. Mais dès que nous rembarquons dans l’auto, me revoilà en mode de course. Il nous reste un bon 2 heures trente à rouler. Le soleil veut sortir et nous promet une chaude journée et un facteur humidex assez élevé.

Je prendrai le départ de cette course vers 10 :45. Loin de mes habitudes, car normalement je débute ma course toujours maximum à 09 :00. Bref; Souris tu es en vacances…. Bien que je sentisse l’être après ce défi réalisé. Je fût impressionnée par beaucoup, moi-même… c’est positif 😉 le sentier en lui-même, la réalité du défi en lui-même… On a joué dans du fragile pour moi, je souffre de vertige… Mais pas le temps de s’apitoyer sur soi, awoye avance ça va passer.

Me voilà à me servir de la ose au chalet sur le parcours mise à la disposition des randonneurs, je l’avais aussi lu sur Facebook, elle devait ne pas être évidente à trouver, mais un spécial pour moi, elle était bien accrocher à la vue sur une pancarte.

Je ne rêve que d’une bonne bière froide…
Et je termine le parcours comme dans une autre sorte de vertige…un état second. Me disant :
• Bon là je suis en vacances
• Réalises-tu que tu viens de réaliser un méga beau défi
• Je n’en reviens pas de ce que j’ai parcouru, on était loin des sentiers de mon terrain de pratique de d’habitude. Avec les premiers kilomètres totalement dans la boue ou les randonneurs faisaient demi-tour
• Ok, mais avoir été en septembre il me restait encore 40 km à faire
Durant la soirée et les jours suivants, je suis restée dans ce semi état second, ou fierté et un peu de frustration se mêlant alégrement au rythme de mes pensées.
Pourquoi frustrée?
• Me semble que je n’ai pas profité comme il faut de ce beau parcours
• J’aurais dû débuter la course plus tôt, ça m’aurait évité de partir en plein chaleur
• Cette course faisait partie de mes vacances, pourquoi dois-je me sentir être en vacances seulement après l’avoir terminée
Le reste de la première semaine, ayant de la route à parcourir pour nous rendre au traversier, la course n’avait pas beaucoup de place. J’ai pu placer 1 ou 2 petits 5 à max 7 km de distance.

Sentiment de frustration :
• Tu avais monté ton kilométrage à 76km la semaine dernière en 5 sorties, là tu régresses.
• Oui, mais je suis tout de même en vacances
• Et bla bla bla, vous comprenez 😉
Ma deuxième de vacances posséda son lot de frustration, la première je n’y pouvais rien, miss météo n’a pas été tendre, pas de chaleur et pas beaucoup de soleil. Étant aux Îles de la Madeleine qui possède des kilomètres et kilomètres de plage, je ne pouvais ni ne voulais dire à mon homme, bon ben je reviens dans 2 heures, quand le soleil se pointait enfin …
Non, je me contentais d’aller courir un petit 5 km rapide. Hop la douche et nous étions partis. Et pas non plus à chaque jour…
Des sentiments partagés entre ma course, et mon inscription à un ultra. À maintenir un minimum tout en pouvant profiter de cet endroit paradisiaque.

La butte ronde vous vous demandez? J’ai abandonné le projet, nous étions dans cette région après une excursion. Nous nous y sommes rendus, mais l’avons monté en marchant. Une course intense en vacances vient avec beaucoup d’organisation. La douche après la course, croiser des gens en vacances qui profitent etc…
J’aurais surement aimé me frotter à cette côte, car le petit déniveler est sur une très courte distance donc peut devenir très intéressant. Mais j’ai accepté de ‘’prendre’’ des vacances.
Ma deuxième semaine à donc totalisée un tout petit 18 kilomètres. Malgré tout je n’ai pas vécu que de la frustration, j’ai réalisé de belles choses aussi.;
• Un 5 kilomètre réalisé avec une moyenne de 5.06/min par kilomètre, ça faisait longtemps que je n’avais pas couru aussi rapidement. Comme je fais de plus longues sorties, elles ne sont pas aussi rapidement que les petites.
• Mon tendon d’Achille gauche avait besoin de cet allègement
• Sans que je m’en rende compte mon esprit et mon corps en général aussi.
Toutes ces questions et mélanges de sentiments, j’ai décidé de vous en parler, une sorte d’exutoire pour moi et peut être pour vous, qui n’avez peut-être jamais partager ces sentiments avec personnes, vous verrez que vous n’êtes pas seuls.

Je ne crois pas avoir besoin de thérapie ou autre… j’aime ma vie, en fait je ne la voudrais pas autrement. Se poser autant de questions est pour moi une façon de réaliser que je prends les choses à cœur, pas nécessairement au sérieux, mais à cœur.

Je me dis aussi profite. Profite de ce premier Ultra-marathon. Quand on court un marathon, le temps limite pour réaliser la course devient une notion floue à laquelle on n’accorde pas vraiment d’importance si on court à une vitesse moyenne. Mais un Ultra a des ‘’cut off’’ je suis encore aujourd’hui à me demander si je pourrai franchir la ligne d’arrivée dans les temps.

Voici donc sur quoi j’avais le goût de vous parler avec cet article. Quand il sera publié, j’aurai peut-être fait mon Ultra (11 septembre). J’espère de tout cœur qu’il se déroulera bien.

J’espère franchir la ligne d’arrivée dans les temps. Sinon, je profiterai… Tout autant que j’ai profité de l’entrainement. Pouvoir courir avec un ami dans son terrain de jeu. Voir tous ces cerfs de Virginie dans Mon nouveau terrain de jeu. Faire l’essai d’un paquet de bidule…. Faire ce fameux QMT à Québec.

Mais alors vous dites-moi, ressentez-vous parfois aussi un mélange de sentiments de ce genre ? 😊

Citation :

Accepte ce qui est, laisse aller ce qui était et aie confiance en ce qui sera.

Boudha