Des choix différents pour une année différente

Des choix différents pour une année différente

La nouvelle année rime souvent avec résolutions et bonne volonté! Je n’ai absolument rien contre cet élan et d’ailleurs moi aussi j’ai une tonne de résolutions. Bon, j’exagère, disons deux ou trois. Pourtant, pour notre premier article, je vous amène ailleurs. Je me disais qu’on pourrait plutôt jaser de l’état d’esprit qu’on peut envisager d’avoir pour cette nouvelle année.

Accueillir la vie
Des choix différents pour une année différente
Le 30 décembre dernier, la mère nature avait décidé de nous apporter la douceur. Mais pas que ça, avec un peu beaucoup de pluie. Mon 30 décembre était décidé depuis au moins deux semaines! Le CPE était ouvert pour mes garçons, mon mari travaillait et le seul rdv à mon agenda était une prise de sang à 8h15. Une journée donc plus que propice pour prendre du temps avec moi-même. Sur ma liste une seule chose qui me tente, faire la montagne noire à Saint-Donat. Vous me voyez venir sûrement, la seule chose non planifiée dans mes affaires c’est le temps doux qui a fait disparaître mon rêve de voir la beauté des arbres dans leur habit de neige et la pluie qui allait compliquer mon pas pendant 5 heures.

Maintenant que j’ai mis la table, je vous confirme que je suis allée faire ma randonnée malgré la pluie battante et mes espoirs évanouis de voir un paysage hivernal parfait. Je me suis obstinée face à cette température imprévue. Pourtant, j’ai eu peur d’avoir un accident entre Montréal et Saint-Donat tellement que la pluie et la brume compliqué le déplacement. Arrivée, j’ai eu peur que ça ne soit pas la meilleure des idées d’aller randonner toute seule dans ses conditions.

Après réflexion remplie de doute et de peur, je me suis décidée à faire un choix, soit je reviens à Montréal encore sous la pluie, soit je vais à la rencontre de la nature telle qu’elle est et on verra. Le pire qui peut arriver c’est que je rebrousse le chemin, me suis-je dit! J’ai choisi le deuxième choix. Maintenant que je n’avais plus d’attente, que j’acceptais le crounch crounch de la neige fondante et de prendre les arbres dans leurs habits naturels sans la neige, ma randonnée pouvait commencer et je n’ai pas été pas déçue! Sous la pluie, entouré de brume et de sapins majestueux, chaque kilomètre parcouru était une conversation silencieuse avec moi-même. Cette rencontre m’a fait un bien fou en plus de finir sous un petit timide rayon de soleil.
Évidemment, si je vous partage ma randonnée, ce n’est pas seulement pour parler de moi, mais vous partager la leçon que je tirais de cette expérience. Effectivement, cette journée ressemble pas mal à la vie qui ne nous donne pas toujours ce qu’on veut, au moment où on le veut et comme on le veut. Parfois, ce dont on a besoin se présente d’une autre façon, sous une autre forme, qu’on n’avait pas envisagée et c’est à nous d’embarquer, d’accepter, de l’essayer ou pas. Pour ce qui est de l’exemple de ma randonnée, elle s’est plutôt bien passée même si avec des raquettes ça aurait été mieux, car j’ai quand même calé souvent. Je souhaitais prendre le temps pour moi et objectif atteint! J’ai pu me côtoyer pendant 5 heures avant de revenir à ma vie familiale. Les craintes et doutes que j’avais au début, avec raison, ne serait-ce que pour la sécurité ont pu cohabiter avec ma détermination de profiter de ma journée.

Tout ça pour dire que l’accueil est le premier état d’esprit que je vous souhaite pour l’année 2025. Oui, soyez disposé à accueillir la vie, pas comme on la veut, mais telle qu’elle se présente à nous. Parfois, on ne peut pas changer les circonstances, comme par exemple, la météo. Il est encore plus difficile de changer les autres. Mais de grâce, ne vous empêchez pas de vivre parce que vos plans ne se passent pas comme vous l’avez prévu! Accueillez vos circonstances et au lieu de rester sur le découragement, soyez en mode “solution” correspondant à la nouvelle situation. Je vous souhaite une bonne capacité d’adaptation, car elle est une force qui nous positionne dans un état où nous voyons la vie non comme étant contre nous, mais plutôt étant pour nous, travaillant avec nous dans l’atteinte de nos objectifs.

Je ne vous dis pas que vous n’aurez pas d’obstacles qui persisteront. Je ne vous garantis pas que vous conduirez à terme tous vos objectifs. Mais chose certaine, c’est que l’ouverture à embrasser les imprévues au lieu de vous laisser décourager par eux ou carrément d’être en mode “fuite”, vous permettra de vivre sereinement les changements et d’y voir même des opportunités là où au premier regard il ne semble pas y en avoir.

Il n’est jamais trop tôt pour faire ce qui est sur notre cœur.
Des choix différents pour une année différente

En deuxième temps, je vous souhaite d’avoir comme état d’esprit le courage de vivre. En général, on dit plutôt qu’il n’est jamais trop tard pour faire les choses. Cela donne espoir à ceux qui ont des projets qui dorment ou pour lesquels ils n’avaient pas les moyens de les exécuter auparavant. Mais cela suppose aussi qu’on n’a pas à se rendre à tard et qu’on peut se lancer à tout moment. Par exemple, j’ai appris à faire du vélo à 16 ans. À l’époque, je trouvais que j’étais déjà pas mal en retard comparé aux autres. Plus de 20 ans plus tard, si j’apprenais le vélo aujourd’hui, il serait très très tard, mais ça serait encore possible. Pourtant, j’ai pu choisir d’apprendre à faire du vélo plutôt que plus tard. Donc, certes, il n’est peut-être jamais trop tard, mais il n’est jamais trop tôt non plus pour faire ce qui est sur notre cœur!

Par ailleurs, en termes de temps, de toute façon, ce n’est jamais le bon moment pour certaines choses pour toutes sortes de raisons dont la peur. Effectivement, il y a de ces projets qui nous “fout la trouille” peu importe le moment et les circonstances. D’ailleurs, comment savez-vous si ce que vous n’arrêtez pas de rapporter est dû au temps qui n’est pas propice et non à la peur de foncer? Vous êtes les seuls à avoir la réponse à cette question. Sans attendre votre réponse, je vous encourage à considérer l’idée de vous lancer dans ce projet que vous ne cessez de rapporter.

Ce que je sais, c’est qu’en début d’année les résolutions peuvent être nombreuses. Toutefois, les résolutions sans le courage de simplement foncer avec ce qu’on a et non ce qu’on aimerait avoir peuvent rester que de résolutions des années durant.

Entendons-nous, je ne vous dis pas de vous lancer tête baissée dans le projet de votre vie! Je dis simplement qu’il y a une grande différence entre la peur de se lancer en évoquant toutes sortes de bonnes raisons et l’impossibilité de faire quelque chose. Lorsqu’il y a impossibilité/manque de capacité, il y a également une évaluation sur le quand et le comment et idéalement un plan pour y arriver éventuellement. Au contraire, dans le cas où c’est la peur, des fois avec raison, car on ne contrôle pas toujours tout, qui bloque l’action possible, seul le courage est le remède.

Vous connaissez sûrement des gens (c’est peut-être même vous) qui ont la tête pleine de rêves et de projets détaillés. Chaque année, ils vous en parlent, mais chaque fois il y a de nouveaux obstacles comme les finances, la possibilité d’échec, la longue durée, le manque du réseau, le manque de confiance en soi, les avis des autres, etc. Malgré la présence de tous ces défis, je crois profondément que l’on ne dessine pas notre vie et la vit par la suite. Non, on vit la vie en la construisant en même temps. Et les allers-retours, les échecs, les erreurs, la peur, le doute, la remise en question, le manque de confiance, et bien plus, tous ces éléments font partie du processus.

Prenons un autre exemple. Vous avez déjà entendu des histoires de personnes qui n’avaient aucune chance dans la vie, mais qui par je ne sais quel miracle ont contredit toutes les statistiques, et se sont plutôt bien sorties? C’est peut-être même vous cette personne! Et c’est mon cas aussi. Enfant réfugié, hérité bien trop tôt des multiples chocs post-traumatiques, personne n’aurait pu parier sur moi à mon arrivée au Québec à l’âge de 16 ans. Moi non plus d’ailleurs! L’écriture de ce blog est la preuve que tout est possible. À mon arrivée au Québec, je n’avais même pas un niveau primaire en français. Pour moi, la pluie et la pruie c’était pareil et je disais couronne là où je voulais dire colonne. Oui, vous pouvez rire, j’en ris aussi aujourd’hui 🙂 Bref, je suis convaincue que la vie ne tourne pas autour de la chance ou de la malchance. Chaque choix compte, chaque pas vers l’avant peut te faire retrouver le nord. Les miracles, ça existe et la vie n’est pas qu’une somme de mauvaises surprises, il y a aussi des histoires qui finissent bien avec le courage de vivre en trame de fond!

Alors, la question pour vous: pourquoi n’avancez-vous pas dans un projet qui vous tient à cœur? Quelle opportunité vous avez que vous n’osez pas prendre? C’est du côté de l’impossible ou de la peur? Si c’est la peur, vous voyez peut-être le prix de se lancer sans tout savoir et tout avoir. Mais quel est le coût de la paralysie? Un coût bien supplémentaire et bien plus important. Oui, il y a un risque des deux côtés et ne vous y trompez pas, en cas d’absence d’actions, ce sont malheureusement les regrets qui comblent le vide.

Voilà, c’est mon mot d’encouragement pour cette nouvelle année. Les résolutions, c’est bien, mais l’action c’est mieux. N’attendez pas que toutes les conditions soient réunies pour mordre dans la vie. La vie nous offre ce qu’il y a de mieux à travers des apprentissages, certaines plus dures que d’autres. Il n’est jamais trop tôt ni trop tard pour embrasser ses aspirations, car chaque instant est une opportunité de réinventer sa vie. Bonne année!!!

Pas toujours évident de courir dehors?

Pas toujours évident de courir dehors?

Les conditions extérieures ne devraient pas freiner vos ambitions de coureur!

Que ce soit à cause de la pluie, du vent, du froid, ou même de la noirceur, courir dehors peut parfois être un vrai défi. Cependant, pourquoi laisser la météo dicter vos entraînements?

Chez Gymnase Drummond, nous avons tout ce qu’il vous faut pour continuer à progresser cet hiver. Nos tout nouveaux tapis de course Excite Run de Technogym sont parmi les meilleurs sur le marché. Ils vous offrent une expérience presque identique à la course en extérieur, mais dans le confort d’un environnement chaleureux et sécurisé.

Pourquoi choisir l’entraînement sur tapis?

  1. Confort optimal, peu importe la météo
    Fini la pluie, le vent glacial ou la neige dans les souliers! Nos tapis vous permettent de maintenir une routine régulière à l’intérieur, en toute tranquillité.
  2. Technologie de pointe pour améliorer vos performances
    Grâce à une surface de course optimisée et un système d’amorti haut de gamme, nos tapis Excite Run imitent la sensation naturelle de courir sur la route tout en minimisant la fatigue musculaire.
  3. Prévention des blessures
    L’amorti avancé absorbe les impacts réduisant ainsi la pression sur vos chevilles, vos genoux et vos hanches. Vous courez avec moins de risques de douleur ou de blessures liées aux chocs répétitifs. Vos articulations vous disent déjà merci.

Astuces : tirez le meilleur de vos entraînements sur tapis

Utiliser un tapis de course, c’est bien plus qu’une simple alternative : c’est une opportunité d’optimiser votre entraînement de façon précise et efficace.

Voici quelques conseils pour maximiser vos entraînements sur tapis :

  • Ajoutez des sprints :pour améliorer votre vitesse et votre cardio.
  • Utilisez l’inclinaison :pour simuler des montées et renforcer vos muscles des jambes.
  • Profitez d’un contrôle total sur vos paramètres d’entraînement : Grâce à l’application Technogym, votre tapis de course s’ajuste automatiquement à vos objectifs. Que ce soit des intervalles de vitesse, des montées ou des entraînements personnalisés, vous bénéficiez d’une précision inégalée. Réalisez des entraînements ciblés et efficaces avec un contrôle total que la course extérieure ne permet pas toujours.

Relevez le défi, peu importe la météo!

Que vous prépariez un 5 km, un 10 km ou tout simplement souhaitiez rester en forme cet hiver, nous sommes là pour vous accompagner dans vos objectifs. Venez profiter d’une expérience d’entraînement unique, confortable et performante.

Contactez-nous pour en savoir plus ou passez nous voir dès aujourd’hui! La météo n’arrêtera pas votre progression!

On se voit bientôt!

Gymnase Drummond

Pas de motivation pour s’entraîner: quoi faire?

Pas de motivation pour s’entraîner: quoi faire?

D’où vient la motivation? Comment en avoir et la garder? Que de bonnes questions qu’on peut se poser surtout lorsqu’on n’arrive pas ou n’arrive plus à se motiver. J’aimerais commencer par faire la différence entre la bonne et la mauvaise motivation. Exemples bien simples. Votre bonheur (motivation) dépend du chiffre sur la balance, de records battus dans votre sport, du montant dans le compte de banque, de la température ou de la possibilité d’aller ou pas en vacances. Il y a toujours un «mais» dans la vie! Si nous nous focalisons sur ce qui ne va pas, on ne sera jamais heureux, nous aurons constamment quelque chose qui vole notre joie. Je parle du bonheur, car si nous n’avons pas de plaisir à faire quelque chose, alors il sera impossible de garder la motivation. Certes, nous pouvons nous forcer au début, mais c’est difficile à long terme.

La motivation saine
Pas de motivation pour s'entraîner: quoi faire?

La motivation saine dans n’importe quel sport est celle qui provient d’un désir propre à soi de s’améliorer. Elle est contraire à celle animée par des pressions externes ou/et de comparaisons avec les autres. La motivation qui dure est alimentée par la passion, le plaisir et le sentiment de satisfaction lié à l’activité physique et à l’accomplissement de ses objectifs. Cette motivation intrinsèque favorise la persévérance, le bien-être mental et physique, ainsi qu’une approche équilibrée de la pratique sportive.

Facteurs qui influencent la motivation
Pas de motivation pour s'entraîner: quoi faire?

Effectivement, on peut se demander pourquoi certaines personnes sont-elles plus motivées que d’autres dans leur pratique sportive. Loin d’être inné, plusieurs facteurs sont à prendre en compte et en voici quelques-uns:

1. Comme dans mon point précédent sur la motivation saine, certains objectifs personnels sont motivés par l’envie de se sentir bien, de relever des défis personnels, tandis que d’autres buts peuvent être motivés par des objectifs externes tels que la reconnaissance ou la compétition.

2. Les expériences passées peuvent aussi influencer la motivation présente et future. Plus nos expériences antérieures sont positives, plus la motivation est facile, alors que les expériences mitigées peuvent conduire au découragement.

3. L’environnement social dans lequel on évolue y est pour beaucoup aussi! L’entourage, y compris les amis, la famille, les entraîneurs et les coéquipiers, peut influencer la motivation selon si on obtient d’eux du soutien et des encouragements.

4. Intérêts et passions : La motivation dans le sport peut également être liée à l’amour pour l’activité en elle-même. Les personnes qui trouvent un réel plaisir et un sens dans ce qu’elles font sont généralement plus motivées.

Comment rester motivé?
Pas de motivation pour s'entraîner: quoi faire?

Maintenant qu’on sait quelle motivation est à privilégier, les facteurs qui l’influencent, penchons-nous sur la façon de la garder! Voici quelques conseils pour rester motivé dans le sport:

1. Avoir des objectifs réalistes. Bon, même un peu irréaliste, mais pas trop. Tu sais, juste pour avoir un petit défi qui nous challenge tout en respectant les capacités de notre corps.

2. Reconnaître et célébrer les progrès, aussi petits soient-ils! Oui, dans un de mes articles récents intitulé “Vivez avec le cœur”, je vous parlais d’apprendre à se féliciter, à se complimenter au lieu de se déprécier et d’être rarement satisfait de soi-même. La considération que vous vous portez est non négligeable dans le maintien de votre motivation.

3. Adopter une attitude positive et persévérante face aux obstacles rencontrés. C’est vrai que c’est facile à dire qu’à faire. Mon retour à la course à pied après chaque grossesse fut un parcours du combattant 🙁 Plus de cardio, plus de force musculaire et en prime un périnée qui criait au moindre effort physique. Je n’ai pas du tout été dans l’attitude positive tout de suite. Heureusement, j’ai eu de la persévérance et elle a fini par me faire adopter une meilleure perception de cette étape de ma vie. Alors, je vous encourage à ne pas s’arrêter qu’aux moments difficiles dans votre pratique sportive.

4.Prendre soin de son corps en se reposant et en récupérant adéquatement. Vraiment, très important de redonner à notre corps qui nous donne sans compter. Alors, reposez-vous et consultez pour de la prévention ou une blessure. Et lorsqu’on pense au repos, n’oubliez pas que le fait de varier de temps en temps nos activités, peut contribuer à la récupération.

En conclusion, j’espère vous avoir motivé. Je suis sûr que même si la motivation dans la pratique sportive est un phénomène complexe et multifactoriel, influencé par des aspects individuels, sociaux, et environnementaux, vous saurez en trouver et en garder! 🙂

Mes 5 astuces pour dégager du temps pour l’entraînement

Mes 5 astuces pour dégager du temps pour l’entraînement

Ça y est, la rentrée scolaire est derrière nous. En tant qu’enseignant au primaire également marié à une enseignante au primaire, cette étape représente toutefois son lot de défis lorsque vient le temps de prioriser l’entraînement. Avec deux enfants à la garderie en plus, la routine du métro-boulot-dodo est disons…intense. Avec de la volonté et beaucoup d’organisation, un entrainement de marathon n’est pas impossible. J’ai décidé de vous présenter les 5 piliers qui m’aideront à passer à travers le prochain mois d’entraînement. J’espère vous aider à travers ces conseils.

Pilier numéro 1 : M’entraîner le matin, point final.

La semaine dernière, par une bête erreur de ma part, mon réveille-matin n’a pas sonné à l’heure prévue pour mon jog. Alors trop tard pour sortir courir, j’ai élaboré un plan qui me permettrait de courir sur l’heure du dîner. Or, vous savez ce que c’est, une collègue est arrivée dans le cadre de la porte et a emportée avec elle 15 précieuses minutes. Dès lors, je savais que mon plan venait d’échouer. Pourquoi ne pas y aller après l’école dans ce cas? Naturellement, une réunion d’une heure qui s’est transformée en 120 minutes est venue mettre fin à mes espoirs. Vers 19hrs30, une fois les enfants couchés, ma raison m’a rappelée de prioriser mon sommeil.

Bilan de l’aventure : On s’entraîne le matin, les impondérables sont trop fréquents plus tard dans la journée.

Pilier numéro 2 : Mettre à profit son entourage.

Ma femme est très investie et compréhensive quant à mon entraînement. Il lui arrive fréquemment d’assurer auprès des enfants lorsque je dois m’absenter pour courir une deuxième fois dans la journée. De plus, nous avons la chance d’avoir un fort réseau de grands-parents. À plusieurs reprises, ces personnes significatives dans la vie de nos enfants assurent une présence et nous permettent de gagner du temps dans notre organisation familiale. Que ce soit pour aller chercher nos amours à la garderie le soir ou les garder à coucher à l’occasion, ces petits gestes témoignent d’une immense générosité et permettent à ma femme et moi d’optimiser nos journées et nos semaines.

Bilan : Reconnaître la chance qu’on a d’avoir un réseau proche et disponible.

Pilier numéro 3 : L’épicerie en ligne.

Si ce titre vous fait rire, je vous assure que ce service a récemment changé ma vie. Il n’est pas rare de finaliser ma commande aux petites heures du matin ou même lorsque les enfants sont couchés le soir. Il ne me reste qu’à programmer le moment de la cueillette qui me convient le mieux et je dois économiser minimalement 2 à 3 heures par semaine de cette façon. On jase, mais 2 à 3 heures…c’est du millage ça 😉

Bilan : Ne plus remettre les pieds au supermarché un samedi matin où c’est bondé de gens trop pressés.

Pilier numéro 4 : Tenter de prédire les écueils.

Le dimanche soir, avant de recommencer la course folle de la semaine, je regarde ce qui s’en vient au calendrier d’entraînement, mais aussi au calendrier familial et professionnel. J’essaie de simuler ma semaine et de tenter de prédire où ça pourrait accrocher en terme de minutes. Ce n’est pas une science exacte, mais d’y avoir pensé à l’avance m’aide à sortir rapidement la solution que j’avais déjà envisagée précédemment à tête reposée.

Bilan : Si seulement on avait une boule de cristal!

Pilier numéro 5 : Se prévoir un moment efficace sans culpabilité parentale.

Étant tous les deux enseignants au primaire, ma femme et moi avons convenu d’avoir respectivement notre soirée où l’on reste très tard à l’école pour planifier, corriger et photocopier le nécessaire pour la semaine à venir. De cette manière, un parent s’assure de récupérer les enfants au CPE, manger avec eux et les coucher sans même que l’autre parent ne soit présent à la maison. Cette façon de faire nous enlève beaucoup de culpabilité, sachant que l’autre ne nous attend pas. Du même coup, cette soirée passée à l’école est très efficace. Ladite collègue du cadre de porte n’est pas là, alors adieu les 15 minutes envolées 😉

Bilan : Si seulement nous étions athlètes à plein temps.

Voilà, j’espère que mes trucs vous auront permis de grapiller une idée ou deux. Bien entendu, chaque situation est différente, mais à mon avis l’important est de réussir à garder la sacro-sainte équilibre. Dans le cas contraire, le plaisir s’en trouve grandement affecté.

Bonnes courses printanières!

Physiologie de l’exercice

Physiologie de l’exercice – les grandes lignes

Le présent compte rendu découle d’une entrevue avec Myriam Paquette, physiologiste de l’exercice travaillant à l’Institut National du Sport du Québec. Si vous préférez une version audio, vous pouvez l’écouter ici : https://open.spotify.com/episode/5hUk9Wxl9jskzAJrDIxXq3?si=ba1360dd5ed4407f

La musculation chez les coureurs

Sujet névralgique pour certains coureurs, mais prouvé par la science, la musculation contribue à améliorer la performance. Ce pourrait être le sujet d’un article complet, mais grosso modo, un entraînement axé sur la force maximale est nécessaire; vous aurez ainsi besoin de charges lourdes pour tirer un maximum de bénéfices. Il est recommandé de garder des répétitions en réserve, c’est-à-dire que si vous effectuez quatre répétitions avec une charge donnée, vous auriez encore assez de force pour la lever une ou deux fois de plus.

Quels sont les avantages? Une amélioration de l’efficacité de mouvement et d’économie d’énergie. Pas mal, non?

Ensuite, la progression doit être graduelle : augmentez progressivement les charges tout en réduisant le nombre de répétitions. Ultimement, visez de huit à 12 semaines de travail en force maximale.

En phase spécifique, la musculation a-t-elle encore sa place? Réponse assez simple : bien sûr! Toutefois, puisque l’intensité des entraînements en course à pied va augmenter, optez pour du maintien. Pour ce faire, réduisez le nombre de séances par semaine et le nombre de séries. Si vous aviez comme habitude de faire deux séances d’entraînement par semaine et trois séries par exercice, une séance et une série par semaine permettront de maintenir certaines adaptations pendant 12 à 18 semaines.

Entraînement polarisé, le plus efficace?
La croyance populaire veut que l’entraînement polarisé soit le plus efficace. En examinant les études, Myriam nous a dit qu’il y a peu de distinctions entre l’entraînement polarisé et l’entraînement pyramidal.

L’essentiel est d’avoir un volume d’entraînement majoritairement en zone 1 (endurance de base).

Les différences interindividuelles, tout comme les objectifs, jouent un rôle sur le volume qui sera effectué en zone 2 ou en zone 3. Un marathonien visera un volume en zone 2 important lors de sa préparation spécifique, car sa course se déroule dans cette zone. À l’inverse, un coureur de 5km pourrait privilégier, toujours en préparation spécifique, du volume en zone 3.

Deux intervalles par semaine, est-ce dépassé?

Selon Myriam, le schéma classique de deux séances d’intervalles par semaine n’est pas dépassé.

Cependant, si vous planifiez des blocs de surcharge, vous bénéficierez d’adaptations physiologiques et, par conséquent, d’une amélioration de la performance. Ainsi, vous pouvez ponctuellement ajouter une séance d’intensité à votre semaine. La clé réside dans la prudence afin d’éviter les blessures. N’oubliez pas d’opter pour une bonne récupération suite à ces entraînements.

L’une des constantes dans la littérature sur l’entraînement est que le changement fonctionne. Si vous essayez quelque chose de nouveau, vous en tirerez probablement des bénéfices. Le phénomène peut être observé chez les sportifs de haut niveau qui change parfois d’entraîneur pour favoriser leur progression. Évidemment, il faut savoir doser. Le changement sera bénéfique s’il est réfléchi et graduel; il serait probablement déconseillé de changer du tout au tout en espérant des gains significatifs.

Semaine d’assimilation et sa pertinence
La semaine d’assimilation, c’est cette fameuse semaine après un bloc d’entraînement où vous relâchez au niveau de l’intensité et/ou du volume.

Est-elle pertinente? Tout à fait! Comme mentionné précédemment, le cycle de surcharge d’entraînement et de récupération permet d’augmenter la charge d’entraînement graduellement d’une semaine à l’autre. Cette méthode permet une meilleure amélioration que de maintenir un volume stable d’une semaine à l’autre.

Le principe demeure au sein même de la semaine. Si vous avez la même intensité dans chacun des entraînements, vous progresserez moins que si, dans la semaine, vous intégrez quelques séances avec une plus grande intensité.

Entraînement croisé et ses bénéfices
Il y a certainement un avantage psychologique à l’entraînement croisé, en nous permettant notamment une pause mentale. Qu’en est-il cependant au niveau physiologique?

En course à pied, le stress mécanique est élevé; chaque foulée est un impact sur le corps. L’entraînement croisé permet d’augmenter le volume sans toutefois exacerber ce stress, si le sport choisit permet d’éviter ces impacts. Le vélo et le ski de fond peuvent être de bons choix selon ce critère. De plus, chaque sport ou activité utilisant suffisamment de masse musculaire du bas du corps permet de travailler le débit cardiaque, le volume sanguin et la capacité respiratoire. Ce sont des transferts qui peuvent se faire d’un sport à l’autre et qui constituent l’avantage d’opter pour de l’entraînement croisé, surtout lors de la saison morte.

 

En conclusion
Myriam Paquette nous a fourni de belles pistes de réflexion par rapport à la physiologie de l’exercice. Ce qu’il faut retenir, c’est que ses conseils sont axés sur l’amélioration de la performance à tous les niveaux. Si vous êtes à l’aise dans votre routine et que le maintien de vos chronos n’est pas un enjeu, continuez! L’important, c’est d’être actif!