Savoir garder sa motivation

Savoir garder sa motivation

Tout le monde le sait, novembre est un peu comme le mois qu’on voudrait voir passer à vitesse grand V. Le mois ‘’entre deux’’, entre les feuilles colorées et Noel.

C’est sombre, c’est plus froid…. Ça vient après que toutes ces magnifiques couleurs d’automne qui même par un jour de pluie font de notre environnement un superbe tableau ensoleillé.

Le corps a peine à gérer le manque de lumière. Alors vient une fatigue plus difficile à expliquer, un manque d’énergie accompagné d’une certaine lassitude…

À preuve, c’est la saison ou plusieurs coureurs prendront une pause d’entrainement. La fin des courses organisées n’aide pas ce sentiment que bah…. Mes pieds sont mieux et plus confortables installé sur la tablette de mon foyer que tout mouillés dans mes souliers de courses.

Il est certain qu’une légère adaptation est nécessaire à chaque changement de saison. L’automne est un piège. La maison est parfois humide et le thermomètre indique des températures qui frôlent l’ennemi : ‘’0 degré’’. On s’imagine alors que dès qu’on mettra la pied dehors on se transformera en glaçon. Pour une personne comme moi, qui est frileuse, en tout cas, c’est bien cette pensée qui me vient en tête en premier 😉. On a tendance à trop s’habiller. À force de pratique, je suis maintenant une pro, ou en tout cas, les transitions de saison se passent beaucoup mieux, je les accueille même à bras ouverts. Le passage à une autre saison, c’est aussi un signe de changement… le changement fait du bien. Autant pour les yeux, le corps et l’humeur. Il faut savoir apprécier et surtout profiter de chacune de ces saisons.

Je suis une coureuse 4 saisons, je trouve qu’elles ont toutes leurs charmes, m’apportent chacune des défis et récompenses différentes.

L’été c’est la facilité et légèreté…

L’automne, enfin de l’air à respirer, fouler rapide mais non pénible.

L’hiver, un miracle s’opère du fait de se garder au chaud avec des températures froides.

Le printemps, réveil de la nature, le soleil nous réchauffe…

Pour l’automne j’ai mes ‘’Kits’’ ou plutôt mélange de kit que je préconise lorsque le mercure descend un tantinet.

Mes souliers sont toujours les même, et ce malgré le changement de température. Je cours avec ces souliers à 30 degrés aussi bien qu’à -20 degrés, sur la route autant qu’en trail. Ya juste les bas qui seront plus hauts et plus chauds.

Et maintenant? Je disais quelques lignes plutôt qu’il fallait savoir profiter. L’air frais est vivifiant. Pourquoi se privé du plaisir d’avoir du bon air frais plein les poumons.

Le mois de novembre est ce mois ou on débute notre course avec de petits gants qui seront retirés après un ou deux kilomètres. La veste sera zippée jusqu’au cou, mais se fera ouvrir elle aussi passé une certaine distance. On peut encore courir avec une casquette ou un buff qui laisse passer de l’air. Parfois on se fait surprendre par une petite pluie ou bruine, pas grave… la douche post course sera 1000 fois meilleure.

Savoir apprécier les difficultés reliées à ces changements de saisons. La pluie, fait qu’indéniablement on sera soit mouillé soit trempé, si on n’est pas partis habillé comme il faut, ça deviendra moins agréable tout cet air vivifiant, on en tire une leçon qui, au lieu de nous décourager à courir sous la pluie, nous servira de leçon quand nous rechausseront nos souliers la prochaine fois.

Apprendre à courir dans différentes conditions est bon pour nous. L’être humain possède une magnifique capacité d’adaptation, pourquoi ne pas la mettre à profit? Les animaux le font bien.
Il n’est pas question ici, de se mettre en danger pour aller courir coute que coute, non, seulement de ne pas s’empêcher de le faire si tel est notre désir, simplement parce qu’il tombe quelques gouttes d’eau ou qu’il fait plus froid. Et je le répète, je suis quelqu’un qui passe son temps à l’intérieur de ma maison avec des gros chandails polar et des gros bas chauds.
Mais en s’activant le corps se réchauffera, et malgré le fait que je n’ai jamais pu percevoir d’amélioration à ma tolérance au froid, mon meilleur temps pour courir est probablement d’octobre à fin mars début avril.

À cette période, et c’est nouveau pour moi cette année, je cours encore le lundi dans le parc du mont St-Bruno, je veux tenter de maintenir et idéalement améliorer ma capacité à courir en sentier avec un dénivelé. Sans la chaleur de l’été cela se fait de tellement meilleure façon. Durant l’été je courais dans ces sentiers, avec deux bouteilles de 500ml d’eau dans ma veste EN PLUS de ma poche d’hydratation remplie a 1.5 litre, je n’avais pas eu le choix de la remplir après avoir manqué d’eau lors d’une sortie…. Ça, c’est loin d’être idéal en pleine canicule.

Avec la température fraiche, je remplie seulement UNE bouteille de 500ml, et je la bois dans mon auto lors de mon retour. Parlez-moi d’un beau changement en termes de besoin.

Mon terrain de jeu s’agrandit. Étant proche d’un terrain de golf, avec la saison froide vient la fin de LEUR saison, et le retour pour moi d’enfin pouvoir varier mes sorties. En campagne, je peux aller à gauche ou à droite et ce, sur des kilomètres, alors quand le golf est fermé, moi je retourne courir dans les sentiers de gravel. Le paysage est beaucoup plus beau, qu’en bordure de route de campagne ou les champs de blé d’inde sont maintenant des champs de terres à perte de vue et ou le vent vient de si loin…

Je me sens aussi plus proche de courir dans mon nouvel élément, en trail… je peux, pour me rendre jusqu’au golf, emprunter une trail dans les bois. Cette trail, je la cour mainte et mainte fois, mais de savoir qu’arrivée dans le stationnement je pourrai continuer à courir dans la nature ou lieu d’en bordure de route… mon bonheur est quintuplé.

Alors parfois je reviendrai les pieds mouillés, pleins de boue… Mais toujours contente de ma sortie.

Je pense, et je vous le jure, aux mois qui s’en viennent. La neige, le vent, les moins mille degrés au mercure, le vent qui vient de si loin qu’il cause une poudrerie effroyable. Et je viens à apprécier le 1 degré que je vois sur mon thermomètre.

Je m’accroche, en pensant aux sorties que je ferai avec ce froid d’hiver, le vent, les joues rougies, les doigts parfois gelés, mais je n’ai jamais les pieds gelés !? Allez savoir 😉 … Ces sorties ou lors de mon retour je saute dans une douche bien chaude… Me réchauffe une soupe ou potage lui aussi bien chaud… Ou je m’allume un bon feu réconfortant où tout près maintenant mes pieds trouveront leurs places. Je siroterai un café sous une doudou en repensant à cette sortie qui ne fût pas facile. Je me rappellerai le froid ressenti, parfois peut être un peu de découragement, mais ou l’air frais emplissait mes poumons.

Ne vous privez pas de ces bons moments. Lorsqu’il refera chaud dans quelques mois, et que de juste avoir à chausser vos souliers vous aura fait suer à grosse gouttes avec un thermomètre qui avoisinera les 30 degrés, vous rêverez à cet air frais… vous en redemanderez…. Mais il vous faudra attendre le retour de ce fameux mois de novembre… Vous savez ce mois que personne ne veut… Au lieu de vous morfondre sur le tapis roulant, dans un gym ou bien de cesser de bouger. Continuez, trouvez l’énergie de sortir, pour une courte distance au besoin, cela fera l’affaire, et je vous garanti que ce LONG mois de novembre, le mois entre deux vous sera bénéfique… Vous aura endurci. Vous aurez fait que votre corps aura trouver une façon nouvelle de s’adapter, il sortira plus fort… Au lieu d’osciller entre une baisse d’énergie et dépression saisonnière.

Le moral aussi s’en sortira mieux en cette saison plus terne. Imaginez comment vous pourriez vous récompenser…

En novembre on trouve encore de belles et bonnes pommes. Se permettre un petit morceau d’un savoureux renversé aux pommes fraichement cuisiné …. Quoi, avouez que ça donne le goût de sortir pour revenir.

Peu importe sur quoi vous aurez à passer par-dessus pour continuer votre entrainement, osez l’essayer. Nous coureurs avons déjà un avantage sur les cyclistes, ON PEUT courir en hiver, les vélos eux…. 😉 À moins d’avoir un fat bike, et malgré le fait de pouvoir rouler, la vitesse du vélo de beaucoup supérieur à notre cadence de runner avec le froid combiné fera refroidir plus d’une personne.

Faites de cette période plus difficile VOTRE période de course de prédilection 😊

Citation :
Toute difficulté offre une chance de se surpasser.

Crédit : Make my utopia

Mets tes raquettes!  Pis cours!

Mets tes raquettes! Pis cours!

Ahhh, les merveilles de l’hiver! Partir en raquettes avec votre conjointe ou conjoint, avec des amis, la famille et fouler la neige épaisse de nos forêts comme l’ont fait auparavant des générations de nos ancêtres autochtones. Gravir des montagnes, descendre dans des coulées ou simplement emprunter des pistes balisées, puis admirer des paysages à couper le souffle. Mais le saviez-vous? Il y a faire de la raquette et courir en raquettes? Oui oui! Vous avez bien entendu! On peut courir en raquettes. Pas avec celles que l’on utilise pour fouler la neige pour nous empêcher de s’enfoncer, non! Il existe sur le marché, depuis plus d’une trentaine d’années, des raquettes pour la course à pied. Parfaites pour les amateurs de course en sentiers. Des raquettes qui vont vous permettre de continuer à courir en trail et ce, en plein hiver.

François Bernard Tremblay

Déjà, au 19e siècle, l’existence du Montreal Snowshoe Club, au début de années 1840, nous montre tout l’intérêt de partager l’activité de la raquette entre amis. Quelques années plus tard, la fondation de nouveaux clubs à travers le Québec élève le niveau récréatif à des niveaux compétitifs. Les grandes compagnies le comprennent et s’ajustent. Nouveaux matériaux, nouvelles formes, légèreté. Aujourd’hui, les adeptes de ce sport ont accès à des produits de pointe.

Ambassadeur de la région Saguenay—Lac-Saint-Jean de la course en raquettes, l’athlète Carl St-Hilaire a accepté de nous informer sur ce sport méconnu. Le Saguenéen est bien connu comme participant de la course des portageurs (15 km avec une poche de 100 lbs sur le dos) et est aussi un redoutable joueur de hockey sur glace. Personnellement, c’est la nage en eau libre et le triathlon qui nous a rapprochés.

Où?
La course en raquettes se pratique sur des surfaces préalablement entretenues où la neige est déjà foulée comme les sentiers de marche, de fat bike et de motoneige (vérifier avant si vous avez l’autorisation d’y accéder).

Les coureurs qui empruntent les sentiers uniquement munis de leurs chaussures ne sont pas toujours bien vus par les autres utilisateurs, ils brisent les sentiers et font des trous dans la surface. Par contre, les coureurs équipés de raquettes sont les bienvenus partout et même dans les centres payants m’affirme St-Hilaire.

François Bernard Tremblay

Comment et Combien?
La course en raquettes est tout de même un sport qui vous paraîtra relativement abordable. En effet, tout ce qu’il vous faut, ce sont ces fameuses raquettes spécialement conçues pour courir. Beaucoup moins longues que celles fabriquées pour la marche en forêt, elles viennent tout de même en plusieurs déclinaisons de modèles.

Pour Carl St-Hilaire, un athlète parcourant plus 500 km en raquettes par hiver depuis près d’une quinzaine d’années et qui est impliqué dans l’organisation de divers événements, il n’y a qu’un seul modèle qui vaille : La TSL-305. Il vous en coûtera près de 200$ pour l’achat des raquettes, plus l’achat d’une tige-attache (moins de 100$) et d’une paire de chaussures. Seules certaines boutiques tiennent ce modèle de raquettes, car il faut percer la semelle de la chaussure avec une perceuse (il faut une chaussure avec une semelle assez épaisse à l’avant) afin d’y installer la fameuse tige-attache qui s’amarrera à la raquette (Notez bien que la botte TSL existe également). Ce type de raquettes demande par contre un léger ajustement dans le style de course, car grâce à l’attelage spécial, l’arrière de la raquette va traîner au sol. Il y a donc un effet de glissement du pied qui diminue aussi la projection de neige dans le dos du coureur.

raquettesIl existe d’autres modèles plus simples d’utilisation où le pied se fixe entièrement à la raquette. Vous aurez plus la sensation de courir avec une chaussure. L’arrière de la raquette ne traîne pas au sol. Il faut donc, comme à la course à pied, lever un peu plus les genoux. L’avantage de ce type de raquettes est que vous pouvez utiliser la chaussure de votre choix. Par contre, il y a aussi un désavantage important : la projection de neige qui vous éclaboussera le dos, voire même la tête. Le port d’un vêtement hydrofuge est plus que conseillé. L’acquisition de ce type de raquettes vous en coûtera autour de 250$, mais comme toute chose, des modèles plus onéreux sont également disponibles.

D’autres modèles ont tenté d’imiter l’effet « inclinaison ou pivot » de la TSL-305 en fixant le devant du pied sur un attelage pivotant. Encore là, un investissement de quelque 250$ vous permettra de vous chausser convenablement pour la pratique de course en trail hivernale.

François Bernard Tremblay

Bref, comme vous le voyez, il existe des modèles pour tous les goûts et tous les budgets. Un débutant pourra trouver un produit qui lui convient à partir de 150$ environ et le coureur qui cherche plus de performance devrait s’en tirer pour moins de 500$.

Pourquoi?
Parce que t’es une fille de trail ou un gars de trail et que l’asphalte et les longues lignes droites ne sont pas pour toi. Parce que tu veux continuer à courir en sentier l’hiver. Parce que l’hiver dans le bois, les paysages sont à couper le souffle. Pour quitter l’environnement bruyant de la ville et reconnecter avec la nature.

Pour te motiver un peu, sors en groupe! Ou si t’en peux juste pu de la belle gang de « chialeux » qui t’accompagne à l’année longue, inscris-toi dans un club, il en existe sûrement un près de chez toi. La plupart du temps, les clubs de course en raquettes sont associés à des boutiques spécialisées. Au Saguenay-Lac-St-Jean, le Club Vo2 trail et dans la région de Québec le club Le Coureur nordique, sont spécialisés dans ce domaine.

Raquettes

Un gros merci à Carl St-Hilaire (Vo2 Trail) qui a accepté de m’éclairer sur le sujet.

Bonne course!

Crédit photo : Carl St-Hilaire

Hé les nouveaux!  Adaptez-vous à l’hiver!

Hé les nouveaux! Adaptez-vous à l’hiver!

Pour certains coureurs, l’automne marque le début d’une pause bien méritée et souhaitée. Les circuits de course tirent à leur fin, les objectifs annuels sont choses du passé, alors aussi bien migrer vers l’intérieur et s’entraîner bien au chaud ou adopter un sport de transition jusqu’à la prochaine saison. Chacun possède sa propre petite routine, se tournant alors vers la salle de musculation, le vélo de spinning ou le tapis roulant. D’autres délaissent la course hivernale, car ils craignent la vilaine chute sur la glace. Ceux-là empruntent donc le ski de fond, la course en raquettes dans les sentiers ou le fat bike. Si c’est vrai pour certains coureurs et que nous devons respecter leur choix, pour d’autres, l’arrivée du froid et du gel rime avec nouvelle réalité de course et de nouveaux défis. L’hiver offre des panoramas parfois époustouflants et une expérience personnelle souvent très valorisante. La guerrière et le guerrier en vous pourrait bien y trouver son compte.

Pour le coureur qui recherche avant tout la performance, ce n’est évidemment pas le meilleur moment de l’année. « On s’entretient » comme aiment le dire ceux qui arpentent les rues pendant l’hiver. Cependant, dans cet article, c’est surtout aux nouveaux adeptes et aux coureurs débutants que je veux m’adresser. Si vous êtes un coureur plutôt costaud, comme moi, l’hiver est la saison idéale. Dieu sait que la chaleur estivale peut parfois être fort incommodante pour les gens ayant un fort gabarit. Vous êtes prêts à me suivre pour un petit pep talk de course hivernale? Allez! Suivez-moi!

Une belle saison pour commencer
Pourquoi attendre une température plus clémente pour commencer? Vous croyez que le temps doux va favoriser les choses? Ou pire, que vous n’êtes pas prêt? Des défaites! C’est le temps de tenir vos fameuses résolutions de début d’année et de passer à l’acte. Si vous attendez le printemps, il y aura une nouvelle raison pour remettre à l’été qui vient, puis au mois suivant puis à la semaine des quatre jeudis. En fait, ça commence ici et maintenant. Allez-y tranquillement. Marchez. Faites des 30 secondes de course, 1 minute de marche. En alternant. Vous trouvez ça ridicule courir des 30 secondes? Courir des minutes? Tous les coureurs qui recommencent ou qui sont de retour d’une blessure reviennent à la base. Et ceux et celles qui ne le font pas sont plus souvent qu’à leur tour victimes de blessures. Allez-y vous verrez! Lancez-vous! Déjà, dans quelques semaines, vous courrez deux ou trois kilomètres en continu et avant longtemps, vous viserez un cinq kilomètres. Et vous savez quoi? Tous les coureurs sérieux vous le diront, un bon coureur est un coureur qui maîtrise bien la distance de cinq kilomètres. C’est un atout important. Tous les coureurs en font. Cinq kilomètres, cela peut être un aboutissement en soit. Certains coureurs ne feront jamais plus que cette distance populaire. D’autres utilisent le 5 km comme entraînement pour gagner de la vitesse. L’important est de commencer quelque part. L’expérience que vous gagnerez en courant dès l’hiver sera bénéfique pour vos sorties estivales. Vous pourrez même participer à des courses organisées. Il existe plein d’épreuves de 5km et 10 km qui seront prêtes à vous recevoir.

Habillement
Comme on l’entend souvent dans le milieu de la course à pied : « Il n’y a pas de mauvaises températures, il n’y a que des gens mal habillés ». Pour l’habillement, c’est à vous de voir. Vous vous connaissez. Chacun d’entre nous est différent. Personnellement, je peux sortir courir en short jusqu’à -10. Si si. Chacun ses limites. Vos organes se situant dans le haut du corps (expression empruntée au monde du hockey), c’est cette partie qu’il importe de bien protéger. Si vous décidez de sortir par une température froide oscillant entre -10 et -30, optez pour la technique des trois couches de vêtement pour le haut du corps. La première couche, celle qui est collée sur votre peau, doit être composée de matière synthétique. Évitez les vêtements de coton. C’est la pire chose à faire. Ajoutez un chandail plus chaud pour la deuxième couche et terminez avec un coupe-vent pour la dernière. Et mettez en pratique ce truc : Vous devez avoir légèrement froid au départ, sinon vous aurez trop chaud durant votre entraînement.
Côté accessoires, complétez le tout par une tuque, des gants. Je traîne souvent un cache-cou de type « Buff » avec moi. Si le vent devient incommodant ou me glace soudainement le visage, j’ai un vêtement pour me protéger. De plus, il peut servir pour la tête, le cou, et même pour les mains, on ne sait jamais.
Pour les chaussures, pas besoin d’investir de sommes astronomiques. Votre chaussure estivale fera l’affaire au début. Si la petite chaussette habituelle n’offre pas la chaleur recherchée, optez pour un bas en laine de mérinos et le tour est joué. Si vous avez un modèle de chaussures de sentier ou hivernal, la question ne se pose pas. C’est le temps de les sortir et vous aurez une meilleure adhérence. Personnellement, je ne suis pas adepte des crampons, mais leur efficacité sur la glace n’a pas son pareil.

Posture
L’hiver, il faut s’ajuster. Asphalte, neige durcie, glace, slush (gadoue), eau, accumulation de neige, variation de température, bref, autant de variables qui peuvent rendre votre entraînement quotidien à des lieux de celui de la veille. Ce ne sont toutefois pas des raisons pour ne plus courir ou pour annuler votre entraînement. Adaptez-vous à l’hiver! Pour ce faire, plusieurs coureurs adoptent une foulée plus courte, favorisant un meilleur contrôle en cas de dérapage sur une chaussée glissante. Si possible, favorisez une approche vers l’avant ou le milieu du pied (médio pied) plutôt qu’une attaque talon. Je ne veux pas ici créer de débat. Mais en hiver, une approche talon jumelée à un pied positionné trop loin à l’avant du genou pourrait entraîner une chute. Un pied bien positionné sous le genou devrait vous amener un maximum de stabilité.

Une invitation aux coureurs plus lourds
Il existe des profils de personne qui souffrent énormément de la chaleur l’été. C’est le cas de plusieurs coureurs, mais particulièrement le cas des coureurs lourds. En raison de la canicule, des joggeurs ont des étourdissements et perdent facilement conscience. Je me souviens d’une course à Roberval en plein mois de juillet où j’avais escorté une amie de peur qu’elle ne s’effondre. Nous courrions tous les points d’eau disponibles. Les gens nous arrosaient à l’aide de leurs boyaux d’arrosage. Bref, c’était dangereux. Six participants étaient tombés dans les pommes et avaient eu recours à de l’assistance médicale. Il est donc normal que nous soyons plusieurs, dans de telles conditions, à faire nos entraînements estivaux le soir après le coucher du soleil à la recherche d’un peu de fraîcheur et à crier de joie quand l’automne prend enfin sa place.
En hiver, c’est le contraire. Et pour une fois que les coureurs costauds pourraient bénéficier d’un léger avantage, ils seraient fous de ne pas en profiter. En effet, les coureurs plus lourd doivent fournir plus d’efforts pour avancer explique Jean-François Harvey dans son livre Courir mieux 2 (Éditions de l’Homme). Ils consomment plus de puissance et dépensent donc plus de watts. C’est vrai aussi pour les coureurs rapides. Ces deux types de coureurs activent leur chaufferette interne plus que ne le font les coureurs légers et les coureurs lents. Les coureurs lourds et les coureurs rapides pourraient tirer parti de la course hivernale pour ces mêmes raisons. Ça ne vous évitera évidemment pas les coups de chaleur durant la canicule estivale, mais vous serez en mesure d’apprécier un peu votre confort hivernal.

Fartlek ! Pourquoi pas!
Far quoi? Fartlek. Cette pratique nous venant de la Suède a été développée pour les coureurs de fond et de demi-fond. Qui dit Fartlek, dit courir sans pression. Pas de soucis de performance, donc pas de déception. Pas de programme rigoureux à suivre à la lettre. C’est vous ou vos partenaires de course qui fixez et dictez les règles. Vous partez seul ou accompagné de quelques-uns de vos amis. Vous prenez l’allure que vous voulez puis vous variez votre course en accélérant jusqu’au gros arbre, avant de marcher 1 minute et de repartir en visant un autre petit défi. Bref, pas de course en continu, pas d’intervalles réguliers à respecter, vous pouvez adapter votre course aux conditions de la route et celle-ci devient un terrain de jeu agréable, sans pression et sans souci de performance. Joggez cinq minutes à un rythme déterminé, accélérez, marchez, sprintez (si vous avez une surface sécuritaire). Cette pratique s’adapte bien à la course hivernale qui est moins adaptée aux performances de pointe. Certains avanceront que cette méthode possède tout de même un important défaut : elle a tendance à nous faire rester dans notre zone de confort. Donc, pour le coureur qui vise tout de même certains standards, il est peut-être moins le bienvenu. Pour l’autre qui cherche à varier ses sorties, cela fait une belle sortie ludique.
Certes, courir l’hiver c’est parfois difficile. Ça demande de la motivation. Mais avec l’habitude, vous en viendrez à ne reculer devant aucune température. Habillez-vous et ajustez-vous. Vous découvrirez la magie de la ville le soir, des rues désertes ou encore des chauds rayons d’un soleil réconfortant. Et quand vous croiserez un autre coureur sur votre chemin par un temps froid ou en vous faisant fouetter par la brise, vous vous sentirez unis à votre semblable dans une même expérience que vous seuls aurez partagée.
Brisez la glace, soyez prudent et bonne course hivernale.

Quelques mises en garde
• Méfiez-vous des intersections. Les voitures y patinent et la formation de glace y est fréquente.
• Si vous sortez la nuit, soyez bien voyant.
• N’allez pas trop loin, il faut revenir (une nuit, par moins -30, seul, j’ai douté).
• La nuit, aventurez-vous dans des lieux sécuritaires.