Redécouvrir la course

Redécouvrir la course

Ceux qui me lisent depuis quelques temps savent que je m’entraine dans le but de parcourir mon premier ultra marathon en septembre prochain.

Je le savoure cet entrainement de toutes les façons possibles et ce, sans même une certitude que l’évènement aura lieu.

Il faut s’armer de courage et d’optimisme en ces temps de pandémie, car eh oui, on en parle encore. J’ai su aujourd’hui qu’un autre évènement de cet automne est annulé. Si tôt, alors que la situation va tellement bien.

Bref, je maintiens le cap sur un tout nouvel entrainement, nouvelles façons de penser. Je me dis, oui ça peut faire mal, le cardio peut venir à être accrocher au plafond, mais je me dis savoure cet inconfort et cette douleur, signe qu’un retour aux courses normales reviennent.

Mes prochains articles ne parleront pas tous de mon entrainement, mais je vous laisserai savoir de façon certaine comment il se déroule. N’hésitez pas à le commenter, mes conseiller, me laisser des mots d’encouragements. C’est toujours plaisant à lire, il cela partie aussi d’une des façons que j’aurai de le savourai.

Alors voilà, j’en suis à 3 mois de mon premier Ultra marathon, pour moi ça sera une distance de 65km, j’aurai 12 heures pour le réaliser, oh je ne dois pas oublier de mentionner l’important déniveler + auquel je devrai faire face (1178m). Il me faut repenser chaque phase de cet entrainement qui est loin d’être un entrainement auquel je suis habituée. Courir un marathon c’est un exploit remarquable, faire un ultra marathon dans les côtes c’est pour moi l’inconnu.

Une de mes forces est de me connaitre, forces et faiblesses… Je n’ai pas d’entraineur pour me coacher, et malgré le fait que je ne dénigrerai jamais l’apport qu’ils peuvent avoir pour un sportif, je crois bien m’en sortir malgré tout. Je cours déjà 45 kilomètres par semaine…. Oui, c’est un début, mais ça reste sur le plat des routes de ma région. Vous ai-je déjà parlé comment mon coin de pays est plat…. Mais tellement plat… Alors les côtes sont pour moi un cauchemar. En fait elles l’étaient au début, je les apprivoise lentement mais surement.

Les muscles du corps aussi doivent apprendre à travailler différemment. Depuis l’automne dernier je cours déjà beaucoup plus dans des sentiers que j’ai à ma portée. J’aime que mon sport demeure facile. Donc prendre l’auto pour rouler 45 minutes dans le but de faire ma course et revenir, très peu pour moi, ben vous savez quoi, ça aussi a fallu que ça change. Alors j’ai couru une certaine partie dans mes sentiers autant durant l’automne que durant l’hiver.

Je demeure tout près d’un terrain de golf, qui attendait patiemment que les golfeurs se retirent ?? Ben c’est moi, car dès que la saison de golf est terminée, vous me voyez sillonner les ‘’sentiers’’ du terrain de golf, ça ajouté aux sentiers dans le bois, je cumule au moins du travail pour les chevilles.

Petites chevilles d’amour, sans leur force et résistance tout ça serait impossible ou bien vraiment difficile.

Dans un sentier on ne voit pas hélas toujours sur quoi on va poser le pied; Roche, branche, racine, couleuvre !? On ne sait pas ce qui se cache sous les feuilles, les belles feuilles d’automne qui donnent un parfum de nature incomparable à chacune de nos foulées. Donc on doit prévoir renforcer nos chevilles, lentement mais surement. On ne peut pas demander à notre corps de faire un virage de 360 degrés et changer tous nos kilomètres sur le bitume pour les sentiers et de la trail. À moins qu’on n’ait pas à cœur notre corps et qu’on se foute un peu de lui, mon idée c’est que c’est pas bon 😉.

Tenter de courir aussi vite en sentier que sur route n’est pas une bonne idée non plus. Souvent notre corps n’y pense pas, le travail se fait tout seul. La foulée se fera plus petite, au cas où notre cheville tourne sur une roche, ou que notre pied s’accroche dans quelque chose que notre regard n’aura pas vu. On est plus vite ‘’back on track’’ avec une petite foulée.
Qui dit petite foulée dit course plus lente, donc plus confortable… Et le BONHEUR de courir se refait sentir. La zénitude sous l’effort. L’adrénaline sécrétée est différente, mais tout aussi puissante. Mais attention de regarder ou vous mettez le pied 😉.

Il faut aussi regarder les chiffres que notre montre d’entrainement nous donne en fin de course avec un nouveau regard. Malgré que je me savais moins rapide en sentier, les regards que j’ai pu lancer à ma montre au retour aurait parfois pu être considérer meurtriers…. Té le genre : Bon ma montre fonctionne mal…

Une course sur route c’est normalement propre… en sentier, c’est tout sauf propre. Au début, on ‘’tente’’ se sauver nos beaux souliers, vous vous rappeler, ceux acheter en boutique pour $$ mais qui sont tellement confos qu’on ne peut plus s’en passer. J’ai dit tenter, car oublier le projet, parfois à force de penser qu’on va y arriver, ça vous vaudra une glissade sur bouette qui pour les magnifiques souliers aura été pire que si vous n’aviez pas modifier votre trajectoire.

Et que dire des côtes, du déniveler… cette butte qui nous fait ralentir sur route lorsque rencontrée, qui nous fait monter le cardio au plafond quand on la grimpe, qui fait que c’est souvent impossible de maintenir la même vitesse, qui nous scrappe les chiffres lors de l’analyse de notre course, avouez que ça fait peur hein ?? 😊

L’équipement aussi peut être différent. Comme j’ai une route de 65km j’ai des items que je dois absolument avoir avec moi, alors on oublie la petite ceinture d’hydratation et on cherche quelque chose de plus logeable mais qui demeure confortable. 65km avec quelque chose qui frappe dans le dos, c’est tout sauf plaisant. J’ai trouvé MON sac samedi dernier, et là encore les effets de la pandémie se font sentir, les magasins ne sont pas fournis comme normal. D’autant plus que toutes les courses annulées, pas besoin de trop s’équiper, j’ai eu peur vendredi après avoir été dans 3 boutiques donc une qui ne servait que des coureurs de ne pas trouver. Et je voulais trouver tôt pour avoir la chance de me familiariser avec ce nouvel équipement et le poids aussi, après des recherches sur le net, j’ai pu me déplacer dans une autre boutique et trouver chaussure à mon pied, euh, non je veux dire trouver sac à mon dos, ah vous comprenez lolll.

Tout ça, et surement ce que je ne sais pas encore je l’apprivoise. Certaines facettes sont plus vites ‘’acceptées’’ d’autres m’arrivent et je les accueille à bras ouverts.

Mes chevilles s’adaptent et se renforcissent toujours et encore. Je les sens me parler après une sortie, je les respecte, leur fait attention, si elles me lâchent… je ne cours plus. Quand elles me disent; Hey la grande, on est fatiguées, je les repose. J’alterne mes entrainements, sans les suspendre, pour ce que je sais qui leur donnera un break.

Le lundi après 2 jours de pause de course, je me donne, il s’agira toujours de ma plus longue sortie ou ma plus challengeante. Cette semaine, j’ai fait un 17km dans les sentiers du parc du Mont St-Bruno avec un dénivelé + de 335m, c’est un début, et j’en suis très fière. Je débute même l’entrainement plus tôt que ce qui est suggéré. J’ai tellement à apprivoiser, que le plus tôt sera le mieux.

Je débute aussi cette semaine du renforcement musculaire. Je trouvais déjà mes cuisses et fessiers bien entrainés, mais je me rends compte qu’il leur en manque pour les montées. On maintient le travail des abdominaux, pas le choix, ce sont des muscles de soutien d’une importance capitale.

Je fais aussi ce qu’on appelle des entrainements croisés. J’ai redébuté ma saison de vélo de route. J’en fais plus que suggéré, serai-je trop extrême ? Bah non j’aime ça 😉

Et depuis 2 semaines je pratique le yoga, a raison de 30 minutes une fois semaine. Parfois je vais ajouter des étirements à travers tout ça. Si les pattes me semblent trop raides… un peu d’étirements ça vous ramène une personne. 10 minutes devant la télévision, pas d’excuse.

Ça c’est le côté pratique… ce que ma famille voit, ce que les gens qui me lisent lorsque je partage des anecdotes sur ma page Facebook. Ce que je partage maintenant avec vous.

Ce que vous ne voyez pas…. Mon sourire quand je cours, le bien être que j’éprouve, mon sentiment de ne faire qu’un avec mes foulées. (Bon c’est toujours mieux quand le sentier descend 😉 )
Prenez ma dernière sortie de lundi. Je me suis procuré ma carte de la Sepaq justement en vue de pouvoir allez m’entrainer dans ces magnifiques terraines de jeux.

Lundi, avant même de débuter ma course j’aperçois une grosse tortue, je vais la voir en trottant, pour ne pas lui faire peur. Sors le cellulaire bien au fond de ma nouvelle veste d’hydratation, lui tire le portrait avec un grand sourire imbriqué sur mon visage. Genre je fais de la promenade dans le bois, je prends le temps de lui dire merci, je redescends au début du sentier, pour pas tricher. J’ajuste tous mes bidules et j’entreprends ma course.

Il pleuvait lundi, normalement quand il pleut je fais un peu poule de luxe et je descends sur mon tapis. La pas le choix, si jamais il pleut le jour J de toute façon j’aurai de la pratique. Je me suis amusée et j’ai profitée. À un moment donné j’étais plus haute dans la montagne, la brume effleurait la forêt, l’air était vivifiant. J’avais du retiré mon imperméable de course car il faisait trop chaud, la pluie me tombait sur les bras, me rafraichissait au fur et à mesure que je progressais. Au détour du sentier un lac… une autre tortue qui traverse le chemin.

Je devais être rendue aux alentours de mon 12 kilomètres, quand j’aperçois, pas un, pas deux, mais bien 4 beaux chevreuils qui mangeaient à 20 pieds du sentier. Hésitation, je ne veux pas leur faire peur si je m’arrête, n’ayant pas l’air farouche je fais une pause, arrête ma montre, sort le cellulaire le temps d’une photo, et tant qu’à faire je regarde le plus jeune du groupe qui me regardait en mâchouillant ses feuilles et lui dit : Bon ben moi aussi je vais prendre une bouchée, et hop un gel avec une bonne gorgée d’eau.

Je repars ma montre et me voilà repartie. C’est la deuxième fois que je cours dans ce parc, c’est le plus près de chez moi alors je peux m’y rendre une fois semaine. Je vais en profiter. La montagne n’est pas très haute. Quand je rencontre une bonne montée, je fais du aller /retour dedans, ça fait monter le déniveler.

Sur le chemin de retour, serviette de plage sur mon siège d’auto, souliers de course par terre et plein de boue, mes pieds dans mes gougounes, les jambes toutes sales, je suis heureuse.
Heureuse d’avoir fait monter le déniveler de la semaine passée, heureuse d’avoir poussé de 2 kilomètres de plus, heureuse d’être simplement heureuse.

Je me disais à moi-même que j’allais déjà m’ennuyer de toute cette effervescence dû à un entrainement de course organisée, alors je profite.

Depuis deux semaines, je n’ai pas beaucoup couru sur mes routes de campagnes plates des environ. Je préfère les sentiers de mon fond de cour élargie et ceux de la Sépaq. Je pratique aussi mon déniveler sur mon tapis roulant. Le travail se fait, bon pas de roche ni racine, mais faire des montées en % sur 3 kilomètres (j’en suis rendue la) ça vous travaille le corps.

Alors voici ce qui étaient mes débuts dans la course en sentier. Mon nouveau bonheur. Ma redécouverte de la course.

J’espère que j’ai peut-être réussi à vous donner le goût d’aller faire quelques foulées dans un sentier près ou loin de chez vous. Je vous garde au courant de mes progrès.
N’hésitez pas si vous avez des suggestions et/ou conseils ce sera à mon tour de vous lire avec attention. 😊

Christine

Si vous voulez vraiment faire quelque chose, vous trouverez un moyen. Si vous ne voulez pas, vous trouverez une excuse
Jim Rohn

La sagesse en sport

La sagesse en sport

La sagesse en sport, hum…. Ça veut dire quoi ça exactement ?

Faire du sport même si on avance en âge ?

Être plus sage dans notre façon de pratiquer le sport ?

Ça peut vouloir dire plusieurs choses et de différentes façons tout dépendamment qui on est. J’aimerais vous expliquer pour moi ce que ça représente.

Dans un premier temps, je crois que c’est important de bien vieillir dans nos sports. Pour moi ça ne veut pas juste dire se modérer ou faire plus attention, pas du tout. Et même au contraire. Ça veut dire MIEUX le pratiquer. Savoir jusqu’où on peut aller sans provoquer des ‘’dégâts’’ pas parce que ça pourrait être plus long à guérir juste parce qu’on connaît nos limites, parce qu’on sait les reconnaitre.

Je ne fais pas que de la course à pied, je pratique plusieurs autres sports et j’applique ma ‘’sagesse’’ dans chacun d’eux. C’est une très bonne façon, je crois, de pouvoir continuer à les pratiquer en ayant du plaisir et en toute sécurité.

Un sport nouveau est souvent très stimulant à pratiquer, mais si on ne connaît pas nos limites on peut risquer de ne pas le pratiquer longtemps.
Dans l’exemple qui nous intéresse ici on va prendre la course à pied.

Lorsque j’ai débuté la course à pied, je le faisais de façon occasionnelle, pour bouger. De un, je me trouvais trop lourde (même après ma perte de poids) je manquais de souffle, mais pourtant j’étais très endurante en vélo. Alors je ne courrais qu’une fois semaine, sans grande conviction. Et j’ai finis par m’y mettre plus régulièrement.

Alors est venue la question des souliers…. Je me disais alors, pas question que je fasse comme les crinqués qui dépensent une fortune dans leur godasse de course, non non non , pour moi ça va rester un sport simple et peu couteux 😉 . Faut dire qu’au début je faisais plus de la course sur tapis roulant, alors le besoin se fait moins sentir d’être plus sérieusement chaussée. Mais petit à petit je me suis mise à courir à l’extérieur. Bon, on se rend vite compte que des souliers de courses de grandes surfaces ça s’use vite, que c’est moins confo aussi.

Mais avant d’investir dans des souliers de course à $$ on poursuit avec l’idée que nous, on est ailleurs. Que ça va bien aller avec nos godasses bas de gamme, c’est rien qu’une mode, que les personnes qui achètent leur souliers dans des magasins de sports le font pour pêter de la broue. Erreur…. La sagesse, c’est de reconnaître que pour le bien de notre corps, on n’aura pas le choix de demander l’avis d’un professionnel en magasin, quelqu’un qui s’y connait.

Alors on s’y rend et on paye la facture. Mon premier achat par contre n’a pas été bon…. Je ne savais pas ce dont j’avais besoin, alors comment l’expliquer au vendeur ? Comment mon pied atterri au sol et autres questions du genre. Mes souliers étaient vraiment confo, mais pas adaptés pour moi, trop d’absorption, lourds, pas de retour d’énergie … mais bon, on apprend à force d’expérience 😉. Alors après m’être fait mal au niveau d’une hanche, j’étais un peu rétissante à me refaire conseiller. Mais après quelques paires de souliers usées en quelques kilomètres, on remet l’expérience en boutique.

Cette fois-ci j’apporte un sac complet de mes vieilles chaussures. Et je suis repartie avec la marque de soulier que je porte encore aujourd’hui, la sagesse fait que : SI elles sont parfaites pour moi, bien je reste avec… Je peux varier les couleurs au gré de ce que la compagnie offre mais je reste avec le même modèle; Il est parfait pour moi.

Même chose pour la pratique de la course en général. Avant, beaucoup de comparaison, de lecture sur internet et autre article d’un peu partout. Je me laissais influencer par toute sorte de notion qui n’était pas mienne. Avec l’expérience, on vient à se fier à son propre jugement. Encore faut-il avoir des preuves que notre jugement est bon.

Chose certaine, même si on développe de la sagesse en sport, on continue sans cesse d’apprendre sur nous et le sport en tant que tel. C’est je crois ce qui fait que c’est aussi agréable et stimulant kilomètre après kilomètre. J’apprends présentement beaucoup sur mon corps, sa capacité à récupérer lors de mes sorties en trail, même si pour l’instant le nombre de kilomètres n’est pas impressionnant. Mon corps apprend en même temps que moi (et ma tête). C’est que je lui en demande beaucoup. Je dois aussi être sage et ne pas lui demander de faire de la trail à chaque sortie, de faire du déniveler, oh une sortie à vélo, et on remet ça.

Savoir reconnaitre les petits signes que notre corps nous envoie avant qu’il fasse un ‘’coming out’’ qui nous empêchera de bouger pour un temps. En lui faisant attention il nous le remettra au centuple. Je demeure à l’affût de ses petits signes, et je cherche toujours à comprendre ce qui arrive, peut être aussi pour ça que je ne me blesse pas.

Beaucoup n’en ont que pour la mesure des pas de course, la vitesse moyenne, temps général pour faire une telle distance, leur rythme cardiaque durant l’effort etc.. Si vous lisez sur Facebook des pages de course ou les gens partagent, tous se questionnent sur ces chiffres, se concentrent là-dessus et se comparent. Au lieu de se poser les vraies questions. Suis-je confortable lors de ma course. Suis-je bien après l’avoir terminée, ou si je suis bon pour les rebuts. Ai-je le goût de recommencer? Pourrai-je courir longtemps (en termes d’années) ou si je vais user mon corps à la vitesse grand V.

Je lis souvent que les gens se questionnent sur une douleur apparue. Tout le monde de bonne foi donne un conseil. La personne un peu mêlée en prend de gauche et de droite, finalement rencontre le médecin, et dois arrêter la course pour un temps car elle s’est blessée.
Nous devons connaitre notre corps et l’écouter. Pas juste la tête, les deux doivent apprendre à se parler… même si parfois établir un contact entre les deux est difficile. 😉

Mes premiers entrainements de marathons étaient basés beaucoup sur la rapidité … j’avais quasiment des palpitations avant de partir courir dû à un stress de performance que je m’imposais à moi-même. Lors de l’évènement, je faisais toujours la même erreur, partir très vite… mais ralentir de beaucoup sur la 2e portion.

Avec mon expérience je tente plus à rouler moins vite, mais faire tout le parcours en courant sans être obliger de ‘’poser’’, donc une course plus confortable et durable. Bon avec les derniers marathons qui étaient virtuels, moins d’effet d’entrainement sur le départ…. On verra si ma ‘’sagesse’’ tiendra à ma prochaine course 😉.
Je vous laisse là-dessus, une réflexion à faire avec soi-même 😊

Citation : *
On ne reçoit pas la sagesse, il faut la trouver soi-même, après un trajet que personne ne peut ni faire pour nous, ni nous épargner.
*Marcel proust

Une année de disette chez les coureurs ou l’ère du virtuel prend toute la place…

Une année de disette chez les coureurs ou l’ère du virtuel prend toute la place…

Jeudi 15 avril (48 hrs avant mon marathon)

Ça y est, au moment où je débute cet article je suis à 48 heures de mon 9e marathon (3e marathon virtuel). Je le prévois pour samedi qui vient, c’est-à-dire le 17 avril.

Comment je me sens? Bon comme à chaque fois insuffisamment préparée… (Je ne crois pas honnêtement que je devrais le penser, mais je n’y peux rien). Comme je ‘’pause’’ quelques jours avant un marathon, histoire de me reposer, refaire le plein D’énergie je n’ai pas couru depuis lundi… Alors, j’ai l’impression de ne plus pouvoir courir, je ne sais pas comment on en vient à autant se poser des questions de ce genre (?) Je maintiens tout de même en période de ‘’d’entretien’’ une moyenne de 45 km /semaine. Alors…

Je réduis la durée de mon entraînement de marathon à un mois, c’est peut-être pour ça que je n’ai pas l’impression d’être en avant-veille d’en faire un. Comme j’ai déjà une bonne moyenne de km/semaine, c’est facile de monter le millage jusqu’à 60km/ semaine.

Pour favoriser une bonne récupération, je cours 3 fois semaine. Je veux éviter des blessures (que je n’ai jamais eu 😉) et bien récupérer entre mes courses. Je veux aussi faire autre chose, une semaine de 60km, ça veut parfois dire 3 sorties de 20 km par exemple, il faut mettre nos entraînements à l’agenda. Comme je me prépare pour un ultra en trail, j’ai beaucoup couru dans des sentiers tout près de chez moi… Ça demande plus la course en trail que sur la route. Toujours à penser à ou on va poser le pied, les branches au sol, et dans les airs…. Les roches…. Les couleuvres 😉 ouin… parce que y en a …. Sur la route, surtout en campagne, je suis plus comme un train en marche…. Plus facile de maintenir une vitesse constante.

Comme je disais, nous coureurs avons vécu une année de disette… Plus aucune course chronométrée, plus de trajet prévu, circulation stoppée, encouragement tout au long du trajet, table avec eau, sourire de bénévoles, musique sur la ligne de départ une médaille qu’on n’a pas magasinée, le fameux salon ou expo du coureur quand on récupère notre dossard… Tout ça me manque, surtout rendu à un 3e marathon virtuel. Pourquoi je le fais alors, me demanderez-vous? Je tiens à maintenir 2 marathons par année. J’ai un rêve, qui est de participer au marathon de Boston, et malgré qu’aucune possibilité de qualification n’est possible présentement, je veux le faire tout de même. Je suis aussi maso, j’adoooorrre la douleur post marathon… les quads en feu.

Ma course s’est de beaucoup améliorée dans la dernière année. Mes pensées aussi. Je cours plus sans pression, et cela a fait que je maintiens une vitesse beaucoup plus constante. Malgré des conditions météo parfois changeantes. Mon premier marathon virtuel n’était pas prévu virtuel, il est survenu suite à une annulation. À quelques semaines d’avis, on a déjà un ‘’entrainement’’ de fait dans les jambes. J’avais la possibilité de l’arrêter et revenir à du maintien ou poursuivre sur ma lancée, ne sachant pas si, où et quand je pourrais courir un marathon organisé j’ai persévéré, bien après un an, je suis pas mal contente d’avoir maintenu mon cap.

Beaucoup de chose à organisées et finalement pas tant que ça; Le trajet. Mon premier virtuel je l’ai fait à partir de ma porte de maison. L’eau et les gels ? Mon conjoint me les fournissait à des endroits prédéterminés. J’ai tenté d’éviter le trafic, ne voulant pas devoir arrêter… Cela a bien fonctionné. Des encouragements ? Des pensées en tête lancées de moi à moi. (Force intérieure), la Médaille? Reçue plusieurs semaines par la suite, Mais j’ai tout de même fait les photos du finish et suis retournée sur place avec ma médaille pour en reprendre d’autres.

Mon 2e marathon virtuel : Une course prévue, avec réservation d’hôtel et 5 heures de route pour aller la courir. Elle voulait la fille… Mais malgré que ce marathon organisé fût maintenu jusqu’à la presque toute fin… le promoteur, la veille à pris la décision de l’annuler pour la sécurité de tous. Nous avions des réservations de prises, et un entrainement de fait, on fait quoi ? Ben on y va, et surprise le matin même sur place, beaucoup de coureurs, mais rien d’organisé par un promoteur. Le Bonheur… on avait tout de même l’impression d’y être (marathon pucé), j’ai pu avoir la médaille de l’évènement …. Mon temps : 2e meilleur à vie 3 :55 :12. Fierté et joie.

Mon 3e : Vous le saurez à la fin de mon article 😉

Pour courir virtuellement un marathon ça prend des trippes… Parce que c’est en elle qu’on ira puiser tout ce qu’on a. Qui n’a jamais réussi un km de plus parce qu’il s’était fait encourager le long du parcours? En virtuel, rien… juste des gens qui se demande avec ‘’l’allure’’ des derniers kilomètres, pourquoi elle n’arrête juste pas de courir si ça fait aussi mal ? C’est notre secret intérieur, à partager avec nous, nos trippes et souvent le conjoint qui nous fournira ce qu’on a besoin. On va se le dire, tant qu’à le courir virtuel, je me le rends un peux plus facile.

Alors ceinture avec cellulaire (pour le pick up call 😉 ) 1 ou 2 bouteilles d’eau, et un gel. Le reste, je n’ai pas besoin de le trainer. Bon, je commence à avoir ‘’un peu’’ de papillons dans le ventre. J’arrête là pour aujourd’hui…

Vendredi 16 avril : 24 heures avant mon marathon :

Y pleut…. Mais on annonce beau demain. Je dors encore super bien. Pas de stress, mais on verra ce soir. Hâte de vous réécrire demain post marathon, voir si mes inquiétudes de confiance étaient fondées ou pas 😉.

Samedi 17 avril : Le jour J

En fait il est maintenant milieu -pm… J’ai terminé mon 3e marathon virtuel (le 9e au total), déjà en soi une magnifique réussite. Mon temps ? 4 :00 :12, très bon si on considère que j’avais le vent de face, en bordure du fleuve jusqu’à la mi-chemin (21.1 km) Avec de petits vallons, pas immenses, mais pour moi ça faisait déjà très différent de l’environnement dans lequel je m’entraine. Pas de gros écarts avec mes marathons antérieurs, je demeure stable.
Une magnifique stabilité… Signe que je cours confortable.

Aucune pression = courir plus confo.

Pas tellement de courbature à l’heure ou j’écris ses quelques lignes. On verra ça demain au réveil 😉

Mon conjoint m’a pris un paquet de photos, bon pas toutes dignes d’être d’encadrées, mais comme souvenir de cette course il a fait un travail remarquable. On avait aussi amené ma petite border collie Kaila, il a pu la sortir de l’auto à chaque parc…. Joie de la voir s’exciter à me reconnaître et à me regarder courir, de la voir s’interrogée du pourquoi je n’arrêtais pas en la voyant. Mais les grosses caresses qu’elle m’a faites en finissant, l’air de vouloir me soulager d’un câlin.

Signe que même si c’est moins stimulant, un marathon virtuel ‘’peut’’ avoir des avantages. Il suffit de voir positif. J’espère tout de même que ce sera mon dernier virtuel. Ils ont tous été différents dans leur ensemble, mais tous réussi.

Bien, maintenant je crois avoir mérité des bulles et un spa. EH oui, tel mon souper ‘’fétiche’’ la veille d’un marathon, j’ai aussi mes requêtes ou disons besoins, nannn récompenses post marathon. Rassurez-vous j’ai au moins déjà 2 litres d’eau de bu 😉

Je vous reviens demain, histoire de savoir si mes non-courbatures d’aujourd’hui son mensongères 😊

Dimanche 18 avril : 24 heures post marathon :

Pouahhhhh, ce sont les escaliers qui vont toujours rester drôle à me regarder descendre. Mais la douleur que je ressens de mes quadriceps courbaturés est là pour me rappeler qu’une fois de plus j’ai accompli quelque chose de grand. Je pourrais faire des étirements et autres pour me soulager, je dois être maso, je ne fais rien, j’apprécie. On ne parle pas ici bien sûr d’une douleur de blessure, juste la douleur normale qui vient avec la course de longue distance. Je sais que je ne la ressentirai pas longtemps, pas assez à mon goût.

Et lorsqu’elle sera partie, ce sera temps de m’y remettre. Alors, je laisse mon corps se remettre tout doucement.

En étirant ce repos, probablement que je recommencerai mercredi à courir, une première petite distance… et la semaine prochaine, ce sera comme s’il ne n’était rien passé.

À peu près à pareille date en avril de l’année dernière, je courais mon premier marathon virtuel… Après en mai, avec toute la situation sanitaire, ne sachant pas trop ou je m’en allais, ni comment la situation évoluerait, pour me garder motivée, j’avais participé à une autre course virtuelle; courir le grand Canyon, pas le choix d’être virtuel celle-là 😉, 450.6 km à faire sur quelques semaines. Même si virtuel, avoir à enregistré des kilomètres à chaque sortie était vraiment agréable, et m’a permis de courir dans la chaleur de l’été dernier en ayant un but à atteindre.

Cette année, je n’ai pas besoin de course virtuelle pour passer l’été. J’ai mon ultra marathon d’automne en vue, c’est en pensant à lui que je vais parcourir routes et sentiers à travers le Québec.

Alors voilà, cet article je l’ai écris en voulant partager l’importance pour moi qu’on eut les courses virtuelles surtout durant la dernière année (J’en avais déjà d’autres à mon actif, mais aucun marathon).

Comme mentionné plus haut, j’espère vraiment que nous pourrons passer à une autre étape de la vie, et que les courses organisées reprendront. Il n’y a rien comme partager une ligne de départ avec d’autres coureurs, partagés d’un regard la douleur que nous ressentons à différents endroits sur le parcours, croiser des regards emplis de fierté au finish. Échanger des ‘’Tum’s up’’ et des sourires avec d’autres crinqués comme nous.

Avouez qu’à vous aussi ça manque.

Lundi 19 avril (48 hrs post marathon)

Les escaliers sont faciles à monter, un peu moins à descendre. Je bouge toujours légèrement robotique, moins fluide, mais je vois déjà une amélioration…. (oh non, pas déjà) ☹

Milieu pm, je finalise mon article et ferai un petit montage des photos prises par mon conjoint…

En espérant que j’aurai pu vous garder motivés jusqu’à la ligne d’arrivée de ce marathon (loin d’être virtuel) qu’est notre vie en ce moment (Comme les médias n’arrêtent pas de nous parler)

On garde le cap!

Certains veulent que cela se produise, d’autres souhaiteraient que cela se produise et quelques-uns font en sorte que cela se produise.
*Michael Jordan

Chéri as-tu vu mes mitaines ???

Chéri as-tu vu mes mitaines ???

Bon, je ne sais pas si c’est seulement moi… Pourtant, il me semble que je suis bien organisée dans la vie mais bref, lorsque je viens pour récupérer mes items/ articles et autres en vue de mon jogging matinal, il finit toujours par manquer quelque chose.

C’est qu’il faut partir bien équipée pour un 15km, ma distance maintenant devenue fétiche. Cette distance, je la cours 3 fois semaine depuis au moins un an. Cela représente entre plus ou moins 1 heure 19 minutes à 1 heure 30 minutes de course extérieure. Soit au chaud l’été soit au grand froid l’hiver, faut donc bien se préparer.

Bon parfois, c’est la motivation qui n’est pas au rendez-vous. Alors avoir à chercher mes mitaines ou mes lunettes, ça paye un peu 😉. On étire le temps. N’allez pas me dire que je suis la seule à rester 1 minute devant la fenêtre du salon à peser le pour et le contre d’une sortie extérieure avec scepticisme? Cette situation se présente surtout quand on regarde le thermomètre à l’extérieur, qui n’affiche rien de prometteur excepté la garantie que ce sera froid ou chaud selon la saison.

Il faut que je vous explique que je demeure en campagne. Ouin, alors quand le vent est vigoureux, la fille l’est un peu moins. Quand on se prépare à courir le vent de face et ce sur plusieurs kilomètres avec une température de moins mille degrés, euh… Je suis certaine que mon thermomètre à moi il descend jusque-là 😊. Il serait facile de mettre des shorts à la place et d’aller courir sur mon tapis roulant. Nettement moins stimulant, mais au moins on ne gèle pas.

Pour en revenir à mes bidules….

J’ai besoin d’une paire de gant légers, parce que des fois, même s’il y a apparence de froid, en courant on se réchauffe, alors les grosses mitaines se font retirer. Mais avoir une petite épaisseur peut être confortable, alors j’ai toujours une petite paire de gant dans le fond de mes poches.

Mes grosses mitaines, sans elles je ne ferais pas long. Toujours avec elles que je débute ma course. À un moment donné j’ai chaud, je retire une mitaine…. Après j’ai encore chaud, alors je retire l’autre. Oups, changement de cap, on revient le vent de face, mais ce n‘est encore pas si pire, alors je sors un gant, du coup 10 minutes après c’est la deuxième main qui se manifeste, elle demande à se faire couvrir un peu, alors je sors mon deuxième gant. Le plus beau dans tout ça, je n’ai jamais rien perdu 😊. En fait j’ai bien failli une fois, mes lunettes. Ne voulant pas arrêter et sachant que je repassais par le même chemin, elles étaient tombées, ben je les ai ramassées au retour. Pour de la chance, ça, c’est de la chance : En bordure de route, chemin de campagne venteux et neigeux.

J’ai aussi ma paire de lunette pour jogger, le vent qui rentre dans les yeux, ce n’est pas confortable, une bibitte l’été, ça l’est encore moins. Mais avec ça aussi je niaise un peu. L’hiver, même si mes lunettes sont censées ne pas buer… pftttt, alors remonte les lunettes, bon il commence à neiger, des flocons pleins les yeux, remet les lunettes. La neige colle j’y vois pu rien, essuis les lunettes, ce n’est pas mieux. Et même quand je remonte mes lunettes, des fois elles redescendent d’elles même pour me retomber sur le nez. C’est quand je ne m’y attends pas, bien dans ma bulle, un coup de vent un mouvement de côté et les voilà tout croche sur le bout de mon nez, j’en fais parfois le saut. Ça vous dit quelque chose ? 😉

La tuque avec elle c’est simple, on l’enfonce bien, elle reste en place. Les souliers aussi c’est simple. Faut pas oublier un buff, j’aime en porter un, car un coup de vent dans le cou, c’est tout sauf confortable. Et ça fait un petit bout de tissu à remonter sur les joues si elles gèlent, ah non, les lunettes bues, remontent les lunettes…
J’ai depuis environ un an, appris à courir sans eau, ni gel ou autre, alors au moins je n’ai pas à chercher ma ceinture. Elle est reste bien accrochée dans mon gym et demeure à disponibilité pour mon prochain marathon.

Ai-je mentionné ma musique? Sans elle, c’est possible, mais tellement moins agréable. Je suis le genre de personne qu’une musique peut rendre heureuse ou triste. Vous imaginez bien que celle qui se trouve dans mon lecteur de musique est entrainante, alors je reviens toujours de ma course de bonne humeur. Oh des fois totalement fatiguée, mais de bonne humeur avec une ‘’toune’’ entrainante en tête.

Pour la musique et ma montre, c’est assez simple de les retrouver car ils sont toujours prêts à être rechargés. Pas le choix, ça marche avec de la recharge ces bibites-là. Et comme je branche sur le chargeur mes bidules électroniques le soir avant d’aller me coucher, j’ai une place sur le coin de mon comptoir de cuisine. Faudrait donc que je me force pour les chercher.

Ce qui est drôle c’est que la plupart du temps toutes mes choses sont à peu près au même endroit, donc devraient être faciles à rapatrier …. Nenon…. On dirait que j’oublie toujours quelque chose… Bah, je me dis que ce n’est pas grave. Il n’y a pas mort d’homme, juste un peu de perte de temps.

J’ai par contre la chance de pouvoir partir courir quand bon me semble. Mon pic d’énergie est toujours le matin. Donc des fois, malgré mes 2 cafés, je ne suis peut-être pas totalement assez réveillé ce qui expliquerait mes recherches…. Bon, je me cherche une excuse là je crois 😉

Certaines personnes se contentent de surement moins et d’autres surement plus que moi. Quand j’y pense, je crois que je cours assez léger. L’été dernier, il a tellement fait chaud, je n’apportais même pas d’eau avec moi. Elle se serait retrouvée trop chaude pour être bue dans le temps de le dire.
Ou alors souvenir d’hiver, je courais encore avec ma ceinture à ce moment.

Je trainais donc une bouteille d’eau, car l’hiver on se déshydrate quasiment plus qu’en été, car la peau n’a pas la chance de se refroidir, alors on transpire encore plus. J’était toute contente de savoir qu’au retour je pourrais boire de l’eau. Le vent bien dans mon dos, je débute la ‘’descente’’ d’un chemin de campagne. J’adapte ma foulée pour être confortable, dégaine ma bouteille…. QUOI ??? complètement gelée…. Pas rien qu’à moitié ou juste l’eau dans le bouchon la…. Non non non, complètement gelée…. Grrrrrr, vous dire à quel point je l’aurais jeté dans le fossé.

J’ai dû remettre à mon grand dam, la bouteille gelée dans ma ceinture…

Il n’en fallait pas plus. J’ai dû finir la langue complètement à terre. Y a pas plus assoiffée que la personne qui savait qu’elle pourrait boire mais ne peut plus à cause du froid. ☹

Alors sagesse oblige, je ne traine plus rien. J’adapte ma course pour quelle demeure le plus confortable possible, et vous savez quoi? Ben ça marche. Que ce soit en plein été ou en plein hiver, je cours sans connaître la soif.

À preuve, lors de mon dernier marathon, qui fût virtuel, pas de ravitaillement, alors pas le choix on traine la ceinture, mais ça ajoute au poids ça 4 bouteilles et les gels, plus le cellulaire. J’ai donc décidé de ne prendre avec moi que 3 bouteilles… Ben, j’en ai ramené… Et j’ai eu une super bonne course, mon 2e meilleur temps de marathon. On parle en dedans de 4 heures là 😊

Comme de quoi un corps bien entraîner peut TOUT faire. Je n’ai pas terminé la langue à terre, j’ai récupéré super bien et rapidement. Aucune blessure n’est survenue.
J’ai alors trouvé ultra payant l’entrainement modéré que j’avais eu durant les derniers mois avant la course.
Ahh l’entraînement modéré synonyme aussi de : recalcul en court…

Plus le corps est faible, plus il commande; plus il est fort, plus il obéit
Jean-Jacques Rousseau

Psttttt :
Ça y est en fin de semaine on réglait des affaires. Le parcours de mon 9e marathon (3e virtuel) est décidé; à faire vers la mi-avril… et en début d’Après-midi dimanche, après quelques encouragements je me suis inscrite à mon premier ultra marathon en trail. Un beau 65km avec tellement de deniv + que j’ai oublié le chiffre 😉à faire en septembre. Vous allez pouvoir vivre avec moi les préparatifs, vous pourrez aussi me donner vos trucs et conseils, yeahhhh !!!

La première fois

La première fois

Parce qu’il n’y a rien comme vivre une première fois… les papillons dans le ventre, la nervosité, l’incertitude, le questionnement…

Je vis en ce moment une première fois en écrivant ces quelques lignes. Premier article écrit dans le but de partager mon expérience et mon dynamisme avec vous. Aussi mon parcours à moi, comment j’en suis arrivée là tout en me gardant motivée, à continuer d’apprendre à travers mes entrainements et courses, tout ça sans avoir envie d’accrocher mes souliers de course.

Je pratique le sport de façon régulière depuis plus de 25 ans… Dans un premier temps, avec l’aide d’un coach en gym pour une perte de poids de 30 livres. Cela a complètement changer ma vie. Dans mes habitudes autant alimentaires que sportives.

Notre corps avance mieux moins chargé et mieux alimenté.

Ma première course je m’y suis inscrite sur le gros nerf. Mon premier 5km.

Sortir de mon gymnase de maison. Allez courir avec d’autres coureurs…

Serai-je à la hauteur, serai-je capable de parcourir la distance ? Je ne connais pas le parcours, et si c’était trop difficile, normalement je cours sur le plat, que vais-je faire si les côtes sont trop difficiles?  Et si j’avais l’air folle? Car même cette question a effleuré mon esprit, pourquoi aurais-je eu l’air folle? Aucune idée, le cerveau à ses questions que la raison ne connait pas.

Mes inquiétudes étaient tout de même un peu fondées. Je courrais mais bien au chaud à l’intérieur sur mon tapis roulant, à la vitesse du bonheur. Déjà mon entrainement devrait être modifié, car le 5km se ferait dans la rue. Dans des conditions extérieures, je ne choisirais pas la météo du jour.

L’Anticipation d’une ligne de départ, l’excitation des autres participants, l’ambiance générale, la musique et l’animateur qui nous parle un peu de tout et de rien pour faire passer le temps. Nous voilà rendu à l’échauffement… Je me suis toujours posé la question, dois-je suivre le groupe. Normalement je ne m’échauffe pas. Au risque de me faire jeter des pierres, et oui, je pars à froid. Est-ce conseillé? Pas à moi de juger, mais pour moi ça marche.

SI je bouge trop avec le groupe, parce que c’est tentant, vais-je épuisé des réserves essentielles à ma course? Bon, pour un 5 km, on peut y aller, si on est bien entraîné, ça va juste nous aider à pouvoir partir plus vite, mais je me retiens quand je cours un marathon. Je me balance plus au rythme de la musique.

Je me souviens m’être dit sur la ligne de départ, mon seul but est de finir la course debout… Moi qui étais sportive depuis tout de même des années. J’y allais un peu fort, mais bon…

J’avais aussi vécu la veille de la course en écoutant mon corps à l’extrême… Me reposant le plus possible. Choisissant avec attention ce que je mangerais, évitant les faux mouvements, si j’avais pu m’emballer dans la ouate je l’aurais fait. Oui, oui je sais j’exagère 😉

J’avais lu sur le sujet le plus possible. Pleins d’articles sur quoi faire et ne pas faire avant une course. J’étais stressée, mais heureuse de l’être.

Si on m’avait dit lors de ce premier 5km qu’en écrivant ces lignes j’aurais couru mon 8e marathon…. Je crois que j’aurais ris jusqu’à ce que mort s’en suive.

La course malgré la météo froide s’est bien évidemment très bien passée… Le bonheur de franchir MA première ligne d’arrivée. Recevoir une médaille. Je me suis sentie tellement comme une athlète olympique, oui oui, rien de moins.

Tous mes doutes et incertitudes envolées. J’étais victorieuse. La joie… Je peux vous dire que chacune de mes premières fois m’ont procurées ce mélange d’émotions. C’est pour ça que je continue. Je n’ai bien sûr pas fait de podium, ce n’étais pas mon but. Mais j’avais réussi à sortir de mon sous-sol et courir avec d’autres coureurs.

Je dois avouer que toutes mes deuxièmes, troisièmes fois et plus ont toujours été pour moi toutes spéciales chacune à leur façon. Bien sur qu’après plusieurs fois on apprend à mieux ‘’gérer’’ toutes ces émotions, mais elles n’en demeurent pas moins bien présentes.

Par exemple, j’ai couru mon deuxième marathon dans une ville extérieur; Ottawa. Une première fois ou je devais gérer mon souper, mon déjeuner et la nuit à l’hôtel. Un lot d’émotions nouvelles furent au rendez-vous.

Progresser en course c’est un peu comme courir, cela se fait un pas à la fois. Une course à la fois. Il y en aura toujours des meilleurs que d’autres. La météo, l’entraînement, la ville hôte, le parcours, l’organisation… Toutes ces choses contre lesquelles nous ne pouvons rien. Mais nos émotions, notre bonheur et j’aurais envie de dire notre immense fierté, il n’y a que nous pour la gérer.

Soyons fiers d’être ce que nous sommes, des coureurs. Peu importe la vitesse à laquelle nous courrons, la distance que nous parcourrons, ce que nous revêtons comme linge pour courir, linge signé ou pas, in ou out, l’importance que nous accordions à notre montre d’entraînement ou pas, nous sommes coureurs.

Vivons NOS premières fois et toutes les autres fois à fond.

J’avais aussi envie de partager avec vous une photo qui me motive toujours, je l’appelle à la blague mon chemin de croix. Il s’agit en fait du parcours que j’ai fait. Mes premières fois dans chaque distance, excepté pour le 2e 5km, j’avais tellement aimé l’expérience du premier, que j’ai remis ça moins d’un mois après. Il s’est passé 2 ans entre mon premier 5km réalisé en septembre 2014 et mon premier marathon en sept 2016.

La dernière photo, celle de mon premier marathon à durant un an, été un grand point d’interrogation dessiné dans le cadre. Un rappel à chaque entrainement dans mon gymnase, aurais-je le cran de me rendre à cette distance. Et tant que l’inscription à la course n’a pas été faite, je restais dans le doute.

Lors d’une inscription, les papillons et grondements dans le ventre se font ressentir. On est là devant notre écran d’ordinateur à hésiter à appuyer sur le bouton ‘’Confirmer’’.

Une fois inscrit, une joie immense…. On doit le partager. Alors fièrement on l’inscrit sur notre mur Facebook, toujours en espérant recevoir une bande d’encouragement qui finira de nous enlever ces papillons dans le ventre. Car les encouragements de l’entourage sont tellement importants. Ils nous poussent et nous aide à continuer d’avancer.

Après, on planifie l’entrainement en fonction de la distance et de la date de la course. Si on doit (normalement la réponse est tout le temps oui) prévoir une nouvelle paire de soulier de course.

Moments magiques. Ça donne le goût ça, pas vrai?

J’espère que cette première fois fût agréable pour vous à lire autant qu’à moi à écrire. J’aurai tout plein d’autres belles expériences et aventures à partager au fil de l’année avec vous.

Mais pour l’heure, je dois aller charger ma montre, mon cardiomètre, trouver mes mitaines ….

Christine Guay

Le succès n’est pas la clé du bonheur. Le bonheur est la clé du succès. Si vous aimez ce que vous faites, vous réussirez.

Albert Einstein