FLD

FLD

Bien que la course me colle aux semelles depuis fort plus loin, je ne suis devenu coureur – véritablement – qu’en 2017. L’année du sauvetage, alors que mon avenir s’embrouillait, menaçait de s’écrouler, après avoir pris soudain mes cliques et mes claques et fui la profession ostéopathique en janvier. Pour seul flotteur, les championnats du monde de duathlon sept mois plus tard, à Penticton en Colombie-Britannique.

Championnats du monde, catégorie amateur j’entends, pour lesquels je m’étais qualifié l’été précédent dans ma cour – j’habitais Griffintown sur la rue Notre-Dame qui regardait au-delà du Saint-Laurent son île éponyme – au bord de l’évanouissement sous l’humidité écrasant le circuit Gilles-Villeneuve et les pourtours du bassin olympique. Qualification aisée, sans prestige, acquise d’avance (les quatre premiers hommes dans ma catégorie d’âge passaient; cinq au total s’y trouvaient). Ma qualification, un grand mot, coquille vide en fin de compte, plate omelette, pour laquelle j’ai néanmoins battu le plus grand jaune cette journée-là. Puis vidé le poulailler les mois suivants, la tête perdue dans le sable de ma vie, à déplumer le présent par l’entraînement.

Le duathlon (courir, rouler, courir) n’est pas le triathlon. Discipline obscure, rangée dans le palmarès populaire de l’endurance en bas de liste, quelque part entre le biathlon et le skiff en aviron. Et pourtant… L’entremêlement de course et de cyclisme supplante sans contredit la suite nage-vélo-course en matière de douleur. Le corps et l’esprit bien vite se trouvent noyés dans le rouge, ramollis par le doublon : courir une seconde fois fait mal. Les triathlons se gagnent à la toute fin; les duathlons se perdent dès le début.

Penticton. Championnats du monde de duathlon. Catégorie amateur s’entend. La fleur d’érable tissée dans le dos, mon nom tatoué sur les fesses, il est curieux de revêtir l’habit de la patrie, moi si peu canadien au fond. La souffrance s’achève, j’atteins le fil d’arrivée et m’effondre en larmes; mon avenir a tenu bon en fin de compte. Une semaine plus tard, je m’inscris au marathon de Philadelphie. Trois mois m’en séparent, trois mois pour renaître à la course et péter les fatidiques trois heures.

Long préambule pour en arriver à l’essentiel, non pas les championnats de duathlon de Penticton ni le marathon de Philadelphie, mais le froid, la pluie, la neige du Québec, et ces longues sorties qui prennent une drôle d’épithète en anglais : LSD, pour long slow distance, rebaptisé puérilement au gré de mes initiales pour enterrer quelque peu le slow, et y substituer la forme adverbiale du blasphème anglais. FLD.

Isabelle Daunais, pas coureuse mais enseignante universitaire et essayiste, écrit à propos du roman, qu’il « est une façon d’accéder à une ampleur de temps que bien peu d’expériences nous permettent de connaître », le singularisant parmi la palette des formes artistiques. Coureur-conteur, je m’enlise dans le temps amplifié, à dessein. Le FLD est mon canevas, cette page vierge de roman que noircit en tournant l’encre du temps. Lire Le Côté de Guermantes, courir 32 kilomètres sur le bitume mouillé, même combat : ça prend des bonnes fesses, comme dit Laferrière.

Partir à la course assez longtemps pour observer le temps changer, la journée avancer un peu, la ville modifier ses alluvions humaines. L’on revient à la maison, le ciel s’est obscurci légèrement, les promeneurs de chiens, les vieux et les moineaux ont cédé le pas (et le silence) aux badauds, aux enfants et aux mouettes. Arroseurs du matin remisés, tondeuses à l’œuvre. Les pieds, vers la toute fin, font leurs jérémiades. La douleur tisse sa toile dans le fascia plantaire, suit les fibulaires et monte d’un coup dérouiller l’appareil mandibulaire. Serrant les dents et poussant un petit rugissement, véritablement mammifère je me découvre, me résume et me consume alors. Paradoxalement, on aimerait dans ces moments que le temps et la distance affichés secrètement sur la montre placardent en scintillant nos devantures avant et arrière fatiguées au vu du plus grand nombre, par souci de transparence esthético-énergétique. Voyez, Monsieur, mon teint est blafard, et mes pieds tournent au vinaigre, mais cela fait plus de deux heures que je cisaille mes mollets.

J’écris « le froid, la pluie, la neige du Québec », mais une condition autre les embrasse et les avale à peu près : l’hypoglycémie. Hit the wall, frapper le mur, vider la tank, autant d’euphémismes costumés en métaphores boursoufflées. On estime avec ces expressions en évoquer passablement, bluffer et déculotter son auditoire, mais on dérive en vérité dans une atténuation de sens. Car le mur heurté nous impose qu’il soit ensuite ascensionné, peine autrement plus considérable au bout de laquelle seule résident les moyens de la renaissance – du sucre dans le sang. Mes hypoglycémies les plus rétives ont cependant été administrées à vélo, ces fois où sans argent ni banane je fonçais à l’ouest et à l’eau, fonçais et me vidais pour revenir promptement – avant que ne commence mon voyage en enfer sur le plat canal de Lachine aux abords de la 138 – faisant approcher plutôt que retarder mon Tourmalet* alimentaire. Pareil en ski de fond, lorsque soumis au froid qui complique tout, je ne glissais plus, mais avançais affalé sur mes pôles par saccades, sautillant sur la cambrure élastique de mes Madshus. En randonnée pédestre dans les Adirondacks, au sein des Montagnes blanches du New Hampshire et vertes du Vermont, l’état hypoglycémique conduit plutôt à une introspection mystique, au mutisme le plus inexpugnable. La forêt nous ceinture de toutes parts, mais sa beauté nous est dérobée entièrement, la conscience pognée sous sa canopée opaque, comme dans sa matière laiteuse l’alphabit indéfini noyé à l’article de la mort.

N’importe : mes souvenirs indélébiles dehors, été comme hiver, tiennent tous à l’épreuve, à l’essai solitaire de mon endurance. FLD, mes humbles initiations.

* Le célèbre Pyrénéen pourrait signifier tour à tour « mauvais détour », « montagne sèche » et « montagne lointaine ».

Un millimètre

Un millimètre

Je suis parti courir. En suivant la ligne. Pas la ligne rouge ou bleue du hockey, même si je m’ennuie terriblement de mes boys du mercredi soir; pas non plus la ligne verte du film avec Tom Hanks, à voir si ce n’est déjà fait; ni même la ligne blanche tracée à la chaux des terrains de balle de notre enfance.

Quant à l’autre ligne blanche, celle qui passe par le nez, si vous avez ça dans vos habitudes, vous êtes sûrement trop sur les nerfs pour avoir le temps de me lire.

Non, j’ai suivi la ligne jaune, toute neuve, courtoisie de la Ville qui confirme ainsi annuellement le retour de la belle saison. De la peinture sur de l’asphalte. Pas la façon la plus écologique de lancer l’été mais la tradition est là.

À Chambly, autre changement dans le décor que nous apporte l’été, la présence des joueurs de pétanque. J’avais encore le nez sur la ligne jaune quand je les ai entendus, pour la première fois de l’année.

Ils sont quelques dizaines sur ce terrain où il semble n’y avoir qu’un seul groupe d’âge, qui commence à « faites attention en vous pliant » et qui va jusqu’à « on va prendre vos signes vitaux entre deux lancers ».

On s’entend que, pour cette gang-là, le confinement a duré un peu plus longtemps. À la pétanque, il n’y a pas vraiment de circuits mineurs. Pas de pétanque pee-wee ou bantam (avec des estrades remplies de parents qui crient), pas de sport-étude, pas de pétanque sans contact, pas de pétanque de garage. Juste la grosse affaire, mixte, deux soirs par semaine, du sérieux.

Ils ont dû avoir la Covid difficile, c’est certain. Mais ça ne semble pas avoir altéré le niveau de compétition. Je tends l’oreille en passant à côté :

– M. Boulianne, c’est la mienne qui est la plus proche
– Jamais de la vie!
– On va se mesurer, alors?
– Pas de besoin de mesurer, je le sais comment tu mesures!
– M. Boulianne, c’est la première de l’année…
– On sait ben, toi, c’est toujours pareil…

J’ai perdu la suite en courant mais au retour, je n’ai pu résister à la tentation de repasser par le parc, question de voir où en étaient nos champions. M. Boulianne bougonnait encore. Un peu. Pour la forme je dirais.

Une réputation de bougonneux, ça se gagne avec le temps. Ça se maintient avec du travail et de la constance. Ce n’est pas un virus ou un démarrage tardif de saison qui va faire flancher un vétéran.

Mais je gagerais qu’au fond de lui, M. Boulianne était tellement heureux d’être là à s’obstiner. De réaliser qu’il est toujours de calibre, qu’il a encore au moins une bonne saison dans le corps et que ses adversaires ne l’auront pas facile. Je pense même qu’en lui tordant un peu le bras il aurait fini par l’admettre :

Sa balle était un millimètre plus loin. Un gros millimètre.

Courses Folles | Épisode 4 – Le grand départ!

Courses Folles | Épisode 4 – Le grand départ!

Andréanne Poisson Robert

– Poulet ou pâtes?

La voix de l’agent de bord, s’adressant aux passagers devant moi, me tire de mon sommeil. Peut-il y avoir meilleur réveil dans la vie que de se faire offrir un repas? Je ne croirais pas. Je hume l’odeur plus ou moins claire du mélange de nourriture réchauffée, du parfum au Pacioli de ma voisine d’allée et de mes chaussettes de moins en moins propres plus le voyage avance et je sens mon ventre gargouiller. Il est quand même 2 heures du matin, quelle belle heure pour souper. Je mets sur pause le film dont j’ai dû voir la moitié du générique d’ouverture avant de sombrer dans le coma grâce au cocktail parfait du voyageur : Sleep eze et vin rouge. Je déplie ma tablette, redresse mon siège et prépare déjà ma réponse à la question tant attendue lorsque les lumières des ceintures de sécurité se rallument et je vois mon plateau-repas s’éloigner rapidement en compagnie de l’agent de bord. Nonnnnnn.

– Ici votre commandant, nous traversons une zone de turbulences, veuillez regagner votre siège et attacher vos ceintures. Le service de repas reprendra dans quelques instants.

***

– Tu boudes encore? me demande Nico.

– Je ne boude pas, je suis juste extrêmement déçue, nuance.

Nico me prend par les épaules.

– Inquiète-toi pas, tu vas en manger des pâtes trop cuites d’ici la fin du voyage. dit Nico en rigolant.

Les portes automatiques s’ouvrent et une bouffée de chaleur nous écrase. Ouf l’air climatisé de l’aéroport me manque déjà.

– Bienvenue en Australie pour notre première course folle! s’écrit Marie attirant le regard intrigué des passants.

Joël improvise une petite danse de joie pas piquée des vers. Malgré nos yeux cernés et ma cheville de la taille d’une clémentine, nous sommes bien excités.

***

– Allez c’est l’heure. Marie me secoue brusquement dans mon lit.

Le décalage horaire, quelle invention inhumaine. Je ne sais pas comment on a pu se convaincre que de courir le lendemain de notre arrivée à Melbourne pour sauver 100$ sur nos billets d’avion serait une bonne idée. J’ai l’impression de m’être fait renverser par un dix roues. Et un dix roues avec des pneus à clous. J’enfile ma tenue de course. C’est fou comment je deviens superstitieuse quand il s’agit de choisir mes vêtements. Rien n’est laissé au hasard; de l’élastique à cheveux, aux bas en passant par les bobettes tout a été choisi avec soin. Éviter les frottements, légers, harmonieux et surtout interdiction de porter le chandail de l’événement le jour de la course au risque d’être foudroyé instantanément. Un chandail d’une année précédente est toutefois acceptable. J’attrape mon mélange de Gatorade et d’eau, mon rouleau de tape élastique et mes souliers de course.

On se dirige vers le départ de la course. La fébrilité nous gagne rapidement lorsque nous croisons d’autres participants déjà en train de s’échauffer. Arrivés à la table d’inscription, on récupère nos dossards, nos épingles et notre pacte de bières.
Nous y voilà. À nous le BEER MILE!

Courses Folles | Épisode 3 – L’ami Royal

Courses Folles | Épisode 3 – L’ami Royal

Andréanne Poisson Robert

Le soleil réchauffe doucement une Montréal encore endormie. Mon Bixi couine à chaque coup de pédale. Si on était en temps de guerre, on pourrait me soupçonner de communiquer des secrets d’État à l’ennemi. Couic couiiic couiiiic. Traduction : Le mot de passe de la Reine sur Tou.tv extra est ReineEli2. Ouf, la fermentation de mon kombucha me monte à la tête. Encore 10 couics de plus et Alléluia!

Je stationne mon velociraptor au parc Jeanne Mance. Pas fâchée d’être arrivée en un seul morceau, je prends le temps de zieuter les joueurs de tennis à l’œuvre. Serena peut dormir sur ses deux oreilles, aucun ne lui arrive à la jupe.

Au loin, je vois la statue de George Étienne Cartier qui m’accueille à bras ouvert comme un vieil ami. Beau temps mauvais temps, il m’attend toujours patiemment au pied du Mont Royal avec son air un peu rigide. C’est un homme fidèle ce George.

Je rejoins mon trio infernal déjà en train de s’échauffer. Dommage c’est un peu tôt pour les joueurs de tamtam, j’aime bien suivre leur rythme et sentir les effluves du printemps … La Plaza est d’un calme plat. Seuls des écureuils grimpés sur une poubelle s’offrent un petit déjeuner improvisé.

− Prête pour le dernier entraînement avant la première course de la saison? me demande Joël.

Prête ce n’est pas le mot! J’ai eu le temps de faire mes bagages trois fois et même de les perdre une fois tellement je suis excitée de partir. Ce n’est pas une sortie au Mont Royal qui va m’effrayer.

On s’attaque au chemin Olmsted d’un bon pas. Y’a dû en tomber des gouttes de sueur sur cette petite gravelle là depuis Jacques Cartier! Pas mal certaine qu’on pourrait alimenter un barrage d’Hydro grâce aux sportifs montréalais. J’allonge les foulées sans effort. C’est si agréable quand la machine est bien huilée.

Au dernier palier du grand escalier, je m’arrête et regarde la vue, question de reprendre mon souffle l’air de rien.

− Allez la touriste, laisse faire les photos on redescend pour mieux remonter. Se moque Nico.

− Pas moyen de profiter de la vue 30 secondes avec vous autres! je ronchonne.

Une petite pluie commence à tomber. On accélère le tempo question de terminer au chalet avant le déluge. Et c’est là, juste à côté de la croix, sûrement à cause de mes nombreux péchés non confessés, que mes pieds glissent dans un crottin de cheval. Merci la police montée! Je perds l’équilibre et crack. Ayoye ma cheville!

Courses Folles | Épisode 2 – Le Club de Course
Courses Folles | Épisode 1 – Le pacte
 

« Vous êtes inscrits »

« Vous êtes inscrits »

C’est le message que mon beau-père a reçu quelques secondes après avoir inscrit les derniers renseignements nécessaires dans le formulaire du marathon du P’tit Train du Nord. Ça y est, à 58 ans, Yves se rendra à Val-David prendre part à une célèbre course de 42,195km dans le but de collecter une médaille, mais surtout le titre quasi inatteignable de marathonien. Dans son cas, ça voudrait dire que les astres seront (enfin!) alignées. Laissez-moi vous raconter l’histoire d’un sportif très résilient…

***

Yves est un coureur récréatif depuis plusieurs années. Après avoir couru des distances allant du 5 au 21,1km lors d’événements organisés, il se met à penser à un projet qui l’amènerait à parcourir la mythique distance du marathon pour ses 50 ans. Malheureusement pour lui, un bête accident à domicile entraînera une sévère hernie discale. Des mois et des années d’enfer à supporter la douleur et à renforcir les muscles limitrophes aux vertèbres touchées. Yves avance d’un pas, recule de deux, considère l’opération, se sent doucement mieux, reprend l’entraînement, fais un faux mouvement et retourne à la case départ. Vous voyez le portrait? Un château de carte sur lequel on ne doit pas souffler.

Une lueur d’espoir pointe toutefois à l’horizon; la table de décompression neurovertébrale. Cette technique, relativement nouvelle à l’époque, n’offrait aucune garantie et était offerte à fort prix. N’empêche, Yves va de l’avant et ce traitement est salutaire pour lui. Yves peut graduellement reprendre ses activités, mais ces entorses au plan de match ont retardé le projet marathon de 5 ans.

Une fenêtre d’opportunité s’ouvre alors à l’automne 2018. À cette époque, nous avons la chance de faire un voyage estival familial en Normandie. L’entraînement se déroule rondement pendant les trois semaines sur le vieux continent. De la préparation générale comme on dit dans le jargon marathon. On se le dira, courir dans un autre pays nous fait découvrir des paysages uniquement réservés aux amateurs de la discipline. Bref, les vacances font du bien, les piles sont rechargées et on est prêt à rentrer au pays pour continuer le build-up et entretenir notre espoir d’être sur la ligne de départ du marathon de Chambly le 14 octobre.

Début août, coup de théâtre! On apprend qu’Yves vient d’être transporté à l’hôpital par ambulance. Un nerf dans son dos aurait été écrasé quelques secondes, paralysant momentanément ses jambes. Nous sommes alors à deux mois et demi du jour J. Yves était sur le point d’entamer la phase critique du plan; « l’entraînement spécifique ». Je me dis alors que deux ou trois semaines d’arrêt ne devraient pas (trop) compromettre l’objectif fixé. L’histoire en décidera autrement et le sympathique beau-père fut en arrêt de travail un an.

***

L’automne 2019 était un prudent retour à la course à pied. Yves et moi avions en tête de lui faire accumuler des kilomètres de façon très graduelle et d’évaluer fréquemment les sensations au niveau de son dos. Malgré le printemps 2020 et sa spectaculaire pandémie, nous avions bon espoir de pouvoir courir au Québec à l’automne. Alors que le dos tenait le coup, c’est plutôt une fasciite plantaire qui est venue s’assurer d’anéantir le peu d’espoir que le beau-père avait. Saison 2020 également terminée…

Nous voici maintenant au printemps 2021, avec des bobos sous contrôle et un moral confiant, en train de préparer Yves à une éventuelle épopée de 42,195km de pur plaisir (ou non!).

Amis coureurs je vous le dit, si mon beau-père se rend en un morceau sur la ligne de départ du P’tit Train du Nord 2021, il se rendra au bout de ce tracé coûte que coûte! S’il réalise cet exploit, ce sera 8 ans plus tard que prévu, mais il aura alors réglé ses comptes pour de bon avec ce monstre à deux têtes.

Bonne saison Yves et bonne saison à tous!

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Faites-vous partie de ces coureurs(euses) qui ont dû passer par d’innombrables détours pour vous rendre au marathon? Laissez-le moi savoir dans les commentaires.