Sportif/sportive: comment va ta santé mentale

Sportif/sportive: comment va ta santé mentale

Avec un titre pareil, je me demande qui va oser cliquer sur l’article! Pas un sujet facile à écrire ni populaire auprès du lecteur. Récemment, j’ai lu une publication d’une femme sportive qui a resonné pour moi. Je me suis donc demandé pourquoi on n’a pas accès à de tels contenus, alors que tout le monde a une santé mentale? La réponse facile est que c’est encore plus facile en 2025 à parler de nos bobos physiques que d’aller du côté mental. Un tabou qui persiste!

Moi je veux faire partie du changement, j’espère contribuer à lever le voile sur la santé mentale en général, mais surtout la mienne. Je veux encourager les personnes sportives à ne pas prendre soin que de l’enveloppe externe, mais s’occuper de l’intérieur aussi. Dans cet article, je vous amène sur un sujet propre à chacun dans la manière de le vivre, mais commun à tous.

La vraie bonne hygiène de vie
comment va ta santé mentale
Pour moi, le plus difficile n’est pas de courir, de bien manger, de faire mes exercices de physio ni même d’inclure les étirements dans ce mode de vie que j’ai choisi qui vise, au meilleur de mes connaissances, d’entretenir cette bonne hygiène de vie extérieure quoi!

Ce qui ne l’est pas c’est prendre soin de ma santé mentale, de confronter mon passé d’un enfant ayant vécu le génocide et différentes immigrations comme enfant réfugié. Si ça ne dépendait que de moi, je n’irais jamais jouer dans les traumatismes et les fardeaux du passé que je porte. Je pourrais aussi me résigner à vivre une vie moins épanouissante pour ne pas payer le prix de s’épanouir pleinement.

On peut arriver à tout faire de l’extérieur, on “focusse” beaucoup sur le corps et son bien-être, mais on oublie souvent que c’est dans la tête et dans le cœur que ça se passe. Nos choix, nos actions quotidiennes, notre rapport à la nourriture, nos blocages, notre manque de motivation, notre amour de soi, rien de tout ça peut se régler de l’extérieur.

Mais souvent, quand quelque chose bloque, on mise sur les éléments extérieurs pour nous sortir de là, on fait payer notre corps de la souffrance profonde. Aussi difficile que cela puisse être et qu’on le fasse ou pas, la vraie solution est de remonter aux origines du problème et de faire le travail nécessaire.

C’est sûr que le fait de courir, de bien manger et tout le kit est important et des références bien solides dans l’équilibre que j’essaye d’avoir. C’est sûr que lorsque, à une époque, j’avais mille cauchemars liés aux horreurs de la guerre, la course à pied de minuit m’a permis de passer à travers ces nuits difficiles. C’est sûr que l’hygiène de vie, j’ose croire, me permet d’avoir une meilleure santé physique à défaut d’avoir une moins bonne santé mentale. Mais, en toute honnêteté, l’hygiène sans apporter avec nous le “Soi” est comme avoir une belle terre à cultiver remplie de mines.

Mais c’est vrai que le fait de s’occuper des bobos du passé, de lever les croyances et les pensées limitantes, ce n’est pas évident. Ce n’est pas facile pour ne pas dire que c’est dur, mais c’est absolument nécessaire. C’est la vraie bonne hygiène de vie, la vraie liberté, la vraie détente!

Pourquoi
comment va ta santé mentale
Pour n’importe quelle personne qui a déjà passé de moments difficiles émotionnellement sait à quel point ce n’est pas facile d’aller dans ces zones-là, de s’avouer qu’on a besoin d’y aller et de trouver les ressources intérieures et extérieures nécessaires. Alors, pourquoi c’est essentiel quand même?

Je vous amène dans mon histoire et vous en jugerez vous-même. Lorsque je survivais autant pendant le génocide au Rwanda qu’après dans les différentes immigrations non souhaitées d’abord en République démocratique du Congo et ensuite dans un camp de réfugiés en Ouganda, mon cerveau a agi avec efficacité pour me protéger de certaines images en les mettant en oubli et de toutes les émotions en déployant ce qu’on appelle une coupure émotionnelle. Jusque-là, j’avais la paix de ne pas avoir conscience de ce que je porte comme chocs post-traumatiques et les stigmates qu’ils ont laissés.

Dès mon arrivée au Québec, à l’âge de 16 ans, quelqu’un a dû dire à mon cerveau que c’était bon, le danger était écarté! Alors tout, mais vraiment tout de ce chao intérieur se manifeste par différentes façons: cauchemars, mutilation pour un échappatoire temporaire, difficulté à s’aimer à sa juste valeur, se laisser mourir de faim pour ensuite s’anesthésier par la nourriture, punir son corps à défaut de ne pas trouver le coupable sur qui taper en se surentraînement, faire fuir les relations saines et s’enliser dans celles toxiques, ne pas parvenir à passer à l’action, difficulté à se respecter pour avoir envie de prendre soin de soi, etc.

Vous pourriez penser qu’après toute cette liste de problèmes, j’en ai parlé, consulté, ou que je me suis engagée dans une longue thérapie! Rien de tout ça. Il faut dire qu’en haut de mes 16 ans, dans mon développement je n’étais encore qu’un enfant de 8 ans, l’âge que j’avais lors du génocide et dans ma tête, j’avais atteint l’âge adulte depuis longtemps. Ça faisait quelques années que je n’avais pas été sur un bas d’école, mon “qui suis-je” avait figé dans le temps, mes émotions glacées, bref, mon cri de demande d’aide était subtile, silencieux, faible en vocabulaire médical pour exprimer ma souffrance. Alors non, je n’ai pas consulté, je ne me suis pas confiée à une amie (tous ceux qui me voulaient du bien, je les faisais fuir).

J’ai laissé la médecine soigner mes blessures externes lors des épisodes de mutilation, mais on n’a rien pu pour la santé mentale. Les psychiatres/psychologues/travailleuse sociale que j’ai pu rencontrer à mon arrivée au Québec, malgré leur bonne volonté, n’avaient pas le même cadre de référence de la santé mentale que moi. D’ailleurs, là d’où je viens, il n’y a pas de cadre de référence en santé mentale. Le concept même d’avoir une santé mentale est inexistant. Donc, je ne savais pas c’était quoi ni que j’en avais. Alors que je criais à l’aide, je n’ai pas su dire où j’avais bobo avec les mots et les termes d’ici. Dans les premières années, il y aura beaucoup de demandes d’aide et autant de rendez-vous manqués pour sauver ce qui reste de moi.

J’ai traité ma souffrance inexprimable par le silence. Seuls les comportements autodestructeurs et mon anxiété sociale disent quelque chose sur mon état de santé mentale. Dans l’impossibilité de comprendre et de maîtriser la “Aline” d’avant, je me suis construite une autre. La nouvelle “Aline” a performé à l’école malgré son retard initial, elle a couru le jour et la nuit au sens figuré et propre après le contrôle de son corps et de son mental.

J’ai compartimenté ma vie pour que jamais le passé ne croise le présent sauf la nuit où mon inconscient prenait ses droits en me sortant tout ce que j’avais essayé de cacher le jour. Rapidement, je suis devenue une jeune femme accomplie selon notre société d’aujourd’hui. Diplômes, belle carrière en intervention sociale, personne entourée en apparence, sportive prometteuse, j’avais tout pour plaire aux autres sauf à moi-même qui connaissez le nombre de squelettes dans le placard.

Tout cela malheureusement était une carapace extérieure. J’aurais aimé que ça soit vrai, que ça soit le moi intérieur, mais on a une seule vie, on ne peut s’en créer une autre sauf dans nos rêves. Donc, à défaut d’avoir une nouvelle moi, le fossé qui sépare ma vie d’avant et celle d’aujourd’hui était toujours là et n’avait cessé de grandir. Et aux moindres petites pauses dans cette vie effrénée que j’avais construite, la Aline d’avant me rendait visite. Triste, vide, apeurée par le passé, le présent et l’avenir, angoissée par le contact humain, elle était là avec compassion et bienveillance face à la difficulté de la prendre avec moi dans le quotidien créé de toute pièce pour avoir une impression d’avancer. Je la regardais avec tristesse à mon tour et ma seule réponse était de remplir davantage mon agenda pour que ma porte soit fermée la prochaine fois qu’elle est de passage.

Et un jour, alors que comme intervenante j’aidais un cégépien qui avait des idées suicidaires, il a monté en moi une réflexion qui a changé ma vie. Ça disait en gros: “Si tu arrives à contribuer à sauver la vie des autres, pourquoi n’essayes-tu pas de t’aider à te sauver?”. On est en 2014. Je ferais une première tentative de demander de l’aide à mon tour, vite je me dirais que c’est trop dur. Mais à la deuxième tentative en 2016 je décidant qu’il était temps de s’occuper de la souffrance de la jeune Aline et qu’il était plus temps de redonner de la profondeur à la femme que j’étais devenue. Aujourd’hui vous ne connaîtrez pas la suite de l’histoire, quoi que juste le fait d’écrire sur ma santé mentale vous pouvez imaginer le chemin parcouru depuis! Aujourd’hui, je suis consciente que j’en ai une et heureuse de la bonne santé qu’elle est entrée de prendre 🙂

Comme chaque élément cité plutôt pour avoir une bonne hygiène de vie externe compte, en est pareil chaque pas pour améliorer sa santé mentale. Les efforts physiques oui, mais les efforts pour soigner, renforcer ou reconstruire l’intérieur le sont tout autant. “Ben” contente d’être la sportive d’aujourd’hui et non celle d’hier. Je vous souhaite, à votre rythme, un meilleur équilibre entre les apparences et le vrai “vous”!

Bonne réflexion 🙂

L’histoire de Laura Serri

L’histoire de Laura Serri

Bonjour

Mon nom est Anna Maria Drouin et  je voudrais vous présenter  Laura Serri .
Voici quelques  photos et une petite histoire sur Laura Serri. Laura a trouvé la course à pied le meilleur traitement pour la santé mentale.Une athlète de weekend, qui a utilisé ses entrainements pour la course a pieds pour courir dès marathon a travers le monde.

Voici l’histoire de Laura

L’histoire de Laura SerriJ’ai commencé à courir en 2003, suite aux conseils de mon médecin pour ma santé mentale.J’allais déjà dans un gym, mais la course à l’extérieur, surtout en sentiers, m’a tout de suite séduit.Mon premier marathon a été Ottawa en 2006. Depuis, j’en ai couru une cinquantaine…je ne les compte plus.

En 2006, j’ai adhéré au club des coureurs  Boréal (http://www.borealclub.net/register?lang=fr) et avec toute cette belle communauté qui nous soutient, je continue.J’ai couru Boston à 4 reprises. J’étais là en 2018, quand la température était la pire de l’histoire, avec du -3, de la pluie verglaçante et des vents de 40kms/heures et des rafales à 65kms/heure.

L’histoire de Laura Serri J’ai couru le marathon Inca Trail Marathon, qui suit le chemin vers Machu Picchu, en passant par le Dead Woman’s pass à 4200 mètres d’altitude. Ça m’a donné le gout pour la montagne.

Quelques années plus tard, je suis allée au Népal, pour le marathon de l’Everest. Il part du camp de base 1, à 5400 métres, où on a dormi deux nuits, et se termine à Namche Bazar.Je crois que mon marathon préféré est Berlin….parce que cette journée-là tout allait bien, la température, la forme, et le moral.

Je vais à Londres en avril, pour courir mon 5eme Major. En espérant les compléter l’an prochain à Tokyo.

L’histoire de Laura SerriJ’ai fait quelques Ultras aussi, dont le Wakely Dam, qui est un 55ks, sans stations!!Laura demeure à Montréal, Québec . Je suis sûre que vous l’avez déjà vu courir dans les petites ruelles de cette belle ville.Je suis fier de connaitre Laura Serri , et de faire partie a son club Boréal .

Venez courir avec Laura un jour et son  club des coureurs  Boréal ( http://www.borealclub.net/register?lang=fr)

Venez la rencontre et écoutez a ses belles aventure à travers son monde de course.

L’histoire de Laura Serri L’histoire de Laura Serri

La course à pied pour sauver sa santé mentale !?

La course à pied pour sauver sa santé mentale !?

Bon on va se dire dans la vie on vit tous des coups durs. Mon dernier coup dur en est un solide. Je ne vous parlerai pas des détails, ce n’est pas le but.

Par contre, j’ai envie de vous jaser de ce que la course a pied a fait pour moi durant cette période sombre qui est loin d’être terminée.

Grâce à la course a pied j’ai pu évacuer d’une certaine façon la colère que je ressentais.

Cette année je visais parcourir les 80 kilomètres de l’ultra Harricana, course en trail. J’avais un entrainement de tout près d’un an derrière moi. Alors arrive le coup dur, on fait quoi? On abandonne le tout pour vivre a fond nos colères et en même temps notre peine et inquiétudes, ou on tente de maintenir le cap en étant conscient qu’on ne fera pas nos meilleurs scores?

Bon dans les faits, moi j’appelle ça courir la tête pleine. Mais là, vraiment pleine, dans le sens ou le cardio et le corps on beau être au top, le souffle vient qu’à tout se dérégler parce nos problèmes envahissent notre esprit.

Malgré le fait que je cours toujours avec de la musique, boum, nous v’la ti pas avec une chanson, qui pourrait nous faire brailler toutes les larmes de notre vie, on skip la chanson, et on essaie de maintenir.

En fin d’entrainement, il me restait moins d’un mois avant la date de la course. On sait qu’un entrainement suivra un deuxième, puis un troisième etc. Chaque entrainement qu’on réalise durant une dure période, nous fais aussi réaliser de ce qu’on est capable de faire. Même quand le souffle vient à nous manquer en montant une côte, il se restabilise en descente. On reste en bonne forme malgré tout.

Il faut appeler à un miracle de force de la nature d’être capable de courir avec un manque de sommeil évident et surtout récurant. J’ai toujours mentionné que mon corps a besoin pour récupérer des entrainements : d’eau, de manger et de sommeil. Trois choses qui m’ont fait foncièrement défaut, et que je tente de remettre à niveau encore à l’heure ou j’écris ces lignes.

J’avais perdu l’appétit vous l’aurez deviné, avec un métabolisme dans le fond de la caisse, pas manger nous fait perdre du poids, mais attention, du poids que je n’avais pas à perdre… Alors oh surprise, plus légère on court plus vite…

Donc si on fait le calcul, la fille ne dort pas ou pas beaucoup, je ne mange ce qu’il faut et surement pas en quantité suffisante, et l’eau : je crois que je n’y pense juste pas…

Je me pointe chez mon amie : Montagne St-Bruno, ce qui est prévu : du monte-descend le sommet et la tour d’observation histoire de faire monter le dénivelé. Le moral n’y est pas… dès que je monte le souffle est plus difficile.

Je fais tout de même l’entrainement. Ils sont difficiles, mais avec eux, j’évite d’avoir passé mon avant-midi à pleurer ma vie sur le canapé. Je reviens à la maison, avec toutes les calories dépensées j’arrive au moins à manger. La dépense d’énergie en sur-effort me fatiguera pour au moins permettre un minimum de sommeil.

J’ai roulé comme ça jusqu’à ma course. Même la ligne de départ fût en tout point différente des courses passées. Je cours sur le pilote automatique, mais je parviens tout de même à franchir la ligne d’arrivée, en présence de ma fille ainée qui m’avait accompagnée pour l’occasion et de ma gang d’amis (une partie) présents en tant que coureur eux aussi, et avec qui je participerai aux 24 heures de Tremblant. Je l’ai rentré 2 heures avant le cut off, le temps alloué… et oui… j’ai eu des doutes jusqu’ à la toute dernière minute de pouvoir y arriver. Mais je l’ai fait et bien fait.

Malgré mon immense fierté de l’avoir fait, les évènements des derniers temps sont venus mettre une ombre sur cette réussite. Pas jojo, mais bien réel.

Mais à travers tout ce que je vivais, ma détermination était au rendez-vous. Cela personne ne pouvait me l’enlever.

Après une courte période de récupération, on doit reprendre l’entrainement, même plus léger on doit se remettre à bouger. La situation ne s’est toujours pas réglée, les problèmes sont toujours présents… Tout demander à son corps et mental pour se mettre à bouger. Le poids sur la balance à continuer de descendre légèrement.

Après tout près de 2 moins dans cette situation, je conserve une course rapide. Je n’ai jamais fait de temps si rapide, sur route, en trail ou sur tapis roulant. J’en suis heureuse : Ondes positives dans tout ça.
Quand je fais une distance, je suis pas mal assurée d’avoir moins de difficulté à trouver le sommeil. Et par défaut j’aurai faim.

Voila comment la course peux nous aider. Juste se laisser la chance de bouger quand même. Même si ça nous ne tente pas. Même si on manque de souffle, on est dehors à bouger.

On la feel pas la longue sortie ? On en fait une plus courte, mais on sort tout de même. Peu importe la gravité de la situation, cela vaudra toujours mieux que de rester devant la télévision. La course calme aussi avec les endorphines qu’on sécrète. Une bonne chanson dans les oreilles pourra peut-être nous offrir quelques minutes de quiétude.

Je n’ai pas encore trouvé l’équilibre de mon entrainement. Ayant beaucoup de chose à régler, téléphones à faire, ce matin je suis sortie à 11 :00 pour courir, quand normalement pour cette même distance, j’aurais été revenue et douchée pour la même heure. Mon kilométrage n’est pas encore revenu à celui que j’aimerais. Ma situation personnelle ayant changé, j’ai dû retrouver du travail, et même à temps partiel ça bousille une organisation. La majeure partie d’entre vous doivent concilier famille, boulot et travail. Je pouvais me permettre de seulement courir et taches ménagères. Je suis en train de me réinventer d’une certaine façon.
Je dois tout revoir dans ma vie et l’entrainement y passe malgré moi.

Mais malgré ce que je vis, la seule chose d’on je suis absolument certaine, est que si j’avais arrêté mon entrainement, je serais encore plus mal. Je me permets justement un allégement de ce dernier, et je vois au fur et à mesure. Facile ? Non mais réalisable puisque de toute façon je n’ai pas le choix.

Alors la morale de l’histoire, ne jamais cesser de courir. Ma santé mentale n’en fût que plus équilibrée. Avoir le pouvoir de courir alors que notre esprit touche le fond, on court avec notre corps. Parfois sur le pilote automatique, mais on franchira les kilomètres malgré tout.

Quand je serai sortie de tout ça, et ce n’est pas prévu pour demain. Je sais que je pourrai regarder toute la route parcourue avec fierté. La fierté d’avoir bougé, la fierté d’avoir choisi de ME garder active.

Alors, ne cessez jamais de courir

Le YOGA au-delà de la pratique physique

Le YOGA au-delà de la pratique physique

Au-delà de la pratique physique, le yoga est philosophie de vie qui nourrit l’Être afin qu’il puisse utiliser son plein potentiel pour se réaliser.

On ne voit pas le yoga. On ne fait pas du yoga. On vit le yoga à l’intérieur de soi.

Le yoga est une expérience de transformation;

Le yoga se ressent;
Le yoga s’entend lorsque le silence s’installe;
Le yoga c’est se reconnaître;
Le yoga c’est apprendre à s’accepter avec compassion;
Le yoga c’est apprendre à se donner à soi-même;
Le yoga ouvre la conscience du corps et de l’esprit;
Le yoga harmonise le corps par la respiration consciente;
Le yoga fait grandir la plénitude;
Le yoga installe la sérénité dans le cœur;
Le yoga permet de réaliser que nous sommes tous uniques;

Le yoga c’est garder le cœur ouvert et rayonnant en toutes circonstances;
Le yoga nous enseigne que l’on peut toujours revenir à soi, malgré les circonstances de la vie;

 

Le yoga est une discipline qui met l’emphase sur l’expérimentation de la vie sous toutes ses facettes. Une activité qui permet de créer une réelle transformation de l’Être, si elle est pratiquée selon certains principes fondamentaux. Cette façon de faire aura des impacts phénoménaux, non seulement sur les sadhanas (cours de yoga) mais aussi dans la façon d’aborder la vie et ses défis. Le yoga est avant tout une méthode simple qui permet concrètement de savoir quoi faire, comment le faire et quand le faire pour entretenir votre santé au quotidien. En voici quelques grands principes :

1. Choisir sa santé et son bien-être
2. Avoir une qualité de présence
3. Être, ici et maintenant
4. Trouver le plaisir dans l’effort

Le YOGA au-delà de la pratique physique - Sandra Arroye

Choisir sa santé et son bien-être

Il est de la responsabilité de chaque personne qui désire cheminer sur cette voie de s’impliquer, de participer et de s’ouvrir à recevoir, sans attentes. Laisser de coté ce que l’on connaît déjà, et aborder cette nouvelle méthode sans comparaison. Adopter une discipline régulière afin de pouvoir retirer les bienfaits recherchés. Le niveau de progression dépendra du niveau de profondeur, de l’assiduité, de la durée et de l’effort consacré à cette pratique.

Avoir une qualité de présence

Respiration
Avoir une qualité de présence à soi, afin de reconnaître ce qui se passe. Pour y arriver, il faut centrer son attention sur la respiration, ainsi il est possible de canaliser plus facilement les pensées et approfondir celle-ci pour atteindre une état plus calme. Synchroniser sa respiration à chaque mouvement éveille l’état d’Être et nous enracine dans le moment présent.

Sensations physiques
Lorsque la respiration est installée on peut ensuite voyager dans notre corps et prendre conscience de l’espace qu’il occupe.
Quels sont les points de contacts de votre corps avec le sol ?
Où se situent vos pieds, vos jambes, votre bassin, votre colonne, vos bras, vos mains, vos épaules, votre cou, votre tête?
À quel endroit ressentez-vous des douleurs, des tensions, des inconforts ou des étirements ?
Pouvez-vous respirer librement malgré la ou les sensation(s) ?
Toutes ces informations vous permettent d’être connecté et à l’écoute des messages que votre corps vous transmet. Habiter son corps vous donne le pouvoir de faire les changements requis afin de revenir à un état d’équilibre, d’harmonie et d’apaisement, si nécessaire.

Les pensées
Il existe un lien qui unit les pensées à ce qui se produit physiquement. Les sensations du corps peuvent avoir été générées par vos pensées.
Quelles sont les questions que vous vous êtes posées ?
Quels sont les messages ou les phrases que vous avez formulé intérieurement ?
Est-ce que vos pensées étaient bienveillantes envers vous-même ?
Avez-vous laissé de la place dans votre champs mentale pour expérimenter votre yoga, ou vous vous êtes réfugié dans ce que vous connaissiez déjà ?
Est-ce que vos pensées ont voyagées ailleurs que dans votre pratique de yoga ?

Au finale, l’objectif est de réaliser ce que vous faites et ce que vous laissez émerger et voyager à l’intérieur de vous. Vous pouvez ainsi ajuster la façon dont vous vous traitez et vous sentez. Agissez-vous avec ouverture, amour et compassion ou êtes-vous dans le jugement, la culpabilité et la peur ?

Les émotions
Pendant votre pratique de yoga, il est fort probable que des émotions surgissent de nulle part. Cela est dû aux différents mouvements physiques que vous faites. Il existe trois manières de les aborder qui ne sont pas efficaces;
– La maîtrise ou le contrôle
– L’esquive
– L’enfouissement
Ces méthodes mènent à la cristallisation de celles-ci à l’intérieur de soi. Lorsqu’une émotion émerge, il faut l’accueillir tout simplement, sans jugement et la laisser suivre son cours. Ressentir l’émotion et libérer le passage pour une circulation fluide, permet de vivre ce que l’on a à vivre. Ainsi, on peut agir à partir d’un endroit plus sain et plus stable pour pouvoir la transformer. Être présent à soi-même et être au cœur de ses sensations sont deux attitudes qui permettent de digérer plus aisément ce qui se produit.

Être, ici et maintenant

Lâcher prise
Lorsqu’on pratique, on doit se placer dans un espace de lâcher prise sur ce qui s’est passée avant, sur ce qui s’en vient et sur ce que l’on veut atteindre. Il faut avoir confiance qu’on peut délaisser, les soucis, les inquiétudes, les objectifs et le poids qu’on se met sur les épaules. Goûter à la légèreté en créant de l’espace dans son champs mental vous fera vivre une sensation de présence et de disponibilité accrue. Le point de départ de votre pratique doit toujours être en lien avec ce qui se passe ici et maintenant. Diriger votre attention sur ce que vous pouvez accomplir maintenant, du mieux que vous le pouvez, maintenant. Inutile de se comparer aux autres, ou même à ce que l’on a accompli la dernière fois. Revenir au moment présent et s’ajuster à ce qui est présent, tout en gardant son focus sur la volonté, vous permettra de retirer le maximum des bénéfices de votre séance de yoga.

Trouver le plaisir dans l’effort

Progrès : pratique, discipline, effort, plaisir
Bien qu’un changement se produit lorsqu’un effort  est fournit, celui-ci doit tenir compte de votre état. On doit faire de son corps un allié, utiliser la bienveillance lors de l’exécution des asanas (postures) sans vouloir trop en faire et accepter de procéder par étapes progressives afin d’évoluer sainement.

Est-ce que je fais ma pratique avec un effort juste ?
Puis-je aller plus loin, tout en demeurant confortable ?
Puis-je maintenir mon attention sur ma respiration ?
Est-ce que j’éprouve du plaisir?

Une transformation a lieu lorsque la discipline est appliquée. La progression est influencée par la qualité de l’effort bienveillant. La motivation perdurera dans le temps si le plaisir est au rendez-vous. La notion de plaisir est centrale afin de permettre a chacun de développer les sensations agréables. Ainsi, on peut ressentir les bienfaits de la pratique et être satisfait. Plus on met l’emphase sur ce que nous faisons de bien, plus on se remplira de contentement avec les choses simples de la vie.

Plus on est conscient de ce qu’on fait et de ce que l’on vit, plus on sera disponible à soi-même. Plus les perceptions deviendront claires et plus il sera facile de s’ajuster pour atteindre un état serein. Au-delà de la pratique physique, le yoga nous enseigne que l’on peut toujours revenir à soi, malgré les circonstances de la vie.

 

Pour en connaître plus sur ma pratique du Yoga :

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Photos couverture : Yannic Läderach on Unsplash

Photo dans le texte :   Jon Flobrant on Unsplash