Les 3 « P » de la recette de succès pour le marathon…shuuut!

Les 3 « P » de la recette de succès pour le marathon…shuuut!

Au fil de ma progression sur la distance du marathon qui m’a amené pendant près d’une décennie à me maintenir parmi les meilleurs au pays, j’ai souvent eu des questions sur « la » recette pour avoir du succès sur l’épreuve de 42,2k.

Je réponds sagement à ces questions qu’il n’existe pas de recette pré-établie, mais plutôt des principes fondamentaux qui doivent être tenus en compte et appliqués en fonction de son contexte. De façon plus spécifique, je vous partage ces principes qui m’ont permis de fabriquer ma recette pour avoir du succès au marathon. Une mise en garde s’impose: ces principes sont contagieux et ressortent de mon apprentissage au fil de milliers d’heures d’entraînement et du travail acharné à tenter de mieux maitriser ma distance de prédilection. Chèrement appris, je m’en voudrais de ne pas les dévoiler en songeant aux nombreux coureurs qui pourraient s’en inspirer.

Le premier « P », le plus important à mon avis, est pour Patience. Pour le marathon, la patience est capitale dans l’approche que vous avez face à votre entraînement, mais aussi pendant la course. Je m’explique, le marathon est une épreuve d’endurance, donc il est fondamental de l’aborder ainsi sur le plan du développement à long terme, car on ne prépare pas sa course en quelques semaines bâclées. Avoir une perspective assez longue se traduit souvent par une préparation de 12 à 16 semaines pour les coureurs plus chevronnés ou plus de 6 mois pour ceux moins expérimentés. Être patient veut dire de faire confiance au processus en cumulant les sorties et en laissant sa forme monter plutôt que la forcer en abordant chaque entraînement comme une compétition. L’entrainement sert à construire sa forme et non à la prouver. Pendant la course, c’est tout aussi fondamental et le manque de patience est probablement ce qui est le plus nocif pour la majorité des marathoniens. Combien de fois, j’ai entendu la phrase « j’avais de bonnes jambes et tout allait bien jusqu’au 30e kilomètre ». Vous savez quoi, c’est attendu d’avoir de bonnes sensations et d’avoir un rythme facile à gérer dans les débuts d’un marathon, car un entraînement minimal le permettra en général. Par contre, c’est souvent difficile de le maintenir en raison de la patience qui a fait défaut. Pas question ici de mettre du temps en banque dans la première moitié de la course, il faut s’appliquer à être le plus constant possible, quitte à accélérer légèrement si vous en êtes capable dans les 10 derniers kilomètres. Savoir gérer son rythme et avoir la patience de s’en tenir au plan de match en fonction de sa forme démontrée à l’entraînement permet assurément d’avoir des attentes réalistes et de s’accomplir pleinement le jour de la course.

Le 2e « P » qui est un corollaire du premier est pour Persévérance. Un coureur de longue distance se doit absolument d’être persévérant. J’ai mieux compris cette qualité en m’associant à un entraîneur universitaire canadien réputé pendant ma progression. Au début de notre association, alors que je croyais avoir atteint un certain niveau, il a su faire en sorte de m’imprégner cette espèce de dévouement et de rigueur comme composante essentielle de succès. Quoi de mieux pour me le rappeler qu’un entrainement par intervalles prescrit un 25 décembre! J’ai compris avec cet entraineur qu’il fallait aborder différemment l’entrainement en fonction du contexte, les capacités et les aspirations de chacun pour mieux atteindre ses objectifs. La persévérance du marathonien est testée au fil des semaines car certaines journées, les jambes ne veulent carrément pas tourner! Ces entraînements en fatigue sont monnaie courante dans une préparation spécifique de marathon et il est important de bien s’appliquer malgré tout, car c’est payant même si notre rythme est un peu plus lent dans ces journées. L’idée est de travailler rigoureusement pour être le mieux préparé possible en tenant compte de son contexte afin d’éviter des déceptions au marathon. La persévérance, appliquée intelligemment, vous mènera loin.

Et le dernier « P », qui est parfois négligé, est pour Plaisir. Peu importe le niveau de performance et peu importe la situation, c’est dans le plaisir que ça passe! Quand il n’y a pas de plaisir, c’est ardu de faire ce qu’on à faire. Pas tout le temps, pour tous les entraînements, mais le plus souvent. Plaisir de côtoyer et partager ses sorties de course avec des gens que l’on apprécie, plaisir de mener une vie en santé et équilibrée, plaisir du devoir accompli par ce sentiment d’autoréalisation. Plaisir de courir, tout simplement. Et ce qui est merveilleux, ça se développe et ça s’apprend. En suivant une bonne progression et en s’entraînant intelligemment en fonction de son niveau de forme (n’oubliez pas que 75-80% du temps est dévolu pour des entraînements d’endurance à basse intensité qui vous permettraient d’entretenir une conversation assez fluide), on peut définitivement se surprendre à apprendre à aimer l’entrainement rigoureux menant au marathon!

Le demi-marathon, l’alternative équilibrée.

Le demi-marathon, l’alternative équilibrée.

De nombreux événements de course à pied au Québec n’offrent pas la distance du marathon à leur programme. Cette mythique distance comporte son lot de défis à organiser et la topographie des municipalités hôtesses se prête parfois mal à cette longue épreuve. Prenez Sherbrooke, ma ville de résidence, je vois mal comment les organisateurs arriveraient à trouver un parcours plat et rapide pour les gazelles qui veulent se tester après des mois de préparation. Le demi-marathon devient alors une alternative plus simple et qui a le potentiel de rallier une masse importante de coureurs. Est-ce que cela revient à dire que les athlètes ont moins de mérite? Dans une ère ou les ultra-marathons ont la côte, nous pourrions être tentés de faire ce parallèle, mais en analysant de plus près l’effort demandé pour franchir 21,1 kilomètres, force est d’admettre que la préparation doit tout de même être au rendez-vous. Attardons-nous un peu à l’engagement dont doivent faire preuve les coureurs du demi.

1) Le volume d’entraînement

Je suis un jeune père de famille et adepte du marathon. Je dois admettre que le kilométrage hebdomadaire et, conséquemment, le nombre d’heures passés à l’entraînement en vue d’une épreuve de 42.2KM est important. Cela a inévitablement un impact sur la famille. La différence la plus notable se situe probablement lors de la longue sortie du weekend. Il n’est pas rare de voir des plans d’entraînements viser de 32 à 35KM lors de ces rendez-vous. Ces sorties forcent alors l’adepte à faire un effort d’au minimum 2 heures. Si l’on ajoute le temps de déplacement en voiture, s’il y à lieu, on se retrouve facilement avec un bloc de 3 heures en dehors du nid familial un matin de weekend. Ce n’est pas toujours facile à placer au calendrier avec les autres obligations familiales. En contrepartie, en préparation pour un demi-marathon, les longues sorties oscillent généralement entre 15 et 25 kilomètres, selon le niveau de chacun.e.s

2) La fréquence

En préparation pour un marathon, plusieurs courent au moins 6 fois par semaine, parfois à raison de deux fois par jour. Un athlète qui décide de s’investir dans la préparation d’un semi-marathon peut réduire sa fréquence à 4 ou 5 fois par semaine selon son niveau de forme, son historique de blessures et la performance voulue lors de la compétition. Si cela se traduit par une matinée de plus au lit pour donner un répit au conjoint ou à la conjointe, plusieurs y verront un net avantage.

3) L’intensité

Ouch! Ici, un entraînement de demi-marathon peut devenir très demandant si on a un chrono bien précis en tête. Les séances par intervalles doivent, dans ce cas, se faire à une allure soutenue et l’aspect musculosquelettique du coureur peut en prendre pour son rhume. Si le marathon est une épreuve d’endurance plutôt que de vitesse, courir sa moitié nécessite souvent que les deux sphères de la course à pied soient au rendez-vous pendant la phase de préparation et le jour de la compétition.

4) L’aspect social

Finalement, en cette période où la santé mentale est importante, il ne faut pas non plus négliger les avantages que le demi procure par rapport au marathon. La bête de 42,2KM requiert une rigueur quasi-chirurgicale quant au repos et au sommeil. Avec son petit frère le demi-marathon et son impact moins grand sur l’agenda et sur le corps, on se retrouve avec plus de temps libre. On peut alors se permettre d’étirer (un peu) nos soirées entre amis sans être préoccupé d’obtenir toutes nos précieuses heures de sommeil pour bien récupérer. À ce propos, tenons bons, ces soirées entre amis seront bientôt de retour.

Bonne course!

Le pace, le pace, le pace : sommes-nous obsédés par le pace?

Le pace, le pace, le pace : sommes-nous obsédés par le pace?

Runwise

Quand j’ai commencé la course en 2014 j’étais vraiment motivé, un peu comme un enfant, je découvrais un sport complètement nouveau.

Un sport tellement dur que j’ai vite compris que j’aurai besoin de certains trucs pour rester motiver.

Un de ces trucs ? Les chiffres.
La course c’est le sport le plus impitoyable qui soit : nos progrès sont mesurés de façon 100% objective. Impossible de tricher.

(Bon vous pouvez toujours dire qu’il y avait du vent, de la neige, ou que votre intestin et sensible, mais voilà quoi …)

Or les progrès sont une des plus grandes sources de motivation en course à pied.

Courir plus vite, plus longtemps, ça fait du bien !
Au début c’est sympa, la courbe de progression est en notre faveur. Tu fais un record à chaque course, c’est cool.

Tu peux même gagner plusieurs minutes sur ton 10k.
Mais avec le temps … la progression se ralentit.

Le problème durant mes premières années, c’est que j’ai sauté à pieds joints dans cette frénésie du chrono, du pace, de la Vo2max, l’obstination pour les chiffres quoi.

Même quand je ne courais pas, je calculais toutes sortes de choses.
• Le chrono que je pourrai faire dans 6 mois, 1 an, 2 ans.
• Le pace que je pourrai tenir au prochain entrainement.
• Je calculais même mon temps que j’allais faire … en plein milieu d’une course.

Tout bien réfléchi, j’étais devenu un expert-comptable.

Heureusement, avec le temps, mon obsession pour les chiffres s’est tassée.

Ce qui m’a ouvert les yeux, c’est quand je suis devenu entraineur.

Je me suis rendu compte que la plupart des coureurs se rendaient fous eux aussi.

(Bon certain plus que d’autres …)

Le problème avec les chiffres ?

Une fois qu’ils nous rentrent dans la tête, ils alimentent la roue du hamster.

Vous connaissez le hamster ?

Cette voix qui nous martèle avec des chiffres avant, pendant et après l’entrainement.

Cette fatigue cognitive, c’est le premier problème.

Mais, il y en a un second :

Avez-vous déjà porté attention à l’expression suivante : « Je vaux 20 minutes au 5k » ?

« Je vaux »

Le coureur lie sa valeur personnelle à son chrono.

Tout à coup, cette valeur, ou estime de soi devient totalement mesurable.

C’est peut-être ça le problème.

Un jour, vous ne progresserez plus aussi vite, vous aurez même une ou plusieurs années sans record.

Si vous avez fonctionné avec les chiffres toute votre carrière, votre motivation et votre santé mentale pourraient connaitre un coup dur.

C’est pour cela que j’encourage mes athlètes à courir aux sensations.

Je crois sincèrement que le monde de la course gagnerait à se recentrer sur ses sensations.

Apprendre à faire confiance à notre corps et ne plus laisser les chiffres définir notre valeur sociale.

Je crois que nous pouvons aimer la course avec moins de chiffres.

Et tenez-vous bien …

Je pense que nous pouvons davantage performer avec moins de chiffres.

La performance n’est pas une mauvaise chose, mettre toute son énergie dans un projet un peu fou, peut-être impossible, c’est excitant !

C’est découvrir de quoi nous sommes réellement capables.

Mais si la performance se mesure avec des chiffres, en aucun cas ils ne sont nécessaires pour performer.

J’ai fait ce travail sur moi durant ces derniers mois, et savez-vous quel est le sentiment qui m’a habité ?

Le soulagement : je me suis senti libéré.

Je fais également ce travail avec les coureurs que j’accompagne, et je constate de nombreux bénéfices : meilleure gestion de courses, plus de plaisir à l’entrainement, moins de stress avant une grosse séance, une meilleure gestion de la fatigue à long terme, etc.

Mon dernier conseil ?

Essayez de vous entrainer aux sensations (par exemple 6×3’ effort 5k) et regardez votre allure comme une indication de votre effort et de votre niveau de forme.

Le comportement inverse qui consiste à suivre religieusement l’allure prescrite par sa montre est selon moi souvent une belle erreur.

Bonne course 😉
Max

6 balados québécois testés et approuvés pour vos sorties de course à pied

6 balados québécois testés et approuvés pour vos sorties de course à pied

Vous en avez marre de toujours écouter la même liste de musique lors de vos longues courses à pied ? Je vous suggère d’essayer les balados ! Ceux-ci sont similaires à une émission de radio : un fichier audio que vous pouvez écouter quand bon vous semble et couvrant une variété de sujets. Ils sont aussi appelés les « podcasts ». Personnellement, je trouve que mes séances de course à pied semblent passer beaucoup plus rapidement avec un balado puisque mon cerveau est concentré sur celui-ci, ce qui me plaît particulièrement lors des longues sorties, qui peuvent vite devenir redondantes. Depuis un an ou deux, la popularité des balados a monté en flèche, il y en a de plus en plus et je suis vite devenue accro : j’en ai déjà testé plusieurs ! En voici qui, selon moi, valent la peine d’être découverts.

1. Sans Filtre podcast (variété)
Sans Filtre podcast (variété)
PH Cantin et Doum Plante reçoivent chaque semaine des invités provenant de toutes les sphères : sport, sciences, arts, musique, etc… afin de discuter avec eux de sujets variés. Plusieurs invités connus y sont passés, il y en a assurément pour tous les goûts. La longueur des épisodes est parfaite selon moi, on entre complètement dans la discussion et on ne voit plus le temps passer !

2. Over n Out (true crime)
Over n Out (true crime)
Victoria Charlton se spécialise dans les histoires de True Crime ayant eu lieu partout dans le monde. Son travail de recherche est superbe et la façon d’apporter les sujets est fascinante. Des récits de disparition, de crimes odieux, de théories du complot, de mystères… Il y a suffisamment de contenu pour satisfaire tous les passionnés comme moi.

3. Ma version des faits (true crime)
Ma version des faits (true crime)
Isabelle Richer, journaliste judiciaire, raconte avec rigueur et justesse divers procès qui ont fait la une au Québec. Sa manière de raconter est exceptionnelle, il est difficile de s’arrêter après un seul épisode !

4. Bain Libre (vie de famille)
4.	Bain Libre (vie de famille)
Une émission légère et amusante animée par nuls autres que Jessica Barker, Vincent Bolduc et Guillaume Lemay-Thivierge. Les sujets traités, en lien avec la vie familiale, sont toujours apportés avec humour et réalisme. On sent bien la complicité entre les animateurs. Des invités spéciaux y participent également afin d’apporter de la variété et de l’expertise. Du bonbon pour les oreilles !

5. On s’appelle et on déjeune (nutrition)
On s’appelle et on déjeune (nutrition)
Voici un balado que j’attends toujours avec impatience chaque semaine. Bernard Lavallée et Catherine Lefebvre, deux nutritionnistes, font un travail remarquable afin de traiter des enjeux en lien avec l’alimentation. On sent la rigueur derrière chaque épisode, que ce soit par leur façon de s’exprimer, la manière dont les opinions sont apportées et la participation des invités lors de chaque épisode, spécialistes dans leur domaine.

6. Grand écart (entraînement)
Grand écart (entraînement)
Impossible de terminer cet article sans mentionner cette émission présentée par Radio-Canada et animée par Jean-Philippe Wauthier. Celui-ci discute avec ses invités d’entraînement, de nouvelles tendances sportives, de psychologie de nutrition, entre autres. Un podcast fascinant à découvrir pour les fans d’entraînement et de course à pied !

La sagesse en sport

La sagesse en sport

La sagesse en sport, hum…. Ça veut dire quoi ça exactement ?

Faire du sport même si on avance en âge ?

Être plus sage dans notre façon de pratiquer le sport ?

Ça peut vouloir dire plusieurs choses et de différentes façons tout dépendamment qui on est. J’aimerais vous expliquer pour moi ce que ça représente.

Dans un premier temps, je crois que c’est important de bien vieillir dans nos sports. Pour moi ça ne veut pas juste dire se modérer ou faire plus attention, pas du tout. Et même au contraire. Ça veut dire MIEUX le pratiquer. Savoir jusqu’où on peut aller sans provoquer des ‘’dégâts’’ pas parce que ça pourrait être plus long à guérir juste parce qu’on connaît nos limites, parce qu’on sait les reconnaitre.

Je ne fais pas que de la course à pied, je pratique plusieurs autres sports et j’applique ma ‘’sagesse’’ dans chacun d’eux. C’est une très bonne façon, je crois, de pouvoir continuer à les pratiquer en ayant du plaisir et en toute sécurité.

Un sport nouveau est souvent très stimulant à pratiquer, mais si on ne connaît pas nos limites on peut risquer de ne pas le pratiquer longtemps.
Dans l’exemple qui nous intéresse ici on va prendre la course à pied.

Lorsque j’ai débuté la course à pied, je le faisais de façon occasionnelle, pour bouger. De un, je me trouvais trop lourde (même après ma perte de poids) je manquais de souffle, mais pourtant j’étais très endurante en vélo. Alors je ne courrais qu’une fois semaine, sans grande conviction. Et j’ai finis par m’y mettre plus régulièrement.

Alors est venue la question des souliers…. Je me disais alors, pas question que je fasse comme les crinqués qui dépensent une fortune dans leur godasse de course, non non non , pour moi ça va rester un sport simple et peu couteux 😉 . Faut dire qu’au début je faisais plus de la course sur tapis roulant, alors le besoin se fait moins sentir d’être plus sérieusement chaussée. Mais petit à petit je me suis mise à courir à l’extérieur. Bon, on se rend vite compte que des souliers de courses de grandes surfaces ça s’use vite, que c’est moins confo aussi.

Mais avant d’investir dans des souliers de course à $$ on poursuit avec l’idée que nous, on est ailleurs. Que ça va bien aller avec nos godasses bas de gamme, c’est rien qu’une mode, que les personnes qui achètent leur souliers dans des magasins de sports le font pour pêter de la broue. Erreur…. La sagesse, c’est de reconnaître que pour le bien de notre corps, on n’aura pas le choix de demander l’avis d’un professionnel en magasin, quelqu’un qui s’y connait.

Alors on s’y rend et on paye la facture. Mon premier achat par contre n’a pas été bon…. Je ne savais pas ce dont j’avais besoin, alors comment l’expliquer au vendeur ? Comment mon pied atterri au sol et autres questions du genre. Mes souliers étaient vraiment confo, mais pas adaptés pour moi, trop d’absorption, lourds, pas de retour d’énergie … mais bon, on apprend à force d’expérience 😉. Alors après m’être fait mal au niveau d’une hanche, j’étais un peu rétissante à me refaire conseiller. Mais après quelques paires de souliers usées en quelques kilomètres, on remet l’expérience en boutique.

Cette fois-ci j’apporte un sac complet de mes vieilles chaussures. Et je suis repartie avec la marque de soulier que je porte encore aujourd’hui, la sagesse fait que : SI elles sont parfaites pour moi, bien je reste avec… Je peux varier les couleurs au gré de ce que la compagnie offre mais je reste avec le même modèle; Il est parfait pour moi.

Même chose pour la pratique de la course en général. Avant, beaucoup de comparaison, de lecture sur internet et autre article d’un peu partout. Je me laissais influencer par toute sorte de notion qui n’était pas mienne. Avec l’expérience, on vient à se fier à son propre jugement. Encore faut-il avoir des preuves que notre jugement est bon.

Chose certaine, même si on développe de la sagesse en sport, on continue sans cesse d’apprendre sur nous et le sport en tant que tel. C’est je crois ce qui fait que c’est aussi agréable et stimulant kilomètre après kilomètre. J’apprends présentement beaucoup sur mon corps, sa capacité à récupérer lors de mes sorties en trail, même si pour l’instant le nombre de kilomètres n’est pas impressionnant. Mon corps apprend en même temps que moi (et ma tête). C’est que je lui en demande beaucoup. Je dois aussi être sage et ne pas lui demander de faire de la trail à chaque sortie, de faire du déniveler, oh une sortie à vélo, et on remet ça.

Savoir reconnaitre les petits signes que notre corps nous envoie avant qu’il fasse un ‘’coming out’’ qui nous empêchera de bouger pour un temps. En lui faisant attention il nous le remettra au centuple. Je demeure à l’affût de ses petits signes, et je cherche toujours à comprendre ce qui arrive, peut être aussi pour ça que je ne me blesse pas.

Beaucoup n’en ont que pour la mesure des pas de course, la vitesse moyenne, temps général pour faire une telle distance, leur rythme cardiaque durant l’effort etc.. Si vous lisez sur Facebook des pages de course ou les gens partagent, tous se questionnent sur ces chiffres, se concentrent là-dessus et se comparent. Au lieu de se poser les vraies questions. Suis-je confortable lors de ma course. Suis-je bien après l’avoir terminée, ou si je suis bon pour les rebuts. Ai-je le goût de recommencer? Pourrai-je courir longtemps (en termes d’années) ou si je vais user mon corps à la vitesse grand V.

Je lis souvent que les gens se questionnent sur une douleur apparue. Tout le monde de bonne foi donne un conseil. La personne un peu mêlée en prend de gauche et de droite, finalement rencontre le médecin, et dois arrêter la course pour un temps car elle s’est blessée.
Nous devons connaitre notre corps et l’écouter. Pas juste la tête, les deux doivent apprendre à se parler… même si parfois établir un contact entre les deux est difficile. 😉

Mes premiers entrainements de marathons étaient basés beaucoup sur la rapidité … j’avais quasiment des palpitations avant de partir courir dû à un stress de performance que je m’imposais à moi-même. Lors de l’évènement, je faisais toujours la même erreur, partir très vite… mais ralentir de beaucoup sur la 2e portion.

Avec mon expérience je tente plus à rouler moins vite, mais faire tout le parcours en courant sans être obliger de ‘’poser’’, donc une course plus confortable et durable. Bon avec les derniers marathons qui étaient virtuels, moins d’effet d’entrainement sur le départ…. On verra si ma ‘’sagesse’’ tiendra à ma prochaine course 😉.
Je vous laisse là-dessus, une réflexion à faire avec soi-même 😊

Citation : *
On ne reçoit pas la sagesse, il faut la trouver soi-même, après un trajet que personne ne peut ni faire pour nous, ni nous épargner.
*Marcel proust