Un tempo est très utile pour porter un jugement sur son niveau de forme. Il s’agit essentiellement de courir moins longtemps, mais à la même allure que notre objectif visé sur 5, 10, 21 ou même 42,2 kilomètres. Cet entraînement nous permet alors d’évaluer nos sensations à la vitesse souhaitée le jour de la compétition. Plus tôt en mars, une séance tempo de 7 kilomètres était au programme pour le groupe et moi. Pourquoi 7 kilomètres? Si vous avez l’esprit mathématique, vous aurez deviné qu’il s’agit du tiers de la distance demi-marathon. Voici comment s’est déroulée la séance…
C’est un mercredi matin d’heure avancée, la noirceur sera présente jusqu’à la fin de l’entraînement. La merveilleuse ville de Sherbrooke nous offre cependant le parc Jacques-Cartier illuminé et plat juste pour nous et quelques irréductibles marcheurs. La zone orange nous permettant de courir (enfin) en groupe, nous entamons l’échauffement dans la bonne humeur. Histoires de parentalité, de travail, de course à pied et j’en passe. Le traditionnel tour d’activation tire à sa fin et la conversation glisse tranquillement vers les quelques consignes, conseils et encouragements des deux coureurs aguerris et plus rapides que moi qui feront office de lièvres pour les 7 prochains kilomètres. En théorie, je n’aurai qu’à suivre de près ces deux machines et mettre mon cerveau en mode veille. Nul besoin de regarder ma montre, ces deux métronomes se chargeront de le faire à ma place.
Le lampadaire qui nous sert de repère de départ approche, les pouces se rapprochent de la montre et « clic » le départ est donné. Je me glisse stratégiquement derrières mes deux amis, tel que convenu. Le régulateur de vitesse semble déjà réglé pour eux. Allure cible ce matin : 3:45/km. Un autre membre du groupe court à mes côté et s’accrochera le plus longtemps possible. Nul doute, un tempo est tellement plus facile en groupe!
Les 3 premiers kilomètres défilent très rapidement. On s’encourage mutuellement et le rythme, légèrement plus rapide que prévu, est tout de même confortable. À partir du 4ème, l’effort s’installe graduellement. Les discussions sont plus courtes et ressemblent davantage à « go », « on continue », « ça va bien ». L’effet de groupe fait son œuvre jusqu’à la fin et la montre sonne le 7ème kilomètre. La satisfaction est au rendez-vous et le retour au calme sur les prochains kilomètres fera du bien. Les conversations légères reprennent.
Bilan de la séance; la cote d’effort est légèrement plus élevée qu’anticipée, mais la température froide et le départ plus rapide peuvent expliquer cet écart. Ajoutons une période d’affûtage de 10 à 14 jours avant une compétition ainsi que l’excitation de l’événement et les éléments seront en place le jour venu.
Prochain test? Une séance tempo de 10 kilomètres en avril, trois semaines avant l’événement maison prévu la fin de semaine du 1er mai. Événement, vous l’aurez compris, non-officiel et simplement porté par notre amour pour la course à pied.
Bon entraînement!
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Vous avez déjà expérimenté une séance de type tempo? Laissez-le moi savoir dans les commentaires.
Ahhh, les merveilles de l’hiver! Partir en raquettes avec votre conjointe ou conjoint, avec des amis, la famille et fouler la neige épaisse de nos forêts comme l’ont fait auparavant des générations de nos ancêtres autochtones. Gravir des montagnes, descendre dans des coulées ou simplement emprunter des pistes balisées, puis admirer des paysages à couper le souffle. Mais le saviez-vous? Il y a faire de la raquette et courir en raquettes? Oui oui! Vous avez bien entendu! On peut courir en raquettes. Pas avec celles que l’on utilise pour fouler la neige pour nous empêcher de s’enfoncer, non! Il existe sur le marché, depuis plus d’une trentaine d’années, des raquettes pour la course à pied. Parfaites pour les amateurs de course en sentiers. Des raquettes qui vont vous permettre de continuer à courir en trail et ce, en plein hiver.
Déjà, au 19e siècle, l’existence du Montreal Snowshoe Club, au début de années 1840, nous montre tout l’intérêt de partager l’activité de la raquette entre amis. Quelques années plus tard, la fondation de nouveaux clubs à travers le Québec élève le niveau récréatif à des niveaux compétitifs. Les grandes compagnies le comprennent et s’ajustent. Nouveaux matériaux, nouvelles formes, légèreté. Aujourd’hui, les adeptes de ce sport ont accès à des produits de pointe.
Ambassadeur de la région Saguenay—Lac-Saint-Jean de la course en raquettes, l’athlète Carl St-Hilaire a accepté de nous informer sur ce sport méconnu. Le Saguenéen est bien connu comme participant de la course des portageurs (15 km avec une poche de 100 lbs sur le dos) et est aussi un redoutable joueur de hockey sur glace. Personnellement, c’est la nage en eau libre et le triathlon qui nous a rapprochés.
Où?
La course en raquettes se pratique sur des surfaces préalablement entretenues où la neige est déjà foulée comme les sentiers de marche, de fat bike et de motoneige (vérifier avant si vous avez l’autorisation d’y accéder).
Les coureurs qui empruntent les sentiers uniquement munis de leurs chaussures ne sont pas toujours bien vus par les autres utilisateurs, ils brisent les sentiers et font des trous dans la surface. Par contre, les coureurs équipés de raquettes sont les bienvenus partout et même dans les centres payants m’affirme St-Hilaire.
Comment et Combien?
La course en raquettes est tout de même un sport qui vous paraîtra relativement abordable. En effet, tout ce qu’il vous faut, ce sont ces fameuses raquettes spécialement conçues pour courir. Beaucoup moins longues que celles fabriquées pour la marche en forêt, elles viennent tout de même en plusieurs déclinaisons de modèles.
Pour Carl St-Hilaire, un athlète parcourant plus 500 km en raquettes par hiver depuis près d’une quinzaine d’années et qui est impliqué dans l’organisation de divers événements, il n’y a qu’un seul modèle qui vaille : La TSL-305. Il vous en coûtera près de 200$ pour l’achat des raquettes, plus l’achat d’une tige-attache (moins de 100$) et d’une paire de chaussures. Seules certaines boutiques tiennent ce modèle de raquettes, car il faut percer la semelle de la chaussure avec une perceuse (il faut une chaussure avec une semelle assez épaisse à l’avant) afin d’y installer la fameuse tige-attache qui s’amarrera à la raquette (Notez bien que la botte TSL existe également). Ce type de raquettes demande par contre un léger ajustement dans le style de course, car grâce à l’attelage spécial, l’arrière de la raquette va traîner au sol. Il y a donc un effet de glissement du pied qui diminue aussi la projection de neige dans le dos du coureur.
Il existe d’autres modèles plus simples d’utilisation où le pied se fixe entièrement à la raquette. Vous aurez plus la sensation de courir avec une chaussure. L’arrière de la raquette ne traîne pas au sol. Il faut donc, comme à la course à pied, lever un peu plus les genoux. L’avantage de ce type de raquettes est que vous pouvez utiliser la chaussure de votre choix. Par contre, il y a aussi un désavantage important : la projection de neige qui vous éclaboussera le dos, voire même la tête. Le port d’un vêtement hydrofuge est plus que conseillé. L’acquisition de ce type de raquettes vous en coûtera autour de 250$, mais comme toute chose, des modèles plus onéreux sont également disponibles.
D’autres modèles ont tenté d’imiter l’effet « inclinaison ou pivot » de la TSL-305 en fixant le devant du pied sur un attelage pivotant. Encore là, un investissement de quelque 250$ vous permettra de vous chausser convenablement pour la pratique de course en trail hivernale.
Bref, comme vous le voyez, il existe des modèles pour tous les goûts et tous les budgets. Un débutant pourra trouver un produit qui lui convient à partir de 150$ environ et le coureur qui cherche plus de performance devrait s’en tirer pour moins de 500$.
Pourquoi?
Parce que t’es une fille de trail ou un gars de trail et que l’asphalte et les longues lignes droites ne sont pas pour toi. Parce que tu veux continuer à courir en sentier l’hiver. Parce que l’hiver dans le bois, les paysages sont à couper le souffle. Pour quitter l’environnement bruyant de la ville et reconnecter avec la nature.
Pour te motiver un peu, sors en groupe! Ou si t’en peux juste pu de la belle gang de « chialeux » qui t’accompagne à l’année longue, inscris-toi dans un club, il en existe sûrement un près de chez toi. La plupart du temps, les clubs de course en raquettes sont associés à des boutiques spécialisées. Au Saguenay-Lac-St-Jean, le Club Vo2 trail et dans la région de Québec le club Le Coureur nordique, sont spécialisés dans ce domaine.
Un gros merci à Carl St-Hilaire (Vo2 Trail) qui a accepté de m’éclairer sur le sujet.
Vous avez couru longtemps et pour ne pas être courbaturé le lendemain, vous décidez de vous soumettre à l’épreuve du bain glacé ou vous faites une longue séance d’étirement?
Est-ce vraiment efficace pour augmenter la vitesse à laquelle vous allez récupérer?
Tout d’abord, mieux récupérer, qu’est-ce que ça signifie?
Dans leur recherche, les chercheurs ont identifié 4 facteurs qu’ils ont étudiés :
Dommages musculaires (mesurés par la concentration de marqueurs de dommages musculaires dans le sang)
Inflammation (mesurée par les marqueurs d’inflammation dans le sang)
Courbatures
Perception de fatigue
Seulement les études de bonne qualité ont été gardées. Pour être sélectionnées, les études devaient détailler les procédures, les modalité et l’intensité des exercices et présenter les modalités ainsi que le moment des interventions pour favoriser la récupération.
Les études devaient aussi tester au minimum un des 4 aspects de la récupération cités ci-haut et mentionner le nombre de participants dans leur étude. Voici un résumé de l’efficacité de chaque méthode d’aide à la récupération.
Massage
Le massage est utilisé depuis fort longtemps afin de favoriser la récupération. Les courbatures sont causées par les microdéchirures musculaires et le massage pourrait augmenter le flux sanguin vers les muscles et réduire l’oedème (Weerapong et al., 2005; Bakar et al., 2015).
Dans l’étude, on note que les massages réduisent les douleurs musculaires post-exercice de façon significative.
De plus, les massages ont un impact sur la perception de douleur et de fatigue. Cette amélioration de la récupération serait reliée à une diminution des hormones de stress (cortisol) et à une augmentation de la concentration de beta-endorphines (hormones relaxantes).
Je dois avouer que j’ai été surpris par la suite : c’est normal, que le massage ait un impact sur la perception de douleur et la perception de courbature. Ces deux paramètres sont influencés par l’humeur des personnes. Par contre, il semblerait que le massage soit aussi la façon la plus efficace de faire diminuer les marqueurs de dommage musculaire et d’inflammation à la suite d’un entraînement.
Vêtements de compression
Les vêtements de compression sont des vêtements très serrés qui ont pour objectif de diminuer l’enflure et l’œdème musculaire et d’améliorer le retour veineux.
Depuis un certain temps (Les bas de compression offrent-ils des avantages sur la performance?, 2016), on sait que les bas de compression ont un impact positif sur les douleurs musculaires post-entraînement et la perception de fatigue. Par contre, il est très difficile de séparer l’effet placebo de l’effet du bas lui-même.
Justement, lorsqu’on évalue plus objectivement l’efficacité des bas de compression sur la réduction du dommage musculaire et de l’inflammation, l’étude conclut que de porter des vêtements de compression ne diminue pas l’inflammation, ni les dommages musculaires de façon significative.
Immersion en eau froide
Le principe derrière l’immersion en eau froide est qu’en diminuant la température de la peau, on diminue l’apport sanguin au muscle et cela aurait pour effet de diminuer l’inflammation.
Dans la revue de littérature, les chercheurs notent un effet significatif, mais faible sur les courbatures, la fatigue, l’inflammation et les dommages musculaires. Il est à noter que le froid en lui-même peut avoir un effet analgésique en diminuant la douleur ressentie.
Méthode contraste
La méthode contraste consiste à alterner entre des bains d’eau chaude et des bains d’eau froide. L’impact sur le muscle est que lors de la phase chaude, les vaisseaux sanguins dans le muscle auront tendance à se dilater, laissant passer plus de sang et lors de l’immersion en eau froid, l’inverse se produira et les vaisseaux sanguins se contracteront. Ce travail du muscle permettrait de diminuer la douleur et l’inflammation.
Dans leur étude, les chercheurs notent un impact positif sur la douleur musculaire post- entraînement, mais pas sur le niveau de fatigue. De plus, ils ont noté qu’en général, cette intervention diminuait la présence de marqueurs de dommage musculaire.
Récupération active
La récupération active consiste à faire une petite séance d’activité physique au lendemain d’un entraînement éprouvant. L’objectif est d’augmenter l’apport en sang du muscle afin d’éliminer les déchets plus rapidement. Notamment, les « morceaux » de muscles brisés seraient éliminés plus rapidement.
Évidemment, comme la récupération active exige un effort supplémentaire, elle n’a pas d’impact sur la perception de fatigue.
Elle a par contre, un effet sur les douleurs musculaires post-entraînement bien documenté (Armstrong, 1984). Malheureusement, cet effet est de courte durée. La récupération active masquerait donc la douleur, mais n’augmenterait pas la vitesse de récupération.
Étirements
Les étirements n’avaient pas d’impact sur les courbatures, ni sur la fatigue. Depuis plusieurs années, les étirements ne sont plus recommandés suite aux entraînements (Herbert and Gabriel, 2002; Herbert et al., 2011), puisqu’ils pourraient même mener à une augmentation des courbatures.
Bref, les protocoles d’aide à la récupération ont plus d’impact sur les aspects qui comportent une composante psychologique, comme la douleur des courbatures et la perception de fatigue.
De plus, l’effet de ces méthodes sur les dommages musculaires et l’inflammation, observés de façon objective, est relativement faible.
En résumé
Voici un tableau qui résume l’impact de chaque méthode.
Notez qu’en général, on remarque que plus la qualité de l’étude est élevée (grand nombre de participants, processus rigoureux), plus l’impact des différentes méthodes d’aide à la récupération a tendance à être faible.
Quoi retirer de tout cela?
Tout d’abord, que si une méthode vous fait du bien et qu’elle vous aide à vous sentir mieux, il pourrait être intéressant de la garder.
Ensuite, si vous n’utilisez pas présentement d’aide à la récupération, il semblerait que le massage soit probablement l’approche la plus bénéfique à intégrer dans votre routine.
Finalement, on peut aussi se demander s’il est absolument nécessaire de mettre en place des protocoles pour récupérer plus rapidement. Est-ce qu’on devrait laisser le corps faire son travail, dans le temps nécessaire?
Je suis parti courir. Départ de la cour du garagiste où je venais de laisser l’auto pour le changement de pneus. Je me relis et je trouve que ça fait un peu « Les pays d’en-haut ». Genre je laisse le cheval chez le forgeron et je marche cinq milles pour retourner dans mon rang. Certain que les forgerons n’offraient pas un service de charrette de raccompagnement. Pas de chevaux de courtoisie non plus.
Le garage est en bordure de la bande du canal de Chambly, un de mes trajets favoris. J’y ai donc laissé les clés et je suis parti à la course. Sous le regard un peu surpris du mécano. Il a dû s’imaginer que je lui laissais une auto volée ou que j’étais vraiment allergique aux factures.
Une dizaine de degrés, une bruine tenace. Un temps de canard. Ça tombe bien, les principaux intéressés avaient répondu à l’appel. Plusieurs centaines qui pataugeaient dans le reste d’eau du canal dont les écluses sont pour l’instant fermées à la navigation.
Pour les canards, le canal c’est un combo « buffet chinois/dortoir ». Le « All You Can Eat » du palmipède. En plus, pas d’effort à fournir, l’eau y est stagnante. Repos bien mérité quand on considère qu’ils passent la majeure partie de la journée sur le Richelieu. Dans le courant, pour eux, c’est une session de spinning de huit, dix heures. Tous les jours.
Comment ça se fait que les canards n’ont pas des gros mollets?
J’ai essayé d’arriver aussi doucement que possible. Le temps de saisir quelques conversations. Je ne savais pas qu’ils s’intéressaient à la politique. Je jurerais que je les ai entendus commenter les dernières nouvelles à propos de la Covid, « Nous avons tourné le coin ». Les canards semblaient plus que sceptiques : « Coin? Coin! Coin!!! »
Malgré mon bon vouloir, ils ont fini par me remarquer. Certains ont bien essayé de plonger mais, dans 30 centimètres d’eau, y’a toujours un bout qui dépasse. Alors Ils se sont poussés vers l’autre rivage, moitié flottant, moitié marchant.
Finalement, comme je les voyais toujours, je leur ai fait honte. Ils se sont dit que si un humain faisait de l’exercice par ce temps et à cette heure, pas le choix, faudrait bien qu’ils s’y mettent aussi.
Alors ils se sont envolés en faisant la baboune, pour les quelques centaines de mètres qui séparent le canal de la rivière. Ils sont passés au-dessus de moi en jasant comme le canard dans les romans policiers de Louise Penny, celui dont tous les personnages disent qu’il est mal engueulé. Il marche en marmonnant : « fuck, fuck, fuck, fuck ». Multipliez ça par environ 300.
Comme quoi, même pour des canards champions de spinning, un lundi matin, ça reste un lundi matin.
On a tous des raisons différentes de courir. Que ce soit pour avoir un moment seul, pour faire le vide dans sa tête, pour avoir plus d’énergie, pour dépasser ses limites, pour perdre du poids, pour avoir une opportunité de courir avec des gens qui ont la même passion, pour la simple bonne raison d’avoir du plaisir, d’être en santé ou d’avoir la sensation de se sentir vivant, toutes les raisons sont bonnes. De mon côté, j’ai eu le plus bel héritage. J’ai grandi avec un père qui a fait toutes sortes de sports avec moi et pour qui l’activité physique et la saine alimentation sont une priorité. Quand on est jeune, on court tout naturellement sans rien forcer et sans réfléchir. Avec les années, est-ce que vous vous êtes déjà demandé si vous courrez de la bonne façon?
De mon côté, j’ai commencé à courir en 2009 avec l’objectif de me dépasser et de réaliser un demi-marathon. J’avais un travail exigeant qui me demandait de faire près de 3 heures de routes par jour. Donc, mon corps avait soif de bouger. J’avais aussi une relation amoureuse toxique. La course était une belle façon de m’évader de cette emprise. J’avais comme seul support technique un livre qui préconisait de s’entrainer en mode 10 minutes de course et une minute de marche. Entre 2010 et 2012, j’ai réussi trois demi-marathons, mais j’ai souffert physiquement comme je n’avais pas une bonne fondation d’entrainement. De plus, je gérais mal mes courses comme ma technique ne me permettait pas de m’économiser. Si seulement j’avais su comment bien courir, j’aurais mieux performé, évité plusieurs blessures et eu encore plus de plaisir.
J’ai rangé mes espadrilles pendant plusieurs années. Je les ai ressorties au début de la pandémie en mars 2020 avec mon mari. Dans mon travail, les journées étaient plutôt folles et le quotidien pesait lourd. J’avais un urgent besoin de me sentir vivante et de respirer l’air frais. J’ai donc recommencé à courir accompagné de mon homme. J’ai recommencé en essayant de le suivre à sa vitesse, à grandes enjambées, pendant 5 km sans arrêt. Quelle erreur!!! J’avais mal partout. J’avais demandé trop d’efforts, trop vite à mon corps. Par chance, j’ai eu un bon conseil de ma meilleure amie : « Pourquoi n’essaies-tu pas la nouvelle formule de coaching de la Maison de la Course? Ils ont lancé leur podcast en avril 2020. Tu vas pouvoir recommencer à la base mais de la bonne façon pour ne pas te blesser. En plus, tu auras cette fois accès à une super coach, Josée Prévost, propriétaire de la Maison de la Course depuis 2012. Elle a fait 67 marathons et ultra-marathons jusqu’à maintenant et ce n’est pas terminé. Elle court 4,000 km par année. Elle en a de l’expérience et elle est passionnée de la course à pied! »
Je me suis dit pourquoi pas! Je me suis donc lancée dans cette belle aventure du programme Courir 101 en mode balado offert gratuitement. Et oui, gratuit! Qui peut vraiment se passer de cette opportunité. La beauté du programme est que chaque capsule est accessible au moment où on le désir. C’est pratique en temps de pandémie comme on n’a pas la possibilité de courir en groupe. Il y a 3 cours par semaine soit les journées qui nous conviennent avec une journée de repos entre chaque de préférence. On peut courir seul avec la belle voix de notre coach et ses bonnes blagues dans nos oreilles pour nous accompagner. Elle a tout un humour et des analogies qui font réfléchir. On a l’impression qu’elle est avec nous. Le temps passe vite! Le programme Courir 101 nous aide à faire un premier 4 km dans le plaisir. Elle nous aide, par passion, à courir sans se blesser et à comprendre comment fonctionne notre corps. Elle explique comment bien courir, comment éviter les blessures, comment progresser graduellement. Elle nous enseigne la bonne position, comment le pied doit atterrir au sol, la cadence de nos pas, comment bien utiliser ses bras sans oublier nos hanches pour bien nous propulser vers l’avant plus efficacement. Même si j’avais déjà couru, j’ai tellement appris avec ce programme. Le cours suggère des mouvements pour la période d’activation avant la course, des exercices de musculation et des étirements. Un autre bel avantage de s’inscrire à ce programme est d’avoir accès sur Facebook à la belle communauté de coureurs qui sont inscrits eux aussi. Ça nous donne parfois le petit coup de pieds au derrière qu’on a besoin pour aller courir. On reçoit des encouragements. On se forge même des amitiés à distance. L’été dernier, c’est 1,500 personnes qui ont vécu cette belle aventure. Cet hiver, c’est plus de 2,000 personnes. C’est un cadeau de 10 semaines de bonheur et de découvertes.
La pandémie a des bons et moins bons côtés. Pour moi, cette période plus difficile m’aura permis de renouer avec ma belle passion de la course. Ça fait maintenant partie de ma vie à nouveau sur une base régulière, à chaque semaine, et ce, douze mois par année. Ça me permet de me sentir vivante, de prendre soin de mon corps et de ma santé physique et mentale. Par dessus tout, connaître enfin la bonne technique me permet de courir de plus grandes distances sans me blesser tout en économisant mon énergie. Maintenant, je cours de la bonne façon et avec un plaisir renouvelé. Je souhaite à toute personne de tout âge à faire cette belle découverte. J’ai maintenant confiance que je peux même penser compléter un jour un marathon sans blessure et avec le sourire. Et vous? Savez-vous vraiment comment bien courir ou souhaitez-vous courir avec plus de plaisir?