Courir avec son enfant
Transmettre nos passions c’est une des plus belles choses à faire pour l’avenir de nos enfants. Cela leurs inculque aussi de belles valeurs qu’ils vont conserver longtemps. La persévérance, la participation, savoir perdre, entretenir sa santé et peut-être bien la motivation de se dépasser.
Depuis plusieurs années je vois beaucoup de coureurs avec leur poussette adaptée et cela m’impressionne toujours. Je ne veux pas dévoiler mon âge mais disons que pour ma part je n’avais pas cette superbe belle option lorsque mes enfants étaient encore de jeunes bébés. Car c’est sûr qu’avoir eu cette possibilité j’en aurais profité au maximum! Déjà de les habituer jeunes à côtoyer notre quotidien, notre routine, nos compétitions c’est je crois une des meilleures façons d’intégrer la course dans leur vie.
Malheureusement, notre style de vie ne nous permet pas toujours d’amener nos enfants avec nous aussi souvent qu’on le voudrait. Garde partagée, horaire de nuit ou de soir ou simplement notre horaire de fou qui ne nous permet qu’un petit créneau horaire le midi pour courir! Des situations semblables ce n’est forcément pas évident pour créer une routine avec nos tous petits.
Parfois on aimerait leur partager et leur faire découvrir tous les bienfaits de la course à pied mais on s’y prend trop tard et l’enfant rendu à un certain âge est plus difficile à convaincre, surtout à notre ère des cellulaires, jeux vidéo en ligne et j’en passe qui sont pour eux bien plus alléchants que d’aller suer dehors!
J’ai eu la merveilleuse chance de faire quelques compétitions de course avec ma fille, ce sont des souvenirs gravés dans mon cœur de maman! Malheureusement, ma fille ne semble pas avoir eu d’attirance pour ce sport. Maintenant rendue une belle adolescente elle a su trouver son activité à elle et j’ai beaucoup plus de misère à l’amener avec moi dans mes sorties de jogging. Durant l’été elle2022, elle a bien voulu venir avec moi faire une course de 5km. Au début elle avait un point dans les côtes et moi étant de nature compétitive je voulais continuer à garder mon rythme mais étant pas mal mère poule, j’ai ralenti afin de rester avec elle et de l’encourager à continuer à courir. Je ne sais pas si j’ai réussi mais elle a tout d’un coup décidé de foncer et elle est partie comme une vraie gazelle. Mon orgueil en a pris un coup car je n’ai jamais réussi à la rattraper et elle a fini sa course avant moi! Mais vous savez quoi? J’étais heureuse et fière qu’elle se motive et qu’elle n’abandonne pas. Plus tard, elle m’a avouée que ce qui l’avait le plus motivée à finir la course c’était les encouragements des gens qui étaient là tout le long du chemin pour nous applaudir et nous crier de ne pas lâcher. C’est vrai qu’une compétition, même petite c’est toute une expérience!
Je ne vous mentirai pas, j’aurais vraiment aimé que ma fille trippe autant que moi sur la course à pied mais j’ai aussi compris que cela ne donne rien de forcer son enfant à faire de quoi que nous on aime. Rappelez-vous votre adolescence à vous! Combien de fois nos parents nous obligeaient à faire des activités et des sorties malgré le fait qu’on ne voulait pas et qu’on n’aimait pas cela. J’avoue qu’il y a eu certaines occasions que je suis contente de leur insistance mais je pense qu’il y a un certain dosage à respecter en tant que parents lorsque on veut trop souvent que nos enfants fassent ce que nous on veut. Je crois qu’il faut savoir respecter leurs limites, leurs intérêts mais surtout il faut savoir quand s’arrêter afin de ne pas nuire à leur santé mentale. Car on sait bien que nos enfants nous aiment et veulent nous faire plaisir et trop souvent, nous en tant que parents, on veut que nos enfants deviennent ce qu’on aurait voulu être. On veut qu’ils performent là où nous on a échoué! C’est là qu’il faut faire attention et prendre le temps de parler avec ses enfants pour ne pas leur imposer nos choix.
Le sport peu importe lequel est bénéfique pour tous. L’important c’est que nos enfants soient en santé et restent actifs mais dans la joie et surtout dans le plaisir.