5 conseils pour courir avec le sourire

5 conseils pour courir avec le sourire

Lagezelle

Courir avec sourire, c’est possible! Toutefois, se mettre à la course à pied n’est pas chose facile. Ça demande bien plus qu’une paire de baskets. Au début le cardio n’est pas au rdv, le corps ne suit pas, les douleurs s’invitent, etc. Mais après 10 ans de pratique de ce sport, je peux vous confirmer que oui, on peut courir avec le sourire ou du moins avec plaisir. Alors sans plus tarder, je vous partage des conseils pour faire de la course à pied votre ami.

1. Avoir des objectifs simples
La gazelle
Ça peut sembler facile comme conseil, mais bon nombre de personnes se donnent des objectifs bien trop élevés pour eux. Souvent, on ne veut pas perdre de temps. En plus, on veut des résultats le plus rapidement possible. C’est tout à fait humain comme comportement, je pense puisque j’ai tendance à faire ça aussi. Mais si vous voulez évoluer tout en gardant la motivation, le plaisir, soyez simple. C’est vraiment très important d’avoir des objectifs simples, concrets, atteignables rapidement. Simple comme courir 10 ou 20 ou 30 minutes avec ou sans arrêt. Concrets comme faire 3, 4, ou 5 km en X temps. Atteignables rapidement comme pouvoir courir sans arrêt X minutes. À l’inverse si vous n’avez jamais couru et que vous vous donnez comme objectif un demi-marathon ou un marathon en quelques mois par exemple, il est fort possible que non seulement vous allez vous blesser, vous décourager, peut-être même abandonner votre objectif. Je vous encourage à vous fixer des objectifs accessibles que vous allez réussir et ainsi vous récoltez satisfaction et motivation pour poursuivre la pratique de la course à pied. Je vous partage une expérience personnelle. En avril dernier, il me prend des envies de faire à nouveau une course chronométrée. Je suis toujours en congé matérnité, mon garçon à 8 mois à ce moment-là et j’ai des douleurs périnéales post-accouchement encore présentes. Ma dernière course officielle: un 100 km en trail. Alors spontanément je prends cette course comme une référence pour déterminer mon prochain objectif, sauf qu’à l’époque je n’avais pas une grossesse, un accouchement et un périnée rendu bien paresseux! Je ne vous dis pas que je pensais faire un 100 km (je ne suis quand même pas folle), je sais que j’ai une remise en forme à faire avant de retrouver mon niveau d’avant, mais j’ai pensé à un 50 km. Mon conjoint qui me regarde avec des gros yeux: sérieux? Ce n’est pas réaliste.Tu as fait du chemin depuis ton accouchement côté remise en forme, mais tu as encore du chemin à faire. Sois prudente! Ouin, il a bien raison, en ce moment je dépasse à peine un 5 km de course à pied et j’anticipe à chaque fois des douleurs à mon plancher pelvien. C’est ainsi que j’ai revu mon objectif en baisse pour un 25 km au mois d’août 2021 en plus d’un 10 km en juin 2021 pour ne pas brusquer mon corps, nuire à mes efforts et le payer cher en blessure. C’est donc essentiel un objectif qui correspond bien à votre niveau de forme physique actuel.

Je vous parle rapidement aussi d’un autre outil pour bien choisir son objectif. Peut-être que vous connaissez déjà ça, il s’agit des objectifs SMART. En gros, un bon objectif doit être spécifique, mesurable, atteignable, réalisable et temporairement défini. Peut-être que vous aurez été du genre à ne pas trouver important cette étape de se choisir un objectif, peut-être que vous pensez que c’est un casse-tête pour rien, mais je vous assure que c’est la base si vous voulez vous entraîner de façon progressive et garder un sourire malgré vos efforts.

2. N’aillez pas trop de motivation
La gazelle
Oui, je sais, ça a l’air bizarre dit comme ça, mais la motivation est différente de l’excitation du débutant. Une bonne motivation dure dans le temps malgré les obstacles de la vie alors que l’énervement du début a tendance à disparaître au même rythme qu’il a apparu, c’est-à-dire très vite. Je ne vous dis pas de ne pas vous réjouir de commencer votre mise en forme et d’avoir enfin décidé de vous prendre en main, mais n’en faites pas trop. Le plus dur n’est pas de commencer, mais de continuer. Par conséquent la motivation qui vous sera utile est celle qui durera dans le temps et vous accompagnera jusqu’à atteindre votre objectif. Donc, lorsque l’énervement du début est passé, concentrez-vous en mettant en place des moyens de vous garder motivés. Dans les moyens il y a le fait de faire un sport qu’on aime et de ne pas se forcer; s’entraîner avec quelqu’un d’autre ou encore en groupe; mettre notre entraînement à l’horaire, etc.

3. Courir lentement
La gazelle
On le sait, la course à pied exige du cardio. Et lorsqu’on commence à pratiquer ce sport, on est vite essoufflé. Pour améliorer ce cardio sans se décourager, il est conseillé de courir lentement. Mais qu’est-ce que ça veut dire? C’est-à-dire qu’il faut garder son cardio bas. Mais on fait ça comment? L’astuce la plus commune est de s’assurer d’être capable de discuter pendant votre course. C’est donc très intéressant lorsqu’on court avec une autre personne ou un groupe parce que les conversations, non seulement, elles nous aident à prendre plaisir à l’entraînement en se concentrant moins sur l’effort, mais la course en groupe aide aussi à réguler notre vitesse.

4. Soyez patients
La gazelle
La patience! Je ne sais pas pour vous, mais moi (qui m’est toujours considérée patiente) je déteste qu’on me dise de patienter, de se donner du temps. Alors quelle blague que je vous en parle 🙂 Si je vous en parle c’est parce que c’est vrai pareil que j’aime ou pas. Pour n’importe quel sport, n’importe quelle mise en forme, ça prend de la patience. Le corps est une machine et honnêtement il me surprend tout le temps jusqu’où il peut aller. Mais avant de se mettre en route techniquement, il a besoin de quelques mises à jour. Un genre d’échauffement pour bien accomplir la mission qu’on lui donne. Donnez-lui le temps de mettre au point votre cardio, de renforcer vos muscles, de coordonner vos mouvements et d’apporter des ajustements à votre corps pour bien se préparer à cet effort qui désormais va être régulier. C’est dans ce sens que je vous encourage à être patients. Si vous lui donnez le temps de faire les mises à jour nécessaires, il sera plus facile pour lui de vous accompagner et même de prendre soin de vous.

5. Faites toutes les étapes
La Gazelle
Ce conseil fait sens avec celui que je viens d’aborder. Il y a des étapes à faire et à faire dans le bon ordre lorsqu’on se met à la course à pied. Certains se concentrent plus sur les équipements à avoir, mais ce n’est pas suffisant. Il faut aussi faire attention à la technique de course. D’ailleurs, j’en parle dans cet article sur mon blog. https://www.lagazelle.ca/post/quelques-astuces-pour-ameliorer-sa-technique-de-course Il faut aussi s’occuper de l’alimentation et de l’hydratation. En plus de la bonne technique et des changements dans l’assiette, je trouve que c’est très important de faire un peu de musculation pour le renforcement musculaire et de se donner des moments de récupération (repos).

La course à pied est un bon sport. Moi, je suis vendue! J’aime sa simplicité et tous ces effets positifs sur notre corps. Toutefois, la pratique de la course à pied ne se fait pas n’importe comment. Qu’on appelle ça des principes, techniques ou étapes, ce qu’il faut retenir, c’est qu’on ne devrait pas improviser lorsqu’on pratique la course. Misez sur la progression, écoutez votre corps et souriez.

Bien plus que de la course

Bien plus que de la course

 

Mon chapeau d’étudiante en philosophie m’amène à penser la pratique de la course à pied bien au-delà de ses aspects physiques et physiologiques. C’est dans ce contexte que je ne suis intéressée à l’étude de Alison. L. Boudreau et Barbro Giorgi qui a documenté l’appropriation de soi et les changements mentaux chez des femmes qui débutent un programme d’entraînement à la course à pied pour le marathon.

Ce que les auteurs ont constaté, c’est que l’entraînement pour des épreuves de longues distances à la course à pied, tel le marathon, avait de nombreux bénéfices psychologiques pour les femmes. De plus, ces bienfaits ne sont pas seulement présents lors de la pratique du sport, mais ils le sont également dans les autres sphères de la vie des femmes. À ce titre, Boudreau et Giorgi recensent une amélioration en ce qui a trait à six composantes : (1) la perception de l’environnement extérieur, (2) l’ouverture envers soi-même et les autres, (3) l’amélioration de soi, (4) le maintien d’un état mental désiré, (5) la capacitation dans la considération de nouvelles possibilités et (6) le soutien pour relever de nouveaux défis. Voici ce qu’il en est de chacune des composantes.

La perception de l’environnement extérieur
Tout d’abord, ce que rapportent les femmes s’étant prêtées au programme d’entraînement, c’est le changement dans leur perception de l’environnement extérieur. Plutôt que de le détecter comme une menace et de craindre de sortir de la maison, les participantes disent se rendre compte de la beauté de la nature en plus de s’y sentir bien et éveillées.

Ouverture envers soi-même et les autres
Également, la course permet aux femmes d’être plus confiantes et d’avoir plus d’ouverture envers elles-mêmes et les autres. Ce qu’elles constatent, c’est que la course leur permet de faire des choses qu’elles n’auraient jamais imaginé faire. À titre d’exemple, l’une des participantes affirme avoir eu le courage de s’intégrer à un club de course et d’interagir avec des inconnus alors qu’elle avait toujours été très timide et solitaire. Elle constate aussi beaucoup plus de patience et de compréhension envers les membres de sa famille.

Amélioration de soi
Dans le même ordre d’idée, l’entraînement à la course à pied a permis aux femmes de mieux se (re)centrer sur elle-même et de mieux se connaître en utilisant la course comme une façon de se (re)connecter à leur être d’une manière intime et personnelle. Cette amélioration se reflète notamment par un état plus calme et une plus grande facilité à se centrer sur soi ainsi que sur les choses qui ont de l’importance.

Maintien d’un état mental positif
Pour poursuivre, les femmes de l’étude sentent qu’elles ont une attitude beaucoup plus positive de manière générale. À titre d’exemple, l’une des femmes mentionne qu’à la suite de sa qualification pour le marathon de Boston, elle a réalisé qu’elle pouvait tout accomplir. Elle relate que sa qualification lui a non seulement permis de prendre confiance en ses capacités physiques, mais également en ses capacités d’affronter n’importe quelles autres tâches, que ce soit dans sa vie personnelle ou professionnelle.

Capacitation dans la considération de nouvelles possibilités
Dans la même veine que le précédent constat, les femmes de l’étude disent non seulement avoir des pensées positives, mais avoir la force de se mettre en action. Comme elles le rapportent, l’entraînement pour le marathon leur a permis de sortir de leur zone de confort et de se forcer à être volontaires pour de nouveaux projets. Elles ont le désir et elles savent qu’elles peuvent accomplir de grandes choses.

Support pour relever de nouveaux défis
Enfin, le dernier point observé par Boudreau et Giorgi est la capacité de relevés de nouveaux défis. La course a permis aux femmes de l’étude de voir la vie d’un nouvel œil. Elles ont l’impression d’habiter un nouveau monde, un monde où la vision de la vie est positive. Peu importe les épreuves (ex. séparation, décès, perte d’emploi), les coureuses ont la confiance de pouvoir les surmonter plutôt que de les subir. Ainsi, à l’aune des résultats de cette étude, l’entraînement à la course à pied apparaît comme un processus prometteur pour non seulement entraîner ses capacités physiques, mais également évoluer sur le plan psychologique.

Bonne course !

Le système immunitaire des coureurs

Le système immunitaire des coureurs

En ces temps difficiles où depuis 18 mois nous livrons un combat contre différents virus, je trouvais d’actualité d’écrire un article sur le système immunitaire des coureurs.

L’exercice semble avoir un effet protecteur sur le système immunitaire. Mais la relation entre sport et risque d’infections n’est pas aussi linéaire. Elle n’est pas de l’ordre du : « plus je m’entraîne, mieux je suis protégé ». Bien au contraire ! Si un entraînement modéré exerce un effet bénéfique sur la prévention des risques d’infection, un exercice intense les accroît.
Comme plusieurs études le mentionnent, dans les deux semaines qui suivent un marathon, les coureurs sont deux fois plus susceptibles de tomber malades que les sujets n’ayant pas participé à ce type d’épreuve. Je me donnais toujours 3 journées complètes de repos après un marathon. Et je recommençais avec un très léger entraînement de course à pied ou de vélo.

Après un effort aussi intense que le marathon, il existe un affaiblissement du système immunitaire pouvant durer 3 à 72 heures. C’est au cours de cette période de fragilité immunitaire que le risque est accru, pour le sportif, de développer une infection comme la grippe. En d’autres termes, un exercice intense réduit la capacité de votre système immunitaire à déclencher une réponse inflammatoire, ce qui affaiblit votre capacité à vous défendre contre les virus et augmente votre risque d’infection.

D’autres facteurs et habitudes peuvent également contribuer à renforcer votre système immunitaire. Manger sainement, dormir beaucoup et se laver fréquemment les mains sont tous des facteurs importants à considérer.

Comme on dit la modération a meilleur goût

L’importance du groupe

L’importance du groupe

Lorsque j’ai débuté la course à pied en 2017, j’aimais particulièrement le fait de me retrouver seul avec le bruit de mes pas. C’était « mon temps à moi ». Il y a un peu plus de deux ans, j’ai toutefois joint un groupe informel de passionnés. Un concours de circonstances m’a fait rencontrer une vieille connaissance qui s’entraînait déjà avec cette bande de marathoniens émérites et, depuis ce temps, je ne cesse de vanter l’entraînement en groupe. Laissez-moi vous expliquer comment ma transition vers un coureur social s’est opérée.

Je n’aimais pas l’idée de courir en groupe pour plusieurs raisons. Aucune flexibilité d’horaire, devoir m’ajuster à une allure qui n’est pas la mienne, ne pas se sentir à la hauteur, etc. En 2019, alors que ma femme était à quelques jours de mettre au monde notre fils, j’étais en préparation finale pour le marathon de Longueuil. J’étais bien conscient que l’arrivée prochaine de notre enfant allait considérablement chambouler mon horaire d’entraînement et probablement demander beaucoup de sacrifices à ma conjointe. Soucieux de maintenir mes performances à un certain niveau, je savais que je devais devenir un coureur du matin, un moment de la journée où les impondérables parentaux sont généralement (ne me lancez pas de pierres si ce n’est votre cas) moins présents. En théorie c’est simple, mais en pratique je détestais courir dès le saut du lit. Or, on me proposait des entraînements avant l’aube, avant même de déjeuner. Je sentais en revanche que ce groupe était composé de véritables guerriers du marathon et que leur expérience me servirait probablement à passer au niveau supérieur. J’accepta donc l’offre de me joindre à eux, malgré les entraînements aux petites heures du matin (ou de la nuit!). Le plan? Devenir papa, terminer mon affûtage en vue du marathon de Longueuil, le courir en réalisant mon meilleur chrono, prendre deux semaines de repos, puis débuter l’entraînement avec la bande de fous en pyjamas!

Je suis donc devenu heureux papa et j’ai obtenu mon meilleur chrono de l’époque sur la mythique distance du marathon. Le hic? Je n’avais battu mon précédent record que de deux minutes. Ma déception était alors (intérieurement) bien présente. C’est donc bien décidé à améliorer mon chrono que l’entraînement en groupe débute. Si Longueuil n’avait pas été porteur de résultats à la hauteur de mes attentes, l’automne était rempli de promesses. Le marathon Chambly, en octobre, était alors le parcours retenu.

Quelques semaines après le début de l’expérience avec le club, le plaisir a été décuplé, les apprentissages ont été multipliés, de nouvelles amitiés se sont développées et les progrès sont rapidement apparus.

La récompense, le marathon de Chambly, fut une épreuve couronnée de succès; une performance 18 minutes plus rapide qu’à Longueuil 5 mois plus tôt! J’étais déjà un adepte de la formule groupe, mais m’en voilà maintenant un véritable disciple. Je suis alors en état de grâce et déjà impatient d’entamer un prochain cycle de marathon au printemps prochain. Au printemps…2020…

***

S’il est vrai que se lever à 4 heures du matin pour aller courir n’est pas toujours facile, savoir que plusieurs autres coureurs du groupe le font en même temps aux quatre coins de la ville rend les choses beaucoup plus amusantes. Que ce soit pour devenir un coureur matinal, pour améliorer ses performances, pour avoir plus de plaisir ou tout simplement pour rencontrer d’autres passionnés de course à pied, l’entraînement en groupe est une expérience que je recommande à tous. Nous sommes des êtres sociaux, des bibittes de relations. Rassemblons-nous, puisqu’on en a la possibilité à nouveau.

Bonne course!

Être dans la tête d’un coureur

Être dans la tête d’un coureur

Vivre tous les sentiments du monde en même temps , Syn : Être dans la tête d’un coureur

Vous est-il déjà arrivé de vous sentir frustré? J’imagine surement que oui. Comme toute personne normalement constituée, il s’agit d’un sentiment parfaitement normal à ressentir dans certaines situations.

Le dictionnaire Larousse nous donne la défénition que voici;

Frustration : État de quelqu’un qui est frustré, empêché d’atteindre un but ou de réaliser un désir.

Bon là, vous vous demandez, mais elle s’en va ou avec ses skis ou ses running shoes? Rassurez-vous, j’y arrive.

En fait la pratique de sport, dans ce cas-ci la course à pied, peut comporter son lot de frustrations.

La météo, les conditions routières, le chemin emprunté, des batteries à plat, de mauvais échanges avec des automobilistes… et j’en passe, sont toutes des situations ou la frustration se fera sentir. Mais j’aimerais vous parler de ma dernière situation de ‘’frustration’’, j’ai choisi de le mettre en guillemets car encore aujourd’hui je ne sais pas si j’ai vécu le bon sentiment. Il peut aussi s’agir d’un mélange de sentiments.

Ce qui me suivent ou me lisent, savent que le 11 septembre prochain j’aspire à courir mon premier ultra marathon. Dans les faits, je cours depuis plusieurs années, 9 marathons à mon actif, mais malgré tout, la distance envisagée de 65km en trail s’il-vous-plait, vient avec un entrainement plus poussé. Autant dans les kilomètres à courir, la musculation et les choix alimentaires.

Mais voilà, une course en automne, signifie un entrainement avec une portion qui se fera durant l’été, et ouiiii, durant les vacances… Ahhh là maintenant vous voyez ou je m’en vais.

Alors me voici à organiser nos vacances, aux Îles de la Madeleine…. Paradis incontesté de plage, de repos, de zénitude, d’ornithologie et potentiel photos partout où l’on regarde. Mais là moi, j’ai signé pour une course avec un dénivelé de ?? ah oui, un chiffre que je me pratique à oublier 😉. Donc, moi qui pratique les sentiers (bien que légers) du Mont St-Bruno et Orford (3 reprises) comment ne pas perdre toute l’expérience et endurance acquise durant les dernières semaines.

Nous avions choisi d’allonger nos vacances avec entre autres une nuit à l’ïle d’Orléands, en face de Québec avant de nous rendre tranquillement vers le traversier. Je m’étais comme fait un plan de course, pour ne pas tout perdre, 2 semaines, c’est quand même 2 semaines. Bon, mon conjoint qui est compréhensif et tente toujours de calmer mes angoisses, doit entendre cette fois-ci mes plans de courses qui je l’espère feront l’unanimité.

Comme nous serons en face de Québec le premier samedi des vacances, en secret je vais vérifier les sentiers possibles à faire au Mont Ste-Anne. Je lis aussi sur une page Facebook à laquelle je suis abonnée les commentaires de tout un chacun. Je trouve le QMT25 qui serait balisé toute l’année. Un bon dénivelé à y faire… J’en parle à mon homme, qui m’encourage à le faire, même si pour lui cela voudra dire, prendre une promenade seule en compagnie de notre toutou.

Donc me voilà avec au moins une course d’organisée qui me fera pratiquer ce pourquoi j’ai signé. Mais la deuxième semaine je serai aux Îles… terrain somme toute assez plat. Sans grande montagne. Je tente de penser à faire le sentier de la butte ronde en me disant que si je le fais aller/retour plusieurs fois, j’aurai au moins ça de pris.

Le QMT25 me faisait quand même peur… le faire seule. Ne sachant pas trop dans quoi je m’embarquais. Mais j’y tenais. Mes pensées étant préoccupées par cette course, j’avais un sentiment partagé du fait que les vacances approchaient. Normalement en vacances, je peux faire une distance, mais faire distance et dénivelé, et jamais une aussi longue distance.

Le matin des vacances on fait un arrêt ornitho-photo d’une rareté. Cela rime avec vacances…. Mais dès que nous rembarquons dans l’auto, me revoilà en mode de course. Il nous reste un bon 2 heures trente à rouler. Le soleil veut sortir et nous promet une chaude journée et un facteur humidex assez élevé.

Je prendrai le départ de cette course vers 10 :45. Loin de mes habitudes, car normalement je débute ma course toujours maximum à 09 :00. Bref; Souris tu es en vacances…. Bien que je sentisse l’être après ce défi réalisé. Je fût impressionnée par beaucoup, moi-même… c’est positif 😉 le sentier en lui-même, la réalité du défi en lui-même… On a joué dans du fragile pour moi, je souffre de vertige… Mais pas le temps de s’apitoyer sur soi, awoye avance ça va passer.

Me voilà à me servir de la ose au chalet sur le parcours mise à la disposition des randonneurs, je l’avais aussi lu sur Facebook, elle devait ne pas être évidente à trouver, mais un spécial pour moi, elle était bien accrocher à la vue sur une pancarte.

Je ne rêve que d’une bonne bière froide…
Et je termine le parcours comme dans une autre sorte de vertige…un état second. Me disant :
• Bon là je suis en vacances
• Réalises-tu que tu viens de réaliser un méga beau défi
• Je n’en reviens pas de ce que j’ai parcouru, on était loin des sentiers de mon terrain de pratique de d’habitude. Avec les premiers kilomètres totalement dans la boue ou les randonneurs faisaient demi-tour
• Ok, mais avoir été en septembre il me restait encore 40 km à faire
Durant la soirée et les jours suivants, je suis restée dans ce semi état second, ou fierté et un peu de frustration se mêlant alégrement au rythme de mes pensées.
Pourquoi frustrée?
• Me semble que je n’ai pas profité comme il faut de ce beau parcours
• J’aurais dû débuter la course plus tôt, ça m’aurait évité de partir en plein chaleur
• Cette course faisait partie de mes vacances, pourquoi dois-je me sentir être en vacances seulement après l’avoir terminée
Le reste de la première semaine, ayant de la route à parcourir pour nous rendre au traversier, la course n’avait pas beaucoup de place. J’ai pu placer 1 ou 2 petits 5 à max 7 km de distance.

Sentiment de frustration :
• Tu avais monté ton kilométrage à 76km la semaine dernière en 5 sorties, là tu régresses.
• Oui, mais je suis tout de même en vacances
• Et bla bla bla, vous comprenez 😉
Ma deuxième de vacances posséda son lot de frustration, la première je n’y pouvais rien, miss météo n’a pas été tendre, pas de chaleur et pas beaucoup de soleil. Étant aux Îles de la Madeleine qui possède des kilomètres et kilomètres de plage, je ne pouvais ni ne voulais dire à mon homme, bon ben je reviens dans 2 heures, quand le soleil se pointait enfin …
Non, je me contentais d’aller courir un petit 5 km rapide. Hop la douche et nous étions partis. Et pas non plus à chaque jour…
Des sentiments partagés entre ma course, et mon inscription à un ultra. À maintenir un minimum tout en pouvant profiter de cet endroit paradisiaque.

La butte ronde vous vous demandez? J’ai abandonné le projet, nous étions dans cette région après une excursion. Nous nous y sommes rendus, mais l’avons monté en marchant. Une course intense en vacances vient avec beaucoup d’organisation. La douche après la course, croiser des gens en vacances qui profitent etc…
J’aurais surement aimé me frotter à cette côte, car le petit déniveler est sur une très courte distance donc peut devenir très intéressant. Mais j’ai accepté de ‘’prendre’’ des vacances.
Ma deuxième semaine à donc totalisée un tout petit 18 kilomètres. Malgré tout je n’ai pas vécu que de la frustration, j’ai réalisé de belles choses aussi.;
• Un 5 kilomètre réalisé avec une moyenne de 5.06/min par kilomètre, ça faisait longtemps que je n’avais pas couru aussi rapidement. Comme je fais de plus longues sorties, elles ne sont pas aussi rapidement que les petites.
• Mon tendon d’Achille gauche avait besoin de cet allègement
• Sans que je m’en rende compte mon esprit et mon corps en général aussi.
Toutes ces questions et mélanges de sentiments, j’ai décidé de vous en parler, une sorte d’exutoire pour moi et peut être pour vous, qui n’avez peut-être jamais partager ces sentiments avec personnes, vous verrez que vous n’êtes pas seuls.

Je ne crois pas avoir besoin de thérapie ou autre… j’aime ma vie, en fait je ne la voudrais pas autrement. Se poser autant de questions est pour moi une façon de réaliser que je prends les choses à cœur, pas nécessairement au sérieux, mais à cœur.

Je me dis aussi profite. Profite de ce premier Ultra-marathon. Quand on court un marathon, le temps limite pour réaliser la course devient une notion floue à laquelle on n’accorde pas vraiment d’importance si on court à une vitesse moyenne. Mais un Ultra a des ‘’cut off’’ je suis encore aujourd’hui à me demander si je pourrai franchir la ligne d’arrivée dans les temps.

Voici donc sur quoi j’avais le goût de vous parler avec cet article. Quand il sera publié, j’aurai peut-être fait mon Ultra (11 septembre). J’espère de tout cœur qu’il se déroulera bien.

J’espère franchir la ligne d’arrivée dans les temps. Sinon, je profiterai… Tout autant que j’ai profité de l’entrainement. Pouvoir courir avec un ami dans son terrain de jeu. Voir tous ces cerfs de Virginie dans Mon nouveau terrain de jeu. Faire l’essai d’un paquet de bidule…. Faire ce fameux QMT à Québec.

Mais alors vous dites-moi, ressentez-vous parfois aussi un mélange de sentiments de ce genre ? 😊

Citation :

Accepte ce qui est, laisse aller ce qui était et aie confiance en ce qui sera.

Boudha