Mon volume hebdomadaire

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Mon volume hebdomadaire et mes astuces pour le marathon de Boston

Bonjour les coureurs,

Dans ce numéro, je vous résume le plan d’entraînement que j’ai suivi depuis janvier en préparation au marathon de Boston. Celui-ci se tiendra le lundi 17 avril prochain. Je vous fournis aussi quelques détails de mon quotidien qui pourraient avoir un impact sur mon expérience là-bas. Bonne lecture!

***

Le volume :

J’ai débuté mon plan d’entraînement de 13 semaines le lundi 16 janvier. Avant cette date, je maintenais un volume hebdomadaire appréciable, mais les entraînements étaient moins structurés et moins axés sur le marathon. Afin de mettre en les choses en perspective, voici un tableau où je vous présente mon kilométrage annuel des trois dernières années :

Année Volume annuel (en kilomètres)
2022 3 800
2021 3 800
2020 3 500

Ces données sont importantes à mes yeux, car elles pourraient servir de rempart à quiconque voudrait se lancer dans un programme d’entraînement semblable au mien. En effet, mon historique de coureur me permet de réaliser de bonnes semaines d’entraînement. Je recommande à tous les services d’un entraîneur afin d’éviter des erreurs et, potentiellement, des blessures.

Semaine Volume (KMs) / Distance de la sortie longue Notes
1 100 / 25K @4:53/km  
2 105 / 25K dont 4 x 2K @3:50/km  
3 54 / 20K @4:25/km  
4 100 / 27K @4:38/km Traitement tendon d’Achille
5 107 / 32K @4:32/km  
6 120 / 32K @4:45/km Suivi tendon d’Achille : O.K.
7 60 / 21.1K de Burlington, ONT. En 1hr21 :42 sec. (3 :51/km) Objectif de 3:51/km : Mission accomplie.
8 65 / 22K @4 :30/km  
9 100 / 32K @4 :39/km  
10 130 / 35K @4 :44/km Un massage sportif
11 150 / 32K @4 :45/km Un massage sportif
12 80 / 20K @4 :31/km  
13 45 + Marathon Un massage sportif léger

 

Comme vous aurez pu le constater, mon plan aurait pu dérailler à cause d’une douleur au tendon d’Achille, mais grâce aux soins de Troy Lavigne (https://www.troylavigne.com/), cette possibilité à rapidement été écartée.

De plus, un ami coureur de notre groupe est massothérapeute. Mathieu Gendron-Daigneault a donc été d’une grande aide pour surmonter les semaines à plus de 130 kilomètres. J’avais programmé ces traitements en milieu de semaine, de manière à m’aider à terminer celles-ci. Décision judicieuse.

 

Ce qui aurait pu aller mieux :

Nous sommes, ma femme et moi, fiers parents de deux jeunes enfants de 3 ans 1/2 et 9 mois. Or, si notre grand fait ses nuits depuis belle lurette, notre petite dernière nous en a fait voir de toutes les couleurs. Naturellement cela fait partie des responsabilités parentales, mais il y a certains moments où la récupération n’était pas optimale.

Comme nos entraînements de groupe se déroulent tôt le matin, le seul contrôle que j’avais sur la situation était relié à mon heure de couché. J’étais donc souvent au lit vers 20 heures 15.

La nouveauté dont je me serais passée :

J’ai essayé le régime dissocié avant le demi-marathon de Burlington, en Ontario. Bien que certaines personnes y trouvent leur compte, je me suis rapidement rendu compte que cette approche ne me convenait pas. La tentative a durée 24 heures, à peine…

La nouveauté dont je ne me passerais plus :

Le renforcement musculaire! En plus de ma routine habituelle (voir cet article : https://www.courirquebec.com/12-minutes-par-jour-depuis-4-ans/) j’ai intégré deux courtes séances de musculation avec deux membres de mon groupe de course. La séance la plus importante, à mon avis, était celle du dimanche après-midi puisqu’elle suivait la sortie longue de la semaine. Je visais donc un travail avec des jambes déjà en état de fatigue. J’ai bien hâte de voir les résultats sur le parcours en côtes de Boston, mais déjà je me suis senti plus fort sur les longues sorties avec du dénivelé.

Un lapin dans mon chapeau? :

À la suite de l’écoute du balado de Maxime Lopes Run Wise où il interviewait Mathieu Blanchard, j’ai décidé de cesser toute consommation de caféine deux semaines avant Boston. Je reprendrai donc un café le matin de la course seulement, ainsi que quelques gels qui en contiennent pendant l’épopée de 42.2 kilomètres. J’espère que le kick sera bon!

L’objectif? :

Si la température est clémente, je vise un marathon constant (even split) en 2hrs56:00. Les côtes de Newton étant ce qu’elles sont, je les respecterai et je tenterai de terminer l’épreuve avec force Ce ne sera pas une journée de record personnel, mais Boston n’est pas reconnu pour être un parcours rapide. Je serai donc conservateur pour profiter au maximum de ma première expérience là-bas.

Le travail est fait, c’est le temps de récolter les fruits de ces semaines d’entraînement au froid et au vent.

Time to fly!

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Le retour du Lundi Long Run

Le retour du Lundi Long Run

Maannnnn lis pas ça, c’ben trop long….

Premier demi marathon 2023! 

J’avais 80′ à R1 à faire… Échec lamentable! 

Sti m’a tu finir par faire quelque chose de bien?

🤣🤣🤣

J’commence à penser que le R1 c’est un mythe… J’essaie…. J’pas bonne….. J’suis bonne à rien. 

J’étais ben trop heureuse de courir dehors au soleil, en chandail, pasdansmasemaine pour faire seulement 80 minutes à vitesse roche épuisée… C’est beaucoup plus facile à faire lors des sorties avec intervalles. J’vais miser là-dessus et sur le vélo pour travailler la zone 1… Tsé ce vélo de mes rêves, parfait pour moi, qui n’existe pas encore, commandé en janvier et qui devrait arriver fin mai… Une vraie bête!! 

J’suis juste partie sans regarder ma montre et quand j’ai vu que la neige avait fondue pis que le passage piéton était accessible, pas pu m’empêcher de traverser à Montréal…. (tout le km aller et celui du retour du pont, j’avais peur de mourir. Quoi? Doit ben avoir une raison pour laquelle c’est fermé l’hiver, ya nécessairement des risques que ça décroche…)  Pis la ben… Pourquoi pas me rendre à l’autre pont et traverser à Terrebonne pour le fun avant de revenir à Laval🤣🤣

En sortant du pont de la A25, un gars de service m’attendait pour me dire Hey toé! (Ou Twé ou TO-É, j’pas certaine) T’as pas vu que c’est fermé au monde à pied? Ben oui! Pis criss là j’comprends pourquoi, t’as tu vu comment mes souliers neufs sont pleins de bouette?!? C’ben sale vot’affaire!! 

La confusion dans son visage valait le détour….

C’était vraiment sale, dégoulinant de boue sale….. 

La bonne affaire, c’est que j’ai peut-être pris des couleurs (j’ai peut-être juste la face sale..) pis C’est le retour du happy rose Fluo!  #enfantdesannées90 

Sur le retour, longeant mon merveilleux chemin de merde, bordé de merde dans le quartier industriel de merde reliant 2 superbes pistes cyclables (du génie d’urbanisme), un 53′ a décidé que j’avais pas d’affaire là. Correct… T’as l’droit, t’es pas intelligent, mais t’as l’droit et j’ai beaucoup d’empathie fak j’me suis goroché dans le tas de bouette qui sert d’accotement… Et l’autre camion d’après s’est tassé sur le bord (j’tai comme Hey!! merci monsieur, c’est vraiment gentil, j’vous jure j’me dépêche de sortir de là, c’est juste que mes pieds ont comme coulés dans la vase…) ben non sti, ya baissé sa vitre pour me donner d’la marde!! Ah là ça non!!! Rendu là, j’avais pu aucun problème à me salir les mains pour ramasser un peu d’bouette. Peut-être que oui, peut-être que non 🤭

Comble de tout… Je réalise que la p’tite gorgée de plus de mon fix de suk dont j’avais envie existait!!! Elle coule maintenant de ma poche et se meurs sur mon fauteuil tout juste à côté de la bouette séchée tombé de moi… Quel GASPILLAGE! 

J’ai fini ça dans le bain (j’avais vraiment la face sale…) sous l’oeil outré de mon chat du au fait que malgré sa théâtrale démonstration de famine, j’ai privilégié mon bain… Tradition de demi…. On touche pas à ça! 

J’pas cheap, j’ai aussi payé un bain à mes p’tites chaussures pastels…. 

Pis là, après ce demi plutôt facile… Je réalise qu’il m’en reste encore 9 autres à faire avant le marathon pis j’vois pas vraiment de problème…. J’peux pas m’empêcher de me demander si ça va bien dans ma tête 🤣

Je réalise que ceux qui pensent qu’un marathon c’est 42.2 km sont gravement dans l’erreur.. Je réalise aussi que personne autour de moi ne réalise l’ampleur du projet et je me peux pas m’empêcher de me sentir un peu seule dans mon p’tit bonheur absurde… Rose ou Noir, Érable et sel ou Érable et framboise? Bas courts ou bas longs, une tresse ou une couette? Tout ça pendant que les gens focus sur leurs « vrais » problèmes, leur fatigue, la routine, les enfants, les tâches, les corvées…. Et j’entends dans leur commentaires qu’ils ont l’impression que moi je n’ai rien de ça alors qu’en dehors des 1-2h de sport que je m’accorde par jour (ok pis mon bain là…) je ne vis pas dans un monde parallèle… Je ne le dis plus, je ne me justifie plus… Aussi ben les laisser croire que les Licornes existent! 

Sur ce, j’m’en vais me conter des blagues et les trouver TRÈS drôles! 

Si t’as vraiment tout lu ça, je te souhaite une excellente fin de journée l’ami! Tu dois toi aussi vivre dans ce monde de Licornes où l’on a le choix de faire quelque chose d’exigeant sans y être obligé!! Avoir un peu mal par plaisir et en être complètement comblé pis recommencer le lendemain…

Namaste

Une 15e édition remplie de belles histoires

Une 15e édition remplie de belles histoires

Résumé de l’événement
Plus de 1000 coureurs ont pris part à la 15e édition du Marathon de Parakou qui s’est déroulé au Bénin, en Afrique de l’Ouest, le samedi 11 février dernier.

Marathon Salésien de Parakou Ces participants étaient répartis dans les différentes épreuves soient le 5, 10, 21 et 42 km
Parmi le groupe de marathoniens internationaux on retrouvait des représentants de l’Afrique du Sud, de la France et du Canada (Québec).
Cet événement sportif humanitaire a été organisé par une équipe de bénévoles de la Communauté Saint-François de Sales dirigée par le père Guillaume Kambounon – Fondateur du Marathon.

Historique de participation des coureurs
Dans l’équipe du Canada, Guy Dubé et moi, Luc Gélinas représentions la municipalité de Saint-Cyprien (bas St-Laurent) située dans la province de Québec.
Guy était à sa première participation et à son premier marathon. Quant à moi, je réalisais cette année, ma dixième expérience de course à Parakou.

Du côté de l’équipe de la France, nous retrouvions les doyens Marino (3e) et Gilbert (2e). Isabelle, Chantal, Patrick, Christophe, Pascal et Didier étaient quant à eux à leur première expérience à Parakou.

Enfin, le père KOOS représentait l’Afrique du Sud. Il en était à sa 14e participation.

Découverte du Marathon et rencontre humaine
C’est en avril 2011 que j’ai entendu parler du Marathon de Parakou. Je m’étais inscrit au Marathon d’Annecy en France et au village Marathon où je devais me procurer mon dossard se trouvait un kiosque faisant la promotion du Marathon de Parakou. Ma curiosité m’a poussé à discuter avec le responsable, le père Guillaume, lui-même participant au Marathon d’Annecy. J’avais à mon actif quelques courses en France et au Canada, mais pas en Afrique. L’idée de découvrir un autre continent en participant à leur marathon venait de surgir à mon esprit. Ainsi, après quelques minutes de discussion, nous décidâmes d’échanger nos coordonnées.

À l’automne 2011, plusieurs occasions pour courir des longues distances se présentèrent durant ma période d’études à Paris, au programme en Tourisme international à l’Université de la Sorbonne d’une durée de 6 mois. À la suite de quelques courses en France, le goût de vivre une expérience sportive sur un autre continent refit surface avec certitude.

Marathon Salésien de Parakou J’entrai donc en communication avec le père Guillaume. Il me proposa de me joindre au groupe d’Annecy qui était à l’étape des préparatifs pour une participation au Marathon de Parakou de février 2012. L’instigateur de ce projet rassembleur était monsieur André Monier de la ville d’Annecy (Présentement, André est membre du comité organisateur du Marathon du Beaujolais).

Dès ma première course, mes futures participations annuelles à Parakou étaient inscrites à mon agenda. Quelques personnes m’ont demandé la raison pour laquelle je suis fidèle à cet événement. Ma réponse est assez simple. C’est grâce à ce marathon que j’ai rencontré mon épouse actuelle qui est originaire du Bénin.

Lors de ma première participation, j’avais demandé au père Guillaume s’il connaissait une personne offrant des services de massothérapie. Mes marathons et ultramarathons m’ont appris que la massothérapie aide énormément à la préparation et à la récupération du corps.

Pour répondre à ma requête, il contacta madame Huguette Léontine Bakinde qui se présenta au rendez-vous prévu à la fin du marathon. Malgré un retard de ma part, de plus d’une heure, elle fit preuve d’une patience bienveillante et elle m’accueillit avec une grande gentillesse. Notre histoire de vie se poursuit depuis maintenant 11 ans.

Suite de l’aventure béninoise
Je ne sais pas quel sera mon avenir en lien avec le Marathon de Parakou, mais je peux dire que je lui dois beaucoup et j’ai à cœur sa continuité et sa popularité. De plus, après y avoir bien réfléchis, la Providence y joue un rôle très important.

Enfin, pour ceux et celles qui aimeraient en savoir davantage sur le Marathon de Parakou ou tout simplement connaître les différentes étapes de ma préparation physique et psychologique, je vous invite à me contacter par l’intermédiaire de ce courriel : luc@clownluc.ca.

Je remercie le magazine Courir Québec de me permettre la rédaction de ce court reportage ainsi que les membres des deux municipalités pour lesquelles je travaille dans le Bas St-Laurent, ma famille béninoise et canadienne-québécoise, mes amis du Québec et de la France et bien entendu mon épouse Huguette qui me supporte depuis 2012 dans cette aventure sportive et culturelle béninoise.

De même, cette 10e participation a été dédiée à tous mes amis et les membres de ma famille qui ont pris le chemin céleste au cours des dernières années et tout spécialement à Janin (59 ans) qui a emprunté cette même route en janvier dernier.

Je termine ce témoignage par un texte signé par un jeune journaliste béninois rencontré en février 2012 et dont j’ai eu l’honneur de revoir en 2023. Son prénom est Jérémie…II est le directeur d’un journal hebdomadaire appelé Daibi Info.

Bonne lecture à tous…et un remerciement à mes collaborateurs pour leur accompagnement dans la rédaction du texte.

Luc
clownluc.ca

15ème édition du marathon Salésien de Parakou/samedi 11 Février 2023

Organisation réussie et exceptionnelle pour les Oblats

Le samedi 11 Février 2023, la cité des Kobourou a abrité la 15ème édition du marathon Salésien de Parakou organisé par les Oblats de Saint François de Sales. Cette édition placée sur le thème : « Le monde est né de l’amour, il est soutenu par l’amour, il va vers l’amour, et il entre dans l’amour » a connu la participation de 1099 coureurs venus de plusieurs pays du monde à savoir : Bénin, Amérique, France, Canada, Afrique du Sud, Nigéria, Togo, Burkina-faso etc.

La course des 42 Km a été lancée à 6h du matin dans l’arrondissement de tchatchou en présence du maire de la ville de Parakou et du représentant de la BOA, sponsor officiel. Et plus tard celles des : 21km, 10 km et 5km, toutes lancées depuis l’esplanade de la paroisse Saint François de Sales d’Okédama.

Ainsi, les coureurs, marcheurs, enfants, jeunes, adolescents et seniors, déguisés ou non ont sillonné les rues et ruelles de la ville de Parakou pour chuter à la communauté du Postulat des Oblats de Saint François de Sales sise à Baka. Le parcours a été jalonné des forces de sécurité publique et des officiels.

A l’arrivée :

Pour les dames 42,195km,
– DJERIKOU Bertille est première avec une performance de 2h59min12S ;
– BALLO Justine 2ème avec une performance de 3h29min58 ;
– EKE Nadège 3ème avec une performance de 3h52min43 ;
– LAMER Marie-Noëlle 4ème avec une performance de 4h58min55 ;
– COMTE Chantal 5ème avec une performance de 5h14min50
– et TOMMEY Isabelle 6ème avec une performance de 5h46min11.

Chez les hommes,
– TABE Mohamed premier avec une performance de 2h36min16S ;
– KOVEITIN Richard 2ème avec une performance de 2h27min34 ;
– AZAGOUN Hospice 3ème avec une performance de 2h46min46 ;
– DAWIN Joseph 4ème avec une performance de 2h52min56 ;
– FAYIROU Maxime 5ème avec une performance de 2h58min19 et
– DORE Mamoudou Souradjou 6ème avec une performance de 2h59min10.

Chez les handicapés auditifs,
– Walters KOOS 1er avec une performance de 3h19min46 et
– KOTTIN Séverin 2ème avec une performance de 3h36min31.

Pour les handicapés moteur :
– 1er SAVI Hilère avec une performance de 3h27min41.

Pour les militaires en tenue de service :
– EDEN Bertin avec une performance de 4h43min50 ;
– GANYE Alain 2ème avec une performance de 5h09min28 et
– KOUAGOU Noél avec une performance de 6h14min51.

Sur les 21km dames ;
– OROU GUERE Yéniva est première : –
– SABI Mariam et GLERIE Réchiathou, 2ème. ex aequo.

Chez les hommes :
– YANI Yatto est premier,
– YANKOR Salifou est 2ème
– BAGNAN Abdou Lafirou est 3ème .

Sur les 10 km dames ;
– BOUKARI Amoudiath est première avec une performance de 59min06s7;
– BIO YAU Faridiath est la 2ème avec une performance de 1h01min01s ;
– TOSSOU Arielle est 3ème avec une performance de 1h7min22s.

Pour les hommes :
– AZONHIN Sylvain est 1er avec une performance de 33min07s2 ;
– SOULEYMAN Kann est 2ème avec une performance de 33min08s00
– ALOKPON Bil Arthur est 3ème avec une performance de 34min27s59.

Sur les 5km dames :
– Première -DA-Silvoira Nelly avec une performance de 23min47s93 ;
– Deuxième : SOUMAÏLA Mouinatou avec une performance de 24min02s33 ;
– enfin troisième : -AMIDOU Roukayath avec une performance de 24min18s17.

Pour les hommes ;
– NAMBOUA Barnabé est 1er avec une performance de 21min11s23 ;
– BAMBO Innocent est 2ème avec une performance de 21min12s07 et
– OGUELE Ismael est 3ème avec une performance de 21MIN13s66

La cérémonie de remise de prix a été effective en présence de plusieurs autorités et personnalités religieuses, politiques et administratives. Plusieurs autres prix ont été décernés aux coureurs. L’événement prit fin par les mots de remerciements et de satisfactions du coordonnateur du Marathon, le Révérend Père Guillaume KANBOUNON. Les dés sont ainsi jetés pour la 16ème édition.

C’est ça qui est ça!

C’est ça qui est ça!

Le moins qu’on puisse dire, c’est que ça aura été chaotique du début à la fin ce marathon !

Blessure au genou
Seulement quelques semaines après le début de mon deuxième programme marathon de 2022, j’ai commencé à ressentir un certain malaise au niveau de mon genou droit. Qu’à cela ne tienne, ça allait passer, que je me suis dit, et j’ai poursuivi mes entraînements intenses avec les Guépards (je pense à Dany & Christian ici), et puis quelques intervalles plus tard, mon genou était absolument hors d’usage, kapoute comme diraient certains.

S’en est suivi des rendez-vous avec mon orthothérapeute, et puis une physiothérapeute également, et finalement un orthésiste qui a déterminé qu’il serait préférable de compenser les problèmes au niveau de mes arches de pied avant celui de ma jambe trop courte. Mais avant la fin de mon évaluation, il en est aussi venu à se demander si ça n’avait pas un lien avec mes souliers Hoka qui sont très rigides, et qui m’offrent une stabilité incontestable pour le bien-être de mes chevilles, mais qui empêcheraient le mouvement naturel de ma rotule.

J’ai donc entrepris d’aller courir avec mes vieux NB GTX ayant plus de 1600 Km au compteur, et puis abracadabra ! Après des semaines à ne pas pouvoir courir plus de 1000m, je ne ressentais plus aucune douleur me forçant à devoir m’arrêter, mais que des signaux m’indiquant de ne pas pousser davantage la machine. Puis ensuite je suis passé à mes Skechers comportant déjà un support pour les arches, et là magie magie ! Je pouvais, non seulement courir de plus longues distances, mais également m’offrir quelques pointes de vitesse, j’étais alors aux anges !

J’ai finalement reçu mes orthèses, et s’il est vrai que je me sentais bien avec, je ne pense pas qu’il aurait été approprié de partir pour une sortie longue avec, alors j’ai fait mon test de 3h avec mes Skechers. Mais en fait, je m’étais dit que j’allais soit faire 3h, soit faire 30 Km, que j’ai complété en 2h49, et qui m’a complètement vidé. Mais mon genou avait tenu le coup !

C’est ça qui est ça! - Courir Québec

Après 30 Km, j’étais aussi vide que ma gourde et mon sac de boules énergétiques.

Faire partie des statistiques
Il me restait donc 14 jours pour tester mes orthèses, mais au lendemain de mon test de 3h, j’ai été frappé d’un mal de tête incroyable, qui s’est étendu jusqu’au tympan, puis finalement à la gorge. Sans trop vouloir m’étendre sur ce dimanche de merde, et bien le lendemain j’allais finalement faire partie des statistiques en testant positif à la covid-19.

Quatre jours plus tard, je ne me pouvais plus, je devais tester mes orthèses et suis allé faire un 3 Km. Et alors que je trottinais, je me sentais comme lors d’un sprint sur 5 Km, c’est-à-dire que j’avais le fond du palais qui brûlait, et en plus j’avais l’impression que mon cerveau voulait défoncer le dessus de ma boîte crânienne à chaque impact au sol, alors c’était plutôt horrible comme sensation. MAIS je n’ai pas eu mal au genou malgré le fait que j’aie couru avec mes nouveaux Hoka !

Quelques jours avant le grand jour, test #2 sur une distance de 11 Km sans douleur aucune, alors j’avais la conviction que je devais m’essayer.

Le jour de la course
Bon, petit calcul habituel, comme le départ devait se faire à 7h45, je devais donc avoir terminé de manger à 4h45, ce qui voulait dire que j’allais me lever à 4h. Mais comme je voulais aussi attraper le premier métro de 5h30, j’allais devoir partir vers 5h, ce qui n’allait pas me laisser suffisamment de temps pour faire toute ma préparation, alors comme pour le marathon des pompiers, levée du corps à 3h.

Peut-être est-ce le fait que je n’avais plus cette pression de devoir faire un meilleur temps que la dernière fois, mais j’ai vraiment bien dormi, et mes yeux se sont ouverts que quelques secondes avant que mon téléphone démarre.

Donc petit matin bien relaxe, tellement que j’ai eu le temps de m’étendre sur le sofa, de bien regarder mes Hoka Bondi X, et puis me dire que ça n’était pas sérieux d’aller courir durant 42,2 Km avec des souliers et des orthèses que je n’avais pas suffisamment testés. J’ai donc enfilé mes Skechers, et puis le départ s’est fait avant 5h pour me rendre au métro, je n’ai pris que l’essentiel que j’ai enfilé dans leur sac, puis je me suis laissé reconduire jusqu’à l’Île-Ste-Hélène.

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Emplacement pour la vague #1 dans laquelle je devais me retrouver.

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Mon téléphone n’est pas très performant pour les photos de nuit, mais c’était franchement beaucoup plus beau en vrai.

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Pas très longtemps après cette photo, j’ai rencontré des collègues de bureau, ainsi que des collègues Guépards avec qui j’ai passé de bien beaux moments cet été. Je pense à Guy, Marie-Josée et Pierre que j’allais croiser plus tard lors des premiers Km.

Le matin était plutôt frais, alors j’étais content d’avoir ma petite veste que je suis allé porté à l’autobus environ 30 minutes avant le départ, mais la file était plus longue que prévue, alors il restait moins de temps pour la dernière étape avant le départ.

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Et donc attente interminable pour aller aux toilettes. Tellement trop que j’ai dû me rabattre, comme plusieurs autres coureurs, aux petits boisés d’à côté, pour finalement manquer le départ de ma vague. J’ai réussi, in-extremis, à me joindre à la vague #2, puis c’était fait, je m’élançais avec des centaines d’autres passionnés. Premier constat : Le tendon de la cheville droite fait défaut, mais qu’à cela ne tienne, c’est loin d’être la première fois que ce petit bobo refait surface, et il a plutôt tendance à s’estomper une fois bien réchauffé.

C’est ça qui est ça! - Courir Québec
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Rendu près de Ste-Catherine et Berri, quelle ne fut pas ma surprise de voir apparaître, à mes côtés, Pierre avec qui j’ai piqué un petit brin de jasette.

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Et c’est à partir de ce moment précis que j’ai commencé à me demander si j’étais en train de faire le bon parcours. Et si jamais il avait fallu que je prenne place dans la vague #1 pour faire le trajet du marathon ? Car à chaque fois que je regardais un dossard, et bien c’était celui du demi que je voyais.

Alors lentement mais sûrement, j’ai commencé à croire que ça devait tout simplement se passer ainsi, que finalement j’allais faire un demi, mon genou allait être content, mais que là, tant qu’à faire, je n’allais pas continuer avec cette allure au ralenti, j’allais ouvrir la machine davantage question de faire un temps raisonnable, et je n’allais pas me faire rattraper par mes collègues de bureau par le fait même.

Passé le Parc Lafontaine, qui je vois, Dany du club les Guépards. Je savais qu’il devait avoir fait le 10 Km la veille, mais là il m’a expliqué qu’il faisait sa sortie longue et venait encourager tous ces coureurs qui s’infiltraient dans les rues de Montréal.

Puis finalement nous sommes arrivés à une intersection où les gens du demi tournaient à droite, puis les gens du marathon complet allaient plutôt vers la gauche, alors j’étais vraiment soulagé. Et sans hésitation aucune, j’ai pris vers la gauche, question de m’engouffrer dans ce défi hors norme.

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C’est plutôt rare que je vois un coureur avec les 2 bras aussi bien détendus.

Rendu là, il y avait nettement moins de coureurs, avec une allure pour le moins beaucoup plus adaptée à celle que j’aurais dû avoir depuis le début, mais aussi encore beaucoup de gens pour nous encourager, surtout aux intersections, c’était tout à fait magique !

J’allais donc me rendre sur St-Laurent où j’ai trouvé bien loufoque la fille qui m’a reconnu comme étant un coureur de St-Eustache. Et quelques mètres plus loin, aussi incroyable que celui puisse paraître, nous croisions le coureur #1 qui avait déjà compléter la boucle, et qui était sur son chemin du retour !

C’est donc ce légendaire boulevard qui devait m’amener au Parc Jarry où je j’avais prévu croiser mon ex belle-soeur et ses filles. Mais finalement, j’ai reçu son message qu’après avoir dépassé le parc. Donc petit appel vidéo pour lui dire qu’on s’était manqué, mais que j’allais repasser plus tard… beaucoup plus tard finalement ! Mais c’est qu’il est long ce foutu boulevard !

Et c’est finalement au Km 24 que la mécanique a commencé à flancher, à commencer par mon genou droit qui m’a clairement laissé savoir que je n’avais pas intérêt à pousser davantage, et même que j’aurais pu arrêter tout ça là tellement le signal a été lancinant, avec perte d’équilibre et pincement au cœur.

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Qu’à celà ne tienne, je n’allais certainement pas marcher durant les 18 Km restants ! J’ai donc rétrogradé en mode relaxe, mais déjà je sentais la lourdeur s’installer dans mes cuisses, l’acide lactique qui engorgeait mes muscles malgré le fait que je me sois arrêté à tous les points d’eau sans exception, et avoir consommé tout ce qu’il y avait à consommer.

J’ai finalement croisé mon ex belle-sœur aux environs du Km 28 alors que c’était au tour du mollet gauche de cramper.

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Je n’avais donc déjà plus la capacité d’atterrir sur la plante des pieds, et puis au Km 30 je sentais cramper le derrière de ma cuisse droite, et je crois qu’à partir de là j’étais carrément dans la gestion de la douleur, en espérant ne pas trop en demander à tout mon corps qui chialait, tellement qu’il y a même eu cette voix qui a retentit, dans ma tête embrouillée, pour poser cette question chiante : Mais pourquoi est-ce que je m’inflige tout ça ? Disons qu’en langage “hockey”, j’aurais pu dire que j’étais blessé au bas du corps tellement tout ne fonctionnait plus très bien.

Enfin, disons que la petite voix n’a pas trop perduré, c’est qu’il y avait tellement de gens qui nous criaient que nous étions les meilleurs, que nous étions inspirants, que nous étions des champions, et j’en oublie certainement, que la question a laissé place à de la gêne de devoir m’arrêter de plus en plus souvent. Tellement, que j’avais l’impression de répéter mon tout premier marathon.

Et plus je marchais, plus je sentais les jambes qui n’en pouvaient juste plus, alors que les dénivelés positifs étaient tout aussi souffrants que ceux négatifs, et toujours ces gens qui nous encourageaient en nous disant que ça allait enfin en descendant pour le restant du parcours, que tout allait bien aller.

C’est ça qui est ça! - Courir Québec

Il y a aussi eu cette fille déguisée qui m’a encouragé et m’a dit : On lâche pas ! Je te reconnais toi, tu es passé devant la Boutique Endurance tout à l’heure ! Et bien ça faisait effectivement partie du parcours, mais j’en ai déduit que je devais avoir une barbe peu commune, alors elle avait l’air bien contente de me reconnaître.

C’est ça qui est ça! - Courir Québec

Je peine à marcher, et je me questionne sur le comment je pourrais m’y remettre sans cramper totalement.

J’ai de nouveau eu l’image de cette femme qui s’effondre à quelques mètres de la ligne d’arrivée, qui se relève, mais qui n’a tout simplement plus de jambes pour l’amener à la fin du parcours.

Alors de retour sur Sherbrooke, avant l’entrée vers le Stade, j’ai vainement tenté de m’y remettre, j’ai trottiné quelques mètres avant de m’arrêter de nouveau, même pas capable de me choquer le moindrement pour y arriver, la boule de feu était éteinte, j’avais complètement perdu ma tête de cochon.

C’est ça qui est ça! - Courir Québec

Et tous ces gens qui couraient plus vite moi ! Ouf ! Ce fut dur à encaisser.

Ce n’est qu’à 200m de l’arrivée, quand il y avait toute cette foule en délire qui criait à tue-tête, que j’ai pris ce qui me restait de jus dans les trippes, j’ai clopiné jusqu’au tapis rouge, puis j’ai traversé la ligne d’arrivée.

C’est ça qui est ça! - Courir Québec

Je peux au moins dire que je n’ai jamais même pensé abandonné, alors en ce sens ma tête de cochon m’a bien servi, et malgré le temps “trop long” que j’ai pris pour compléter la course, si je pense au fait que 14 jours auparavant je me débattais ardemment avec la covid, je pense pouvoir affirmer avoir bien achevé mon défi.

Mon souper du champion, bien mérité !On comprend bien, ici, que si moi, le gars ordinaire d’à côté, suis capable de traverser une telle épreuve, c’est que tout le monde peut se permettre d’y rêver, d’y toucher, et de la vivre jusqu’au bout. Faites comme moi, et soyez le super héros de votre vie !

Le retour à la maison ne fut pas de tout repos non plus. Les escaliers, puis la marche jusqu’au métro Pie IX, les escaliers, le transfert à Berri, les escaliers, la descente à Montmorency, les escaliers, pour finalement rouler jusqu’au Boston Pizza pour me payer mon souper du champion.

Mon souper du champion, bien mérité !

C’est ça qui est ça! - Courir Québec

Malgré tout cela, et bien j’ai déjà hâte à l’année prochaine ! Que voulez-vous, c’est un des avantages d’avoir une mauvaise mémoire.

En rafale… Je me souviens…

  • De ce couple de danseurs au Parc Lafontaine.
  • De cet homme qui brandissait une pancarte avec l’inscription : Souriez si vous courez sans sous-vêtement. Et de son immense sourire quand il a vu le mien.
  • De cette femme qui m’a crié : Let’s go Running Addict!
  • De cette fille qui criait : Let’s go papa ! Un peu comme si elle encourageait tous les pères qui participaient.
  • De cet enfant qui voulait donc taper dans la main des coureurs, et qui, quelques Km plus loin, était juché sur la balustrade d’une terrasse, et qui m’a tendu la sienne, toute aussi moite que la mienne finalement !
  • De tous ces gens qui m’interpellaient par mon prénom parce qu’il était inscrit sur mon dossard.
  • De tous ces gens qui battaient le rythme sur leurs tambours, c’était hyper entraînant et motivant, et surtout vraiment très fort !
Marathon Percé 2021

Marathon Percé 2021

 

les defis de beat

Vous ne pouvez pas savoir à quel point je suis contente de faire mon retour à la course sur route, après pandémie, au Marathon Percé 2021. Oui c’est ce marathon qui prend la 7ème position sur les 100 avant 2030, à la place de celui de Paris qui aurait dû avoir lieu en 2020.

Un excellent choix, car Percé a été mon coup de cœur en 2020 avec la découverte de la course de trail à la Gaspésia 100. La fin de semaine que nous avons passée avec les 30 coureurs sélectionnés m’a transformé à tout jamais.

Tant et si bien que j’ai de plus en plus de difficulté à courir sur route. Maintenant, en course sur route, je m’ennuie. Je trouve les trajets fades versus ceux des montagnes qui nous enchantent avec leurs terrains variés sans oublier les surprises des habitants de la forêt.

Marathon Percé 2021 - Courir Québec

Percé, le bout du monde
C’est loin Percé quand on habite à Montréal ou Québec. Il faut prévoir une journée de route aller et une autre pour le retour. Alors, la période idéale quand on a plus de congés est une longue fin de semaine, à moins d’être en retraite ou d’être dans la région de Percé.

Je n’habiterais pas en Gaspésie à longueur d’année. Néanmoins, y passer de longs séjours ne me dérange pas du tout, bien au contraire. Je trouve cette région reposante, ressourçant, très agréable pour y passer du bon temps entre amis.

C’est donc dans cette optique que nous avons organisé notre clôture de saison de course, pendant l’Action de grâce.

Christian et moi étions inscrits depuis 2020. Je divrais dire, heureusement, sinon je n’aurais pas osé m’inscrire de nouveau, à un autre marathon sur route.

Le marathon Percé 2021 m’a permis de renouer avec le bitume qui me donne tant de misère depuis quelques mois.

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Le parcours
Jean-François Tapp est l’organisateur de cette belle organisation. Je vous ai déjà parlé de lui à plusieurs reprises pendant la Gaspésia 100 en 2020.

Ben, c’est le même, dans le costume de coureur sur route cette fois-ci.

Toujours aussi comique et brillant dans ses explications. Il anime et présente le déroulement de la course avec simplicité, j’adore son côté familial qu’il apporte en nous décrivant le parcours.

Le 42.2 km est un aller-retour. Tu reviens avec les coureurs du demi qui prennent leur départ à 21.1 km, deux heures plus tard. La mer nous accompagne tout le temps, tu ne là quittes pas des yeux très souvent, je dirais même rarement.

Cela nous permet d’encourager beaucoup de coureurs. Sinon c’est comme dans une trail, tu cours seul tout le long, si tes amis ne sont pas à ton pace.

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Beaucoup d’amis
Partir entre amis pour faire un marathon est très différent au niveau émotionnel.

La préparation d’avant course dans la grande maison familiale apporte son lot d’anecdotes et de fou rire qui n’existent pas autrement. L’antistress des uns, la comparaison des autres faits que nous baignons dans une atmosphère féérique, légère avec un goût d’amour et d’humour.

Nathalie Landry, Nathalie Roy, Nancy Fiset et moi-même étions sur le marathon, puis Sylvia Storat, Isabelle Racette, Danny Baldassarre et Christian Vallée couraient le demi, Julie Doré faisait le 10 km, sans oublier notre supporter JP Noël.

Nous partions tous dans l’idée de finir notre distance respective dans la joie et la bonne humeur. Une petite organisation donne un marathon chaleureux. Nous avons un numéro de dossard, mais les gens vous connaissent et vous reconnaissent. Cela donne une belle chimie entre coureurs, organisateurs, bénévoles et supporters.

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Les comparables
Nous sommes une trentaine de coureurs, beaucoup de filles selon JF par rapport aux autres années. C’est ma première participation avec si peu de coureurs, mais j’aime ça.

Ce parcours me fait penser à l’Isles Aux Coudres dans la section des marécages, ainsi qu’à mon marathon au Mont St-Michel en France. Ici, c’est le Rocher Percé qui nous semble proche, mais qui est encore si loin. Cela est comparable au Mont St-Michel que tu vois pratiquement tout le long de ta course, mais qui est si long à atteindre, toujours en bordure de mer aussi.

Quant à la tête d’Indien, il faut avoir un peu d’imagination ou être Gaspésien pour la voir… Enfin pour moi, ce n’est pas flagrant, faut dire que je n’ai jamais vu d’indien en vrai non plus…
Sur les 7 marathons enregistrés que j’ai faits il devient mon préféré, suivi par Ottawa, Mont St-Michel, 2X Toronto puis 2X Montréal.

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Encourager en courant
Le paysage est tellement fascinant, qu’il est très facile de se laisser distraire et de courir sans s’en rendre compte.

Les kilomètres passent malgré la difficulté, mais tout va bien. Tout est calme, on écoute juste ton souffle, quelques voitures de personnes qui nous encouragent. Les familles ou amis d’autres coureurs qui sont là à multiples reprises sur le parcours pour nous encourager.

Puis les coureurs de tête sont déjà sur leur retour, wow, c’est excellent. Je compte rapidement, j’ai déjà 6 km d’écart avec le premier coureur. Oh, oh, ce n’est pas très flatteur pour moi, mais c’est la réalité. J’y vais à mon rythme avec ce que je peux donner de meilleur aujourd’hui.

Je croise mon amie Nancy avec qui j’ai couru les 4 premiers km avant de faire ma première mini pause pour ma tête. Nous avons 2 km d’écart maintenant. Je l’informe qu’elle est 4ème chez les femmes.

Enfin les coureurs du demi arrivent. Je ne reconnais pas Danny qui me salue, il est trop dans le peloton puis Sylvia et Christian. Je lui explique que c’est difficile, car j’ai souvent mal à la tête, je marche fréquemment pour ralentir le tempo du marteau qui frappe sur les tempes. Nous avons 1 km d’écart.

Puis c’est au tour des 2 Nathalie(s), nous avons 500 mètres d’intervalle environ.

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Le retour
Quand je fais demi-tour, je pensais que j’étais dans les dernières peut-être 2 ou 3 ensuite, mais pas plus.

Je demande au ravito mais ces derniers me confirment que non pas du tout il y a encore des coureurs. Bon je peux dire au revoir à la lanterne du perdant.

Je me surprends à rattraper et dépasser d’autres coureurs, je m’assure que tout va bien pour eu et je valide qu’il n’ait pas besoin d’assistance. Entre les crampes pour un, la fatigue pour un autre, un mauvais entraînement, une mauvaise nuit, plus le goût de courir tout ça fait que je gagne 6 places alors que moi-même j’ai mon gros mal de tête.

Je pense que je peux me permettre de poursuivre, car je sais comment calmer mes maux de tête quand il frappe, car je sais à quoi c’est dû.

Je conserve cet avantage jusqu’à la fin, tant et bien qu’en arrivant, j’ai le goût de courir encore, je reste sur ma faim, car je n’ai pas pu courir à mon allure afin de ménager ma tête.

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Podium 3ème position
Dans chaque course que j’ai faite et que l’on croisait des coureurs, j’ai toujours donné les positions des 4 premiers gars et filles.

Cela dans le but de booster le 2ème à la 1er, le 3ème à la 2ème etc… Je n’ai jamais eu la chance jusqu’ici de savoir réellement si cela faisait la différence dans la tête des coureurs.

En tous les cas pour moi ça me pousserait à aller chercher la place en avant, et là c’est exactement ce qui s’est passé avec mon amie Nancy Fiset.

Et oui, cela a eu l’effet d’une petite poussée de l’ego pour aller chercher la 3ème position.

Quand je suis arrivée et qu’elle m’a dit qu’elle a réussi à dépasser la fille devant elle, wow que j’étais contente. Pour une fois j’ai eu la confirmation que de donner la position à certaines étapes pouvait pousser les coureurs à en donner plus.

Je sais que ce n’est pas facile et notre chère Nancy l’a fait et a réussi à garder sa position.

Quelle fierté pour toutes les CDF de clôturer la saison avec ce podium pour notre belle Nancy Fiset.

Merci aux organisateurs, bénévoles, supporteurs, coureurs et amis extraordinaires. On refait ça la saison prochaine.

Bon hiver à tous !

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