Mon 5ème marathon

Mon 5ème marathon

C’est mon 5ème marathon. Le dernier date d’octobre 2019. Je peine encore à réaliser que nous ayons dû patienter tout ce temps avant de renouer avec un 42.2 officiel. Peu importe, deux ans plus tard et près de 7 000 kilomètres d’entraînement dans les jambes, me voici sur la ligne de départ à Val-David.

Le plan est simple; parcourir 42,195KM en 2hrs45, soit 3:55/KM. Or, courir un marathon à cette vitesse est en effet simple sur papier, mais ce n’est pas facile. Il y a une différence.

L’organisation est bien rodée et le départ est donné à 8hrs00 pile. Mon ami Mathieu et moi avions déjà convenus de courir ensemble. On se permet quelques dépassements dans les premiers mètres et on fait tôt de remarquer deux gars de Sherbrooke qui courent ensemble au loin. Ils semblent bien déterminés à courir côte à côte. Arrivés à leur hauteur, Mathieu et moi leur lançons quelques mots et des encouragements. Ils nous laissent ensuite filer.

Mathieu et moi échangeons sur la beauté du paysage à plusieurs endroits. Le pace est rapide, mais la descente se fait sentir. L’effort perçue est négligeable et la température est idéale. Un coureur se joint graduellement à la conversation. Il reste quelques kilomètres avec nous et vers la marque du 12 ou 13ème il décide de ne pas suivre l’allure imposée. La suite des choses lui donnera raison parce qu’il terminera la course devant nous en 2hrs45:00:00. Je sais ce que vous vous dites, il aurait effectivement au moins pu faire un sous la barre des 2hrs45 s’il n’avait pas été aussi rigide ave les chiffres ronds. Le pauvre… 😉

Un autre coureur, Philippe, se met aussi à échanger avec nous. Je le qualifierais de coureur expérimenté. Il jouera au Yo-yo avec nous aux aléas de notre allure et des descentes sur le parcours. Sa femme l’attend au 17ème kilomètre pour lui donner sa  »boisson de mon’oncle », selon ses dires. À ce stade, au 17ème, ma montre m’indique une allure moyenne de 3:49/km depuis le départ. C’est bien plus rapide que ce que je souhaitais. Je commence alors à jongler avec l’idée de ralentir, bien que les sensations soient encore excellentes. Je décide finalement de laisser filer Mathieu aux alentours de la demie. Il semble bien  »en jambes », comme on dit. Je passe ainsi sur le tapis du 21.1K en 1:22:09, sur la cible. Ça va toujours et j’essaie de rester concentré sur les sensations et la forme. Philippe et moi jouons encore au Yo-yo et vers le 24ème un des coureurs de Sherbrooke revient de l’arrière et me dépasse en trombe. Cela faisait un moment que je n’avais pas regardé ma montre. Ouf! La réalité est brutale car je suis un peu au-dessus de 4:00/KM et ma moyenne affiche maintenant 3:53/KM. C’est toujours sous l’objectif, mais je sens le doute m’envahir. Philippe me dépasse aussi…pour de bon. Ouch! Je suis au 25ème et ça ne va plus.

Je réalise que je bloque à +-4:05/km et que ma concentration est fragile. Je sais que l’objectif me glisse entre les doigts. C’est la première fois que je me sens de la sorte aussi tôt dans un marathon. Je panique!

Les kilomètres défilent et je me rends compte que je ne suis pas seul dans cette situation. Un ami coureur apparaît à quelques mètres devant moi. Il marche. À sa hauteur, je le convaincs de s’accrocher un peu, mais j’entends à nouveau ses souliers qui arrêtent derrière moi. Il terminera tout de même la course en moins de 2hrs53.

Je recentre mes pensées et je me résous à terminer cette course du mieux que je peux. Ma montre affiche maintenant une moyenne de 3:56/KM après 30K. Je révise mon objectif, soit de terminer sous la barre des 4:00/KM. Malheureusement, l’essence dans le réservoir est presque à sec et je ne réussis pas à enfiler les kilomètre plus rapidement que 4:20 à 4:27/km aux alentours du 35ème kilomètre. Cet objectif sera aussi placé aux ordures. Avec si peu que 5 kilomètres à parcourir, je décide de viser tout simplement un record personnel, un P.B. comme on dit dans le milieu. Les 2hrs53:16 de 2019 ne devraient pas être trop difficiles à battre et j’essaie de terminer cette course le plus dignement possible.

Le calvaire s’achève, l’arche d’arrivée pointe le bout de son nez.

Mon chrono: 2hrs51:04.

Je reprends tranquillement mes esprits et le brouillard dans mon cerveau laisse rapidement place à de l’incompréhension. Je m’en veux, mais le sort en est jeté. C’est le résultat que j’aurai cette année.

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Nous sommes 4 jours plus tard. J’écris ce récit de course depuis une bonne heure maintenant. Nous sommes 4 jours plus tard et l’incompréhension est encore omniprésente chez moi. Je revois sans cesse la course dans ma tête et j’identifie çà et là les moments où j’aurais dû agir différemment. J’ai l’impression, pour la première fois, d’avoir subi un marathon plutôt que de le vivre…

D’un autre côté, j’ai aussi l’impression que le marathon m’a laissé une chance en me permettant un P.B. Je me plais à penser que c’est comme s’il voulait me prévenir que la prochaine fois que je ne respecterai pas sa distance en le défiant tôt dans la course il n’hésiterait pas à me casser en deux. J’ai payé le capital et les intérêts de mon départ ambitieux dimanche dernier, mais je n’ai pas le droit d’être fâché en ayant en poche un record personnel. Ce serait vaniteux.

Je sais une chose cependant; j’aime la course à pied, mais j’aime encore plus la distance du marathon. Je sais aussi que j’ai un rendez-vous avec cette de bête-là au printemps 2022. J’ai maintenant un compte à régler avec elle et elle vient de réveiller en moi ce désir de la remettre à sa place à la suite des durs mois d’hiver qui s’en viennent.

Repose-toi petite bête. Repose-toi bien, car dans quelques semaines reprendront les entraînements dans la noirceur et le silence du matin encore endormi. Au cœur de cette jolie ville qu’est Sherbrooke se trouvera un groupe d’irréductibles coureurs en attente d’un printemps rempli de promesses. Je serai parmi ces fous qui poussent des intervalles sur la neige et la glace en pensant à toi avec hargne. Je ne serai pas seul, oh non. À mes côtés, mes frères d’armes auront aussi en tête des objectifs qu’ils méditeront tout l’hiver.

Cher marathon,

Repose-toi.

Repose-toi bien.

Car au dégel…

Je serai prêt.

Le système immunitaire des coureurs

Le système immunitaire des coureurs

En ces temps difficiles où depuis 18 mois nous livrons un combat contre différents virus, je trouvais d’actualité d’écrire un article sur le système immunitaire des coureurs.

L’exercice semble avoir un effet protecteur sur le système immunitaire. Mais la relation entre sport et risque d’infections n’est pas aussi linéaire. Elle n’est pas de l’ordre du : « plus je m’entraîne, mieux je suis protégé ». Bien au contraire ! Si un entraînement modéré exerce un effet bénéfique sur la prévention des risques d’infection, un exercice intense les accroît.
Comme plusieurs études le mentionnent, dans les deux semaines qui suivent un marathon, les coureurs sont deux fois plus susceptibles de tomber malades que les sujets n’ayant pas participé à ce type d’épreuve. Je me donnais toujours 3 journées complètes de repos après un marathon. Et je recommençais avec un très léger entraînement de course à pied ou de vélo.

Après un effort aussi intense que le marathon, il existe un affaiblissement du système immunitaire pouvant durer 3 à 72 heures. C’est au cours de cette période de fragilité immunitaire que le risque est accru, pour le sportif, de développer une infection comme la grippe. En d’autres termes, un exercice intense réduit la capacité de votre système immunitaire à déclencher une réponse inflammatoire, ce qui affaiblit votre capacité à vous défendre contre les virus et augmente votre risque d’infection.

D’autres facteurs et habitudes peuvent également contribuer à renforcer votre système immunitaire. Manger sainement, dormir beaucoup et se laver fréquemment les mains sont tous des facteurs importants à considérer.

Comme on dit la modération a meilleur goût

Les 3 « P » de la recette de succès pour le marathon…shuuut!

Les 3 « P » de la recette de succès pour le marathon…shuuut!

Au fil de ma progression sur la distance du marathon qui m’a amené pendant près d’une décennie à me maintenir parmi les meilleurs au pays, j’ai souvent eu des questions sur « la » recette pour avoir du succès sur l’épreuve de 42,2k.

Je réponds sagement à ces questions qu’il n’existe pas de recette pré-établie, mais plutôt des principes fondamentaux qui doivent être tenus en compte et appliqués en fonction de son contexte. De façon plus spécifique, je vous partage ces principes qui m’ont permis de fabriquer ma recette pour avoir du succès au marathon. Une mise en garde s’impose: ces principes sont contagieux et ressortent de mon apprentissage au fil de milliers d’heures d’entraînement et du travail acharné à tenter de mieux maitriser ma distance de prédilection. Chèrement appris, je m’en voudrais de ne pas les dévoiler en songeant aux nombreux coureurs qui pourraient s’en inspirer.

Le premier « P », le plus important à mon avis, est pour Patience. Pour le marathon, la patience est capitale dans l’approche que vous avez face à votre entraînement, mais aussi pendant la course. Je m’explique, le marathon est une épreuve d’endurance, donc il est fondamental de l’aborder ainsi sur le plan du développement à long terme, car on ne prépare pas sa course en quelques semaines bâclées. Avoir une perspective assez longue se traduit souvent par une préparation de 12 à 16 semaines pour les coureurs plus chevronnés ou plus de 6 mois pour ceux moins expérimentés. Être patient veut dire de faire confiance au processus en cumulant les sorties et en laissant sa forme monter plutôt que la forcer en abordant chaque entraînement comme une compétition. L’entrainement sert à construire sa forme et non à la prouver. Pendant la course, c’est tout aussi fondamental et le manque de patience est probablement ce qui est le plus nocif pour la majorité des marathoniens. Combien de fois, j’ai entendu la phrase « j’avais de bonnes jambes et tout allait bien jusqu’au 30e kilomètre ». Vous savez quoi, c’est attendu d’avoir de bonnes sensations et d’avoir un rythme facile à gérer dans les débuts d’un marathon, car un entraînement minimal le permettra en général. Par contre, c’est souvent difficile de le maintenir en raison de la patience qui a fait défaut. Pas question ici de mettre du temps en banque dans la première moitié de la course, il faut s’appliquer à être le plus constant possible, quitte à accélérer légèrement si vous en êtes capable dans les 10 derniers kilomètres. Savoir gérer son rythme et avoir la patience de s’en tenir au plan de match en fonction de sa forme démontrée à l’entraînement permet assurément d’avoir des attentes réalistes et de s’accomplir pleinement le jour de la course.

Le 2e « P » qui est un corollaire du premier est pour Persévérance. Un coureur de longue distance se doit absolument d’être persévérant. J’ai mieux compris cette qualité en m’associant à un entraîneur universitaire canadien réputé pendant ma progression. Au début de notre association, alors que je croyais avoir atteint un certain niveau, il a su faire en sorte de m’imprégner cette espèce de dévouement et de rigueur comme composante essentielle de succès. Quoi de mieux pour me le rappeler qu’un entrainement par intervalles prescrit un 25 décembre! J’ai compris avec cet entraineur qu’il fallait aborder différemment l’entrainement en fonction du contexte, les capacités et les aspirations de chacun pour mieux atteindre ses objectifs. La persévérance du marathonien est testée au fil des semaines car certaines journées, les jambes ne veulent carrément pas tourner! Ces entraînements en fatigue sont monnaie courante dans une préparation spécifique de marathon et il est important de bien s’appliquer malgré tout, car c’est payant même si notre rythme est un peu plus lent dans ces journées. L’idée est de travailler rigoureusement pour être le mieux préparé possible en tenant compte de son contexte afin d’éviter des déceptions au marathon. La persévérance, appliquée intelligemment, vous mènera loin.

Et le dernier « P », qui est parfois négligé, est pour Plaisir. Peu importe le niveau de performance et peu importe la situation, c’est dans le plaisir que ça passe! Quand il n’y a pas de plaisir, c’est ardu de faire ce qu’on à faire. Pas tout le temps, pour tous les entraînements, mais le plus souvent. Plaisir de côtoyer et partager ses sorties de course avec des gens que l’on apprécie, plaisir de mener une vie en santé et équilibrée, plaisir du devoir accompli par ce sentiment d’autoréalisation. Plaisir de courir, tout simplement. Et ce qui est merveilleux, ça se développe et ça s’apprend. En suivant une bonne progression et en s’entraînant intelligemment en fonction de son niveau de forme (n’oubliez pas que 75-80% du temps est dévolu pour des entraînements d’endurance à basse intensité qui vous permettraient d’entretenir une conversation assez fluide), on peut définitivement se surprendre à apprendre à aimer l’entrainement rigoureux menant au marathon!

Courir à Chicago

Courir à Chicago

Il y a quelques mois, mon degré d’optimisme en lien avec la possibilité de courir dans les rues de Chicago était plutôt faible. Aujourd’hui, avec la ville de Québec et Montréal qui ont annoncé que leurs événements respectifs n’auraient lieu qu’en 2022 et avec le déconfinement plus rapide aux États-Unis, force est d’admettre que courir chez nos voisins du Sud devient soudainement réaliste.

On pourrait débattre des heures de la gestion de la pandémie par l’administration américaine, mais les confirmations d’événements qui s’accumulent (Boston, New York et Chicago, entre autres) ainsi que les salles combles du T-Mobile Arena à Las Vegas donnent une lueur d’espoir à nos aspirations sportives automnales. D’un point de vue strictement événementiel, je salive à l’idée de courir dans des rues bondées sous le torrent des encouragements des habitants de la ville des vents. D’un point de vue sanitaire et logistique, bien des points d’interrogations restent en suspens. Que faire dans cette situation? Voici ce que notre groupe de course et moi avons convenus.

Premièrement, nous nous sommes bien protégés en nous garantissant un dossard pour le marathon du P’tit train du Nord dans les Laurentides. Advenant le cas où il serait impossible de participer aux 42,195 kilomètres de Chicago, l’option québécoise de l’organisateur Alain Bordeleau semble plutôt sérieuse au moment d’écrire ces lignes.

Deuxièmement, nous nous sommes assurés de réserver une chambre d’hôtel dans un établissement où il est possible d’annuler sans frais jusqu’à la veille du marathon, le gros bon sens étant donné le prix exorbitant des chambres pendant ce weekend à Chicago.

Finalement, après avoir analysé le prix des billets d’avion avec ou sans remboursement possible, nous avons plutôt décidé de nous rendre en Illinois en voiture. Quinze heures de route avec un arrêt à Detroit pour une nuit. Les dépenses liées à la voiture étant réparties équitablement entre tous, il s’agit aussi d’une option relativement économique.

Le seul bémol qui pourrait venir compromettre nos plans est le report perpétuel de la réouverture des frontières entre les deux pays et la quarantaine obligatoire qui est toujours en vigueur en ce moment. Seul le temps nous dira s’il est possible de traverser la frontière pour aller compétitionner chez nos voisins de Sud. Si tel est le cas, il s’agira vraisemblablement d’une expérience particulière. Sinon, le parcours rapide du p’tit Train du Nord viendra sans aucun doute satisfaire nos envies de vitesse.

***

Vous avez déjà couru à Chicago? Vous avez déjà participé à un marathon spécial? Faites-moi part de votre expérience dans les commentaires.

Bonne course!

Une année de disette chez les coureurs ou l’ère du virtuel prend toute la place…

Une année de disette chez les coureurs ou l’ère du virtuel prend toute la place…

Jeudi 15 avril (48 hrs avant mon marathon)

Ça y est, au moment où je débute cet article je suis à 48 heures de mon 9e marathon (3e marathon virtuel). Je le prévois pour samedi qui vient, c’est-à-dire le 17 avril.

Comment je me sens? Bon comme à chaque fois insuffisamment préparée… (Je ne crois pas honnêtement que je devrais le penser, mais je n’y peux rien). Comme je ‘’pause’’ quelques jours avant un marathon, histoire de me reposer, refaire le plein D’énergie je n’ai pas couru depuis lundi… Alors, j’ai l’impression de ne plus pouvoir courir, je ne sais pas comment on en vient à autant se poser des questions de ce genre (?) Je maintiens tout de même en période de ‘’d’entretien’’ une moyenne de 45 km /semaine. Alors…

Je réduis la durée de mon entraînement de marathon à un mois, c’est peut-être pour ça que je n’ai pas l’impression d’être en avant-veille d’en faire un. Comme j’ai déjà une bonne moyenne de km/semaine, c’est facile de monter le millage jusqu’à 60km/ semaine.

Pour favoriser une bonne récupération, je cours 3 fois semaine. Je veux éviter des blessures (que je n’ai jamais eu 😉) et bien récupérer entre mes courses. Je veux aussi faire autre chose, une semaine de 60km, ça veut parfois dire 3 sorties de 20 km par exemple, il faut mettre nos entraînements à l’agenda. Comme je me prépare pour un ultra en trail, j’ai beaucoup couru dans des sentiers tout près de chez moi… Ça demande plus la course en trail que sur la route. Toujours à penser à ou on va poser le pied, les branches au sol, et dans les airs…. Les roches…. Les couleuvres 😉 ouin… parce que y en a …. Sur la route, surtout en campagne, je suis plus comme un train en marche…. Plus facile de maintenir une vitesse constante.

Comme je disais, nous coureurs avons vécu une année de disette… Plus aucune course chronométrée, plus de trajet prévu, circulation stoppée, encouragement tout au long du trajet, table avec eau, sourire de bénévoles, musique sur la ligne de départ une médaille qu’on n’a pas magasinée, le fameux salon ou expo du coureur quand on récupère notre dossard… Tout ça me manque, surtout rendu à un 3e marathon virtuel. Pourquoi je le fais alors, me demanderez-vous? Je tiens à maintenir 2 marathons par année. J’ai un rêve, qui est de participer au marathon de Boston, et malgré qu’aucune possibilité de qualification n’est possible présentement, je veux le faire tout de même. Je suis aussi maso, j’adoooorrre la douleur post marathon… les quads en feu.

Ma course s’est de beaucoup améliorée dans la dernière année. Mes pensées aussi. Je cours plus sans pression, et cela a fait que je maintiens une vitesse beaucoup plus constante. Malgré des conditions météo parfois changeantes. Mon premier marathon virtuel n’était pas prévu virtuel, il est survenu suite à une annulation. À quelques semaines d’avis, on a déjà un ‘’entrainement’’ de fait dans les jambes. J’avais la possibilité de l’arrêter et revenir à du maintien ou poursuivre sur ma lancée, ne sachant pas si, où et quand je pourrais courir un marathon organisé j’ai persévéré, bien après un an, je suis pas mal contente d’avoir maintenu mon cap.

Beaucoup de chose à organisées et finalement pas tant que ça; Le trajet. Mon premier virtuel je l’ai fait à partir de ma porte de maison. L’eau et les gels ? Mon conjoint me les fournissait à des endroits prédéterminés. J’ai tenté d’éviter le trafic, ne voulant pas devoir arrêter… Cela a bien fonctionné. Des encouragements ? Des pensées en tête lancées de moi à moi. (Force intérieure), la Médaille? Reçue plusieurs semaines par la suite, Mais j’ai tout de même fait les photos du finish et suis retournée sur place avec ma médaille pour en reprendre d’autres.

Mon 2e marathon virtuel : Une course prévue, avec réservation d’hôtel et 5 heures de route pour aller la courir. Elle voulait la fille… Mais malgré que ce marathon organisé fût maintenu jusqu’à la presque toute fin… le promoteur, la veille à pris la décision de l’annuler pour la sécurité de tous. Nous avions des réservations de prises, et un entrainement de fait, on fait quoi ? Ben on y va, et surprise le matin même sur place, beaucoup de coureurs, mais rien d’organisé par un promoteur. Le Bonheur… on avait tout de même l’impression d’y être (marathon pucé), j’ai pu avoir la médaille de l’évènement …. Mon temps : 2e meilleur à vie 3 :55 :12. Fierté et joie.

Mon 3e : Vous le saurez à la fin de mon article 😉

Pour courir virtuellement un marathon ça prend des trippes… Parce que c’est en elle qu’on ira puiser tout ce qu’on a. Qui n’a jamais réussi un km de plus parce qu’il s’était fait encourager le long du parcours? En virtuel, rien… juste des gens qui se demande avec ‘’l’allure’’ des derniers kilomètres, pourquoi elle n’arrête juste pas de courir si ça fait aussi mal ? C’est notre secret intérieur, à partager avec nous, nos trippes et souvent le conjoint qui nous fournira ce qu’on a besoin. On va se le dire, tant qu’à le courir virtuel, je me le rends un peux plus facile.

Alors ceinture avec cellulaire (pour le pick up call 😉 ) 1 ou 2 bouteilles d’eau, et un gel. Le reste, je n’ai pas besoin de le trainer. Bon, je commence à avoir ‘’un peu’’ de papillons dans le ventre. J’arrête là pour aujourd’hui…

Vendredi 16 avril : 24 heures avant mon marathon :

Y pleut…. Mais on annonce beau demain. Je dors encore super bien. Pas de stress, mais on verra ce soir. Hâte de vous réécrire demain post marathon, voir si mes inquiétudes de confiance étaient fondées ou pas 😉.

Samedi 17 avril : Le jour J

En fait il est maintenant milieu -pm… J’ai terminé mon 3e marathon virtuel (le 9e au total), déjà en soi une magnifique réussite. Mon temps ? 4 :00 :12, très bon si on considère que j’avais le vent de face, en bordure du fleuve jusqu’à la mi-chemin (21.1 km) Avec de petits vallons, pas immenses, mais pour moi ça faisait déjà très différent de l’environnement dans lequel je m’entraine. Pas de gros écarts avec mes marathons antérieurs, je demeure stable.
Une magnifique stabilité… Signe que je cours confortable.

Aucune pression = courir plus confo.

Pas tellement de courbature à l’heure ou j’écris ses quelques lignes. On verra ça demain au réveil 😉

Mon conjoint m’a pris un paquet de photos, bon pas toutes dignes d’être d’encadrées, mais comme souvenir de cette course il a fait un travail remarquable. On avait aussi amené ma petite border collie Kaila, il a pu la sortir de l’auto à chaque parc…. Joie de la voir s’exciter à me reconnaître et à me regarder courir, de la voir s’interrogée du pourquoi je n’arrêtais pas en la voyant. Mais les grosses caresses qu’elle m’a faites en finissant, l’air de vouloir me soulager d’un câlin.

Signe que même si c’est moins stimulant, un marathon virtuel ‘’peut’’ avoir des avantages. Il suffit de voir positif. J’espère tout de même que ce sera mon dernier virtuel. Ils ont tous été différents dans leur ensemble, mais tous réussi.

Bien, maintenant je crois avoir mérité des bulles et un spa. EH oui, tel mon souper ‘’fétiche’’ la veille d’un marathon, j’ai aussi mes requêtes ou disons besoins, nannn récompenses post marathon. Rassurez-vous j’ai au moins déjà 2 litres d’eau de bu 😉

Je vous reviens demain, histoire de savoir si mes non-courbatures d’aujourd’hui son mensongères 😊

Dimanche 18 avril : 24 heures post marathon :

Pouahhhhh, ce sont les escaliers qui vont toujours rester drôle à me regarder descendre. Mais la douleur que je ressens de mes quadriceps courbaturés est là pour me rappeler qu’une fois de plus j’ai accompli quelque chose de grand. Je pourrais faire des étirements et autres pour me soulager, je dois être maso, je ne fais rien, j’apprécie. On ne parle pas ici bien sûr d’une douleur de blessure, juste la douleur normale qui vient avec la course de longue distance. Je sais que je ne la ressentirai pas longtemps, pas assez à mon goût.

Et lorsqu’elle sera partie, ce sera temps de m’y remettre. Alors, je laisse mon corps se remettre tout doucement.

En étirant ce repos, probablement que je recommencerai mercredi à courir, une première petite distance… et la semaine prochaine, ce sera comme s’il ne n’était rien passé.

À peu près à pareille date en avril de l’année dernière, je courais mon premier marathon virtuel… Après en mai, avec toute la situation sanitaire, ne sachant pas trop ou je m’en allais, ni comment la situation évoluerait, pour me garder motivée, j’avais participé à une autre course virtuelle; courir le grand Canyon, pas le choix d’être virtuel celle-là 😉, 450.6 km à faire sur quelques semaines. Même si virtuel, avoir à enregistré des kilomètres à chaque sortie était vraiment agréable, et m’a permis de courir dans la chaleur de l’été dernier en ayant un but à atteindre.

Cette année, je n’ai pas besoin de course virtuelle pour passer l’été. J’ai mon ultra marathon d’automne en vue, c’est en pensant à lui que je vais parcourir routes et sentiers à travers le Québec.

Alors voilà, cet article je l’ai écris en voulant partager l’importance pour moi qu’on eut les courses virtuelles surtout durant la dernière année (J’en avais déjà d’autres à mon actif, mais aucun marathon).

Comme mentionné plus haut, j’espère vraiment que nous pourrons passer à une autre étape de la vie, et que les courses organisées reprendront. Il n’y a rien comme partager une ligne de départ avec d’autres coureurs, partagés d’un regard la douleur que nous ressentons à différents endroits sur le parcours, croiser des regards emplis de fierté au finish. Échanger des ‘’Tum’s up’’ et des sourires avec d’autres crinqués comme nous.

Avouez qu’à vous aussi ça manque.

Lundi 19 avril (48 hrs post marathon)

Les escaliers sont faciles à monter, un peu moins à descendre. Je bouge toujours légèrement robotique, moins fluide, mais je vois déjà une amélioration…. (oh non, pas déjà) ☹

Milieu pm, je finalise mon article et ferai un petit montage des photos prises par mon conjoint…

En espérant que j’aurai pu vous garder motivés jusqu’à la ligne d’arrivée de ce marathon (loin d’être virtuel) qu’est notre vie en ce moment (Comme les médias n’arrêtent pas de nous parler)

On garde le cap!

Certains veulent que cela se produise, d’autres souhaiteraient que cela se produise et quelques-uns font en sorte que cela se produise.
*Michael Jordan