Synonyme : s’épanouir
En quelque sorte, prendre congé de soi, aller vers plus grand en sortant de sa façon d’être actuelle.
Notion abstraite qui trouve son application concrète dans les actions, ces mouvements de notre volonté qui nous entraînent doucement vers une plus grande harmonie intérieure.
La course à pied est certainement un bon exemple de ces actions qui nous aident à sortir de nous-même. Il faut déjà abandonner le train de nos activités en cours pour se donner ce temps d’exercice. C’est un premier lâcher-prise.
Ensuite, vient le dilemme entre ce qu’on pense pouvoir exiger de notre corps et les limites que celui-ci nous fait ressentir d’une fois à l’autre. Il me semble que c’est un apprentissage qui se fait toute la vie, qui demande de varier entre l’imposition d’une discipline au corps rebuté par l’effort et l’acceptation de ses limites pour éviter les blessures et le surmenage. Cet exercice semble pouvoir se réaliser plus facilement dans un esprit d’amour et d’abandon.
Les bienfaits physiques durant le temps d’effort où les pieds s’alternent pour nous pousser vers l’avant transforment aussi, par le même élan, nos perceptions, ressentis et émotions du moment. C’est une opportunité de faire le vide et de se reconnecter à soi de façon saine. L’ouverture au changement est cruciale, la capacité de prendre congé de ses idées, ses certitudes aussi, parfois.
Le bien-être qui s’en suit, certainement amplifié par la sécrétion d’endorphines, permet de revenir à ses activités avec un regard neuf, déchargé, comme l’enfant qui retourne à l’étude après un moment de récréation.
La simplicité nous permet d’accepter qu’un lot de nos difficultés peut se dissoudre dans une séance d’exercice, tout comme une faim rassasiée ou une sieste savent le faire.
Le segment d’un début de parcours de course habituel, d’intensité élevée, est souvent un bon indicateur de ce que l’on peut exiger de son corps, quotidiennement.
La reconnexion à soi semble grandement favorisée en courant dehors, peu importe la météo.
En sortant de soi, on se détache intérieurement. Une joie profonde s’en suit, souvent inexplicable car indépendante de ce qui se passe dans notre vie. Un pas vers le vrai bonheur?
Dans ce contexte, prendre congé de soi pour mieux se reconnecter à soi, c’est en quelque sorte, sortir de son être par l’exercice physique, pour être en mesure de retrouver une vision plus juste de soi. C’est acquérir lentement une clairvoyance sur ce que l’on est vraiment. C’est surtout s’approprier une introspection plus juste et objective de soi.
C’est le message que mon beau-père a reçu quelques secondes après avoir inscrit les derniers renseignements nécessaires dans le formulaire du marathon du P’tit Train du Nord. Ça y est, à 58 ans, Yves se rendra à Val-David prendre part à une célèbre course de 42,195km dans le but de collecter une médaille, mais surtout le titre quasi inatteignable de marathonien. Dans son cas, ça voudrait dire que les astres seront (enfin!) alignées. Laissez-moi vous raconter l’histoire d’un sportif très résilient…
***
Yves est un coureur récréatif depuis plusieurs années. Après avoir couru des distances allant du 5 au 21,1km lors d’événements organisés, il se met à penser à un projet qui l’amènerait à parcourir la mythique distance du marathon pour ses 50 ans. Malheureusement pour lui, un bête accident à domicile entraînera une sévère hernie discale. Des mois et des années d’enfer à supporter la douleur et à renforcir les muscles limitrophes aux vertèbres touchées. Yves avance d’un pas, recule de deux, considère l’opération, se sent doucement mieux, reprend l’entraînement, fais un faux mouvement et retourne à la case départ. Vous voyez le portrait? Un château de carte sur lequel on ne doit pas souffler.
Une lueur d’espoir pointe toutefois à l’horizon; la table de décompression neurovertébrale. Cette technique, relativement nouvelle à l’époque, n’offrait aucune garantie et était offerte à fort prix. N’empêche, Yves va de l’avant et ce traitement est salutaire pour lui. Yves peut graduellement reprendre ses activités, mais ces entorses au plan de match ont retardé le projet marathon de 5 ans.
Une fenêtre d’opportunité s’ouvre alors à l’automne 2018. À cette époque, nous avons la chance de faire un voyage estival familial en Normandie. L’entraînement se déroule rondement pendant les trois semaines sur le vieux continent. De la préparation générale comme on dit dans le jargon marathon. On se le dira, courir dans un autre pays nous fait découvrir des paysages uniquement réservés aux amateurs de la discipline. Bref, les vacances font du bien, les piles sont rechargées et on est prêt à rentrer au pays pour continuer le build-up et entretenir notre espoir d’être sur la ligne de départ du marathon de Chambly le 14 octobre.
Début août, coup de théâtre! On apprend qu’Yves vient d’être transporté à l’hôpital par ambulance. Un nerf dans son dos aurait été écrasé quelques secondes, paralysant momentanément ses jambes. Nous sommes alors à deux mois et demi du jour J. Yves était sur le point d’entamer la phase critique du plan; « l’entraînement spécifique ». Je me dis alors que deux ou trois semaines d’arrêt ne devraient pas (trop) compromettre l’objectif fixé. L’histoire en décidera autrement et le sympathique beau-père fut en arrêt de travail un an.
***
L’automne 2019 était un prudent retour à la course à pied. Yves et moi avions en tête de lui faire accumuler des kilomètres de façon très graduelle et d’évaluer fréquemment les sensations au niveau de son dos. Malgré le printemps 2020 et sa spectaculaire pandémie, nous avions bon espoir de pouvoir courir au Québec à l’automne. Alors que le dos tenait le coup, c’est plutôt une fasciite plantaire qui est venue s’assurer d’anéantir le peu d’espoir que le beau-père avait. Saison 2020 également terminée…
Nous voici maintenant au printemps 2021, avec des bobos sous contrôle et un moral confiant, en train de préparer Yves à une éventuelle épopée de 42,195km de pur plaisir (ou non!).
Amis coureurs je vous le dit, si mon beau-père se rend en un morceau sur la ligne de départ du P’tit Train du Nord 2021, il se rendra au bout de ce tracé coûte que coûte! S’il réalise cet exploit, ce sera 8 ans plus tard que prévu, mais il aura alors réglé ses comptes pour de bon avec ce monstre à deux têtes.
Bonne saison Yves et bonne saison à tous!
***
Faites-vous partie de ces coureurs(euses) qui ont dû passer par d’innombrables détours pour vous rendre au marathon? Laissez-le moi savoir dans les commentaires.
Et si c’était vrai, c’est le titre d’un de mes livres préférés de Marc Lévy. Il est bien
INSPIRANT pour moi, pas l’histoire comme telle, mais le fait que l’impossible peut devenir
possible. Voilà, bientôt 20 ans que je suis au Québec et je ne cesse de me surprendre.
Pour commencer ce nouveau chapitre de ma vie avec vous, quoi de mieux que de se
rappeler d’où je viens.
La peur au ventre
Née au Rwanda, j’avais seulement 8 ans quand ma vie BASCULANT en même temps que celles des autres dû au génocide de 1994 dans mon pays d’origine. Dès lors, diverses expériences feront l’entrée dans ma jeune vie et elles vont se succéder sans fin: deuils, pertes, déracinement, peurs, migrations, violences sexuelles, exploitations, etc.
La vie au Québec
Lorsque j’arrive au Québec à 16 ans, j’ai le double de l’âge que j’avais en 1994, mais aussi j’aurais vécu l’immigration deux fois avant mon arrivée. Au Congo pour commencer et en Ouganda par la suite. Au Rwanda, j’étais rwandaise. Au Congo, on était avec ma famille considérée comme des immigrants volontaires. Et en Ouganda, on était pris en charge, avec mon frère, comme réfugiés dans un camp au nord du pays. Dans ce parcours, j’y perdrai plusieurs plumes, mais j’y GAGNERAI aussi des connaissances comme les langues, par exemple.
Mais en gros, j’arrive ICI avec une expérience de vie plutôt lourde à porter. Elle est tellement condensée que j’ai l’impression d’avoir vieillie tout en n’ayant jamais bougée de mon enfance. J’arrive vide. Vide de vie, vide d’identité, vide de cœur. Je suis une adulte quant à mes instincts de survie, mais dans le corps d’une petite fille de 8 ans.
À ce stade-ci vous vous dîtes peut-être: « mais où est la course à pied dans tout ça? Ce n’est pas un blog pour ça? » Patience, j’y arrive!
La vie dans la vie
Les premières années ici, je n’arrivais pas à vivre. J’étais morte en dedans. Inconsciemment, je n’avais plus le goût de vivre. J’ai compris plus tard qu’en réalité j’avais tellement de traumatismes que même si j’avais voulu vivre, je n’aurais pas su par où commencer. Tout mon corps, en fait ma vie au complet, voulait une PAUSE. Mais même si la volonté de vivre de cette petite fille était belle et bien étouffée par son passé, elle n’était pas morte.
Donc, la seule chose (pas la seule, pour être honnête, mais une des choses) qui manquait à Lagazelle pour courir cette nouvelle vie, c’était le temps. Et c’est ici que des liens se font avec la course à pied. En tout cas, je pense que c’est là que j’ai commencé ma course contre la vie imposée et pour la vie choisie. J’avais seulement besoin de temps pour me reposer et reprendre un peu de souffle. Le premier cadeau que le Québec m’a fait en me recevant comme réfugiée n’était pas d’aller enfin à l’école ni de réussir dans la vie ou un truc du genre, mais simplement le fait de pouvoir souffler. Je pouvais arrêter de m’inquiéter constamment pour ma vie. J’ai donc profité de ce temps tranquille pour me sentir à nouveau en sécurité et pour oser sortir de ma coquille. Ça prendra aussi un peu/ beaucoup de temps pour se faire confiance et faire confiance aux autres. Je pense que vous l’avez compris, j’avais besoin de TEMPS TOUT COURT!
Renaitre et grandir
Aujourd’hui, le temps a passé. En fait, pas mal de temps a passé. Et c’est sur ce continuum que j’ai croisé la course à pied comme telle. J’ai vraiment l’impression que j’étais faite pour devenir une coureuse. La différence c’est qu’avant je courais pour fuir et aujourd’hui je cours pour embrasser la vie. Lorsque je cours dans les montagnes des nuits durant, ce n’est pas pour le classement, même si bien sûr je vais au moins finir la course, mais c’est pour CÉLEBRER cette vie que j’ai eu sans la mériter et qui bouillonne en moi plus que jamais. Lorsque je me sens fatiguée pendant mes longues courses, je ralentis, je prends une pause, mais je n’arrête pas. Et quand je fais le témoignage de mon parcours migratoire, ce n’est pas pour ressasser le passé et ses souffrances, mais bien pour réaliser le chemin parcouru depuis « le temps » et de m’encourager tout en encourageant les autres, au passage, à continuer à avancer.
Ce principe de se donner le temps ressemble beaucoup à ce que vous allez entendre lorsque vous voulez vous mettre ou remettre à la course à pied. Certains vous conseilleront de se laisser du temps et d’autres vous diront de s’écouter. C’est le même conseil que je vous donnerais si vous me demandiez à quand les progrès. Et si on pousse plus loin la comparaison entre la course et la vie, certains peuvent avoir l’impression de courir sans arrêt ou d’être dans un entraînement intense sans fin. D’autres pourraient être plutôt confortables dans leur course. Il y en a même qui sont en arrêt depuis un bout. Peu importe la phase dans laquelle vous êtes, je vous encourage à PERSEVERER. Aussi, on vous dira de vous donner du temps lorsque vous vivez, par exemple, une rupture; un deuil; un rétablissement d’une maladie ou d’une chirurgie; un découragement; etc. Ne jetez pas de pierres à ceux et celles qui vous le disent. C’est vrai que le temps aide, mais c’est vrai aussi que lorsque nous sommes dedans nous ne voulons rien savoir de ce que demain nous apportera comme remède. Ce que nous voulons, nous le voulons aujourd’hui.
La vérité est que oui, j’ai passé des moments sombres. Oui, j’ai laissé tomber plusieurs fois. Oui, j’ai haï le monde entier pour mes misères. Et oui, je me suis découragée sur cette route qui mène à la vie que je voulais vivre, mais dès que j’avais un peu de force, je mettais un pied devant l’autre. Comme pour la course à pied, s’il y a une ligne de départ, c’est qu’il y a une ligne d’arrivée. Bon dans mon cas (peut-être le vôtre aussi), il n’y a pas qu’une seule ligne d’arrivée, c’est plusieurs petites victoires qui me rapprochent doucement mais sûrement d’une vie qui est de plus en plus au présent qu’au passé. Comme pour la pratique de cette activité sportive, quand je me blesse, je me soigne et je reprends tranquillement mes courses. Je ne vous promets pas une vie sans défis et sans problèmes, mais je vous assure qu’il est vrai qu’on peut se relever de chacun d’eux et POURSUIVRE SA ROUTE!
Le yoga est avant tout une pratique pour apprendre à « Être » sur son tapis et « Être » dans la vie. Être c’est apprendre à se connecter à sa nature profonde, ce que l’on appelle aussi son SOI. Développer des moyens pour reconnaître ce qui nous habite réellement sans tenir compte de ce que les autres ou la société attends nous. Être dans toute sa splendeur, selon nos expériences de la vie, est possible lorsqu’on prend le temps de s’arrêter, de s’écouter et surtout de respirer. Dans cet article je vous expliquerai l’importance de la respiration en yoga. J’ai également inclus les instructions d’une technique de respiration afin que vous puissiez l’essayer. En prime, vous pourrez cliquer sur le lien, à la toute fin de cet article, afin de visionner une pratique simple de quelques postures de base à intégrer comme routine d’étirements.
Il va sans dire que le yoga, au sens large, est une pratique et philosophie de vie qui évolue selon l’expérience de chacun. Il n’est pas surprenant alors, de constater que les notions ne sont pas toutes enseignées de la même façon. Bien que cette discipline existe depuis plusieurs milliers d’années, plusieurs lignées différentes ont été développées à partir du Hatha Yoga, le yoga des asanas (postures). Un professeur de yoga n’est en réalité qu’un guide qui partage ses connaissances et son vécu. Le pratiquant, lui, doit partir à la découverte. Plusieurs adeptes mettent l’emphase sur le nombre de postures qu’ils peuvent accomplir et surtout, se concentrent à vouloir atteindre celles qui sont les plus complexes et flamboyantes. Dans les enseignements du yoga traditionnel il est dit que l’importance n’est pas tant de se réaliser en projetant une image au monde extérieur mais plutôt qu’il faut prendre conscience du ressenti dans chaque posture. L’exécution adéquate d’une posture ne se mesure pas en fonction de la complexité de celle-ci, mais bien si le pratiquant est en équilibre, présent (alerte), s’il peut y rester confortablement et s’il est en mesure de maintenir son attention sur son cycle de respiration. Si on pratique et que la tension est trop importante, alors il est difficile de diriger son focus ailleurs que sur l’effort demandé. Si nous sommes en déséquilibre ou distrait, on perd le contrôle de la respiration. Ainsi, il faut que chaque asana exécuté tienne compte de ces éléments qui sont simples quand le yogi essaie une posture qui tient compte de ses capacités biomécaniques et s’il est en mesure d’inspirer et d’expirer aisément, sans rien forcer.
Une respiration devient efficace selon l’intention avec laquelle on la pratique. Les techniques utilisées en yoga se nomment : pranayamas. Ce terme se traduit par l’intention de diriger, par la pensée, la vitalité (Prana ou force de vie) dans le corps. Un pranayama est une méthode respiratoire qui demande de s’ancrer dans le moment présent et de centrer son attention sur le Prana qui nourrit notre corps physique et subtil (celui qui contient: les méridiens, les chakras et les nadis ). On l’utilise en yoga, pour libérer les tensions et influencer positivement le mental. Un grand maître du yoga, T.K.V Desikachar, a écrit dans l’un de ses livres que la respiration est le reflet de nos émotions. Ainsi, on peut mieux comprendre d’où vient l’expression : l’énergie suit la pensée.
Prenez une minute ici pour faire un petit exercice. Fermez les yeux et portez votre attention sur votre respiration, sans rien forcer, il suffit de l’observer. Inspirez et expirez au moins trois fois.
Quelles sont vos constations ?
Êtes-vous capable de respirer uniquement par les narines, à l’inspire et à l’expire ?
Est-ce vous sentez votre ventre se gonfler ? À l’inspire ou à l’expire ?
Utilisez-vous uniquement la partie thoracique de votre système respiratoire, car vous avez une respiration courte et rapide ?
Utiliser le pouvoir de l’intention et du moment présent est suffisant pour rendre une respiration plus efficace. Il suffit d’arrêter le hamster qui court sans cesse dans notre tête et poser notre regard intérieur sur notre souffle, tout simplement, comme on vient de le faire dans l’exercice précédent
Un pranayama traditionnel du Hatha yoga est le dirgha pranayama. Il s’agit d’une respiration complète et profonde, connue aussi sous le nom de la méthode de la respiration en trois parties. Prenons le temps de comprendre l’anatomie de notre système respiratoire afin de mieux saisir l’utilité de cette technique. En inspirant profondément le ventre se gonfle, la cage thoracique s’expansionne, les clavicules s’ouvrent et les épaules se soulèvent légèrement. Ensuite, en expirant les épaules roulent légèrement vers l’intérieur, les clavicules se referment, la cage thoracique se contracte et le ventre rentre vers l’intérieur, comme si le nombril allait toucher la colonne. Les trois parties sont : le haut de la poitrine, les côtes et l’abdomen. Le diaphragme quant à lui, est le muscle le plus important dans ce mécanisme. À l’inspiration, il se contracte et se dirige vers la partie abdominale donc descend. À l’expiration, il se relâche et revient à sa position normale. Il est également étroitement lié au psoas, un muscle très sollicité chez les coureurs. Le simple fait de porter son attention et de visualiser le mouvement qu’il effectue lorsqu’on respire consciemment, pourra avoir un effet positif sur la mobilité de celui-ci.
La technique que j’aimerais vous partager du dirgha pranayama, s’appuie sur l’intelligence de notre anatomie. Il se pourrait que vous l’ayez déjà apprise un peu différemment. Il n’y a pas de bonnes ou de mauvaises réponses en yoga, bien qu’il y ait certains principes de base et des principes anatomiques qui sont fondamentaux, il est important d’expérimenter afin de pouvoir constater par soi-même ce qui nous convient. Une des versions qui est enseignée dirige le gonflement de l’abdomen comme première instruction, ensuite l’expansion dans la cage thoracique et se termine aux clavicules. En mettant l’accent au départ sur la respiration abdominale, on réduit l’espace nécessaire pour que le diaphragme puisse se contracter librement et descendre dans la cavité de l’abdomen. Il est contreproductif d’utiliser cette technique si on souhaite que ce muscle gagne de l’amplitude dans son mouvement.
Vous trouverez ci-dessous la technique que je vous propose. Attention, il est important de rester alerte, alors si vous avez des difficultés respiratoires préexistantes, il n’est peut-être pas favorable pour vous de l’essayer et si vous avez êtes affligé par une congestion nasale, attendez que ça passe.
Inspire par les narines pour un compte de 4, si possible
1- Les clavicules s’ouvrent, les épaules se soulèvent légèrement
2- La cage thoracique est en expansion, permettant un allongement de la colonne. Simultanément le diaphragme se contracte et descend vers la cavité abdominale.
3- On laisse l’abdomen se gonfler, on sort le ventre comme si on venait d’insuffler de l’air dans un ballon.
Petite pause, si possible, en retenant son souffle pour un compte de 2 ou de 4 selon ce qui est approprié pour vous.
Expire par les narines pour un compte de 4. Allonger encore plus l’expiration si c’est possible pour vous.
1- Les clavicules se referment, les épaules redescendent et roulent légèrement vers l’intérieur
2- La cage thoracique se rétracte, le diaphragme se relâche
3- L’abdomen se dégonfle, et si on expire profondément, le nombril rentre vers l’intérieur.
Une fois que vous aurez complété quelques cycles de respiration, tout en continuant selon les instructions proposées ci-dessus, je vous invite à visualiser et peut-être même ressentir le mouvement de votre diaphragme.
1- À l’inspire, il se contracte et se descend dans l’abdomen
2- À l’expire, il se relâche, remonte et revient en position neutre
Cet exercice peut être fait 5-10 ou 15 minutes. Je vous propose de l’essayer à chaque fois que vous aurez besoin d’une pause au travail ou lorsque vous sentirez un coup de fatigue. Cela vous permettra d’avoir un plus grand apport d’oxygène dans le sang et vous redonnera un regain d’énergie.
Vous pourrez profiter d’une pratique de yoga, d’une trentaine minutes, que vous pouvez utiliser pour faire vos étirements après vos entraînements de courses ou lors de vos journées de récupération.
Ahhh, les merveilles de l’hiver! Partir en raquettes avec votre conjointe ou conjoint, avec des amis, la famille et fouler la neige épaisse de nos forêts comme l’ont fait auparavant des générations de nos ancêtres autochtones. Gravir des montagnes, descendre dans des coulées ou simplement emprunter des pistes balisées, puis admirer des paysages à couper le souffle. Mais le saviez-vous? Il y a faire de la raquette et courir en raquettes? Oui oui! Vous avez bien entendu! On peut courir en raquettes. Pas avec celles que l’on utilise pour fouler la neige pour nous empêcher de s’enfoncer, non! Il existe sur le marché, depuis plus d’une trentaine d’années, des raquettes pour la course à pied. Parfaites pour les amateurs de course en sentiers. Des raquettes qui vont vous permettre de continuer à courir en trail et ce, en plein hiver.
Déjà, au 19e siècle, l’existence du Montreal Snowshoe Club, au début de années 1840, nous montre tout l’intérêt de partager l’activité de la raquette entre amis. Quelques années plus tard, la fondation de nouveaux clubs à travers le Québec élève le niveau récréatif à des niveaux compétitifs. Les grandes compagnies le comprennent et s’ajustent. Nouveaux matériaux, nouvelles formes, légèreté. Aujourd’hui, les adeptes de ce sport ont accès à des produits de pointe.
Ambassadeur de la région Saguenay—Lac-Saint-Jean de la course en raquettes, l’athlète Carl St-Hilaire a accepté de nous informer sur ce sport méconnu. Le Saguenéen est bien connu comme participant de la course des portageurs (15 km avec une poche de 100 lbs sur le dos) et est aussi un redoutable joueur de hockey sur glace. Personnellement, c’est la nage en eau libre et le triathlon qui nous a rapprochés.
Où?
La course en raquettes se pratique sur des surfaces préalablement entretenues où la neige est déjà foulée comme les sentiers de marche, de fat bike et de motoneige (vérifier avant si vous avez l’autorisation d’y accéder).
Les coureurs qui empruntent les sentiers uniquement munis de leurs chaussures ne sont pas toujours bien vus par les autres utilisateurs, ils brisent les sentiers et font des trous dans la surface. Par contre, les coureurs équipés de raquettes sont les bienvenus partout et même dans les centres payants m’affirme St-Hilaire.
Comment et Combien?
La course en raquettes est tout de même un sport qui vous paraîtra relativement abordable. En effet, tout ce qu’il vous faut, ce sont ces fameuses raquettes spécialement conçues pour courir. Beaucoup moins longues que celles fabriquées pour la marche en forêt, elles viennent tout de même en plusieurs déclinaisons de modèles.
Pour Carl St-Hilaire, un athlète parcourant plus 500 km en raquettes par hiver depuis près d’une quinzaine d’années et qui est impliqué dans l’organisation de divers événements, il n’y a qu’un seul modèle qui vaille : La TSL-305. Il vous en coûtera près de 200$ pour l’achat des raquettes, plus l’achat d’une tige-attache (moins de 100$) et d’une paire de chaussures. Seules certaines boutiques tiennent ce modèle de raquettes, car il faut percer la semelle de la chaussure avec une perceuse (il faut une chaussure avec une semelle assez épaisse à l’avant) afin d’y installer la fameuse tige-attache qui s’amarrera à la raquette (Notez bien que la botte TSL existe également). Ce type de raquettes demande par contre un léger ajustement dans le style de course, car grâce à l’attelage spécial, l’arrière de la raquette va traîner au sol. Il y a donc un effet de glissement du pied qui diminue aussi la projection de neige dans le dos du coureur.
Il existe d’autres modèles plus simples d’utilisation où le pied se fixe entièrement à la raquette. Vous aurez plus la sensation de courir avec une chaussure. L’arrière de la raquette ne traîne pas au sol. Il faut donc, comme à la course à pied, lever un peu plus les genoux. L’avantage de ce type de raquettes est que vous pouvez utiliser la chaussure de votre choix. Par contre, il y a aussi un désavantage important : la projection de neige qui vous éclaboussera le dos, voire même la tête. Le port d’un vêtement hydrofuge est plus que conseillé. L’acquisition de ce type de raquettes vous en coûtera autour de 250$, mais comme toute chose, des modèles plus onéreux sont également disponibles.
D’autres modèles ont tenté d’imiter l’effet « inclinaison ou pivot » de la TSL-305 en fixant le devant du pied sur un attelage pivotant. Encore là, un investissement de quelque 250$ vous permettra de vous chausser convenablement pour la pratique de course en trail hivernale.
Bref, comme vous le voyez, il existe des modèles pour tous les goûts et tous les budgets. Un débutant pourra trouver un produit qui lui convient à partir de 150$ environ et le coureur qui cherche plus de performance devrait s’en tirer pour moins de 500$.
Pourquoi?
Parce que t’es une fille de trail ou un gars de trail et que l’asphalte et les longues lignes droites ne sont pas pour toi. Parce que tu veux continuer à courir en sentier l’hiver. Parce que l’hiver dans le bois, les paysages sont à couper le souffle. Pour quitter l’environnement bruyant de la ville et reconnecter avec la nature.
Pour te motiver un peu, sors en groupe! Ou si t’en peux juste pu de la belle gang de « chialeux » qui t’accompagne à l’année longue, inscris-toi dans un club, il en existe sûrement un près de chez toi. La plupart du temps, les clubs de course en raquettes sont associés à des boutiques spécialisées. Au Saguenay-Lac-St-Jean, le Club Vo2 trail et dans la région de Québec le club Le Coureur nordique, sont spécialisés dans ce domaine.
Un gros merci à Carl St-Hilaire (Vo2 Trail) qui a accepté de m’éclairer sur le sujet.
Selon le Journal of the American College of Cardiology, les gens en santé qui s’entraînent et complètent un premier marathon retranche l’équivalent de 4 ans à leur âge vasculaire.
Les chercheurs ont associé cet entraînement à une réduction de la pression artérielle et de la rigidité de l’aorte. Le durcissement des artères est une conséquence normale du vieillissement, mais il augmente aussi le risque de problème cardiovasculaire chez des individus autrement en santé.
J’ai toujours pensé qu’en étant actif, j’éloignais la maladie et les médicaments qui suivent. Et il faut dire que j’ai toujours eu une aversion envers les divers produits chimiques qu’on donne à notre corps pour retrouver la santé. Rendu à 62 ans et avec toutes les activités physiques que j’ai pratiquées, je peux valider que cette croyance est vraie. Je remercie l’univers à tous les jours de me réveiller avec toutes mes facultés autant mentales que physiques. Car je travaille quotidiennement auprès d’une clientèle qui ont des limitations de toutes sortes. Donc, c’est avec une immense gratitude envers la vie que j’embarque dans mes espadrilles pour m’élancer sur différents parcours.
Et ce n’est pas demain que ça va se terminer quand je regarde le Britannique John Starbrook qui a 87 ans a couru son 33e marathon de Londres en 2018 en un temps de 8 heures et 21 minutes. Bon, vous allez me dire que c’est un phénomène, un peu dans le genre de Phil Latulippe qui a commencé à courir à 48 ans pour finalement plus tard, à 62 ans traverser le Canada à la course à pied. Il a même répété l’exploit à l’âge de 70 ans. Mais avant tout, il faut se respecter avec les dispositions génétiques que nous possédons. Tout est relatif. Courir 1 km peut être aussi méritant que le record d’Éliud Kipchoge de 1h59 pour un marathon.
Évidemment, la course à pied nous apporte aussi un meilleur sommeil mais également nous oblige à surveiller de plus près notre alimentation qui est quand même le carburant de notre véhicule. L’écrivain André Malraux disait : ‘’il faut ajouter de la vie aux années, pas des années à la vie.’’ Pourquoi pas les deux.