Éloge de la lenteur en course à pied

Éloge de la lenteur en course à pied

Après une bonne séance d’intensité vient le fameux jog de récupération.
Facile non? Pas si vite!

Je me considère comme un coureur aguerri. Je n’appartiens certainement pas à l’élite, mais les 3 800 kilomètres parcourus l’an dernier devraient témoigner de mon engagement pour la discipline. Si l’on se fie aux dires de plusieurs entraîneurs certifiés, 80% du volume annuel d’un marathonien devrait être réalisé à basse intensité. Dans mon cas, on parle donc d’une cible de plus ou moins 3 000 kilomètres à une allure oscillant entre 5:00 et 5:25/km. Or, l’année dernière, j’ai dû parcourir 300 kilomètres à ce rythme, tout au plus. Vous vous reconnaissez?

Dans ce billet, je vous expose mes observations et quelques pistes de solutions qui vous aideront peut-être aussi à ralentir le rythme lors de vos sorties de récupération. Après tout, il s’agit aussi d’un élément important de notre plan d’entraînement!

1er constat: Courir lorsque la circulation est dense me fait aller plus vite.
Est-ce le stress contagieux des voitures? L’envie de disparaître rapidement dans la première piste cyclable? Je ne sais pas ce qui contribue exactement à accélérer ma vitesse dans ces situations, mais j’ai remarqué que j’ai besoin de me concentrer davantage sur mon allure lorsque tout tourne vite autour de moi. Ma solution? Éviter l’heure de pointe ou me stationner tout près du parcours de course à emprunter.

2ème constat: Courir avec une montre me fait aller plus vite.
Le problème avec cette affirmation réside dans le fait que je suis malheureusement esclave de cette technologie. Je compile obsessivement mes données et statistiques, je m’en confesse. À l’occasion, j’aime cependant désactiver la fonction circuit automatique de ma montre GPS qui m’affiche l’allure du dernier kilomètre parcouru. Je cours donc davantage aux sensations lors de certaines sorties et je suis moins obsédé par le pace.

3ème constat: Courir la bouche ouverte me fait aller plus vite.
Mathieu Blanchard, célèbre ultra-marathonien, avait affirmé au micro du balado Grand écart de Radio-Canada faire ses sorties de récupération la bouche fermée. Il s’agit, d’une certaine façon, de s’assurer de rester en contrôle de son allure. L’opération est d’une logique désarmante. En courant la bouche fermée et en n’utilisant que son nez pour respirer, l’apport en oxygène est réduit et nous sommes donc forcés de ralentir pour respecter le rythme des échanges gazeux. Il s’agit là d’une autre bonne façon de courir aux sensations.

4ème constat: J’ai peur de trop changer mon patron de course, donc je cours plus vite.
Une analyse rapide des quelques sorties vraiment lentes réussies en 2021 me confirme que je n’ai aucune raison de m’inquiéter. En effet, la cadence (le nombre de pas par minutes) entre ces sorties et des courses plus rapides d’une trentaine de secondes au kilomètre est quasiment identique. Dans mon cas je dois donc cesser de penser que je cours <> lorsque je me force à courir lentement. Faites-le test et comparez votre cadence, vous aurez peut-être la même surprise que moi.

Dernier constat: Avoir un tableau de motivation bien visible m’aide à garder le cap.
J’ai pris le temps, pendant la période des fêtes, d’identifier trois vecteurs de réussite pour mon prochain marathon. Je les ai appelés mes <<prédicteurs de performance>>. Je vous laisse les découvrir sur la photo suivante.

Éloge de la lenteur en course à pied - Courir Québec

Comme vous pouvez le constater, j’ai fait une place importante à la récupération. Je me suis aussi bâti un classeur Excel dans lequel je consigne de manière hebdomadaire mon engagement envers les trois prédicteurs de performance ciblés. Avec une moyenne combinée pour chacun d’eux, je peux rapidement identifier dans quelle sphère de ma préparation le terrain glisse. Ce tableau est bien visible dans ma salle à manger, une manière pour moi de garder mes objectifs en tête. Un grand merci d’ailleurs à ma femme d’accepter de dédier cet espace à la course dans notre maison.
Allez, je vous laisse. Un jog de récupération m’attends. 16 kilomètres à 5:10/km pas plus vite, c’est promis!

Bonne course!

3 conseils pour mieux s’entrainer l’hiver

3 conseils pour mieux s’entrainer l’hiver

 

La préparation d’une course de printemps n’est pas toujours évidente. En effet, la préparation se fait généralement pendant l’hiver, ce qui peut rendre l’entrainement plus ardu et moins motivant. Or, tout dépendant du niveau des coureurs·euses et du type de performance souhaité, il est possible d’adapter son entrainement hivernal pour se préparer à ses événements de course à pied.

Dans cet article, je m’attarderai à la préparation des coureur·euse·s sportif·ve·s, c’est-à-dire les adeptes de la course à pied qui participe à des événements de course pour le plaisir de courir sans accorder une trop grande importance à la performance.

Pour ces amoureux·euses de la course, il existe plusieurs options pour garder l’entrainement court, efficace et agréable en hiver. Je m’attarderai principalement aux intervalles en côte, à la répartition du kilométrage et à l’entrainement croisé.

Tout d’abord, avant de discuter des différentes options d’entrainement, je crois qu’il est pertinent d’aborder la périodisation. La périodisation est la façon de répartir les différentes phases d’entrainement afin d’amener le·a coureur·euse à performer au moment désiré. La nomenclature quant aux différentes phases peut varier d’un ouvrage à l’autre, mais les objectifs de chacune d’elles restent sensiblement les mêmes. Ainsi, il est possible de distinguer cinq phases de l’entrainement :

  1. La phase d’introduction : Cette phase sert de transition à la suite d’un repos ou d’une phase de compétition intense. L’objectif est de permettre à l’athlète de reprendre l’entrainement sur de nouvelles bases tout en limitant la fatigue physique et mentale.
  2. La phase de structuration : L’entrainement commence à cette deuxième phase. Le but est de permettre à l’athlète d’augmenter ses capacités aérobies tout en favorisant l’amélioration de points techniques tels la posture, la force, la puissance, la cadence ou tout autre point jugé pertinent.
  3. La phase de consolidation : Elle constitue une phase charnière entre la phase de structuration et la phase de préparation spécifique. L’objectif est de préparer l’athlète à la phase suivante en apprivoisant les allures de compétition.
  4. La phase de préparation spécifique : Cette phase intense du cycle vise à reproduire lors de l’entrainement, les exigences d’une course en compétition. Les allures cibles y sont également optimisées et les entrainements mobilisent essentiellement la filière énergétique prépondérante de l’épreuve de prédilection de l’athlète.
  5. L’affûtage / Compétition : Les phases précédentes ont permis à l’athlète d’atteindre son plus haut niveau de forme. La phase d’affûtage lui permet de se reposer tout en gardant un stimulus minimal pour ne pas perdre la forme. C’est lors de cette phase qu’une compétition est planifiée.

Ce cycle d’entrainement peut se répéter une seule fois par année — dans le cas d’une seule période de compétition annuelle — ou plusieurs fois si l’athlète a plusieurs phases de compétitions importantes.

Ainsi, pour le·a coureur·euse sportif·ve, la première chose à faire est d’établir son calendrier de compétitions pour être en mesure de repérer les courses les plus importantes et périodiser adéquatement son entrainement.

À titre d’exemple, pour une compétition en mai (moment où les compétitions sur route débutent généralement au Québec) l’entrainement spécifique pourra commencer mi-mars/début avril. C’est donc dire que pendant l’hiver, l’entrainement consiste à travailler la capacité aérobie de base. Pour ce faire voici quelques suggestions pour plaire à ceux·celles qui préfèrent garder l’entrainement court et varier l’hiver.

L’entrainement en côtes
L’entrainement en côte est une bonne alternative pour travailler la puissance aérobie maximale (PAM) tout en faisant du renforcement musculaire. Également, ce type de travail permet de fournir un effort intense tout en restant à une vitesse contrôlée. En raison de la neige et de la glace au sol, il peut être difficile d’atteindre un même effort sur le plat en raison des risques de chutes.

Exemple d’entrainement en côte :
Échauffement (10-15min)
5 x 2 minutes en côte
Repos : retour en joggant au point de départ
Retour au calme (5-10min)

Courir plus souvent, moins longtemps
Bien que la majorité des coureur·euse·s de haut niveau intègrent une longue sortie par semaine dans leur programme d’entrainement, ces dernières ne sont pas nécessaires pour tous les types de coureur·euse·s. Ainsi, pour les coureur·euse·s sportif·ive·s, il peut être préférable de diviser son kilométrage sur plusieurs jours. À titre d’exemple, plutôt que de faire trois sorties de 10 kilomètres chacune, il serait possible de faire six sorties de 5 kilomètres chacune. Ceci a l’avantage de mieux répartir la charge d’entrainement pour éviter les blessures, en plus de rendre l’entrainement plus accessible puisqu’il est plus court.

L’entrainement croisé
Enfin, une autre possibilité lors de la phase de structuration est de faire de l’entrainement croisé, c’est-à-dire de faire un sport autre que la course à pied pour travailler ses capacités aérobies. Ainsi, plutôt que de toujours faire des sorties de course à pied, je vous propose de profiter des sports hivernaux tels que le ski de fond, la raquette, le patinage, le fatbike pour varier l’entrainement. Bien que ses activités soient moins spécifiques à la course à pied, elles permettent tout de même de travailler les capacités aérobies et offrent une belle alternative si vous trouvez difficile de faire plusieurs sorties de course à pied par semaine en hiver.

Pour des objectifs plus spécifiques, il n’y a rien de mieux qu’un programme personnalisé qui considère votre niveau et de vos objectifs. Retrouvez tous mes services d’entrainement ici.

Bonne préparation hivernale !

Se préparer à faire ou à se faire faire un plan d’entrainement

Se préparer à faire ou à se faire faire un plan d’entrainement

Lagezelle

Pour bien planifier vos entraînements tout au long de l’année, je vous propose quelques questions qui pourront bien vous guider dans votre réflexion. Comme je suis une coureuse, je vais m’attarder sur la course à pied dans mes exemples, mais cet article s’applique à tous les sports et à tous les niveaux! Avoir un objectif accompagné d’un plan d’entraînement pour l’activité sportive qu’on veut pratiquer dans l’année est essentiel. Le fait d’avoir une idée précise de là où on veut aller, ça rend le tout tangible, motivant, concret et satisfaisant. Ce n’est pas une obligation car des personnes peuvent pratiquer une activité sportive sans avoir un objectif précis en tête, mais pour moi, c’est une source de motivation supplémentaire qui m’aide réellement.

Le quoi, le pourquoi, le comment et le quand seront nos questions à approfondir. Mais je vous préviens, il est très tentant de vouloir y répondre très rapidement pour, soit passer à autre chose ou dans mon cas, pouvoir vite me convaincre que mes plans ont du sens, alors que ce n’est pas le cas. Eh oui, alors que je pensais à quelle course officielle participer cette année, je me suis retrouvée à minimiser le « quand » et le « comment » parce que je savais pertinemment que les deux questions posaient problème dans le fond. Je vous donnerai plus de détails dans le présent article, mais sans plus tarder, parlons de notre préparation.

Le quoi
Se préparer à faire un plan d’entrainement - Courir Québec

Le quoi correspond au sport ou aux sports que vous voulez pratiquer, mais il est conseillé de commencer par un seul sport si l’objectif est de réintégrer le sport à votre quotidien. C’est le moment aussi de se demander si c’est un nouveau sport ou un sport déjà pratiqué? Si c’est un nouveau sport, est-ce que la disponibilité et la motivation sont au rendez-vous pour respecter une certaine progression? Est-ce que la santé nous permet de s’y mettre ou ce n’est pas encore le cas (idéalement optez pour un sport que vous pouvez pratiquer sur-le-champ? Avons-nous des équipements pour ou est-ce que ça prendrait un budget pour ça? Est-ce un sport à pratiquer à l’année ou seulement pour une saison? Vous préférez un sport pratiqué à l’intérieur bien au chaud ou ça serait au grand air? Vous voulez pratiquer le sport seul ou en groupe ou encore avec un entraîneur? Bref, quel sport vous convient le mieux? Par conséquent, le « quoi » mérite amplement une réflexion qui facilitera à bien des égards l’exécution de votre plan d’entraînement.

Le pourquoi
Se préparer à faire un plan d’entrainement - Courir Québec

Bon, je vais y aller vraiment direct sur ce que j’ai à vous dire là-dessus. Ne vous mettez pas au sport à cause de quelqu’un d’autre! Une amie qui vient de commencer et vous ne pouvez résister à la suivre. Un conjoint qui a fini par vous convaincre de vous mettre à l’entraînement tellement, il ou elle vous bombarde de commentaires négatifs sur votre corps. Une annonce sur un programme révolutionnaire en conditionnement physique qui vous promet un miracle. Pire encore le fait de succomber à la pression sociétale qui vous dit comment vous devriez être, quel poids est santé ou pas, après combien de mois il faut avoir perdu le poids de la grossesse, à quelle âge il faut commencer à faire attention à notre poids pour ne pas développer des maladies, le culte du corps où il ne suffit plus d’avoir une vie active, mais il faut que ça paraisse sur le corps en musculation, en taille fine, en joie débordante lorsqu’on s’entraîne (si vous ne saviez pas, je ne porte jamais un sourire quand je m’entraîne, vraiment pas! Je ne suis pas malheureuse, mais ce n’est pas le bonheur absolu), bref, ne faites rien pour personne que vous. Rassurez-vous, je ne suis pas contre l’inspiration, la motivation qui vienne des autres, les conseils bienveillants d’un ami, cette énergie dont nous avons tous besoin pour se motiver, loin de là, au contraire, je suis 100% d’accord. Mais la motivation vient trouver déjà une idée, un projet, une envie qu’on mijote déjà depuis peu ou depuis longtemps. Je suis convaincue que la motivation intérieure est la plus solide. Et même quand personne ne nous encourage plus, nous pouvons alors continuer sur notre lancée.

L’importance du « pourquoi » vient mettre en lumière notre motivation, à savoir si elle est saine, solide ou si c’est le résultat d’une pression ou excitation passagère. Rien n’empêche, dans le deuxième cas, de partir de cette idée venant d’extérieur pour réfléchir à la façon de créer une motivation plus interne, une raison personnelle de commencer ou de se remettre à l’entraînement physique.

Visez donc le plaisir pour vous avant tout! La motivation se maintient généralement lorsqu’on fait quelque chose qu’on aime et dans laquelle on se sent bien. Un plaisir pour soi facile et qui respecte nos capacités, nos limites et nos envies.

Le comment
Se préparer à faire un plan d’entrainement - Courir Québec

Pour l’instant, vous êtes peut-être encore dans l’excitation à l’idée de commencer à vous entraîner. Mais plusieurs obstacles peuvent dès le départ ralentir votre remise au sport. On pense entre autres, au temps d’investissement. D’ailleurs si vous manquez de temps pour vous entraîner, n’arrêtez pas seulement à ce constat, il peut signifier que l’activité est mal placée ou mal partagée dans votre horaire, tout simplement. Aux horaires d’entraînement, aux limitations (maladies chroniques, maladies passagères, état de notre santé mentale, grossesse, accouchement, faiblesse musculaire ou encore douleur musculaire), budget, transport, etc. Mon but ce n’est pas de vous décourager, au contraire, c’est de vous aider à bien vous préparer pour votre mise ou remise en forme. Par conséquent, le « comment » n’est pas seulement à propos de la pratique proprement dit du sport en lui-même, mais l’ensemble des éléments qui entoure cette pratique.

En plus des obstacles, je vous encourage aussi à considérer les angles morts autour de votre plan d’entraînement. Je vais parler des situations présentes ou à venir qui peuvent affecter votre sport et auxquelles vous n’auriez peut-être jamais pensé. J’ai vécu l’exemple parfait l’année passée alors que je me préparais à une course de 25 km en montagne. En résumé, c’était un entraînement difficile avec une récupération longue et accompagné de douleurs ici et là. Et je ne comprenais pas comment un plan d’entraînement pour un 25 km pouvait me mettre autant à terre que d’autres plans que j’ai fait pour des courses jusqu’à 125 km. Non, je ne me surentraînais pas. Non, ce n’était pas une nouvelle distance. Non, je ne mangeais pas mal. Notre bébé faisait quand même bien ses nuits et donc maman dormait aussi pendant une durée acceptable. Bref, beaucoup d’incompréhension, de découragement, et de frustration jusqu’au jour où j’ai décidé de consulter ma chiropraticienne que je n’avais pas vu depuis la grossesse. Et là, la révélation du siècle! Après lui avoir expliqué ma raison de consultation, la première question qu’elle m’a posée était en lien avec l’allaitement. Et moi, je me disais en moi-même: pourquoi elle me demande ça? Et c’est là qu’elle m’a parlé de l’hormone qu’on libère lorsqu’on allaite, l’ocytocine. Super pour le lien avec mon bébé, mais assez catastrophique sur mon entraînement, surtout que je visais un objectif qui demandait beaucoup à mon corps au-delà d’une mise en forme de base. Cette hormone apporte relaxation et bien-être à la maman et à son bébé, mais en même temps elle provoque un relâchement musculaire ce qui rend difficile la tonicité et l’équilibre nécessaire pour faire un sport comme la course à pied à répétition. Je suis restée sans mot! Donc, une partie de mes efforts pour me renforcer musculairement et ainsi être prête à prendre l’assaut du Mont Sainte-Anne était annulée par l’ocytocine d’où les douleurs, la fatigue et des difficultés de récupération. Heureusement, elle m’a donné des solutions pour faire ma course dans de meilleures conditions. Tout ça pour vous dire que jamais j’aurais imaginé que mon allaitement pouvait nuire à mon entraînement. J’étais au courant des quelques inconvénients comme le désagrément de courir sans avoir auparavant allaiter, mais pas plus. Voilà un angle mort important à connaître pour une maman qui pratique un sport.

Je suis convaincue que peu importe votre sexe, votre âge, votre situation familiale, votre condition physique, il y a des angles morts qui mériteraient d’être considérés pour maximiser les résultats de nos efforts. C’est peut-être l’allaitement, ou le post accouchement, ou une condition physique/psychologique qui semble inoffensive ou encore une condition avant de pouvoir te mettre à l’entraînement de façon régulière comme par exemple une perte de poids ou une mise en forme autre que le sport visé (exemple: des séances de kiné pour le dos qui fait souvent des siennes autant pour les sportifs aguerris que pour les débutants ou encore la rééducation périnéale, etc).

C’est aussi à ce moment de la réflexion qu’on va faire de la place pour des imprévus et des adaptations possibles. Comment allons-nous gérer lorsque nos plans ne vont pas se dérouler comme prévus? Comment allons-nous ajuster notre plan d’entraînement lorsque nous constatons que la progression ne se fait pas aussi vite que nous l’aurions souhaité? Comment allons-nous agir face à une blessure ou un changement dans notre horaire qui empêche la pratique du plan tel qu’il est? Comment surmonter les rechutes? Oui, la rechute, même si au début ce n’est pas envisageable, elle est normale dans un processus de changements d’habitude. En étant conscient de cela vous serez plus proactif pour trouver une solution au problème au lieu de voir ça comme un échec et de se laisser gagner par le découragement.

Si je peux vous donner un exemple avec la course à pied, je dirais ceci: courir, tout le monde ou presque peut le faire, mais courir sa vie, c’est-à-dire, insérer la course dans nos vies compliquées et chargées, c’est une autre affaire. Je me force depuis toutes ces années à faire de la course à pied une partie intégrante de ma vie. J’adapte donc ma pratique à ma vie et non le contraire. Horaire chargé, je m’adapte. Famille nombreuse, je m’adapte. Vie de couple, je m’adapte. Projets professionnels, je m’adapte. Vie spirituelle, je m’adapte. Oui, essayez de faire suivre votre pratique de sport et votre plan d’entraînement à votre vie. C’est ainsi que vous pourrez bien commencer et persévérer dans votre sport.

Le quand
Se préparer à faire un plan d’entrainement - Courir Québec

Alors là, je vais commencer par vous faire rire, même si pour moi ce n’est pas drôle puisque ce que je vais vous raconter a vraiment «scrappé» mon objectif initial pour l’année 2022. Donc, comme toutes coureuses et coureurs qui se respectent (façon de parler) vers la fin de l’année qui commencent à penser aux objectifs de l’année suivante, je me suis mise à la réflexion avec joie! J’ai pensé refaire Ultra-Trail Harricana mais un 42 km et non un 65km. J’ai considéré ultra-trail chic chocs avec un 45km. J’ai entendu parler de Bromont Ultra et je me suis arrêté sur la distance de 55 km. Mais le «quand» est venu anéantir mes rêves littéralement. C’est-à-dire que la première course se déroule en septembre, donc quatre mois après mon accouchement. La seconde, en août, à trois mois d’accouchement. La troisième course a lieu en octobre et c’est la plus éloignée de mon accouchement, mais c’est quand même à cinq mois post accouchement. Si je me fie à mon premier accouchement, j’ai eu le ok pour me remettre à la course à deux mois post accouchement.

En réalité, je n’aurais pas de temps pour me préparer à aucune de ses courses là. C’est mon mari qui m’a fait réaliser qu’en quelques mois je ne pouvais pas m’entraîner suffisamment malgré mon enthousiasme. Quelle déception! Alors quel objectif est accessible pour moi pour cette année? Je ne sais pas. Mais que veux-tu, j’aime la course à pied, mais j’aime aussi ma famille et je suis excitée à l’idée d’accueillir notre deuxième enfant parmi nous! Alors, aussi difficile que cela puisse être, tant que je n’aurais pas accouché, je ne pourrais pas bien définir un objectif pour la course. Mais que je sois au départ d’une course officielle ou pas cette année, vous risquez de me croiser cet été, mes chaussures de course aux pieds, que ça soit pour réaliser un objectif ou pour me reconnecter avec moi après l’accouchement.

Donc, pour revenir à la réflexion sur le «quand», il est important de se demander: Quand est-ce que vous voulez voir les résultats de vos objectifs? Quand est-ce que vous voulez atteindre ce niveau de forme physique? Quand est-ce que vous jugerez que l’objectif est atteint? Et si ce «quand» n’est pas raisonnable comme dans mon exemple, vous risquez de sortir de votre expérience d’entraînement avec blessures, déception, culpabilité, sentiment d’échec ou pire, l’idée que vous n’êtes pas fait pour faire du sport. Alors, je vous encourage à viser une juste progression quitte à repousser la durée de votre objectif.

Je voudrais terminer par un conseil que j’ai à cœur pour moi et pour vous. Aucun objectif ne s’accomplit de façon parfaite. Je crois que tout objectif est réalisable s’il est poursuivi au bon moment et qu’il est pour la bonne personne. Malheureusement, je crois aussi qu’un objectif vient avec ses défis et ses surprises pas toujours souhaitables et qu’au lieu d’une ligne droite, il se peut qu’on emprunte un chemin en zigzag. Donc, mon conseil, essayons de ne pas se mettre trop de pression sur l’attente de nos objectifs ni de la façon dont ils doivent se réaliser, car planifier c’est bien, mais s’adapter, c’est encore mieux. Viser la perfection, c’est à mon avis contre productif, surtout si on veut avoir du plaisir autant dans le processus qu’à l’arrivée.
Bon entrainement!

Revoir son entraînement

Revoir son entraînement

Alors nous voici de retour, après des fêtes de Noel qui avaient un peu un goût de déjà-vu.

Pour ceux qui comme moi poursuivait leur entraînement durant cette période où nous nous permettons plus et moins, vous vous retrouverez peut-être dans ces quelques lignes.

Plus de nourriture et pas toujours du premier choix pour aider notre corps dans l’entraînement, plus d’alcool, qui souvent nuira à un sommeil réparateur, une alimentation contenant plus de sucre qui nous fera avoir des montées d’énergie suivi de baisse flagrante.

Moins de sommeil … nous nous couchons souvent plus tard, après être repu d’un gros repas.

Le corps a besoin de sommeil, afin de bien se réparer. Un mauvais sommeil qui nuit à la récupération favorisera les blessures, ou parfois juste des petits inconforts qui perdureront plus longtemps que désiré.

Bref, si nous sommes capables de maintenir l’entrainement dans ces conditions, nous sommes tous pas mal au courant que nous n’obtiendrons surement pas les scores de notre vie… , ok et puis après ? Ne nous offrons pas le plus beau des cadeaux ? Un entrainement libre de toutes contraintes, réalisé en dehors des heures prescrites.

Moi mon pic d’énergie se pointe le matin. Alors je vais courir toujours le matin et si je dois repousser à plus tard dans la journée, ce ne sera pas de gaité de cœur.
Durant ces dernières fêtes, je me suis fait ce cadeau.

En fait, ce cadeau, je me le suis fait depuis plusieurs semaines déjà, mais j’apprends à en profiter entraînement après entraînement.
J’avais tendance à être une maniaque des chiffres.

Du nombre de kilomètre parcourus, je m’assurais toujours de bien faire arriver les chiffres… pas de 15.3km pour moi… que non. Un beau 15km net ou bien 15.5km … Mais pas de demi-mesure.
Même chose pour mon cumulatif de semaine. On ne trouvait pas de 47.2km /semaine…. Mon dieu, j’aurais été me faire une petite course pour m’assurer de finir la semaine à 50km, Mais qui va courir pour un 2.8km, alors j’aurais fait monter le millage.

Ce fût longtemps un de mes moyens pour pousser ma machine un peu, par la justification de ses chiffres.

Mon cadeau : Laisser aller… Et je m’amuse tellement plus.

J’ai passé une année et plus à maintenir 45km /semaine. De quelle façon je l’ai réalisé, 3x 15 km. De cette façon je m’assurais de ne pas nécessairement courir à chaque jour. Je m’octroyais des jours de repos. Je m’assurais aussi de maintenir des sorties suffisamment longues même l’hiver.

Un ami m’a dit un jour lors d’une discussion qui suivait un entrainement commun, ne sous-estimes jamais les petits entrainements. Comme il m’expliquait, on ne court pas un 5 km à la même vitesse qu’un 15km. Ça c’est certain!!

Il m’a fait alors réaliser que je ne courrais plus jamais (sauf rare exception) de petites distances.

J’avais également trouvé lors de mes analyses, que je semblais ‘’stagner’’, je ne courrais plus aussi vite qu’avant, pourtant je me trouvais plus en forme que jamais.

C’est aussi en voulant augmenter le cumulatif par semaine, que je me suis bien rendu compte que je devrais remettre ces petits entrainements.
J’ai réalisé tout ça en vue de mon ultra marathon.

Mais ce n’est que depuis le post ultra, que je me suis vraiment mise à ‘’jouer’’ avec mes entrainements. J’y prends vraiment du bonheur à le faire.

Je m’assure bien sûr de maintenir un minimum de km semaine, car le volume est important dans les grandes distances. Mais je ne me force plus à sortir 3x semaines pour faire une distance donnée. Mais je m’adapte au lieu d’être d’une rigidité extrême.

Si un matin, comme ce matin, 3 janvier ou il fait -19 degrés au réveil, je ne la sens pas pour aller faire une longue sortie dehors, ben, ce n’est pas grave : Recalcul en cours… 😉 J’en profite donc pour faire mes intervalles sur tapis roulant, bien au chaud. Je jumelle à ça un peu de musculation, et tant qu’à être dans mon gym, on saute sur le vélo pour faire une petite demi-heure. J’ai comme résolution d’augmenter mon entrainement croisé. Alors qui sort grande gagnante de cette belle matinée froide ? C’est moi !!! 😊

Normalement le lundi, j’allais courir dans les sentiers du mont St-Bruno, projet mis un peu sur la glace, mais pas abandonné… Bref je faisais l’entrainement qui me demandais le plus en début de semaine. Ma fin de semaine étant pour activité autres : ornithologie, photographie, rénovations et projets divers, mais période durant laquelle mon corps pouvait se reposer de la course.

Si je veux pouvoir maintenir mon cumulatif et éventuellement l’augmenter en vue d’une épreuve, je devrai courir plus souvent. Alors voilà le retour des entrainements moins longs. 😊 Pas envie de courir 5 x 15km par semaine, toujours à la même vitesse, et rappelez-vous, je demeure en campagne, alors toujours variés ses trajets est quasi impossible.

Moins long ne voudra pas dire moins difficiles, loin de là, car j’incorpore maintenant du déniveler sur tapis roulant et les fameux intervalles.

Le déniveler sur tapis roulant dans mes contrées ou les routes sont plus que plates est nécessaire en vue d’un ultra marathon en trail. Et le retour de mes entraînements en intervalles a fait que ma vitesse en a été augmenter. Pourtant, je ne regarde pas ma montre pour constater à quelle vitesse je cours. Mais en revenant j’aime toujours me faire ce plaisir qu’est cette petite analyse. Et force est de constater que certains kilomètres se font plus rapidement qu’avant.

Même quand je vais courir sur le terrain de golf en arrière de chez moi je reviens avec de meilleurs résultats. Je ne pousse rien, on dirait seulement que cela devient plus facile.

Une journée ou aller courir dehors me tente moins, je cour sur mon tapis roulant et j’en profite pour me pousser un peu. Alors je viens à pouvoir réapprécier de courir vite. Une confiance en moi revient, et j’apporte cette confiante lors de la prochaine sortie sur route. Bon souvent je trouve ça long courir sur tapis roulant, surtout depuis que je cours en trail, ou le paysage est variant… Alors le faire plus rapidement, et parfois moins longtemps me forcera à me faire une petite distance d’appoint.

Donc je donne raison à mon ami qui me disait de ne pas sous-estimer les ‘’petits’’ entrainements, ils feront partie intégrante d’un TRÈS bon entraînement.

J’ai moins de lignes directrices, je vois au jour le jour ce que je ferai. De toute façon je sais que je m’entraînerai, reste à savoir comment, l’endroit et ce que je ferai.

Rappelez-vous aussi que je m’entraîne seule depuis des années, sans coach. Peut-être qu’en avoir eu un, j’aurais appris plus vite, mais je me plais en pensant que je continu d’apprendre, et surtout je continue de courir, toujours sans blessure année après année.

C’est aussi une façon pour moi de trouver la motivation.

Et durant ces 2 dernières semaines, congé des fêtes, j’ai mis à profit ces petites ‘’notions’’ apprises.

Un jour nous sommes revenus d’une promenade qui n’avait pas donné de superbes résultats d’observations ornithologiques.

Il neigeait à plein ciel. Mais le paysage était magnifique. Sur la route, j’aperçois un joggeur en bordure de route. Et sachant que je n’avais pas couru le matin, et que maintenir 50km /semaine ça prend de la place, j’annonce à mon conjoint, comme aussi un peu pour finir de me convaincre que j’allais le faire; qu’en arrivant à la maison j’allais me faire une petite course sur le golf. Rien de majeur la, un petit 5 ou 6 km…

J’en profite pour chausser ma nouvelle tuque et essayer mes nouveaux écouteurs, ah fameux gadget #cadeauxdenoel 😉

Me voilà revenue à la maison en train de m’habiller pour aller courir, même ma fille habituée à me voir courir le matin me regarde avec scepticisme… Et moi toujours pour convaincre, bah je vais essayer ça… mais pas une longue.

Et je pars…

Sur le golf, je croise des marcheurs… qui me regarde avec mes running shoes fouler les mêmes sentiers qu’eux chausser de leurs grosses bottes d’hiver, mais tout le monde souris, c’est la période des fêtes après tout…

Le soleil se couche tranquillement, et donne les couleurs que j’adore au terrain de golf enneigé. En sortant des pistes du golf pour traverser le stationnement, petit pincement au cœur, les lumières des autos sont allumées pour circuler… OK et je ne suis pas rendu, petit stress tout agréable embarque…

Je refais mon sentier dans les bois en sens inverse pour revenir vers la maison, lorsque je mets le pied dans la rue, il me reste environ 1km de ‘’route’’ à faire avant de rentrer dans mon quartier.

Une dizaine de minutes plus tard, me voici revenue à la maison. Cela m’aura fait faire un magnifique 8.5km.

Une bonne douche le sourire aux lèvres plus tard et on s’en va prendre l’apéro dans le spa (ben oui, vacances de Noel 😉) avec mon conjoint qui se fait raconter combien cette course a été magique.

Sur strava, une plateforme de sportif, j’ai intitulé cette course, : courir à l’heure bleue.

Voilà un magnifique cadeau que je me suis fait. Oh par grand-chose pour certains, mais pour les gens qui comme moi, peuvent avoir de la difficulté à sortir d’une stricte routine, je tenais à partager que ça fait vraiment du bien oser autre chose 😊

Bon début d’année à tous….

Christine

Il faut oser en tout genre, la difficulté c’est d’oser avec sagesse.
*Bernard Fontenelle

Tout ou presque sur la course en hiver

Tout ou presque sur la course en hiver

 

Lagezelle

Je sais que ce n’est pas encore l’hiver, mais la saison froide n’est pas très loin. Et comme ça prend une certaine préparation pour courir l’hiver (au niveau de l’équipement et de l’organisation, on est loin de la course l’été), je me suis dit que ce n’est pas en février que je devrais vous en parler.

Je ne me rappelle pas trop ce qui m’a amené à courir l’hiver? Il faut dire que ça fait plus de dix ans que je cours ma vie. Mais c’est possible que j’étais dans un club de course qui pratique la course à pied à l’année et que je n’ai pas eu à me poser la question si je voulais ou non courir l’hiver. Mais peu importe en fait, parce que malgré mes années d’expérience, à chaque hiver, j’appréhende déjà mes courses. Les risques de chutes, la température, les journées courtes, tous ces éléments font que la course en hiver a ses défis. Je reviendrai plus tard sur les chutes et comment les prévenir, mais je ne peux pas attendre jusque là pour vous dire que je suis tombée plus souvent en descendant les marches devant chez moi et la pente qui mène à mon milieu de travail qu’en courant. Je ne suis jamais tombée en courant, jamais. Évidemment, comme nous allons le voir, il faut certaines précautions pour profiter de la neige sans l’embrasser car à chaque hiver, je suis à risque de tomber comme n’importe quel coureur. Maintenant que c’est dit, regardons un peu plus en détail la course en hiver.

À considérer

la course en hiver

Malgré les défis que pose la course hivernale, il y a vraiment plusieurs avantages à courir même pendant la saison froide. Comme je disais l’hiver c’est froid, les journées sont courtes et le moral peut vraiment en être impacté. Le premier avantage que je vois à la course pendant l’hiver est de pouvoir prendre l’air ce qui aura comme conséquence positive la préservation de notre santé mentale. Le deuxième point positif est de maintenir la forme gagnée pendant l’été. En effet, si vous avez travaillé fort pendant la saison estivale pour vous mettre en forme, il serait avantageux pour vous de continuer à vous entraîner afin de garder vos acquis. Au-delà de ce maintien, le troisième avantage est de pouvoir travailler nos muscles différemment. Oui, la course en hiver en plus de travailler l’équilibre, travaille aussi différents muscles à cause de la surface et l’environnement en constant changement que ceux sollicités pendant l’été ou sur un tapis roulant ou encore une piste intérieure. Pour moi l’avantage numéro 4 est vraiment non négligeable. La course l’hiver est très payante au printemps, car au lieu de se remettre en forme, on a une avance sur nos objectifs comme les courses thématiques l’été. Je me rappelle de la course Diez Vista que j’ai faite en avril 2018. Dans ce cas là, je n’avais même pas le printemps comme tel pour finaliser mon entraînement. La course en hiver a été plus qu’un allié dans la réussite de cet objectif. Finalement, courir dans le froid ça travaille le mental! Ah que oui, comme on dit le plus dur c’est de commencer. En hiver, c’est encore plus vrai. Le courage, c’est oser mettre le nez dehors. C’est l’étape la plus difficile. Comme à chaque fois l’hésitation de mettre le nez dehors est à surmonter, à la fin de l’hiver, on a un mental plutôt solide.

À savoir

la course en hiver

Oui, quelques éléments à savoir lorsqu’on se met à la course à pied hivernale. Tout d’abord, la sensation de soif diminue l’hiver, mais c’est juste une sensation, car le besoin de s’hydrater est le même qu’on soit en été ou en hiver! Il est donc important de trouver des stratégies pour continuer à s’hydrater surtout que contrairement à l’été où les fontaines d’eau se trouvent un peu partout, l’hiver, il faut compter sur soi pour boire de l’eau.

Ensuite, la course hivernale demande plus d’énergie en hiver qu’en été. En effet, l’énergie pour courir, mais aussi pour se réchauffer le corps, pour s’adapter à des surfaces changeantes et aussi pour se maintenir en équilibre durant notre course. D’ailleurs, en parlant de la fatigue, le fait de partir face au vent aide car à la fin de notre trajet au moment où on est fatigué, le vent sera notre allié en nous poussant dans le dos 🙂 Et si vous voulez encore autre chose qui vous pousse dans le dos que le vent, optez pour des sorties avec un partenaire de course (quelqu’un d’agréable à courir avec, je précise). L’organisation peut se compliquer certes lorsqu’on ajoute quelqu’un d’autre dans l’équation, mais cela en vaut vraiment la peine. Été comme hiver, courir avec quelqu’un d’autre donne des ailes.

Aussi, autre chose à savoir, c’est que lorsque le temps est froid ou très venteux, il est important de s’équiper d’un cache-cou. Ce dernier nous aide à réchauffer l’air qu’on inspire et notre respiration se porte mieux.

Par ailleurs, la course en hiver a ses inconvénients. L’un de ces inconvénients est de se retrouver avec des chaussures mouillées après notre course. Si votre budget vous le permet, équipez-vous de deux paires de chaussures ainsi vous aurez d’autres obstacles à surmonter sauf celui d’attendre après des chaussures qui sèchent pour courir. En plus de vous permettre de courir quand vous voulez, le fait de laisser les chaussures sécher complètement aidera à réduire la prolifération des bactéries responsables des mauvaises odeurs.

Il est aussi intéressant de constater que les sports d’hiver comme le ski, la raquette et la randonnée ont certains équipements en commun avec la course à pied l’hiver. Si vous faites déjà un sport l’hiver, vous avez probablement plusieurs items qui vont vous faciliter la pratique de la course en hiver. Et la règle de multiples couches de vêtements lors de sorties s’applique autant aux autres sports d’hiver qu’à la course à pied en hiver.

La dernière chose à savoir sur la course hivernale est que plus vous commencez tôt pendant l’automne plus vous allez vous acclimater à la saison froide sans trop de choc de température. Alors si vous comptez courir cet hiver, mettez-vous y dès maintenant

À faire attention
la course en hiver

Je ne sais pas pour vous, mais pour moi, ma première peur avant même celle de glisser c’est d’avoir les mains gelées. Alors que c’est très rare d’avoir les pieds froids, je ne peux pas dire la même chose de mes mains. Des supers gants techniques n’y font rien, en bas de -10 degrés, il y a de fortes chances que je finisse ma course avec des mains congelées. Voilà pourquoi la prévention des engelures est la première chose sur ma liste. Pour se faire, préservez vos extrémités. Il parait qu’on perd une grande partie de notre chaleur par la tête, les mains et les pieds. Les mains étant plus à risque parce qu’elles sont moins actives que les pieds pendant une course. La bonne nouvelle, c’est que des vêtements techniques autant pour la tête que pour les deux autres parties existent pour faciliter vos sorties de course à pied pendant l’hiver. Pour les chaussures, il parait qu’en choisissant une taille plus grande que la taille habituelle vous évitera à attraper froid trop rapidement. Plusieurs choix de vêtements et de chaussures sont disponibles sur le marché. Quand il est temps de choisir, moi je priorise le confort. Donc, premier conseil, faites tout pour rester sec tout au long de votre course.

J’aimerais poursuivre cette liste des choses auxquelles il faut faire attention en vous parlant des chutes. Même si je vous disais plus tôt que je ne suis jamais tombée en courant, ce n’est pas pour autant que je ne fais pas attention. Les chutes en hiver doivent faire sujet de prévention tout au long de la saison! Donc, que vous soyez déjà tombés en faisant votre sortie ou si ce n’est pas encore arrivé, je vous encourage à mettre tout en œuvre pour prévenir les blessures dues aux chutes. Malheureusement, je ne possède pas toutes les connaissances pour que ça ne nous arrive jamais, mais j’aurais quand même deux conseils à vous laisser. Le premier conseil c’est d’essayer, lorsque c’est possible, de courir sans rien dans les mains afin de pouvoir vous rattraper en cas d’une perte d’équilibre. Le second, c’est de modifier votre foulée selon les obstacles au sol (neige, glace). Vous pouvez trouver des informations sur la façon de modifier votre foulée pour la saison d’hiver auprès de plusieurs clubs de course et/ou entraîneurs.euses spécialisés.es dans cette pratique. Grâce à une modification de notre foulée durant la course, spécialement dans les descentes et sur les surfaces glissantes, on contribue à la prévention des chutes et des blessures. Le troisième conseil, c’est d’opter pour des chaussures plus imperméables. En plus de vous garder au sec, les chaussures faites pour courir l’hiver ont des semelles qui ont une plus grande adhérence pour les chaussées enneigées et glissantes.

Finalement, je ne peux pas passer à côté d’une des particularités de la course à pied pendant l’hiver qui est l’instabilité dans vos sorties et donc dans votre plan d’entraînement. En effet, si vous vous lancez dans la course hivernale, soyez flexible. Selon le temps et la température, il est fort possible que de temps en temps vous soyez obligés de déroger à vos plans. Il n’est pas question ici d’attendre les conditions idéales pour sortir, mais on n’a pas le choix lors des tempêtes et du verglas. Pour ma part, après quelques essais dus à mon entêtement, je me suis décidée à ne plus courir, d’une part, au-delà de -12 degrés s’il y a trop de vent, le fameux “facteur vent” et d’autre part, lorsqu’il y a trop de glace. Lorsque Dame nature place ces obstacles sur ma route, je me résigne à faire preuve d’adaptabilité.

À tous ceux et toutes celles qui vont tenter ou retenter l’expérience de la course hivernale, soyez prudents et au plaisir de se croiser peut-être au Mont-Royal ou encore au parc nature de l’Île de la Visitation!