Redécouvrir la course

Redécouvrir la course

Ceux qui me lisent depuis quelques temps savent que je m’entraine dans le but de parcourir mon premier ultra marathon en septembre prochain.

Je le savoure cet entrainement de toutes les façons possibles et ce, sans même une certitude que l’évènement aura lieu.

Il faut s’armer de courage et d’optimisme en ces temps de pandémie, car eh oui, on en parle encore. J’ai su aujourd’hui qu’un autre évènement de cet automne est annulé. Si tôt, alors que la situation va tellement bien.

Bref, je maintiens le cap sur un tout nouvel entrainement, nouvelles façons de penser. Je me dis, oui ça peut faire mal, le cardio peut venir à être accrocher au plafond, mais je me dis savoure cet inconfort et cette douleur, signe qu’un retour aux courses normales reviennent.

Mes prochains articles ne parleront pas tous de mon entrainement, mais je vous laisserai savoir de façon certaine comment il se déroule. N’hésitez pas à le commenter, mes conseiller, me laisser des mots d’encouragements. C’est toujours plaisant à lire, il cela partie aussi d’une des façons que j’aurai de le savourai.

Alors voilà, j’en suis à 3 mois de mon premier Ultra marathon, pour moi ça sera une distance de 65km, j’aurai 12 heures pour le réaliser, oh je ne dois pas oublier de mentionner l’important déniveler + auquel je devrai faire face (1178m). Il me faut repenser chaque phase de cet entrainement qui est loin d’être un entrainement auquel je suis habituée. Courir un marathon c’est un exploit remarquable, faire un ultra marathon dans les côtes c’est pour moi l’inconnu.

Une de mes forces est de me connaitre, forces et faiblesses… Je n’ai pas d’entraineur pour me coacher, et malgré le fait que je ne dénigrerai jamais l’apport qu’ils peuvent avoir pour un sportif, je crois bien m’en sortir malgré tout. Je cours déjà 45 kilomètres par semaine…. Oui, c’est un début, mais ça reste sur le plat des routes de ma région. Vous ai-je déjà parlé comment mon coin de pays est plat…. Mais tellement plat… Alors les côtes sont pour moi un cauchemar. En fait elles l’étaient au début, je les apprivoise lentement mais surement.

Les muscles du corps aussi doivent apprendre à travailler différemment. Depuis l’automne dernier je cours déjà beaucoup plus dans des sentiers que j’ai à ma portée. J’aime que mon sport demeure facile. Donc prendre l’auto pour rouler 45 minutes dans le but de faire ma course et revenir, très peu pour moi, ben vous savez quoi, ça aussi a fallu que ça change. Alors j’ai couru une certaine partie dans mes sentiers autant durant l’automne que durant l’hiver.

Je demeure tout près d’un terrain de golf, qui attendait patiemment que les golfeurs se retirent ?? Ben c’est moi, car dès que la saison de golf est terminée, vous me voyez sillonner les ‘’sentiers’’ du terrain de golf, ça ajouté aux sentiers dans le bois, je cumule au moins du travail pour les chevilles.

Petites chevilles d’amour, sans leur force et résistance tout ça serait impossible ou bien vraiment difficile.

Dans un sentier on ne voit pas hélas toujours sur quoi on va poser le pied; Roche, branche, racine, couleuvre !? On ne sait pas ce qui se cache sous les feuilles, les belles feuilles d’automne qui donnent un parfum de nature incomparable à chacune de nos foulées. Donc on doit prévoir renforcer nos chevilles, lentement mais surement. On ne peut pas demander à notre corps de faire un virage de 360 degrés et changer tous nos kilomètres sur le bitume pour les sentiers et de la trail. À moins qu’on n’ait pas à cœur notre corps et qu’on se foute un peu de lui, mon idée c’est que c’est pas bon 😉.

Tenter de courir aussi vite en sentier que sur route n’est pas une bonne idée non plus. Souvent notre corps n’y pense pas, le travail se fait tout seul. La foulée se fera plus petite, au cas où notre cheville tourne sur une roche, ou que notre pied s’accroche dans quelque chose que notre regard n’aura pas vu. On est plus vite ‘’back on track’’ avec une petite foulée.
Qui dit petite foulée dit course plus lente, donc plus confortable… Et le BONHEUR de courir se refait sentir. La zénitude sous l’effort. L’adrénaline sécrétée est différente, mais tout aussi puissante. Mais attention de regarder ou vous mettez le pied 😉.

Il faut aussi regarder les chiffres que notre montre d’entrainement nous donne en fin de course avec un nouveau regard. Malgré que je me savais moins rapide en sentier, les regards que j’ai pu lancer à ma montre au retour aurait parfois pu être considérer meurtriers…. Té le genre : Bon ma montre fonctionne mal…

Une course sur route c’est normalement propre… en sentier, c’est tout sauf propre. Au début, on ‘’tente’’ se sauver nos beaux souliers, vous vous rappeler, ceux acheter en boutique pour $$ mais qui sont tellement confos qu’on ne peut plus s’en passer. J’ai dit tenter, car oublier le projet, parfois à force de penser qu’on va y arriver, ça vous vaudra une glissade sur bouette qui pour les magnifiques souliers aura été pire que si vous n’aviez pas modifier votre trajectoire.

Et que dire des côtes, du déniveler… cette butte qui nous fait ralentir sur route lorsque rencontrée, qui nous fait monter le cardio au plafond quand on la grimpe, qui fait que c’est souvent impossible de maintenir la même vitesse, qui nous scrappe les chiffres lors de l’analyse de notre course, avouez que ça fait peur hein ?? 😊

L’équipement aussi peut être différent. Comme j’ai une route de 65km j’ai des items que je dois absolument avoir avec moi, alors on oublie la petite ceinture d’hydratation et on cherche quelque chose de plus logeable mais qui demeure confortable. 65km avec quelque chose qui frappe dans le dos, c’est tout sauf plaisant. J’ai trouvé MON sac samedi dernier, et là encore les effets de la pandémie se font sentir, les magasins ne sont pas fournis comme normal. D’autant plus que toutes les courses annulées, pas besoin de trop s’équiper, j’ai eu peur vendredi après avoir été dans 3 boutiques donc une qui ne servait que des coureurs de ne pas trouver. Et je voulais trouver tôt pour avoir la chance de me familiariser avec ce nouvel équipement et le poids aussi, après des recherches sur le net, j’ai pu me déplacer dans une autre boutique et trouver chaussure à mon pied, euh, non je veux dire trouver sac à mon dos, ah vous comprenez lolll.

Tout ça, et surement ce que je ne sais pas encore je l’apprivoise. Certaines facettes sont plus vites ‘’acceptées’’ d’autres m’arrivent et je les accueille à bras ouverts.

Mes chevilles s’adaptent et se renforcissent toujours et encore. Je les sens me parler après une sortie, je les respecte, leur fait attention, si elles me lâchent… je ne cours plus. Quand elles me disent; Hey la grande, on est fatiguées, je les repose. J’alterne mes entrainements, sans les suspendre, pour ce que je sais qui leur donnera un break.

Le lundi après 2 jours de pause de course, je me donne, il s’agira toujours de ma plus longue sortie ou ma plus challengeante. Cette semaine, j’ai fait un 17km dans les sentiers du parc du Mont St-Bruno avec un dénivelé + de 335m, c’est un début, et j’en suis très fière. Je débute même l’entrainement plus tôt que ce qui est suggéré. J’ai tellement à apprivoiser, que le plus tôt sera le mieux.

Je débute aussi cette semaine du renforcement musculaire. Je trouvais déjà mes cuisses et fessiers bien entrainés, mais je me rends compte qu’il leur en manque pour les montées. On maintient le travail des abdominaux, pas le choix, ce sont des muscles de soutien d’une importance capitale.

Je fais aussi ce qu’on appelle des entrainements croisés. J’ai redébuté ma saison de vélo de route. J’en fais plus que suggéré, serai-je trop extrême ? Bah non j’aime ça 😉

Et depuis 2 semaines je pratique le yoga, a raison de 30 minutes une fois semaine. Parfois je vais ajouter des étirements à travers tout ça. Si les pattes me semblent trop raides… un peu d’étirements ça vous ramène une personne. 10 minutes devant la télévision, pas d’excuse.

Ça c’est le côté pratique… ce que ma famille voit, ce que les gens qui me lisent lorsque je partage des anecdotes sur ma page Facebook. Ce que je partage maintenant avec vous.

Ce que vous ne voyez pas…. Mon sourire quand je cours, le bien être que j’éprouve, mon sentiment de ne faire qu’un avec mes foulées. (Bon c’est toujours mieux quand le sentier descend 😉 )
Prenez ma dernière sortie de lundi. Je me suis procuré ma carte de la Sepaq justement en vue de pouvoir allez m’entrainer dans ces magnifiques terraines de jeux.

Lundi, avant même de débuter ma course j’aperçois une grosse tortue, je vais la voir en trottant, pour ne pas lui faire peur. Sors le cellulaire bien au fond de ma nouvelle veste d’hydratation, lui tire le portrait avec un grand sourire imbriqué sur mon visage. Genre je fais de la promenade dans le bois, je prends le temps de lui dire merci, je redescends au début du sentier, pour pas tricher. J’ajuste tous mes bidules et j’entreprends ma course.

Il pleuvait lundi, normalement quand il pleut je fais un peu poule de luxe et je descends sur mon tapis. La pas le choix, si jamais il pleut le jour J de toute façon j’aurai de la pratique. Je me suis amusée et j’ai profitée. À un moment donné j’étais plus haute dans la montagne, la brume effleurait la forêt, l’air était vivifiant. J’avais du retiré mon imperméable de course car il faisait trop chaud, la pluie me tombait sur les bras, me rafraichissait au fur et à mesure que je progressais. Au détour du sentier un lac… une autre tortue qui traverse le chemin.

Je devais être rendue aux alentours de mon 12 kilomètres, quand j’aperçois, pas un, pas deux, mais bien 4 beaux chevreuils qui mangeaient à 20 pieds du sentier. Hésitation, je ne veux pas leur faire peur si je m’arrête, n’ayant pas l’air farouche je fais une pause, arrête ma montre, sort le cellulaire le temps d’une photo, et tant qu’à faire je regarde le plus jeune du groupe qui me regardait en mâchouillant ses feuilles et lui dit : Bon ben moi aussi je vais prendre une bouchée, et hop un gel avec une bonne gorgée d’eau.

Je repars ma montre et me voilà repartie. C’est la deuxième fois que je cours dans ce parc, c’est le plus près de chez moi alors je peux m’y rendre une fois semaine. Je vais en profiter. La montagne n’est pas très haute. Quand je rencontre une bonne montée, je fais du aller /retour dedans, ça fait monter le déniveler.

Sur le chemin de retour, serviette de plage sur mon siège d’auto, souliers de course par terre et plein de boue, mes pieds dans mes gougounes, les jambes toutes sales, je suis heureuse.
Heureuse d’avoir fait monter le déniveler de la semaine passée, heureuse d’avoir poussé de 2 kilomètres de plus, heureuse d’être simplement heureuse.

Je me disais à moi-même que j’allais déjà m’ennuyer de toute cette effervescence dû à un entrainement de course organisée, alors je profite.

Depuis deux semaines, je n’ai pas beaucoup couru sur mes routes de campagnes plates des environ. Je préfère les sentiers de mon fond de cour élargie et ceux de la Sépaq. Je pratique aussi mon déniveler sur mon tapis roulant. Le travail se fait, bon pas de roche ni racine, mais faire des montées en % sur 3 kilomètres (j’en suis rendue la) ça vous travaille le corps.

Alors voici ce qui étaient mes débuts dans la course en sentier. Mon nouveau bonheur. Ma redécouverte de la course.

J’espère que j’ai peut-être réussi à vous donner le goût d’aller faire quelques foulées dans un sentier près ou loin de chez vous. Je vous garde au courant de mes progrès.
N’hésitez pas si vous avez des suggestions et/ou conseils ce sera à mon tour de vous lire avec attention. 😊

Christine

Si vous voulez vraiment faire quelque chose, vous trouverez un moyen. Si vous ne voulez pas, vous trouverez une excuse
Jim Rohn

DU « PACE BONHEUR » AU « PACE OLYMPIQUE », VIVE LA DIVERSITÉ DES COUREURS!

DU « PACE BONHEUR » AU « PACE OLYMPIQUE », VIVE LA DIVERSITÉ DES COUREURS!

Il y a plusieurs types de coureurs, de grandes coureuses vites, des petits moins vites, des moyennes persévérantes, de grands entêtés qui sont lents mais déterminés, des méticuleux perfectionnistes qui astiquent tout leur matériel, des inconséquentes qui rencontrent le mur à chaque course, des aventuriers qui se perdent dans le bois, nous pouvons dire que la panoplie de profils différents des amants de la course est infinie, et c’est tant mieux.

Il n’y a pas une façon de courir, il y a autant de façon de courir qu’il y a de coureurs. Nous avions tendance à voir la course comme étant un sport ayant un seul but, aller, vite, vite, vite, mais la course, s’est aussi une façon de vivre, une façon d‘être bien. Le véritable étalon de mesure d’une course cela ne peut être que notre niveau de satisfaction personnelle. En réaction au modèle unique valorisé, soit celui du coureur rapide, est né le beau mouvement du « pace bonheur », revendiquer le droit de courir au rythme qui nous rend heureux, quelle bonne idée. Cela dit, la course peut aussi être un art que l’on peaufine pendant des années et parfois, cela nous permet d’aller vite, et cela, aussi, c’est remarquable. Le mouvement parfait d’un coureur au « pace olympique » que c’est gracieux et que d’efforts que cela nécessite pour y arriver.

Il est difficile de bien mesurer ce que représente le fait de terminer une course pour chaque personne et le sentiment d’accomplissement a souvent peu de choses à voir avec le temps ou la vitesse. Pour ma part, mon 5 km le plus lent, c’est celui dont je suis le plus fier, je l’ai complété en aidant un jeune qui tentait pour la première fois de réussir une activité sportive. Il a persévéré en s’entraînant pendant des semaines, nous l’avons terminé, je pleurais comme un veau au fil d’arrivée, mais nous l’avons fait.

Comme dans plusieurs activités sportives, une forme de compétition malsaine, un jugement de l’autre peut facilement s’immiscer. Mais heureusement, la course à pied peut être tout le contraire, elle peut être une occasion d’être bien, de profiter de la vie, de partager et de se soutenir mutuellement. Dans cet esprit, en m’inspirant un peu maladroitement des principes d’un beau mouvement québécois, celui de favorisant la diversité corporelle (1) , je vous propose bien naïvement des principes et des attitudes que j’aime voir et qui me font aimer cette activité :


LES 7 PRINCIPES DUNE PETITE CHARTE DE LA COURSE À PIED

1) Promouvoir une diversité des modèles des coureurs. Peu importe ton rythme, si tu cours, tu fais partie d’un grand mouvement inclusif qui vise avant tout à être bien.

2) Encourager de saines habitudes de vie et de course. Recourir à des produits ou des astuces qui te donnent un avantage, ce n’est pas dans l’esprit de la course.

3) Dissuader les comportements compétitifs excessifs. Les autres coureurs ce ne sont pas des adversaires, mais des complices.

4) Refuser de souscrire à un modèle uniquement compétitif, la course, c’est quelque chose que l’on fait pour soi et non contre l’autre.
5) Garder une attitude vigilante et diligente envers les autres coureurs, être attentif aux autres pendant une course, c’est une belle marque de savoir-vivre, c’est une belle façon de vivre.

6) Agir à titre d’agents et d’agentes de changement afin que dans les événements de course un esprit d’entraide et de soutien émerge constamment.

7) Faire connaître le bonheur de courir.

Comme il semble bien que nous allions avoir une saison avec quelques événements, bonne course, la vie est trop courte pour ne pas en profiter, et surtout ayez du plaisir!


1-Charte québécoise pour une image corporelle saine et diversifiée

Comment j’ai gagné 37 secondes à mon 10km

Comment j’ai gagné 37 secondes à mon 10km

Runwise

Aujourd’hui, j’aimerais revenir sur mon 10km que j’ai couru le dimanche 30 mai.

Et vous partager ce que j’ai changé dans mon entrainement et qui je pense m’a permis de passer un nouveau palier.

Maxime Lopes - Comment j'ai gagné 37 secondes à mon 10km

Mon but était de courir sous les 30 min 15 pour atteindre le standard de qualification élite pour le marathon de Valence qui se tiendra le 5 décembre.
Je suis parti à l’effort avec la certitude que je pouvais courir sous les 30 minutes. Après avoir passé le 5k en 14:55, je savais que je n’étais pas dans mon meilleur jour, et que je devrais me faire mal pour aller chercher un bon chrono.

Je parle souvent de l’importance d’apprendre de ses saisons car je suis convaincu que cette habitude d’écrire les points forts et les points faibles après chacune de mes préparations est ce qui m’a permis de maintenir une progression constante depuis mes débuts en course.

La saison dernière j’avais commis plusieurs erreurs :
• Nous avions monté le volume trop rapidement
• Je ne mangeais pas assez
• Il m’arrivait de jogger trop vite
• Je me prenais beaucoup trop la tête avec le pace
• Mon sommeil était correct, mais pas optimal
• Je ne me faisais pas suivre par un professionnel
• Je ne m’écoutais pas assez

Les deux semaines de coupure que je prends entre chaque saison m’aident à prendre du recul. J’avais noté ces erreurs, et j’en parle régulièrement avec ma conjointe et mon coach.
Ma saison avait commencé le 12 octobre 2020 après 2 semaines sans aucune course.

Le jour du 10k cela faisait 230 jours que je m’entrainais. J’avais accumulé environ 3900kms.

Voici les choses que j’ai changées et qui sont selon moi à l’origine de ma progression :

1. J’ai enfin soigné mes comportements alimentaires troublés. J’ai adhéré à l’alimentation intuitive sans me mettre aucune limite ni sur la quantité ni dans le choix des aliments. J’ai dû manger une centaine de snikers, twix, sodas, poutines et pizzas, probablement plus que vous ne pouvez l’imaginer. J’ai senti un net gain de récupération et de plaisir. On dit souvent que ce sont des bad food, je crois plutôt que nous avons peur de faire confiance à nos sensations.

2. J’ai arrêté de me peser sur une base régulière. Je me suis pesé récemment par curiosité (j’avais pris 1.5kgs par rapport à ma saison précédente). J’ai alors décidé de ranger ma balance dont je ne vois plus l’utilité.

3. J’ai couru plus de volume que d’habitude en réduisant un peu l’intensité des séances.

4. Je me suis entrainé en contrôle 95% des entrainements. C’est la première fois que je respecte autant le plan de mon entraineur. J’avais souvent la sensation que j’aurais pu me donner davantage, mais l’objectif était d’accumuler des séances, et paradoxalement, ne rien faire d’impressionnant.

5. J’ai enchainé les longues runs à un pace légèrement inconfortable (sans jamais exagérer), et surtout je me suis entouré de partenaires qui ont fait une différence énorme sur ma motivation. J’avais hâte à chaque dimanche 😉

6. J’ai dormi 9:00 par nuit en moyenne, sans me prendre la tête avec l’heure du coucher, juste prolongé le dodo matinal (j’ai cette chance).

7. J’ai réduit la charge de tous mes projets afin d’avoir plus de temps pour moi, j’ai commencé à jouer aux jeux vidéo de temps en temps, j’ai découvert que j’étais un mauvais perdant même en ligne !
Je n’ai pas fait de musculation, de gainage, renforcement, étirement, ou foam rolling. Non pas que je pense que cela soit inutile, mais j’ai réalisé que ce n’était pas une priorité dans mon cas.
8. J’ai modéré mes attentes. J’ai opté pour une vision long-terme où mon but était d’accumuler des kilomètres mois après mois, années après année, sans me sentir dans l’urgence de performer. Une vision plus honnête qu’auparavant.

9. Je me suis fait suivre par ma formidable chiro, Annie. Cela a probablement dû jouer pour beaucoup, malheureusement, c’est impossible de savoir dans quelle ampleur.
J’ai encore énormément de choses à changer à la fois dans l’entrainement, mais aussi dans ma psychologie.

Je crois à une approche intelligente, dans laquelle on se remet systématiquement en question, sans pour autant faire des changements majeurs (à moins que cela ne soit nécessaire). Je continue de peaufiner une recette qui fonctionne saison après saison, qui me garde en santé, et me permet de me surprendre.

J’ai récemment créé un atelier dans lequel j’explique d’ailleurs cette méthode. C’est disponible sur mon site, mais le but de ce message c’était plutôt de vous proposer des pistes qui pourraient vous aider.

Bonne course les ami.es

Un mot d’encouragement

Un mot d’encouragement

Bonjour à tous,

Aujourd’hui, j’aimerais parler d’un sujet qui me tient à cœur et qui fait suite à l’entrevue du mois passé avec mon amie Karine Lauzon. La plupart du temps, tous nous devons commencer à quelque part et quand on décide de se prendre en main pour notre santé, nous choisissons le sport. Dans la course, tout ce dont nous avons besoin c’est d’une bonne paire de soulier et du courage surtout à nos débuts. La volonté n’est pas facile à atteindre mais réalisable. Mais, en même temps facile d’abandonner. Notre cerveau peut compliquer les choses mais aussi les gens autour qui nous voient, qui nous jugent sont souvent une raison d’arrêter pour plusieurs personnes qui pourtant ont de bels intentions et de beaux objectifs mais n’arriverons pas à les atteindre et abandonnerons.

Plusieurs Facteurs : pour commencer des objectifs inatteignables, nos progrès et performances qui somme toute pas mauvais mais tellement petits que cela parait mauvaient à nos yeux. Le découragement prend le dessus et souvent l’abandon se produit. Sans compter le risque de blessure avec de mauvais objectifs et des buts trop élevés à atteindre.

Par expérience, ma coach vous dira que mes objectifs et mes buts étaient si mauvais à mes débuts que je me suis blessé deux semaines avant mon premier semi-marathon avec un sur entrainement. Les efforts que j’avais mis étaient en péril …j’ai dû me reposer les deux dernières semaines avant ma course et naturellement physiquement j’avais perdu des kilos mais je n’étais pas à point, du moins pas encore. Mentalement, ça m’a tué et j’ai voulu tout abandonner après ma course qui a été extrêmement difficile. J’ai pris au moins 8 mois pour remettre mes souliers de course et il a fallu que je vide mon esprit et à partir de ce moment, étant guéri physiquement et mentalement, j’ai eu une bonne discussion presque aux larmes avec ma coach qui a déjà passé par là. Quand elle ma vue elle m’a dit : « Je trouvais également que tes objectifs étaient très difficiles à atteindre mais tu semblais confiant malgré mes doutes ». Voilà une belle leçon de vie que j’ai appris à la dure et je peux vous jurer qu’après j’ai fait les ajustements nécessaires pour bien me préparer et ne plus souffrir lors de mon prochain semi-marathon.

En dehors de mes objectifs même pendant ma course je me suis fait insulter alors que je courais avec un ami qui étais plus en forme que moi. Deux coureurs qui nous ont dépassés semblait dire que ça ne sera pas facile pour moi, vus mon surpoids et probablement ma vitesse à laquelle je courrais, c’est ce que je trouve dommage de se faire dire ça alors que pour nous les débutants c’est plus difficile et que pour devenir bon, il faut malheureusement passer par là avant d’atteindre de meilleurs standards. Heureusement, ce fût la seule fois pour moi …mais je connais d’autres coureurs à qui c’est arrivé pendant une course officielle ou encore en entrainement près de chez eux.

Maintenant, ayant atteint un meilleur standard cela m’arrive plus, même que plusieurs me trouvent bon. Mais savez-vous quoi : aujourd’hui chaque fois que je vois un nouveau ou une nouvelle coureuse à qui cela ne leurs semblent pas facile, je les encourage et je leurs lève mon chapeau parce que je sais par où ils doivent passer. Il existe d’ailleurs beaucoup de groupes maintenant sur Facebook pour les coureurs et je pense que parfois certains oublient par où ils ont dû faire des sacrifices avant d’arriver à leurs résultats.

En conclusion, mon texte sera peut-être moralisateur mais je crois que parfois encourager des gens qui font l’effort de sortir de leurs conforts quotidiens pour essayer d’améliorer leurs santés méritent qu’on les encourage. Et un jour, ils encourageront d’autres débutants à leur tour. Les performances ne devraient jamais être de l’avant mais plutôt le plaisir de courir et pour l’amour de ce beau sport qui est si simple mais en même temps si complexe. Si vous courez dans la rue ou dans une course officielle et que vous croisez quelqu’un qui semble en arracher et bien dites lui un mot d’encouragement avec un beau sourire, sûrement que cela l’encouragera à continuer et persévéra à terminer sa course. Le but ultime d’un coureur devrait être de courir pour le plaisir, de sentir, voir et avoir un esprit sain dans un corps sain, laissez les performances parler par eux même sans se préoccuper des statistiques. Bonne course les ami(e)s et profitez du beau temps et garder le sourire …la course c’est si plaisant quand on le fait pour le plaisir !

Les 3 « P » de la recette de succès pour le marathon…shuuut!

Les 3 « P » de la recette de succès pour le marathon…shuuut!

Au fil de ma progression sur la distance du marathon qui m’a amené pendant près d’une décennie à me maintenir parmi les meilleurs au pays, j’ai souvent eu des questions sur « la » recette pour avoir du succès sur l’épreuve de 42,2k.

Je réponds sagement à ces questions qu’il n’existe pas de recette pré-établie, mais plutôt des principes fondamentaux qui doivent être tenus en compte et appliqués en fonction de son contexte. De façon plus spécifique, je vous partage ces principes qui m’ont permis de fabriquer ma recette pour avoir du succès au marathon. Une mise en garde s’impose: ces principes sont contagieux et ressortent de mon apprentissage au fil de milliers d’heures d’entraînement et du travail acharné à tenter de mieux maitriser ma distance de prédilection. Chèrement appris, je m’en voudrais de ne pas les dévoiler en songeant aux nombreux coureurs qui pourraient s’en inspirer.

Le premier « P », le plus important à mon avis, est pour Patience. Pour le marathon, la patience est capitale dans l’approche que vous avez face à votre entraînement, mais aussi pendant la course. Je m’explique, le marathon est une épreuve d’endurance, donc il est fondamental de l’aborder ainsi sur le plan du développement à long terme, car on ne prépare pas sa course en quelques semaines bâclées. Avoir une perspective assez longue se traduit souvent par une préparation de 12 à 16 semaines pour les coureurs plus chevronnés ou plus de 6 mois pour ceux moins expérimentés. Être patient veut dire de faire confiance au processus en cumulant les sorties et en laissant sa forme monter plutôt que la forcer en abordant chaque entraînement comme une compétition. L’entrainement sert à construire sa forme et non à la prouver. Pendant la course, c’est tout aussi fondamental et le manque de patience est probablement ce qui est le plus nocif pour la majorité des marathoniens. Combien de fois, j’ai entendu la phrase « j’avais de bonnes jambes et tout allait bien jusqu’au 30e kilomètre ». Vous savez quoi, c’est attendu d’avoir de bonnes sensations et d’avoir un rythme facile à gérer dans les débuts d’un marathon, car un entraînement minimal le permettra en général. Par contre, c’est souvent difficile de le maintenir en raison de la patience qui a fait défaut. Pas question ici de mettre du temps en banque dans la première moitié de la course, il faut s’appliquer à être le plus constant possible, quitte à accélérer légèrement si vous en êtes capable dans les 10 derniers kilomètres. Savoir gérer son rythme et avoir la patience de s’en tenir au plan de match en fonction de sa forme démontrée à l’entraînement permet assurément d’avoir des attentes réalistes et de s’accomplir pleinement le jour de la course.

Le 2e « P » qui est un corollaire du premier est pour Persévérance. Un coureur de longue distance se doit absolument d’être persévérant. J’ai mieux compris cette qualité en m’associant à un entraîneur universitaire canadien réputé pendant ma progression. Au début de notre association, alors que je croyais avoir atteint un certain niveau, il a su faire en sorte de m’imprégner cette espèce de dévouement et de rigueur comme composante essentielle de succès. Quoi de mieux pour me le rappeler qu’un entrainement par intervalles prescrit un 25 décembre! J’ai compris avec cet entraineur qu’il fallait aborder différemment l’entrainement en fonction du contexte, les capacités et les aspirations de chacun pour mieux atteindre ses objectifs. La persévérance du marathonien est testée au fil des semaines car certaines journées, les jambes ne veulent carrément pas tourner! Ces entraînements en fatigue sont monnaie courante dans une préparation spécifique de marathon et il est important de bien s’appliquer malgré tout, car c’est payant même si notre rythme est un peu plus lent dans ces journées. L’idée est de travailler rigoureusement pour être le mieux préparé possible en tenant compte de son contexte afin d’éviter des déceptions au marathon. La persévérance, appliquée intelligemment, vous mènera loin.

Et le dernier « P », qui est parfois négligé, est pour Plaisir. Peu importe le niveau de performance et peu importe la situation, c’est dans le plaisir que ça passe! Quand il n’y a pas de plaisir, c’est ardu de faire ce qu’on à faire. Pas tout le temps, pour tous les entraînements, mais le plus souvent. Plaisir de côtoyer et partager ses sorties de course avec des gens que l’on apprécie, plaisir de mener une vie en santé et équilibrée, plaisir du devoir accompli par ce sentiment d’autoréalisation. Plaisir de courir, tout simplement. Et ce qui est merveilleux, ça se développe et ça s’apprend. En suivant une bonne progression et en s’entraînant intelligemment en fonction de son niveau de forme (n’oubliez pas que 75-80% du temps est dévolu pour des entraînements d’endurance à basse intensité qui vous permettraient d’entretenir une conversation assez fluide), on peut définitivement se surprendre à apprendre à aimer l’entrainement rigoureux menant au marathon!