L’adaptation du corps humain

L’adaptation du corps humain

Nous humains à deux pattes sommes supposés être des ‘’être intelligents’’.

J’imagine que l’intelligence vient avec une capacité d’adaptation également. En fait non, nous nous devons d’avoir une capacité d’adaptation, pour être en mesure d’évoluer dans des environnements qui seront, sans nul doute, différents au cours de notre vie.

Moi qui pratique la photo d’oiseaux, je vois des petits êtres et quand je dis petits…. Parfois quelques centimètres de plumes… Et ils sont capables d’adaptation mieux que quiconque. Étant au froid durant l’hiver et supportant nos canicules en été.

Alors nous humains, qu’en est-il de cette capacité d’adaptation?
J’ai dû cette année particulièrement m’adapter à une course différente. J’ai fait que mon corps à dû développer différents muscles, modifier ma foulée, ma vitesse, le poids que je transporte durant mes sorties à l’extérieur….

Certaines adaptations ont été plus longues et plus difficiles que d’autres.

Pour avoir comme but de courir l’automne prochain un ultra de 80km, sans ramper pour finir la course, j’ai voulu repousser mon corps.

Je sais certains pourraient me dire, un full ultra peut aller jusqu’à 160km et même plus, alors 80km pfttt 😉
Et le dénivelé va avec… plus la distance est longue plus le dénivelé sera important. Mais comment moi, petite fille de campagne qui court sur des chemins plats de dénivelé inexistant peut arriver à cumuler un dénivelé qui ne serait sommes toutes pas si mal en vue d’un ultra marathon en trail ? Ah, merveille ou engin d’horreur créer des mains de l’intelligence humaine, c’est là que le tapis roulant devient maître.

Et comme mes capacités d’adaptation au froid polaire connu durant ce dernier hiver, furent limites, au lieu de me morfondre ou de revenir de sortie complètement transie, je peux vous dire que je l’ai fait travailler mon tapis roulant.

PS : Mes chevilles bien que super solides et entraînées me remercies 😉.
J’ai voulu me faire un entraînement complet… Je me suis donc peaufiné des entraînements par intervalles… je suis incapable de faire ça dehors… À raison d’un entraînement par semaine, j’ai habitué mon corps lentement mais surement.

Depuis l’automne dernier, les intervalles sont revenus dans ma vie, je pourrais vous dire qu’ils sont surement aussi difficiles qu’avant, bien forcé, je les augmente afin de maintenir et de repousser mon endurance… Mais, sans l’avoir comparé, mon entraînement de cette semaine comparé à mes premiers intervalles n’ont surement rien en commun…. Yeahhhh victoire.

Mes entraînements de dénivelé eux ? Quand je me suis inscrit à mon ultra marathon, mon premier (65km) je faisais un entrainement par semaine, je débutais par 2 % et augmentait tranquillement pour terminer à 6 % de pente sur mon tapis roulant, sur une distance de 4 à 5 kilomètres.

Encore une fois, je ne voyais pas tant d’amélioration dans tout ça, et c’est là que ça devient frustrant, car je les trouvais assez pénibles aussi ces entraînements. Pomper sa vie en sachant que la côte continuerait de monter, pas comme dans le bois ou en trail ou on a un répit naturel, nan l’artificiel ou non naturel vient avec son lot de défi…
Et je ressentais toujours une gêne, je ne dirais pas douleur, car elle ne m’empêchait pas de courir, mais me gênait.

Lorsque j’ai dû cesser mes visites en trail au mont St-Bruno, une petite panique c’est installé… comment arriverais-je à générer assez de dénivelé pour continuer à progresser?
Bah, la réponse m’est venue d’elle-même… Et j’ai alors divisé dans la semaine 2 entraînements…
Encore lentement, j’ai monté le tapis, enduré cette gêne qui ne passait pas…
Toujours dans l’optique d’adapter mon corps au mieux pour que ce que je voulais lui faire faire, j’ai ajouté de la musculation complète. Une bonne séance abdos – jambes et fessiers, et une autre séance abdos et bras.
La gêne ? partie… Mon Dieu, si j’avais su que faire un peu de musculation règlerait le problème… ben on apprend tout le temps 😉 ça de l’air. De plus en plus intelligente l’humaine 😊.
Semaine après semaine, j’ai couru 2 séances de dénivelé… en montant tranquillement les pourcentages. J’ai fait des intervalles, ceux-ci je tente de les modifier d’un entraînement à l’autre. J’ai fait aussi de plus longue course pour atteindre mon cumulatif souhaité par semaine (50km), quand je pouvais j’allais courir à l’extérieur.

Je sais bien que courir sur un tapis roulant n’est pas comme dehors… Mais on fait avec les moyens qu’on a. Et le tapis, pour ceux qui ont l’espace pour en avoir un, c’est ce qui s’en rapproche le plus.
Bon c’est bien beau tout ça. Mais là, je m’entraine 5 jours semaines, aucun problème avec ça, j’ai tout mon temps. Je le fais la semaine, alors le samedi et dimanche : la femme se repose 😉.
Mais je veux retourner plus souvent à l’extérieur… Alors encore une fois, je revois mon entraînement.
Mon but ? Cumuler le même dénivelé que j’atteignais en 2 courses mais en 1 course, oui oui !!! Déjà cette semaine je travaillais à cet effet. En prévision de faire de mes sorties extérieures, des longues sorties, plus que 15 ou 16 km comme cet hiver.
Ben c’est que j’ai un marathon moi de prévu au printemps. 😊

Mon corps s’est si bien adapté car je lui ai laissé le temps. J’ai profité de l’hiver froid pour le garder au chaud dans tous les sens du terme 😉.
Je n’ai jamais fait d’aussi bon entraînements par intervalles que maintenant, je n’en faisais simplement pas.

En une course de 7 km cette semaine, j’ai pu courir mon premier 1km à 10% de dénivelé, pour un total de 580m de dénivelé +.

Lorsque je cours à l’extérieur (reprise tranquillement et selon les conditions météo et routières) je me sens plus forte.
Mon corps a répondu présent et s’est tellement renforci… J’e n’en reviens pas. Moi qui peinais au début de tout ça.
Parfois on regarde tout ça et on se dit que jamais on n’y arrivera.
Mais le corps s’adapte, faut juste lui laisser sa chance. Comme on dit : Paris ne s’est pas fait en un jour.

Je crois que même si j’aurais voulu une progression plus rapide, j’aurais probablement été au-devant de blessures, de découragement, et autres. Il ne faut pas oublier que le psychique aussi doit d’adapter. Certaines semaines, j’accepte de maintenir sans pousser, en espérant percevoir un peu plus de facilité 😉 Une autre forme de progression.

Même si courir sur un tapis roulant n’est pas comme courir en trail, j’ai pu tester la fin de semaine dernière mes capacités en faisant de la randonnée et de la raquette en montagne. ÇA MARCHE… J’ai trouvé l’exercice beaucoup plus facile et agréable, sans parler de la récupération. Peu ou pas de courbatures le lendemain… Je ne fais pas tout ça dans l’espoir de courir mon 80km non-stop, malgré que certains y arrivent ce n’est pas dans mes plans. Je veux juste pouvoir le réaliser encore mieux que mon 65km de l’automne dernier en sachant que j’ai mis encore plus d’efforts, que j’ai fait tout ce qui fallait pour le réussir. Me sentir dans mon élément et confortable😉. Je veux sentir mon corps solide surtout que je dépasserai tout de même de 15km ma distance maximale réalisée à vie…

Je trouvais intéressant de partager tout ça avec vous… En espérant pouvoir vous inspirer… Je ne suis qu’une coureuse ordinaire qui essaie du mieux qu’elle peut de progresser, qui a des rêves et buts qu’elle aimerait atteindre.

Qui tente de vous démontrer que pas mal tout est possible, si on travaille fort et sécuritairement et surtout si on se laisse un temps pour s’adapter 😉

Christine

« Les espèces qui survivent ne sont pas les espèces les plus fortes, ni les plus intelligentes, mais celles qui s’adaptent le mieux aux changements »
Charles Darwin

5 suppléments qui améliorent les performances en course à pied

5 suppléments qui améliorent les performances en course à pied

 


Les coureur·euse·s sont exposés à un grand nombre de produits pouvant les aider à augmentation de leur performance. Il y a entre autres les différentes méthodes d’entrainement, le choix d’équipement — pensons notamment à l’arrivée des chaussures avec les plaques de carbone — en plus d’une vaste gamme de produits alimentaires destinés aux sportif·ive·s et qui clament leur efficacité pour la santé ainsi que pour l’augmentation la performance en course à pied.

Il devient donc difficile de démystifier les produits ayant une réelle incidence sur la performance des coureur·euse·s. Dans cet article, j’exposerai les seuls cinq suppléments[1] ayant démontré scientifiquement une incidence positive sur la performance. Il s’agit de la ß-alanine, du bicarbonate de sodium, de la créatine, de la caféine et du nitrate.

Avant de démystifier chacune des aides ergogéniques, il importe de faire une mise en garde quant à ces dernières. En effet, bien que l’effet de ces suppléments soit fondé sur des données probantes, il existe une grande variabilité interindividuelle qui peut faire en sorte qu’il n’est pas systématiquement profitable pour tou·te·s de les consommer. Il importe donc de se questionner sur la pertinence, l’efficacité, la sécurité et la légalité du supplément avant de le consommer. Également, faire un essai à l’entrainement ou à une compétition moins importante apparait judicieux pour éviter des effets indésirables.

ß-alanine, bicarbonate de sodium et créatine
Ces trois suppléments ont en commun qu’ils agissent principalement pour les efforts de haute intensité et de courte durée. Ils ne sont donc d’aucune utilité pour les épreuves d’endurance telles que sont les courses sur route — c’est-à-dire les épreuves se situant entre 5km et 42.2km.

La β-alanine permet d’augmenter la teneur en carnosine — un polymère d’acides aminés — intracellulaire (muscle) et elle agit comme un tampon de pH, un antioxydant et un anti-inflammatoire. Cette supplémentation permet d’augmenter la tolérance à l’exercice maximal principalement dans les épreuves de sprint long (400m), demi-fond court (entre 800m et 3000m) ainsi que pour les épreuves combinées (décathlon et heptathlon).

Le bicarbonate de sodium de son côté, agit également comme tampon pH, mais c’est au niveau extracellulaire (sang) qu’il agit, induisant par la suite une régulation du pH intracellulaire (muscle). Les effets du bicarbonate de sodium sont observés sur le même type d’effort que la β-alanine, soit le sprint long, le demi-fond court et les épreuves combinées.

La créatine augmente les réserves de créatine musculaire et augmente le taux de resynthèse de la phosphocréatine — une molécule de créatine riche en énergie — améliorant ainsi la capacité d’exercice à court terme et à haute intensité en plus la capacité à effectuer des épisodes répétés à haute intensité. L’augmentation de la taille et de la force est également observée. Cet effet pourrait s’expliquer par des avantages indirects comme la possibilité de s’entrainer plus ainsi que par des avantages directs comme la synthèse des protéines. La créatine permet d’augmenter les performances des athlètes de sprint (100m-200m), de sprint long, de lancers et de sauts ainsi que des épreuves combinées.

Certains auteurs soutiennent que les avantages d’un stockage musculaire supplémentaire de glycogène et d’eau pourraient être intéressants pour les épreuves d’endurance, mais ces effets ne sont pas encore acceptés dans la littérature.

Nitrates et caféine
Les nitrates et la caféine sont les plus susceptibles d’intéresser les coureur·euse·s de fond puisque leurs effets sur la performance ont été démontrés, entre autres, pour les distances de 5km et plus.

La caféine agit comme un antagoniste des récepteurs de l’adénosine (un vasodilatateur puissant), avec de nombreux effets sur différents organes et systèmes. Ses actions comprennent une augmentation de la libération d’épinéphrine — hormone permettant de préparer l’organisme à un effort intense — des améliorations de la fonction neuromusculaire, de la vigilance et de l’attention ainsi qu’une diminution de la perception de la douleur et de l’effort pendant l’exercice. La dose recommandée pour obtenir des effets sur la performance est de 3 à 6 mg de caféine par kilogramme de poids corporel (3-6mg/kg PC) et ce, 60 minutes avant l’effort. Il a également été constaté que des doses inférieures à 3mg/kg PC ont des effets ergogéniques alors que des doses supérieures à 9mg/kg PC n’entrainent pas de bénéfices supplémentaires. Il est à noter qu’il peut y avoir de l’accoutumance à la caféine, ce qui amoindrit les effets de cette substance.

Les nitrates, quant à eux, améliorent la biodisponibilité de neurotransmetteurs qui jouent un rôle important dans le changement de la fonction musculaire. Ils augmentent les performances physiques en améliorant les fibres musculaires, en diminuant le coût énergétique de la production de la force musculaire et en augmentant le flux sanguin vers les muscles. Les aliments riches en nitrate comprennent les légumes-feuilles et les racines, mais le jus de betteraves reste l’aliment le plus populaire chez les coureur·euse·s. Les effets sont généralement ressentis 2 à 3 heures suivant la consommation de 310-560mg de nitrate. Certaines personnes peuvent cependant souffrir de problèmes gastro-intestinaux lors de la consommation du jus de betterave, d’où l’importance de tester l’aliment avant une compétition importante.

Bien qu’ils puissent aider à performer en permettant aux coureur·euse·s d’aller chercher quelques secondes ou minutes de plus, les aides ergogéniques ne sont pas des produits miracles. La meilleure façon de se préparer à une course c’est en s’entraînant. C’est dans cette optique que je conçois des plans d’entrainements de course à pied personnalisés. Commencez votre préparation dès maintenant (www.cgkin.ca) !

 

[1] Peeling, P., Castell, L. M., Derave, W., de Hon, O., & Burke, L. M. (2019).   Sports Foods and Dietary Supplements for Optimal Function and Performance Enhancement in Track-and-Field Athletes, International Journal of Sport Nutrition and Exercise Metabolism, 29(2), 198-209.  Retrieved Feb 23, 2022, from https://journals.humankinetics.com/view/journals/ijsnem/29/2/article-p198.xml

Entraînement course Cryo

Entraînement course Cryo

 

les defis de beat

Pourquoi cette course ?
J’ai vu passer l’offre de la course Cryo sur mon fil d’actualité qui a retenu toute mon attention. Courir pour ressentir et aider les enfants atteints du cancer. Oh là là que cette cause est venue me chercher…

Pour courir tu dois, payer ta course 100$, mais aussi amasser 1000$ pour ces enfants afin qu’ils puissent faire des activités extérieures pour continuer à croire en leur guérison.

Je n’aime pas courir longtemps l’hiver dehors. Je n’ai jamais fait de course de raquettes, je n’ai jamais couru sur un lac gelé, mais je trouverai la force, le courage et j’irai chercher le meilleur de moi-même pour aider ces enfants malades.

Ce sera mon premier défi de l’année 2022.

Entraînement course Cryo
Entraînement course Cryo
Je me suis inscrite le lendemain que j’ai vu la publication. Je ne voulais pas prendre le risque d’être influencé par mon entourage et que cela me fasse changer d’avis. Il est fréquent que j’agisse de la sorte pour rester en harmonie avec mon bien-être.

Fière de mon engagement pour la course Cryo, j’ai publicisé à mon tour sur les réseaux sociaux pour la fondation Sur la Pointe des Pieds s’y rattachant afin de les faire connaître. Je savais que je devais me mettre à l’entrainement course Cryo. Essayer de recréer les conditions de cette course, pour avoir un peu la sensation avant le jour de l’évènement.

Mes amis Line Pelletier, Diane Dumas et Themy Del Campo se sont eux aussi inscrits à cet évènement, ce qui donne une légèreté aux entraînements. On s’entraîne ensemble quand on peut, on se motive, se challenge, c’est toujours très agréable de partager nos ressentis, nos appréhensions et d’échanger nos visons.

Course de raquette
Entraînement course CryoSelon les années précédentes, il est recommandé de faire cette course en raquettes si on n’est pas dans les coureurs de tête.

Comme, je suis loin d’être une coureuse élite, je dois donc prévoir de faire cette course avec mes entraves, soit en raquettes. Des entraînements sont nécessaires sans aucun doute.
Mon amie Line me prête ses anciennes raquettes pour que je fasse ma première expérience le 19 décembre 2021.

14 km au Mont Saint-Hilaire pour une première sortie… Wow, je suis rentrée les pieds meurtris. Pas besoin d’être un génie pour comprendre que ce modèle de raquettes n’est pas fait pour moi. Oui, je ne dois rien avoir qui passe par-dessus mon pied tel que des sangles comme le modèle que j’ai testé. Je dois prendre un modèle avec essieu.

Test après test
Depuis cette expérience, je me suis équipée des raquettes avec essieux. Elles laissent le mouvement du pied sans retenue sur le dessus du pied par la raquette. Courir avec ce modèle semble plus facile. Néanmoins, c’est toujours plus difficile que de courir en simple running.

Cela demande plus de cardio, plus de musculation dans les cuisses, je dirais même, plus de tortures…

Mais, alors, pourquoi je fais ça me direz-vous ?

Bien tout simplement, parce que je me suis engagée comme 99 autres coureurs à aider les enfants atteints du cancer avec la Fondation Sur la Pointe des Pieds.

Oui, je pourrais tout lâcher, mais je ne serai pas moi… Ces enfants aussi pourraient tout lâcher, mais on ne les reverrait plus… Non, j’ai choisi de les aider, les soutenir, eux subissent et n’ont pas le choix…

Entraînement course Cryo
Courir la nuit
Pendant mes folles expériences de test, je suis partie 2 fois par des températures à -25 et plus pour tester mon mental dans le noir…

À 18 heures, un samedi soir, dans le bois avec mon partenaire Christian Vallée, nous avons fait 18 km avec une température qui variait entre -25 et -30.

Je n’avais pas fait 10 km que j’avais l’impression d’en avoir fait 50. Perdu dans la nuit, sans aucun repère, je n’arrivais pas à avancer, je n’avais même pas vécu ça pendant mon 12 heures de nuit à Défi le sentier Drummondville. Je me suis parlée, parlée et encore parlée pour compléter la boucle que je m’étais fixée.

Ce qui m’a sauvé, c’est que je n’étais pas seule. Christian m’accompagnait et je m’accrochais aux raisons pour lesquelles je faisais ça. Quand je suis rentrée, même si je suis loin de rentrer dans les temps que demande cette course, j’étais fière de moi, de mon résultat, car je n’ai pas abandonné.

Entraînement course Cryo
Remise en question
Je m’entraîne fort, mais je ne rentre toujours pas dans les temps. Depuis le 30 décembre, mon corps réagit mal au post-Covid. J’ai de la difficulté à courir, mes fréquences cardiaques tournent entre 175 et plus de 200. Cela m’oblige à marcher pour reprendre mon souffle et revenir le plus possible avec des FC de 175.

J’ai donc décidé de lever le pied sur les entraînements pour reprendre ma vitesse sans les raquettes. Histoire de me redonner confiance. Mais là encore, sur le tapis, sans le vent, sans le froid, sans mes raquettes, mes fréquences cardiaques ne sont toujours pas bonnes même à la marche.

Je pourrais diminuer ma distance pour me laisser plus de chance de réussite afin de ne pas être coupée… Non, en faisant ça c’est comme si j’abandonnais sans même essayer… Ce n’est pas l’exemple que je veux donner à ces jeunes.

Non, je vais faire comme eux, je vais aller chercher au fond de moi la puissance et la force pour donner le meilleur de ce que je pourrais faire le 19 février.

Entraînement course Cryo
Les croyances
Si je me suis inscrite à cette course, c’est que j’ai les capacités de la réussir. Je suis certaine de pouvoir là compléter. Le hic, c’est en 5h que je ne passe pas présentement, avec mon handicape du moment.

Je crois beaucoup aux lois de l’attraction, alors à défaut de pouvoir réaliser mes entraînements physiquement, je travaille la pensée positive pour continuer d’y croire afin de réussir au mieux de mes possibilités.

En six heures, c’est certain que je passe, mais en 5h il y a 3 semaines cela ne fonctionnait toujours pas.

Demain c’est le jour J, je vais tout donner mon plein d’énergie que j’ai fait cette semaine.

Je remercie tous les donateurs qui se sont joints à moi pour aider ces jeunes.

Course Cryo

Course Cryo

 

les defis de beat

21 février 2022
Béat
Pas de commentaire

La course Cryo ! On l’attendait tous, ce jour «J»! Quand je dis tous, je parle des coureurs de ce fameux 33 km pour la traversée du Lac St-Jean. Tellement de stress, d’inconnu, d’inconfort règnent dans la préparation de cette course assez spéciale.

Mon truc, toujours se rattacher à la cause, à pourquoi je fais ça afin de rester dans mon bien être, en harmonie avec mes choix.

Une course est avant tout personnel, mais ici ce n’est pas pareil, c’est en priorité pour ces jeunes atteints du cancer, pour mes donateurs qui m’ont soutenu et me font confiance et ensuite pour moi, mon dépassement personnel.

C’est dans cet ordre précis que je me suis entraînée et c’est avec vous, amis et lecteurs que j’ai réalisé cette traversée.

Chaque pas a été fait avec Sarah-Jeanne Noël de St-Nicephore dans mes pensées. Cette jeune fille de 22 ans atteints du cancer, qui se bat pour avoir un peu d’aide, un peu de soutien. Elle ne rentre dans aucune catégorie d’ordre général pour être soutenu.

Course cryo

Sarah-Jeanne Noël

Avant départ
J’arrive à la dernière minute pour prendre mon départ, j’aime pas ça. Je préfère être sereine, faire mon repérage, m’imprégner des lieux, me visualiser dans la situation.

Mon chéri est secouriste à la patrouille de Bromont, les vendredis soir jusqu’à 23h. Nous sommes donc partis à 7h du matin, le samedi de la course. Une météo assez stressante pour faire la route avec un repos de seulement 6h, enfin bref, tout le contraire de ce que je préconise.

Je voulais fermer les yeux, m’allonger pour faire le vide trente minutes avant de me rendre au départ pour l’autobus. Le temps de retirer mon dossard, manger sur le pouce dans la chambre et c’était l’heure.

Horreur, malheur, un vrai cauchemar… Pendant cette minie coupure, jai rêvé qu’on me coupait mon pied gauche et que je faisais le choix de continuer à courir comme Terry Fox avec un ressort métallique…

Voyage en autobus

Course cryoNous avions l’obligation de prendre l’autobus pour nous rendre au départ. Cela m’ennuyait, je respecte les consignes même si ce n’est pas dans mes idéaux.

Le fait d’être obéissant est toujours payant, grâce à cette obligation j’ai pu constater que je devais faire des ajustements sur ma tenue vestimentaire.

Oui, en attendant l’autobus, je sentais beaucoup de frais sur les jambes, mes 3 épaisseurs étaient insuffisantes pour faire 33 km avec ce vent. Mes lunettes de protection ne conviendraient pas non plus, je prenais déjà froid aux yeux.

Mes lunettes de ski se trouvaient dans mon sac à dos, problème réglé. Je donne à Christian mes lunettes fantaisistes pour la journée et réfléchis à une solution pour mes jambes.

Notre hôtel est à 2 minutes en voiture. Je demande à Christian s’il peut aller me chercher un pantalon ouaté, celui, prévu pour mon après-course. Par-dessus mes 3 couches, cela devrait me permettre d’arriver au 3ème ravitaillement. Ici, je retrouverai mon pantalon coupe-vent, prévu pour la dernière partie du parcours.

Le hic, Christian devait faire l’aller-retour juste pour ce pantalon. 90 minutes de route pour ça… Je l’informe de mon idée. Tout en le laissant décider de faire ou non le voyage.

Course cryo
Le départ
Je suis dans ma bulle, je suis physiquement là, mais mentalement, je suis déjà dans ma course. Je ne comprends rien à ce qui se passe autour. Je vois sans voir, je regarde sans regarder, je suis concentrée, c’est très rare que je me renferme comme ça. Cela faisait partie de ma préparation, ne pas prendre ou écouter les craintes des autres coureurs. Je visualise mon arrivée.

Il fait froid. Il fait blanc, du blanc partout avec des dessins d’humains sur les murs blancs, un blanc immaculé. Je n’ai jamais vu ça en vrai, uniquement dans mon imagination du paradis. Les images créées quand j’écoutais la chanson de Michel Berger, « Le paradis blanc ».

Christian m’a apporté mon pantalon, il est mon sauveur du jour. Aussitôt enfilé, je ressens tout de suite fait la différence. Je suis prête. Je vais réussir.

Tous les tests que j’ai faits m’ont permis d’ajuster ces points importants à la dernière minute. Courir à Drummondville et au Lac St-Jean à la même température ne donnait pas la même sensation sur le corps. Le vent apportait une grosse nuance. Ici, c’est l’hiver, le vrai.

Ces ajustements m’ont permis de retrouver mon confort de course.

1er Ravito
Aujourd’hui, je ne cours pas 33km. Non, je vais un ravito à la fois. Une distance de 5km environ les sépare, mais ce n’est pas important. Ce qui compte c’est traverser.

Je pars dans les premières pour prendre de l’avance sur le dernier, parce que je sais que je vais marcher rapidement.

Je ne peux pas courir, la COVID m’a laissé des séquelles. On appelle ça, la Covid longue dans le jargon médical. Moi, j’appelle ça la poisse. Depuis, je n’arrive plus à courir. Je reprends progressivement, mais c’est long, c’est difficile. J’étouffe à l’effort, résultat, mon cardio monte avec des fréquences à plus de 200. J’ai dû accepter cet handicape et ajuster ma préparation.

Depuis le 13 janvier, j’ai travaillé la marche rapide pour me permet de rester avec des fréquences cardiaques acceptables. Or, si je cours je regrimpe rapidement à 200 et plus. Je sais exactement quand je vais trop vite pour mon petit cœur.

J’essaie malgré tout de courir les premiers km. Au bout de 200 mètres de course, je prends ma marche de croisière, je m’étouffe. Je ne persiste pas, car ça aussi, j’ai testé…

2ème Ravito
Si je me suis fait doubler par tous les coureurs ou presque sur le premier km, la tendance s’inverse depuis la borne 27.

Je rattrape les coureurs assez facilement, les double, leur demande si tout va bien. Tous sont surpris de mon dépassement à la marche. Je ne m’attarde pas, car je sais que j’ai une traversée à la marche à faire et toutes les minutes sont comptées.

Dès l’instant que tout est ok pour eux, je trace ma route sans jamais me retourner.

Étrange sensation, tout ce blanc partout, ça fait tellement irréel. Le balisage est présent tous les 100 mètres, mais on ne le voit pas, les murs, le ciel, le sol, blanc, blanc, blanc et encore blanc… Les coureurs devant moi disparaissent et réapparaissent comme si mon imagination me jouait des tours. Aucun doute, je suis au paradis blanc.

Avant d’arriver au 2ème ravito, un médical contrôle chaque coureur pour vérifier s’il n’a pas d’engelures.

Wow, j’avoue que c’est très rassurant de passer ce contrôle, je me sens en complète sécurité. Je suis impressionnée par le déploiement des équipes, nombreuses et attentives.

3ème Ravito
Il fait froid, mais je suis bien, mon corps va bien. La nuit arrive peu à peu et on sent une pression chez les motoneigistes.

Beaucoup de va-et-vient parfois à vive allure comme pour palier à une urgence, parfois avec de forts ralentissements à hauteur des coureurs pour s’assurer que tout se passe bien pour chacun de nous.

Ils font un travail extraordinaire. Moi, je suis dans ma bulle et j’avance vers mon 3ème ravito, sans perdre mon allure. Je suis super bien, heureuse et reconnaissante de vivre cette course Cryo. Je veux donner l’exemple de la persévérance à ces jeunes. Même si ce n’est pas facile, il faut creuser, chercher au fond de soi pour continuer à aller toujours droit devant.

Cela fait 2 ou 3 km que je suis repartie de mon 2ème ravito quand une main sur mon épaule se pose. J’hurle, un cri de la mort. Je suis seule au milieu de nulle part. Juste le bruit du vent, je ne vois rien et cette main est venue comme sortie des ténèbres. Mon cardio a dû frôler le 300 le temps d’une fraction de seconde, tellement j’ai eu peur.

Éric, un formeur de course qui s’assurait que tout allait bien pour les coureurs. Cette personne a été mon ange gardien pendant toute la traversée.

L’hécatombe
Le 3ème ravito, pffff… Il faut absolument que je prenne du chaud et que je mange sinon je mets ma réussite en péril. C’est ici aussi que se trouve mon sac pour me changer.

Au premier ravito, le chaud prévu n’était pas là. Les bénévoles étaient bien embêtés devant un disfonctionnement du matériel en raison de la météo. Ces 2 bénévoles m’ont réchauffé le cœur en m’offrant des bleuets enrobés de chocolat noir. Humm, ça a bien remplacé le chocolat chaud accompagné d’un soda.

Au 2ème ravito, il y avait trop de monde dans la cabane avec des coureurs en hypo. Un bénévole m’a offert son thé privé pour me réchauffer, car il était impossible pour quiconque de rentrer au chaud. Je l’ai remercié en le rassurant que tout allait bien pour moi, je m’arrêterai au suivant.

Au 3ème c’était pire, du monde, oh là là, beaucoup d’effervescence, des coureurs frigorifier. Une bénévole me demande aussitôt ce que je veux. Du chaud, je ne sais lui dire que ça, je veux du chaud. Elle s’empresse pour me trouver un bouillon mais il y a tellement de monde… Elle se hisse plus proche de la cabane et une chaine de mains se dresse entre les bénévoles pour que je puisse recevoir un peu de chaud. Oh ! J’apprécie ce bouillon… J’en prends un second avec du gâteau aux bananes. De nouveau la chaine se remet en action. Ils sont formidables.

Du chaud et du sec
J’ai beau boire du chaud, je dois me changer. Je suis toujours dehors, le vent est plus violent que jamais sur mes vêtements mouillés.

Besoin prioritaire à faire d’urgence, récupérer mon sac dans la tente des hommes… Pfff, dur, dur… Un monde… Difficile de circuler pour repérer mon sac. Une fois en main, go la tente des femmes pour se changer.

Il est plus facile de rentre dans cette dernière. Une dizaine de femmes sont présentes pour se réchauffer ou se changer. Je ne peux pas accéder au chauffage mais je suis coupée du vent. Je me change à la hâte pour repartir le plus vite possible.

J’ai tellement pris froid aux mains que je ne peux plus attacher mon sac à dos pour repartir. Mon amie Diane Dumas qui se trouvait avec moi, m’a aidé à attacher mon sac sur moi et essayé de sécher mes lunettes de ski, mais en vain, ça n’a pas marché…

Pas facile, pas facile… Je comprends la gravité de ce qui se passe quand on m’interdit de repartir seule. Tous les coureurs doivent être minimum 2 pour continuer la traversée.

Je dois attendre et me trouver un comparse de course. Trente minutes d’arrêt m’auront été nécessaire avant de pouvoir repartir. J’aurais dû poursuivre ma route et me débrouiller avec mon stock jusqu’au ravito suivant.

Course Cryo
4ème Ravito
Je suis déçue, mais je comprends la situation. J’accepte d’attendre une autre personne. Comme je marche vite je sais que je vais devoir ralentir ma cadence. Cela me frustre, car je mets en péril ma réussite. Je me raisonne, il est plus prudent qu’on veille l’une sur l’autre pour se rendre jusqu’au 5ème ravito.

Impossible de remettre mes lunettes de skis sur les 3 premiers km. La météo est horrible, j’ai les yeux qui gèlent, je n’y vois rien, le vent, le blizzard nous fait dévier de notre route. Nous sommes perdus.

Par chance, l’évacuation de tous les abandons en motoneige nous donne des repères et nous ramène sur le bon chemin. À 3 reprises nous avons dû nous réaligner. Heureusement qu’on était 2, je me félicite une fois de plus d’être une personne obéissante.

Je prends soin de parler avec ma partenaire. On marche ensemble, elle n’a plus de lumière. Je n’étais pas contente d’être jumelée, mais c’était plus sécuritaire. Je me réjouis d’avoir fait ces km à ces côtés. Difficile de discuter, le vent nous empêchait de nous comprendre.

5ème Ravito
Wow, je sens la victoire arriver. Je suis encore super bien, mon mental n’a pas de faille. Cette fois il y a de la place dans la cabane.

Ma comparse de course et moi sommes invitées à rentrer se réchauffer pour boire du chaud et manger. Ah quel bonheur… Du chaud, ne pas se réjouir trop vite, on ne va pas se mentir, on est loin de pouvoir se brûler.

Quand, on vit des expériences aussi fortes, il vaut mieux avoir de l’imagination pour les sensations ou faire appel à sa mémoire pour avoir le bon effet, n’est-ce pas Éric ?

Je dois me trouver un nouveau coéquipier, la précédente abandonne. Les consignes n’ont pas changé, toujours 2 coureurs minimum.

Zut, c’est chiant, mais pas le choix, la sécurité avant tout, je suis la première à recommander ça.

Comme il n’y a pas d’autres coureurs, Éric me dit qu’il repart avec moi. Oh que c’est cool, je suis tellement reconnaissante. Je le remercie de croire en moi et de me donner cette chance de réussir.

Party, victoire
Wow, c’est le dernier ravito, pour moi s’est gagné ! Les bénévoles nous invitent dans la méga grande tente juste pour nous.

Wow, nous sommes reçus comme des rois. Service à la perfection, chichis, boissons chaudes, fraîches, tout y est. On savoure cet instant, 3 ou 4 coureurs, les formeurs et les bénévoles de la place.
Y a d’la joie, je suis et je vis du vrai plaisir de course, ce pourquoi je fais ça. Le dépassement de soi partager par tout ce monde dans cette tente.

Il faisait bon dans la tente comme dans nos cœurs, même si la course n’était pas finie. Il nous restait 5 km on avait tous le même ressenti, celui de la victoire, la fierté.

Quand la directrice de course est entrée en se demandant ce qui se passait ici, je n’ai pu m’empêcher de lui dire que c’était le party. C’est ce que je ressentais, une ambiance de party autour d’un petit feu. C’était génial.

Arrivée
Course CryoPrête à repartir, mais toujours pas toute seule, un coureur de Montréal cette fois a emboîté mon pas pour finir en beauté.

Voir défiler les km à l’envers élargit le sourire à chaque fois que tu vois le nouveau chiffre. Malheureusement au km 4, j’ai bien cru que mon sourire allait avoir fini d’exister, quand la directrice de course est venue me dire que je devais courir pour finir…

Je lui ai expliqué, non je ne peux pas, je suis post Covid, je ne peux plus courir sinon j’étouffe, etc…

Elle m’a demandé, si j’avais marché depuis le début, en écoutant ma réponse. Elle m’a dit que je pouvais donc poursuivre.

Je culpabilisais, car je craignais de faire finir les bénévoles trop tard à cause de moi. Je suis retournée la voir à l’arrêt suivant ou elle se trouvait.

Je lui ai dit de me couper si cela gênait sa bonne organisation. Elle m’a dit que non, tout était correct.

Ensuite, se sont les bénévoles en motoneiges qui me faisait de la peine, car ils devaient avoir le goût de rentrer. Je suis allée m’excuser auprès d’eux.

Ils ont eu les bons mots pour me déculpabiliser tout comme Éric, ce qui m’a permis de finir ma course toujours dans le confort comme à mon départ.

Course Cryo recommandée
Course CryoJe recommande aux personnes qui ont le potentiel de faire cette course Cryo de s’essayer. Elle a tellement à nous apprendre sur nous-mêmes. Le don de soi et le dépassement de soi, la persévérance et la résilience, la solidarité et la compassion. Vivez cette expérience au moins une fois dans votre vie, vous vous sentirez grandir.

Les organisateurs et les bénévoles ont fait un travail de titan. Une belle équipe pour que les coureurs soient bien et en sécurité. On a pu noter ça tout le long du parcours.

Tous sont au petit soin et ne l’ont pas facile dans ce froid intense. Ils doivent donc pallier tous les imprévus que la nature leur impose et font de leur mieux pour nous rendre la course plus facile.

Merci d’offrir cet évènement hors du commun, riche en enseignement, qui vaut la peine d’être vécu.

Longue vie à la course Cryo.

Quel est l’impact de la mobilité de la colonne vertébrale  sur la santé ?

Quel est l’impact de la mobilité de la colonne vertébrale sur la santé ?

En course, on parle souvent des muscles de la cuisse, de la jambe, des chevilles, du fascia plantaire etc. Ce sont toutes des parties du corps bien impliquées dans la propulsion des membres inférieurs. Qu’en est-il de la colonne vertébrale ? Est-il utile de s’y attarder ? Quels sont les impacts de son état chez les coureurs et sur la santé en générale ?

Anatomie de la colonne vertébrale
Commençons tout d’abord, par quelques notions de base d’anatomie. La colonne vertébrale fait partie du squelette axial qui comprend aussi les os de la tête et du thorax. Elle est formée de 26 vertèbres empilées les unes sur les autres et solidement reliées entre elles par de nombreux ligaments. On distingue 5 parties ou groupes de vertèbres : cervicales, thoraciques, lombaires, sacrales et coccygiennes. Chaque vertèbre possède un disque intervertébral qui permet d’amortir les divers impacts. Le rachis (autre nom utilisé pour la colonne) est le point central du squelette puisqu’il apporte un soutien aux autres membres du corps (les membres supérieurs et inférieurs). Elle possède 4 courbures qui lui confèrent plus de solidité tout en la rendant plus flexible et plus résistante aux chocs.

L’épine dorsale (synonyme de colonne vertébrale) collabore étroitement avec la cage thoracique dans le processus de la respiration. La cage thoracique couvre la moitié de la colonne vertébrale, les côtes sont reliées aux vertèbres et au sternum. Les côtes flottantes s’attachent aux muscles abdominaux. Entre les côtes, il y a les muscles intercostaux qui interviennent dans l’amplitude respiratoire. Un manque de souplesse dans cette région, augmente les tensions et le risque de blessures. L’élasticité de la cage thoracique assure une respiration profonde. Les contractions du dos nuisent à sa flexibilité et réduisent la puissance pulmonaire. (Si vous souhaitez en connaître davantage sur la respiration dite yogique qui est une technique de respiration complète, consultez mon article ici : https://www.courirquebec.com/pranayamas-lart-de-respirer-en-yoga/

Plusieurs de nos articulations vertébrales sont dites, synoviales. Cela signifie qu’elles ont des cavités remplies d’un liquide qu’on nomme synovie. Ce liquide lubrifie, empêche l’usure, et nourrit les cartilages articulaires en plus de nettoyer la cavité articulaire (qui abrite le liquide synoviale) des débris et des microbes. La sécrétion synoviale est favorisée par les mouvements articulaires.

Facteurs nuisant à la santé de la colonne vertébrale et leurs impacts sur la qualité de vie
À force de rester assis trop longtemps, de faire du télétravail et ou de limiter les déplacements, la colonne vertébrale manque de stimulation, de lubrifaction et de mouvements. Nos muscles se raidissent et créés des tensions au niveau du cou, du milieu du dos etc. Certains muscles raccourcissent en raison de la position assise prolongée. C’est le cas pour les psoas. Ces derniers, peuvent même être à l’origine de problèmes aux lombaires de la colonne vertébrale. (Pour plus d’informations sur le psoas, consultez mon article en cliquant sur ce lien : https://www.courirquebec.com/psoas/ . Les tensions dans le thorax entravent la capacité pulmonaire et donc nuisent au processus de respiration.

L’immobilité engendre la déshydratation des tissus. Nous avons déjà entendu qu’il est important de boire de l’eau et que la quantité recommandée est de de 2L/jour. Pour un fonctionnement idéal de notre organisme il ne suffit pas uniquement de s’hydrater adéquatement. Il faut, aussi, que les liquides de notre corps puissent effectuer leurs tâches efficacement. Il est important de bouger pour les faire circuler et permettre aux structures qui les fabriquent de les sécréter. Les liquides internes tels que : la lymphe, le liquide interstitiel (liquide qui entoure nos cellules) et le liquide synoviale voyagent lorsqu’il y a du mouvement, d’où l’importance d’être actif. La sédentarité peut causer l’asséchement de ces liquides et l’usure prématurée des cartilages et articulations.

Pour les sportifs, si la colonne est faible, cela peut entraîner des répercussions sur le pelvis, les genoux et les chevilles. Si l’une des parties de votre corps n’est pas solide et stable, il y a forcément d’autres structures qui prennent la relève et qui compensent. Pour une santé physique optimale, il est donc important de solliciter le corps dans son ensemble afin de favoriser une homéostasie globale.

Comment garder la colonne vertébrale en santé ?
En prenant soin des muscles et des structures qui y sont rattachés et en s’assurant de conserver sa mobilité. Pour ce faire, il est important d’étirer la colonne en utilisation les 6 mouvements et directions de celle-ci. Quels sont-ils ?

Quel est l'impact de la mobilité de la colonne vertébrale sur la santé ?* Flexion
* Rotation à droite
* Rotation à gauche
* Extension (vers le haut et/ou vers l’arrière, en yoga on utilise aussi le terme cambré arrière)
* Flexion latérale à droite
* Flexion latérale à gauche

En yoga, nous accordons une importance aux exercices de la colonne vertébrale, car nous croyons qu’il s’agit du meilleur moyen pour garder les articulations et les vertèbres en santé, favoriser la stabilité, et surtout conserver sa mobilité à long terme. Avez-vous déjà entendu le dicton qui dit : « Nous sommes aussi jeunes que notre colonne est mobile ? »
Je vous propose une capsule d’exercices d’étirements et de mobilité de yoga en douceur qui vous permettront de retrouver de l’aisance, de l’amplitude de mouvement et peut-être même de e réduire certaines douleurs et tensions qui nuisent à votre bonheur ! Attention, si vous avez des blessures ou une condition particulière de santé, il est toujours préférable de consulter un professionnel de la santé avant d’entreprendre de nouveaux exercices.

Si vous désirez retirer de réels bénéfices d’une pratique de yoga, je vous suggère d’ajouter cette capsule à votre calendrier d’entraînement 3 fois par semaine. Ces exercices peuvent se faire autant le matin au réveil que le soir avant de vous coucher. Ces exercices sont excellents pour les coureurs et pour toute personne qui désire réduire les tensions créées par le stress ou par les mauvaises postures répétées, améliorer la qualité de sa respiration et réduire les douleurs au dos.

On se retrouve pour la capsule de mobilité de la colonne vertébrale sur la chaîne YouTube de Yogilab Inc. :https://youtu.be/Iwltax6MNBQ

Pour toutes questions sur mes services d’accompagnement privé thérapeutique en Yoga écrivez moi à l’adresse suivante : info@yogilab.ca

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