Les sentiers de course à pied du Québec – Mon top 7 coups de cœur personnels!

Les sentiers de course à pied du Québec – Mon top 7 coups de cœur personnels!

Le printemps approche, la neige fond dans les sentiers et si vous êtes comme moi, ça vous donne probablement le goût de courir et de cumuler les km de dénivelé. Préparez-vous à lacer vos chaussures, je vous propose 7 magnifiques endroits au Québec où fouler le sol.
Personnellement, j’apprécie la formule mixte de course et de randonnée lors d’une journée bien comblée. Au cours des dernières années, j’ai exploré les recoins du Québec à la recherche des plus beaux sentiers ou des plus belles montagnes à parcourir.
Voici donc quelques sentiers populaires et d’autres qui, selon moi, gagneraient à être davantage connus. Comme il y aurait pu avoir des milliers de suggestions sur la liste, je vous invite à me faire part de vos coups de cœur personnels en commentaires.
Attention, certains de ces sentiers comportent de gros dénivelés et nécessitent beaucoup d’expérience afin d’éviter les chutes et les blessures. Cela dit, il est toujours possible de les parcourir à la marche.

1. Le Mestashibo vers le Mont Ste-Anne (Saint-Ferréol-les-neiges, Québec)
Étant native de ce coin de pays, je ne peux m’empêcher de parler de ce coup de cœur de mon enfance. Longeant la magnifique rivière Sainte-Anne, il est possible de le parcourir soit en sens unique ou aller-retour. Si vous décidez de le parcourir à sens unique, vous devrez laisser un véhicule à l’autre bout du sentier. Si vous prenez cette première option, je vous suggère de le parcourir en partant de l’église de Saint-Ferréol-les-Neiges jusqu’aux chutes Jean-Larose afin de diminuer le dénivelé total. Beaucoup de roches, des prises de vue magnifiques sur la rivière et un décor rustique agrémenté d’escaliers de bois et de passerelles vous attendent.

Nombre de Km (aller-retour) : 24km
Nombre de Km (aller) : 12km
Dénivelé : 650m
Droit d’accès 2021 : Gratuit

Le Mestashibo vers le Mont Ste-Anne

2. Le parc National du Mont-Tremblant (Laurentides)
Ce ne sont pas les choix de sentiers et de sommets qui manquent ici. Les sentiers du Lac-des-Femmes, la boucle des Chutes-Croches et la Corniche sont quelques-unes des bonnes suggestions à retenir pour une sortie de course. Pour les ultratraileurs, sachez qu’il y a plus de 80km de sentiers à parcourir, de quoi satisfaire sa soif de distance! Les chalets locatifs et autres accommodations sont parfaits pour un coureur qui souhaitent profiter des sentiers pour quelques jours.

Nombre de Km: Variable entre 1km et 17km selon le sentier choisi
Droit d’accès journalier 2021 : Voir le site officiel du Parc

3. Les Graves (Parc National de Forillon – Gaspésie)

Un délice pour les yeux, un long parcours, très peu de dénivelé, de la forêt et de l’eau, quoi demander de plus? Vous pouvez opter pour le sentier complet ou encore choisir le départ en provenance de l’Anse-aux-Amérindiens. Vous aurez peut-être la chance d’apercevoir des animaux, des petits comme des plus gros. À la toute fin du sentier, vous atteindrez le fameux « bout du monde ». C’est l’occasion d’immortaliser le moment avec un selfie!

Nombre de Km (complet) : 15,2km
Nombre de Km (départ de l’Anse) : 8km
Droit d’accès journalier 2021 : Voir le site officiel du Parc

Les Graves

4. La grande boucle du Mont Morios (Charlevoix)

Pour ceux et celles qui veulent tester leur endurance cardiovasculaire et leur ténacité musculaire du bas du corps, c’est votre chance! Une montée longue et ardue qui sera récompensée par une vue à couper le souffle. Il est même possible de poser sa tente au

sommet (954m) et de redescendre le lendemain. Beaucoup de roches, de l’eau, des petits ponts suspendus et même des plants de thé du labrador parsèmeront votre chemin. Le sentier part directement du stationnement du Lac Boudreault. Vous pouvez aussi effectuer seulement le sentier des Morios (sans la boucle) pour un total de 10km aller-retour.

Nombre de Km (aller-retour) : 25km
Dénivelé : 600m
Droit d’accès journalier 2021 : 10$/personne (dépanneur du Lac-Brulé)

Mont Morios

5. Le Mont Orford (Cantons-de-l’est)
Le mont offrant plusieurs sentiers vous aurez le choix du parcours et de la distance que vous désirez effectuer. Le sommet principal se trouve à 850m d’altitude et celui-ci est accompagné de 2 sommets moins imposants culminants respectivement à 635m et 630m de hauteur. C’est une montagne très exigeante à parcourir en course à pied mais encore une fois, la vue, les paysages et les sentiers techniques en valent l’effort. Le mont est d’ailleurs l’hôte de plusieurs courses sur sentiers et de courses à obstacles officielles à chaque année.

Nombre de Km : Variable entre 3.5km et 12km selon le sentier choisi.
Droit d’accès journalier 2021 : 10$ (adulte)

6. La Vallée Bras-du-Nord (Québec)
La vallée compte plus de 80km de sentiers comportant dénivelés et points de vue. Les débutants comme les avancés y trouveront leur compte. Dépendamment du sentier choisi, vous croiserez des refuges, des chutes, des falaises ou des ruisseaux. Certains sentiers permettent aussi de courir accompagné de votre chien, vous devez cependant vérifier les conditions nécessaires avant d’entreprendre votre sortie. Amateurs de vélo de montagne seront aussi comblés!
Nombre de Km : Variable entre 6km et 30km selon le sentier choisi.
Droit d’accès journalier 2021 : 7,39$ (adulte)

7. Parc des Appalaches (Sainte-Lucie-de-Beauregard)

Depuis plusieurs années, il est reconnu, avec ses 140km de sentiers, comme un parc ami des chiens et ce, même dans les refuges. Des rivières, des lacs, des montagnes, des chutes, bref du bonbon pour les yeux à chaque foulée. Divisé en plusieurs secteurs, il vous faudra certainement plusieurs journées ou plusieurs semaines pour l’explorer sans sa totalité. Personnellement, le Mont Sugar Loaf et son sommet de 650m (plusieurs parcours possibles) est mon coup de cœur. Avec son panorama à perte de vue et une érablière au pied du sentier, il est un atout unique.

Nombre de Km : Variable selon le sentier choisi.
Droit d’accès journalier 2021 : À partir de 5$

Parc des Appalaches

À vos souliers et bonne exploration à tous et à toutes!

Le grand ménage

Le grand ménage

Stéphane Castellon

* Bien que cet article ne traite pas spécifiquement de course à pied, nous le publions quand même car tout coureur aguerri sait très bien que le printemps et un bon moment pour faire le ménage dans ses entraînements passés ou les vieilles paires de soulier de course.

Êtes-vous du genre à aimer faire le ménage du printemps ?
Avez-vous hâte au mois d’avril et au beau temps qui l’accompagne pour justifier ce grand ménage ?
Vous regardez peut-être toutes ces choses que vous possédez ou pire, vous pensez à celles que vous ne voyez plus parce qu’elles sont dans des boîtes enfouies sous un amas d’autres boîtes depuis des années, abandonnées dans le garage, le grenier ou une pièce à « débarras » qui ne sert qu’à entasser ces objets inutilisés et vous vous dites : « J’ai trop de choses ! »…

En 2006, j’habitais un bel appartement spacieux, parfaitement divisé pour mes besoins. Un coin bureau, deux belles chambres à l’arrière, une cuisine pouvant recevoir quelques invités, une grande salle de séjour, plusieurs garde-robes et beaucoup d’espace de rangement, des armoires, d’autres armoires et un maudit grand « locker ». Mon pire ennemi ! Je pouvais y entreposer un vélo, l’aspirateur, un surplus de papier hygiénique, des conserves, une mini épicerie en cas de guerre mondiale et des dizaines de boîtes incluant le sapin de Noël et toutes les décorations dont on ne se sert qu’à moitié mais qu’on garde d’une année à l’autre parce que « la tite-boule spéciale, c’est ma sœur qui me l’a donnée » ou « cet ange aux ailes brisées qui me rappelle un moment tendre de mon enfance ». ( !!!)

J’avais aussi plusieurs boîtes à souvenirs qui me séquestraient dans un passé duquel j’essayais de m’enfuir, de vieilles factures, des papiers d’impôts passés date, des photos de gens que j’avais oubliés…

Ce jour de 2006, j’étais assis sur mon divan. Je regardais la télé que j’ai soudainement éteinte pour faire un scan de mon environnement. Je me suis rapidement senti étouffer et écrasé par tout ce matériel. Les cinq jours qui ont suivi ont servi à faire le vide et à enlever de la lourdeur à ma Vie. Je passais en revue chaque espace, un à un, chaque tiroir, chaque tablette et je les vidais de leur contenu en me posant toujours la même question : « Est-ce que ça me sert encore ? » Je me suis libéré de tout ce surplus avec fougue et plaisir, un peu d’angoisse et quelques fois, de la peine. Mais quelle libération !

Depuis ce jour, à chaque printemps et aussi à la fin de l’année, je refais cet exercice. Je suis inspiré par plusieurs traditions et rituels d’un peu partout dans le monde concernant la purification de notre environnement. Il y a le Feng Shui qui invite à faire circuler l’énergie et à tout nettoyer avant le nouvel an ou les Danois qui, le 31 décembre, brisent la vaisselle qui a été ébréchée durant l’année avec l’aide de toute la famille pour faire place à la nouveauté.

Selon mes expériences, j’ai réalisé que ce qui est pêle-mêle dans les tiroirs, les penderies remplies de vêtements qu’on ne porte plus, les boîtes contenant des souvenirs, des cartes de souhaits dont on a oublié la provenance et le trop plein qu’on cache sous le lit ou dans le sous-sol, tout ça laisse traîner dans les recoins de notre esprit, de la poussière de souffrance, des fils d’araignées qui nous tiennent prisonniers de nous-mêmes, des odeurs qui nous rendent malades et des « bibittes » desquelles on veut se libérer. Mais on s’acharne à tout garder par peur du changement, peur d’oublier, peur, justement, d’être libre.

Je vous invite à tenter l’expérience de vous défaire d’un seul objet difficile à laisser partir mais dont vous ne vous servez plus. Je vous mets au défi d’ouvrir un seul tiroir, d’en faire l’inventaire et de vous départir de ce qui est maintenant inutile. Vous verrez comment vous vous sentirez après que ce tiroir, cette armoire ait commencé à respirer. Je soupçonne que même votre souffle sera plus profond.

À ce jour, j’ai des tiroirs vides, de l’espace inoccupé sur des tablettes dans un petit « locker » qui me met chaque jour au défi parce tout ce dont je n’arrive pas à me débarrasser s’y entasse pendant un certain temps : amertume, colère, tristesse, souvenirs, boîtes de carton…

Mais les tiroirs vides, eux, respirent, s’amusent et s’éclatent de plaisir tant la liberté est grande…Tout comme mon esprit qui reprend son souffle, le temps que le « locker » soit trop plein de nouveau…et que le printemps revienne.

Comment récupérer plus rapidement? Le point de vue de la science

Comment récupérer plus rapidement? Le point de vue de la science

Défi Entreprises

Vous avez couru longtemps et pour ne pas être courbaturé le lendemain, vous décidez de vous soumettre à l’épreuve du bain glacé ou vous faites une longue séance d’étirement?

Est-ce vraiment efficace pour augmenter la vitesse à laquelle vous allez récupérer?

C’est une excellente question à laquelle nous n’avons pas de réponse définitive, malgré une méta-analyse sur le sujet publiée en 2018.

Tout d’abord, mieux récupérer, qu’est-ce que ça signifie?

Dans leur recherche, les chercheurs ont identifié 4 facteurs qu’ils ont étudiés :

  • Dommages musculaires (mesurés par la concentration de marqueurs de dommages musculaires dans le sang)
  • Inflammation (mesurée par les marqueurs d’inflammation dans le sang)
  • Courbatures
  • Perception de fatigue
  • Seulement les études de bonne qualité ont été gardées. Pour être sélectionnées, les études devaient détailler les procédures, les modalité et l’intensité des exercices et présenter les modalités ainsi que le moment des interventions pour favoriser la récupération.

    Les études devaient aussi tester au minimum un des 4 aspects de la récupération cités ci-haut et mentionner le nombre de participants dans leur étude. Voici un résumé de l’efficacité de chaque méthode d’aide à la récupération.

    Massage
    Le massage est utilisé depuis fort longtemps afin de favoriser la récupération. Les courbatures sont causées par les microdéchirures musculaires et le massage pourrait augmenter le flux sanguin vers les muscles et réduire l’oedème (Weerapong et al., 2005; Bakar et al., 2015).

    Dans l’étude, on note que les massages réduisent les douleurs musculaires post-exercice de façon significative.

    De plus, les massages ont un impact sur la perception de douleur et de fatigue. Cette amélioration de la récupération serait reliée à une diminution des hormones de stress (cortisol) et à une augmentation de la concentration de beta-endorphines (hormones relaxantes).

    Je dois avouer que j’ai été surpris par la suite : c’est normal, que le massage ait un impact sur la perception de douleur et la perception de courbature. Ces deux paramètres sont influencés par l’humeur des personnes. Par contre, il semblerait que le massage soit aussi la façon la plus efficace de faire diminuer les marqueurs de dommage musculaire et d’inflammation à la suite d’un entraînement.

    Vêtements de compression
    Les vêtements de compression sont des vêtements très serrés qui ont pour objectif de diminuer l’enflure et l’œdème musculaire et d’améliorer le retour veineux.

    Depuis un certain temps (Les bas de compression offrent-ils des avantages sur la performance?, 2016), on sait que les bas de compression ont un impact positif sur les douleurs musculaires post-entraînement et la perception de fatigue. Par contre, il est très difficile de séparer l’effet placebo de l’effet du bas lui-même.

    Justement, lorsqu’on évalue plus objectivement l’efficacité des bas de compression sur la réduction du dommage musculaire et de l’inflammation, l’étude conclut que de porter des vêtements de compression ne diminue pas l’inflammation, ni les dommages musculaires de façon significative.

    Immersion en eau froide
    Le principe derrière l’immersion en eau froide est qu’en diminuant la température de la peau, on diminue l’apport sanguin au muscle et cela aurait pour effet de diminuer l’inflammation.

    Dans la revue de littérature, les chercheurs notent un effet significatif, mais faible sur les courbatures, la fatigue, l’inflammation et les dommages musculaires. Il est à noter que le froid en lui-même peut avoir un effet analgésique en diminuant la douleur ressentie.

    Méthode contraste
    La méthode contraste consiste à alterner entre des bains d’eau chaude et des bains d’eau froide. L’impact sur le muscle est que lors de la phase chaude, les vaisseaux sanguins dans le muscle auront tendance à se dilater, laissant passer plus de sang et lors de l’immersion en eau froid, l’inverse se produira et les vaisseaux sanguins se contracteront. Ce travail du muscle permettrait de diminuer la douleur et l’inflammation.

    Dans leur étude, les chercheurs notent un impact positif sur la douleur musculaire post- entraînement, mais pas sur le niveau de fatigue. De plus, ils ont noté qu’en général, cette intervention diminuait la présence de marqueurs de dommage musculaire.

    Récupération active
    La récupération active consiste à faire une petite séance d’activité physique au lendemain d’un entraînement éprouvant. L’objectif est d’augmenter l’apport en sang du muscle afin d’éliminer les déchets plus rapidement. Notamment, les « morceaux » de muscles brisés seraient éliminés plus rapidement.

    Évidemment, comme la récupération active exige un effort supplémentaire, elle n’a pas d’impact sur la perception de fatigue.

    Elle a par contre, un effet sur les douleurs musculaires post-entraînement bien documenté (Armstrong, 1984). Malheureusement, cet effet est de courte durée. La récupération active masquerait donc la douleur, mais n’augmenterait pas la vitesse de récupération.

    Étirements
    Les étirements n’avaient pas d’impact sur les courbatures, ni sur la fatigue. Depuis plusieurs années, les étirements ne sont plus recommandés suite aux entraînements (Herbert and Gabriel, 2002; Herbert et al., 2011), puisqu’ils pourraient même mener à une augmentation des courbatures.

    Bref, les protocoles d’aide à la récupération ont plus d’impact sur les aspects qui comportent une composante psychologique, comme la douleur des courbatures et la perception de fatigue.

    De plus, l’effet de ces méthodes sur les dommages musculaires et l’inflammation, observés de façon objective, est relativement faible.

    En résumé
    Voici un tableau qui résume l’impact de chaque méthode.

    Notez qu’en général, on remarque que plus la qualité de l’étude est élevée (grand nombre de participants, processus rigoureux), plus l’impact des différentes méthodes d’aide à la récupération a tendance à être faible.

    Quoi retirer de tout cela?
    Tout d’abord, que si une méthode vous fait du bien et qu’elle vous aide à vous sentir mieux, il pourrait être intéressant de la garder.

    Ensuite, si vous n’utilisez pas présentement d’aide à la récupération, il semblerait que le massage soit probablement l’approche la plus bénéfique à intégrer dans votre routine.

    Finalement, on peut aussi se demander s’il est absolument nécessaire de mettre en place des protocoles pour récupérer plus rapidement. Est-ce qu’on devrait laisser le corps faire son travail, dans le temps nécessaire?

    La méthode tabata

    La méthode tabata

    La méthode tabata a été introduite à la fin des années 90 en Asie, par le Dr Tabata. Aujourd’hui, c’est une méthode d’entraînement reconnue, populaire et utilisée par plusieurs sportifs pour leur conditionnement physique.

    Qu’est-ce qu’un tabata ?
    Un circuit de type tabata consiste en une alternance de périodes d’effort maximal de 20 secondes entrecoupées de périodes de repos de 10 secondes. Ceci est répété pour un total de 8 fois, ce qui correspond un circuit de 4 minutes.

    De quoi est composé un tabata ?
    Les possibilités sont infinies : mouvements sans matériel, mouvements de crossfit, mouvements d’abdominaux, mouvements avec haltères… Vous pouvez monter votre circuit tabata comme vous le souhaitez. Il est possible de répéter huit fois le même mouvement ou même de choisir huit mouvements différents. Laissez libre cours à votre imagination et inventez des circuits motivants et variés !

    Quels sont les bienfaits de commencer l’entraînement tabata ?
    Ce type de circuit d’entraînement est un excellent complément à la course à pied, notamment puisqu’il permet d’améliorer significativement les performances cardio-vasculaire et musculaire. En très peu de temps, on obtient des bienfaits plus élevés, donc il est pertinent pour ceux qui souhaitent maximiser leur temps d’entraînement. Je suggère d’introduire des entraînements complémentaires une à deux fois par semaine chez un coureur pour optimiser son sport principal.
    De plus, c’est idéal pour l’entraînement maison, ce qui est très utile en cette période de pandémie, avouons-le !

    Stéphanie Dufour

    J’aimerais essayer, comment faire ?
    Je vous laisse ici un exemple de circuit tabata à exécuter à la maison. Toutefois, sachez que vous pouvez l’adapter selon vos besoins et vos capacités. L’idéal serait d’enchaîner de 4 à 6 circuits, avec une pause de 1-2 minutes entre chacun d’entre eux. Chaque circuit peut être différent afin de solliciter différents muscles et pour que l’entraînement soit plus ludique !

    Circuit Tabata (répéter 2 fois) :
    20 sec. Jumping Jacks
    10 sec. Repos
    20 sec. Push-up
    10 sec. Repos
    20 sec. Squats
    10 sec. Repos
    20 sec. Mountain Climbers
    10 sec. Repos

    Si vous souhaitez en apprendre davantage, n’hésitez pas à m’écrire au stephanie.kinesio@gmail.com. J’offre également des séances de tabata virtuelles sur Zoom à chaque semaine, vous pourriez vous inscrire si c’est un type d’entraînement qui vous intéresse.

    Stéphanie Dufour, B.Sc. Kinésiologue

    Parti courir: 300 canards et moi

    Parti courir: 300 canards et moi

    Je suis parti courir. Départ de la cour du garagiste où je venais de laisser l’auto pour le changement de pneus. Je me relis et je trouve que ça fait un peu « Les pays d’en-haut ». Genre je laisse le cheval chez le forgeron et je marche cinq milles pour retourner dans mon rang. Certain que les forgerons n’offraient pas un service de charrette de raccompagnement. Pas de chevaux de courtoisie non plus.

    Le garage est en bordure de la bande du canal de Chambly, un de mes trajets favoris. J’y ai donc laissé les clés et je suis parti à la course. Sous le regard un peu surpris du mécano. Il a dû s’imaginer que je lui laissais une auto volée ou que j’étais vraiment allergique aux factures.

    Une dizaine de degrés, une bruine tenace. Un temps de canard. Ça tombe bien, les principaux intéressés avaient répondu à l’appel. Plusieurs centaines qui pataugeaient dans le reste d’eau du canal dont les écluses sont pour l’instant fermées à la navigation.

    Pour les canards, le canal c’est un combo « buffet chinois/dortoir ». Le « All You Can Eat » du palmipède. En plus, pas d’effort à fournir, l’eau y est stagnante. Repos bien mérité quand on considère qu’ils passent la majeure partie de la journée sur le Richelieu. Dans le courant, pour eux, c’est une session de spinning de huit, dix heures. Tous les jours.

    Comment ça se fait que les canards n’ont pas des gros mollets?

    J’ai essayé d’arriver aussi doucement que possible. Le temps de saisir quelques conversations. Je ne savais pas qu’ils s’intéressaient à la politique. Je jurerais que je les ai entendus commenter les dernières nouvelles à propos de la Covid, « Nous avons tourné le coin ». Les canards semblaient plus que sceptiques : « Coin? Coin! Coin!!! »

    Malgré mon bon vouloir, ils ont fini par me remarquer. Certains ont bien essayé de plonger mais, dans 30 centimètres d’eau, y’a toujours un bout qui dépasse. Alors Ils se sont poussés vers l’autre rivage, moitié flottant, moitié marchant.

    Finalement, comme je les voyais toujours, je leur ai fait honte. Ils se sont dit que si un humain faisait de l’exercice par ce temps et à cette heure, pas le choix, faudrait bien qu’ils s’y mettent aussi.

    Alors ils se sont envolés en faisant la baboune, pour les quelques centaines de mètres qui séparent le canal de la rivière. Ils sont passés au-dessus de moi en jasant comme le canard dans les romans policiers de Louise Penny, celui dont tous les personnages disent qu’il est mal engueulé. Il marche en marmonnant : « fuck, fuck, fuck, fuck ». Multipliez ça par environ 300.

    Comme quoi, même pour des canards champions de spinning, un lundi matin, ça reste un lundi matin.